Le Roman De Sandrine
Initiation Parisienne: ce premier épisode relate l'aventure vécue par un jeune couple dans les années 1990. Sandrine fut une de mes relations tendres et intimes.
Il ne fait pas chaud sur la place du Tertre en cette mi-Février 1992, mais le soleil bien présent incite les touristes à flâner entre les chevalets des portraitistes emmitouflés. Ceux-ci, moins nombreux qu'à la belle saison, font néanmoins du racolage pour dessiner la bouille ronde d'un japonais ou le visage avachit d'un congressiste échappé de son hôtel des bords de Seine.
Paul et Sandrine déambulent, main dans la main comme deux amoureux qu'ils sont. Les vacances scolaires leur ont permis de s'octroyer une semaine et de visiter Paris.
La famille de Paul leur proposait de venir séjourner chez eux en banlieue. Mais ils ont préféré vivre ces quelques jours en toute liberté et confié Fanny, leur fille encore bébé, à sa mamie Geneviève, la maman de Sandrine.
Lui enseignant, elle commerciale sédentaire, leurs revenus ne les font pas rouler sur l'or mais ils peuvent se permettre une semaine de vraies vacances. Ils ont opté pour un hôtel de chaîne, situé Porte dItalie, d'où ils partent tôt le matin afin de profiter de la circulation relativement calme ; leur voiture garée sur un des rares emplacements gratuits de la capitale, ils la récupèrent le soir pour rentrer, le plus souvent après avoir dîné dans un bistro sympathique.
Paul a trente ans, il est blond, bien bâti, cendré aux yeux bleus et ils se sont rencontrés, il y a trois ans au cours d'une soirée dansante. Sandrine n'avait que vingt ans et elle a été conquise par ce garçon bien fait, sympa, simple et enjoué qui danse si bien le rock...
Elle est petite, des cheveux d'un blond foncé rehaussé par des yeux bleu lumineux. Elle mesure un mètre cinquante-sept, mais accuse cinquante-cinq kilos depuis la naissance de la petite, des kilos traduits par de généreuses rondeurs fessières sous une taille dont la finesse nest revenue que depuis quelques semaines ; la poitrine lourde révèle quant à elle, que les joies de la maternité et de l'allaitement sont encore très récentes.
Ils se sont fréquentés deux mois en flirtant deux à trois fois par semaine, puis malgré son éducation chrétienne, elle s'est donnée à lui et leurs fiançailles ont précédé d'un an leur mariage en Mars 1990.
Le petit Fanny, conçue volontairement et avec amour, a vu le jour voici presque neuf mois. La jeune maman de vingt-deux ans est heureuse et si ce n'est son popotin un peu trop « conséquent » (sic) à son gré, elle se sentirait tout à fait bien dans sa peau.
Son mari, lui s'en accommode très bien de ce gros pétard, comme il dit, de même que des seins un peu tombants que sa femme a conservé depuis la naissance de la gamine. Il aime que Sandrine soit en pantalon moulant mais aussi en mini-jupe et aujourdhui , parcequils sont détendus et sans souci, elle a accepté de lui faire plaisir en portant des bas auto-fixants ainsi quune courte jupe marron en tricot . Dessous et à cause de la jupe très ajustée, elle a mis un tout petit et discret slip rose quil lui a offert pour Noël et quelle navait jamais osé porter tellement il laisse à découvert son volumineux derrière...
Sous son gilet en laine et soie beige à encolure en V, également un cadeau de Noël, elle porte un soutien-gorge sans armature, comme le lui a recommandé la gynécologue, afin de ne pas traumatiser ses seins fatigués par lallaitement. Lélégant sous-vêtement est en tulle transparent et soutient efficacement la poitrine sans la comprimer, mais le nylon clair ne cache rien des aréoles sombres et larges qui se sont étendues depuis sa grossesse .
Elle a chaussé des bottines à talon qui, tout en accentuant passablement le galbe de ses mollets, augmentent encore sans quelle en soit consciente la cambrure de son postérieur, alors que les bas couleur sable rehaussent la blancheur de ses jambes en les faisant, par transparence, paraître bronzées.
Elle sest discrètement maquillée de rouge sur les lèvres et dun contour bleu tendre aux paupières, laissant à son visage ses couleurs naturelles de fille de la campagne, deux bonnes joues roses encadrant un petit nez légèrement retroussé. Bref lantithèse dun mannequin de chez Dior ou Chanel, mais tout de même ce quun bon nombre de machos reconnaissent comme un petit canon...
Paul et Sandrine flânent donc en ce début daprès-midi. Ils ont garé la voiture non loin de la Place du Tertre et après avoir visité le Sacré Cur , ils arpentent maintenant la célèbre Place aux artistes , sattardant devant tel ou tel portraitiste. Lun deux, justement, leur propose de fixer sur le Canson le visage de Sandrine ; elle rougit furtivement et rit en secouant la tête...Paul lui dit :
- Pourquoi pas, ce serait une idée...Mes parents lont fait étant jeunes.
En effet Sandrine se remémore le portrait de belle-maman, encadré dans leur chambre à coucher... Elle sourit à cette évocation... Leurs pas les ont amenés devant plusieurs autres portraitistes ; elle examine avec attention les réalisations en cours... Non , si elle doit faire faire son portrait, ce sera finalement par celui-là, le premier qui les a interpellés, un homme denviron quarante ans, grand, les cheveux châtains grisonnants tenus en catogan sur la nuque, le regard d aigle, les épaules carrées, lair sûr de lui .
Paul, comme sil devinait ses pensées, lui dit :
- Je crois que le mieux cest le grand avec la queue de cheval?
Elle rit à lexpression « queue de cheval » .
Dune impulsion à la taille, la main de Paul la fait pivoter en direction du portraitiste quils viennent de tacitement choisir .
Lhomme les a suivis du regard, habitué quil est des touristes, ayant deviné que ces petits vacanciers là, venus passer quelques jours en famille, ont sûrement de quoi se payer une ou deux fantaisies du style portrait ou reproduction de chef duvre . Pour les portraits, il est là , lui, le Grand Blaise, comme lappellent ses confrères.
- Cà, cest un belle petite pouliche !
Et voici que la belle petite pouliche vient vers lui, au bras de son mari ; il se présente avec emphase :
- Blaise, chevalier du fusain, pour vous servir!
Puis tout à trac en les tutoyant
- Toi mon grand, cest comment?
- Paul
- Et toi jolie petite blonde?
Rougissante, elle chuchote presque
- Sandrine
- Ah Sandrine...Que cest joli !
Si elle sétait prénommée Germaine ou Lucette il aurait dit la même chose.
Il poursuit :
- Alors on fait quoi, un visage, un buste ? N on il fait peut-être un peu frisquet pour faire un buste, ou alors chez moi ce soir...Jai le chauffage central !
Comme ils ne répondent pas lartiste décide :
- Allez, on ouvre juste deux minutes la fourrure pour que le grand méchant loup voie bien la naissance du cou... Sinon on ne dessinerait que des têtes !
Explique-t-il en clignant de lil vers Paul .
Sandrine sassied sur la chaise et déboutonne la veste de fourrure, dévoilant le gilet crème, elle dénoue le foulard qui protège et dissimule lencolure ; le regard acéré repère tout de suite la blancheur de la peau couverte de chair de poule ; inconsciemment la jeune femme a ouvert plus grand que nécessaire les pans de sa veste et Blaise devine le soutien-gorge sous létoffe du cardigan, le volume des seins... Il la regarde attentivement tout en esquissant à traits rapides les premières courbes de son modèle .
- Elle est jeune mariée, je suppose...?
Elle corrige :
- Cà fait presque deux ans !
Il sesclaffe :
- Alors cest bientôt les noces dor !
Les jeunes époux éclatent de rire, les seins de Sandrine qui na pas refermé sa veste se soulèvent et ballottent un instant .
Blaise lui dit :
- Referme tu vas prendre froid, ce serait dommage denrhumer daussi jolis poumons.
Elle rougit à nouveau, en ramenant sans les boutonner les pans de sa veste .
Paul na pas cillé, mais cette situation un peu ambiguë lexcite . Ce type lui plaît et jamais il na trouvé sa femme aussi sexy .
Pour se donner une contenance, elle a croisé ses jambes lune sur lautre et sans sen rendre compte, elle offre au dessinateur une vue affriolante sur la lisière de ses bas, dont la teinte chamois contraste avec la peau blanche de ses cuisses. Les deux hommes se regardent et Blaise a un petit sourire mi-flatteur mi-narquois.
Paul rompt le silence :
- Bon , pendant que tu poses , je vais acheter des clopes au tabac du coin.
- Je croyais que tu devais arrêter de fumer ?
Il rit en séloignant :
- Oui la semaine prochaine , jarrête !
Elle sourit en haussant les sourcils , dubitative...
Blaise continue de la croquer , le visage est tracé , il affine le menton , fuyant sur le cou gracile , puis il sinterrompt :
- Jai le méga trou de mémoire...il faudrait ouvrir à nouveau la caverne dAli Baba...
Il en désigne les pans de la veste quelle tient toujours dune main ..
Elle se sent devenir écarlate et comme dans un brouillard elle se rend compte quelle obéit à cet homme , sa main lâche la fourrure , elle sent lair vif sur sa gorge , il la fascine et sen rend compte ...
- Défais un bouton du gilet...voilaaa..hum ça vaut la peine !
Elle obéit à lhomme , dévoilant davantage de blancheur presque nacrée.
Cette fois il ne se prive pas de regarder avec avidité le sillon découvert entre deux seins lourds dont larrondi laiteux lui apparaît avec ce quil devine être de petites veines capillaires
- Allez referme.. .non, pas le gilet , juste la veste, ok?
- On a eu un bébé il y a peu de temps je suppose?
Sidérée quil en sache déjà autant sur elle elle questionne :
- Comment le savez-vous?
- Ca se voit , jai toujours eu un faible pour les jeunes mamans , ça les rend tellement belles...
Elle sent son cur battre la chamade et se traite mentalement didiote.
Blaise enchaîne:
- Cest une fille? Aussi jolie et potelée que sa maman , mais peut-être les cheveux plus foncés car...la maman est une délicieuse fausse blonde nest-ce pas?
Il ajoute avant quelle ait pu répliquer :
- Quand je dis une fausse blonde , je ne veux pas dire une décolorée , non
une vraie fausse blonde avec tout ce quil faut de châtain là où cest secret...le pied quoi !
Sandrine en reste coite , cest la première fois quon lui parle ainsi , quon la devine , même Paul qui na pas sa langue dans sa poche ne la jamais disséquée de cette manière , alors que cet homme , ce saltimbanque avec sa vareuse a carreaux , son catogan, ses tempes grises , cet homme pas du tout « comme il faut » , comme dirait sa mère , cet homme lui parle avec une sorte dubiquité qui lui fait peur et lattire en même temps .
Blaise boit du petit lait : cette jeune mariée de province , il sen amuse ; certes elle doit être bonne à faire reluire mais au cas où elle le planterait là avec son carton à dessin , il nen ferait pas une maladie . Il se contente de sourire de toutes ses dents et reprend son crayonnage, ombrant les joues de la petite bonne femme qui prend de plus en plus tournure sur son papier blanc .
Paul sest accoudé au comptoir du bar tabac ; certes il a acheté ses cigarettes et en grille une un peu nerveusement , mais surtout il a commandé un cognac pour se donner à la fois le courage et lenvie daller jusquau bout de ce quil croit deviner...son fantasme : prendre Sandrine en même temps quun autre homme , la voir également subir les assauts de lautre et en jouir , son fantasme , il le sent , va peut-être se réaliser.
Tandis quil sirote à petites gorgées l?alcool ambré, des images fortes lui traversent l?esprit : il voit Sandrine ouverte devant lui la première fois quelle accepta lamour en pleine lumière , Sandrine a quatre pattes, lui tournant le dos, lui offrant son ventre détrempé , puis une autre fois , pour la première fois , sa bouche , mais aussi Sandrine lui interdisant depuis toujours de pénétrer lanneau rose de ses reins, prétextant que cest sale , dangereux...Sandrine refusant toujours daller jusquau bout dune fellation et de recevoir sa jouissance dans la bouche , Sandrine à qui pourtant il a fait découvrir le plaisir dêtre elle-même sucée et bue .
Il se demande si en fait, il sait bien la prendre, sil naurait pas dû la laisser connaître un ou deux autres gars avant lui .
Il commande un autre cognac quil avale dun trait , paie et sort du bistro, un frisson lui assaille le crâne au contact de lair frais du dehors...
Là-bas , il la devine avant de la voir , serrée dans sa veste de faux vison , il se demande si le peintre regarde toujours la cuisse dénudée au dessus du bas , il hésite à sapprocher...il temporise.
Sandrine tremble de tout son corps ; elle sest rendue compte du regard insistant que jetait le dessinateur sur ses cuisses et machinalement elle a tiré sur le bas de la jupe en tricot et commencé de décroiser les jambes . Il la aussitôt arrêtée dans son geste:
- NON...reste comme ça, tu as de très belles cuisses et cest très bien de porter des bas cest mieux quun collant !
Elle est désemparée... à lidée quil voie aussi haut sous sa jupe .
Il ajoute:
- Sois cool , je suis le seul à te voir , relève encore un peu ta cuisse droite...voilà !
Elle lui obéit ,éperdue et cette fois il a une vue imprenable sur la chair crémeuse au-dessus du bas
- Cest pour faire plaisir à ton mari que tu mets des bas?
- Ou..oui
bredouille-t-elle
Le questionnaire torride se poursuit:
- Tu en mets aussi avec un porte-jarretelles?
Le souffle court elle répond par laffirmative
- Remarque déjà comme ça cest déjà très bien !
Les yeux baissés, elle ne réalise pas tout de suite que Paul est revenu et quil suit pas dessus lépaule de Blaise lévolution du portrait .
Cest lui qui la sort de son nuage
- Tu es très réussie...ma chérie !
Elle sursaute et cette fois décroise les jambes, resserrant presque peureusement sa veste sur elle .
- Je pense quelle est quand même mieux en nature que sur le papier !
Cest Blaise qui prononce ces mots en regardant Paul dans les yeux puis Sandrine et qui enchaîne :
- Je ne demande que çà : la voir et la dessiner en Vénus...
Il décroche les pinces à dessin et tend le portrait à Paul.
- Allez, jai assez dessiné pour aujourdhui et ça ne me dit rien après ça de me faire une japonaise ou une mamie du troisième âge.
Sandrine se déride ...Elle sest approchée deux , tirant machinalement sur le tricot de sa jupe comme si elle craignait de se dévoiler à nouveau.
Le portrait est très réussi, même si son visage est un peu plus fin sur le dessin quen réalité. Blaise la représentée comme si elle était vêtue dun corsage échancré, laissant son imagination descendre sur la poitrine dont il a suggestivement ombré le sillon sous deux boutons du vêtement négligemment défaits.
Comme sil devinait linterrogation muette de Sandrine il se tourne vers Paul:
- Je ne me suis pas trop trompé pour la partie invisible de liceberg? Cest à peu près comme ça?
Pour toute réponse Paul attire sa femme tout près de lui et ouvre les pans de la veste.
Il constate avec un sourire un peu crispé le bouton défait du gilet et écartant le foulard il répond en tutoyant à son tour:
- Oui cest à peu près ça , mais elle ta un peu aidé à ne pas te tromper je crois?
Imperturbable le portraitiste ajoute :
- Cest un début
Venez on va se mettre au chaud , je vous offre un punch...
En un clin dil, il a refermé le carton à dessin et le pliant quil laisse à la garde de son plus proche confrère.
- Allez les tourtereaux, venez cest la maison qui régale !
Sandrine a un mouvement de recul alors lhomme interroge :
- Vous navez rien de prévu, personne qui vous attend? Bébé est en garde chez sa mamie, on ne pense plus à rien, alors, on se laisse conduire !
- Ainsi... se dit Paul... Ainsi, il sait déjà plein de choses...
Le jeune homme ne peut empêcher une sourde jubilation de naître en lui... Il sait maintenant que la soirée va être torride.
Il fait signe à sa femme et à leur hôte que cest daccord.
Blaise leur fait traverser la place du Tertre et ils enfilent une petite rue à droite qui mène, dit-il, au Lapin Agile ; ils sarrêtent devant un estaminet comme on nen voit plus, un de ces bistros où rien nest fait pour le touriste, mais où seuls sont acceptés les initiés.
Le dessinateur ouvre la porte et sefface, Paul entre le premier et Sandrine passe tout près de Blaise, les yeux baissés, touchante de timidité. Les yeux de lhomme se posent instantanément sur le derrière charnu, dont la jupe en tricot ne laisse perdre aucun détail lorsquelle marche . Il devine des fesses grassouillettes qui doivent être à-peine couvertes par une petite culotte dont le contour marque sous la jupe.
Le patron les accueille avec bonhomie dès quil aperçoit lartiste derrière les deux provinciaux égarés...
- Ah... des américains?
Sécrie-t-il avec emphase et denchaîner :
- Par ici les dollars ! Quest ce je vous sers? Champagne-Caviar ou Mâcon Villages - saucisson beurre? Attention le Saucisson-Beurre ça na pas de prix!
- Non, tu nous sers trois tipunchs comme tu sais bien les faire !
Blaise tire un tabouret du comptoir et le désigne à Sandrine
- Tiens, prends place
Nous, on reste debout, on te surveille !
Dit-il en clignant de lil vers Paul
Elle leur demande de patienter un instant, le temps quelle descende aux toilettes, le froid du dehors ayant mis à rude épreuve sa vessie . Le portraitiste dévore des yeux le déhanchement de Sandrine qui disparaît au fond de la salle .
Lorsquelle revient, il est en train de contempler une photo ; elle devine tout de suite quil sagit delle. En effet Paul a tiré de son portefeuille un cliché pris lété dernier, durant les vacances et la représentant en maillot de bain deux pièces ; le bikini jaune tout comme le minuscule soutien-gorge semblent avoir toutes les peines à contenir ses rondeurs pas encore résorbées de son récent accouchement...elle fait les gros yeux à son mari:
- Minou, pourquoi montres tu ces horreurs?
Sarcastique Blaise répond
- Il a bien raison ton Minou ! Ca mérite dêtre exposé, ça devrait être exposé dans toutes les maisons de la culture!
Ils rient tous les trois.
Elle se juche sur le tabouret quils lui ont réservé, incapable dempêcher sa jupe de remonter largement sur les cuisses...Dans sa tentative pour la retenir, les pans de sa veste lui échappent et souvrent sur le gilet quelle na pas reboutonné . Lorsquelle fait le geste dy remédier, cest Paul qui len empêche .
- Laisse, tu es bien comme ça...
Il a la voix un peu enrouée.
Le patron leur sert trois punch aux fortes senteurs . Ils trinquent et elle tousse, surprise par la force du rhum blanc . À ce moment, elle sent que des doigts habiles défont un autre bouton du gilet et la voix de Blaise :
- Cest vrai, elle est même très bien comme ça !
Lhomme la contemple, les yeux brillants et elle baisse les yeux alors que la main de son mari remonte sur sa cuisse droite... Donc, ce ne sont pas les doigts de Paul qui restent dans léchancrure du gilet, qui touchent sa peau juste en-dessous du soutien-gorge, puis remontent sur le tulle, effleurant létoffe diaphane du sous-vêtement . Le visage de son mari se rapproche du sien, il se veut rassurant et lui baise doucement les lèvres ; son haleine sent lalcool et elle se rend compte quelle-même doit sentir un peu la canne à sucre, le citron vert ; elle laisse le baiser se prolonger en même temps que la main gauche, virile, chaude, sempare de ses seins . Elle gémit dune manière presque comique et Paul se détache delle pour dire à Blaise:
- Ma femme est chatouilleuse
- Partout? demande Blaise
et la main descend, quitte le gilet ouvert, glisse sur le devant de la jupe, parcourt le ventre rond, la cuisse gauche, remonte, cette fois sous la jupe, atteignant la lisière du bas, la franchissant, pour atteindre la chair nue.
Sandrine est haletante et lorsque Paul lui pose son verre de punch au bord des lèvres elle avale dun trait le liquide glacé et brûlant à la fois ; elle entend Blaise qui la questionne :
- Je te plais?
- Oui...
Le oui fatidique, est ce bien elle qui vient de le prononcer ?
Ce doit être elle, car cette fois, la main du dessinateur remonte, lui palpant franchement les cuisses, tandis quil se penche à son tour sur elle et cueille un baiser sur les lèvres roses.
Dans le tintamarre qui vrille dun seul coup ses limbes, elle discerne la voix de Paul qui propose à Blaise de venir à leur hôtel pour passer un moment ensemble, lhomme qui acquiesce.
Elle crispe frénétiquement ses cuisses lune contre lautre, entend un mot rapidement échangé avec le tenancier alors quils la font descendre de son tabouret, Blaise demandant quon mette la note sur son ardoise .
Elle prend machinalement le carton roulé contenant son portrait contre elle, demande à lhomme combien ils doivent pour le dessin, sentend répondre quon verra cela plus tard. Ils sortent, remontent la petite rue en direction de leur BX, Paul ouvre les portes, celle du conducteur pour lui puis celle de larrière gauche en lui disant :
- Monte avec lui pour faire connaissance
Elle ne peut répliquer et sinstalle ; Blaise sassied à côté delle , la voiture vibre un court instant puis démarre .
Le portraitiste nen revient pas . Quelle aubaine ! Il se dit que les discours seront pour plus tard ; son bras droit entoure les épaules de la jeune femme et il lattire contre lui .
Leurs bouches se soudent, Sandrine signe sa capitulation en nouant ses mains sur la nuque virile. La langue experte fouille son palais, ses
dents, repousse sa propre langue, elle succombe...Les mains chaudes se glissent sous la veste, déboutonnent le gilet , palpent la poitrine haletante , elle crie lorsque les doigts pincent les tétons à travers létoffe du soutien-gorge. Paul qui conduit doucement, regarde la scène dans le rétroviseur, en proie à une incroyable érection ; il discerne des mots prononcés à voix basse .
Blaise interrompt brièvement son baiser pour la complimenter, la questionner :
- Tu as de beaux nichons, tu sais?
- Cest la première fois que tu vas avec un autre homme?
- Oui... Oh, vous me rendez folle !
Cet aveu est pour lui un signal ; il la courbe, à-demi allongée sur ses genoux et pendant que sa bouche descend sur les seins quil mord et suce à travers le fin rempart de tulle, sa main droite cherche le zip sur la hanche, le fait coulisser et se glisse sous la jupe, caressant le ventre bombé . Sandrine tente vaguement dempêcher lintrusion, mais la main se faufile sous la ceinture du petit slip et arrive au contact dune incroyable toison frisée . Les doigts inquisiteurs trouvent bien vite la brèche et la pénètrent, index et majeur immédiatement englués dans un marigot quils visitent sans vergogne, la faisant gémir puis crier.
Lhomme jubile en découvrant quelle est vaginale et encore plus lorsque son index remonte et trouve la crête sensible du clitoris, provoquant une ruade sauvage de la jeune femme . La bouche carnassière abandonne les seins pour reprendre les lèvres gonflées par le plaisir et leur servir de bâillon.
Puis Blaise sadresse à Paul :
- Félicitations, cest une petite merveille que tu as là ! Quest ce quelle est chaude ! Cest rare de voir une femme mouiller comme çà!
Paul est au bord de lexplosion et il doit ralentir de crainte de causer un accrochage ; ils ne sont plus loin de la porte dItalie où se trouve leur hôtel, mais la circulation commence à devenir dense et il redoute quils soient pris dans un embouteillage .
Il jette tout de même un regard dans le rétro pour voir le visage de lhomme penché sur celui de Sandrine et la main droite enfouie sous la jupe qui semble provoquer à sa femme un délicieux tourment .
La voiture sarrête un bref instant aux feux de la Porte dItalie et sengage dans la petite rue sombre contournant le bloc de lhôtel. On trouve encore facilement un emplacement au parking à cette heure-là et alors quil se gare, il devine que Sandrine se redresse et se réajuste.
Ils descendent de la BX et pénètrent dans le hall de lhôtel . Il est dix-huit heures trente et quelques personnes discutent, cadres en séminaire qui font une pause ou premiers clients qui viennent prendre possession de leur réservation .
Paul sapproche du comptoir et demande leur clé alors que Sandrine et Blaise restent à lécart. Sans que quiconque leur ait prêté attention, ils sengouffrent dans lascenseur qui doit les amener au septième étage et peut-être, qui sait, au septième ciel ?
A suivre
Lascenseur sébranle en douceur ; Blaise regarde cette fois Paul dans les yeux et lui dit
- Elle est bandante, tu sais
Il joint le geste à la parole et attire Sandrine contre lui ; elle tremble comme une feuille et ferme les yeux au moment où il se penche sur elle. Leurs bouches sunissent à nouveau ; sans opposer la moindre résistance, elle noue ses mains sur la nuque de Blaise. Lascenseur arrive au septième, le portillon à glissière souvre dans un chuintement, alors il bloque le bouton sur arrêt pour empêcher quil se referme. Ses mains de bûcheron descendent sur les reins, empaument la double mappemonde quelles pétrissent outrageusement sous les yeux hagards du jeune époux.
Elle le repousse, haletante :
- Non, pas ici ; quelquun peut venir.
Il rit doucement
- Tu as raison, on sera mieux dans votre chambre
Ils quittent lascenseur et Paul introduit la clé dans la serrure ; ils entrent dans la chambre quil éclaire en allumant les lampes de chevet.
Après avoir délesté Sandrine de sa veste, cest maintenant lui qui la prend dans ses bras, qui lui roule un patin, goûtant sur ses lèvres la salive de lautre. Lartiste se colle au dos de la jeune femme ; elle sent contre son postérieur le relief imposant de la virilité tendue. Paul, les doigts tremblants, déboutonne le gilet quelle laide complaisamment à lui retirer, il le lance sur le fauteuil proche puis sattaque au zip de la jupe. Cest Blaise qui fait glisser le tissu moulant sur les hanches, jusquau sol ; elle lève un pied puis lautre pour quil puisse lenlever ; à genoux derrière elle, il se régale de laffolant spectacle quelle lui offre. Il incline son buste en arrière pour mieux contempler la croupe laiteuse à peine dissimulée par le nylon diaphane de la petite culotte, les deux plis que font les fesses à leur jointure avec les cuisses, le profond canyon qui sépare les deux hémisphères ; il tire doucement sur la ceinture élastique et dénude avec une exaspérante lenteur la blanche mappemonde. Il sextasie à voix haute :
- Quel cul ! Jen ai rarement vu daussi beaux !
- Elle te plaît ?
- Cest rien de le dire, mon gars !
Blaise se redresse et dégrafe lattache du soutien-gorge puis il fait pivoter Sandrine face à lui ; il la débarrasse du dernier rempart de sa féminité et contemple un instant les deux coupoles un peu tombantes, les aréoles rose foncée, les tétons érigés, les petites veinules bleues qui courent sous la peau blanche. Il recule légèrement pour mieux la contempler de face, toute nue. Il détaille avec avidité les épaules rondes, les seins lourds, la taille relativement fine, le ventre bombé sous le nombril et cette incroyable forêt brune qui remonte sur labdomen. Il sexclame :
- Putain, elle a un vrai tablier de sapeur !
Paul et Sandrine ignoraient cette expression, mais le jeune homme en comprend toute la saveur.
Blaise soulève les bras de Sandrine
- Dommage que tu te rases les aisselles, il faudrait les laisser naturelles.
Il se penche et leurs bouches se joignent à nouveau, pendant que Paul quitte rapidement ses vêtements. Cest elle qui déboutonne la chemise en denim de Blaise en même temps quil quitte son jean après avoir expédié dune contorsion ses santiags au beau milieu de la pièce. Il ne porte rien sous son pantalon et sa virilité érigée vient se caler contre le ventre de la jeune femme, remontant presque à hauteur du nombril. Paul, de son côté, même sil ne peut rivaliser en épaisseur avec Blaise, nen affiche pas moins une érection des plus insolentes et se colle contre le postérieur de sa femme.
Elle écrase ses seins contre le torse velu de celui qui va devenir son amant, nouant avec frénésie sa langue à celle qui fouille sa bouche.
Celui-ci laisse ses mains découvrir les trésors quil va soffrir : la droite caresse le flanc, le galbe de la hanche, passe sur les reins, entre les corps de deux époux, redescend pétrir les fesses dodues, pendant que la gauche caresse le ventre, pour gagner la toison intime, sy faufiler, glisser un majeur expert dans la brèche qui noppose aucune résistance. Le doigt arrive au contact du clitoris, faisant se cambrer la jeune femme contre la virilité de son mari. Blaise boit du petit-lait, il interrompt le baiser :
- Elle a lair daimer se faire caresser le bourgeon la petite ! Tu aimes ? Hein dis, tu aimes ?
Les lèvres luisantes, les yeux chavirés, elle avoue ; oui elle aime, oui
Ses mains attirent à nouveau le visage de lhomme vers le sien, cest elle qui veut que le baiser se poursuive, cest elle qui offre ses lèvres à la bouche vorace. Comme tout à lheure dans la voiture, son corps répond aux sollicitations intimes du peintre ; le majeur quitte un instant le clitoris maintenant décapuchonné, pour pénétrer, accompagné de lindex, dans la caverne du vagin. Les doigts, immédiatement, entreprennent une visite des lieux, senfonçant aussi loin que possible. Blaise jubile en constatant que le local est large, accueillant et détrempé ; sa langue, du coup senfonce de plus belle dans la bouche de Sandrine. Sa main droite cesse de pétrir la demi-lune du fessier pour senfoncer dans le profond sillon et arriver au cratère le plus secret, frottant au passage contre la verge tendue de Paul. Là encore, cest le majeur qui agit en éclaireur et parvient à lorée de lanneau froncé. Elle se cabre, tentant déchapper à la caresse quelle a jusquici, refusée alors il questionne le mari :
- Elle na jamais été sodomisée ?
- Non, jamais
- Il ne faut jamais dire jamais
Au fait, je nai pas pris de petits manteaux, mais je suis clean
- Petits manteaux ?
Cest Sandrine qui pose la question et Paul qui lui répond dun air entendu :
- Il veut dire des capotes
Blaise explique :
- Pas de risque avec moi, je suis donneur de sang, une fois par mois, un groupe rare
Alors vous pensez si je suis contrôlé !
Il se penche vers le sol où gît son pantalon, extirpe dune des poches son portefeuille et en sort sa carte du don , récemment estampillée.
- Avec vous deux, je me doute quil ny a pas de risque non plus ; vous nêtes jamais allés à droite et à gauche nest ce pas ?
Sandrine, dune voix tremblotante confirme que, charnellement, elle ne connaît que Paul, ajoutant que lui, de son côté, a connu une autre fille, mais avant elle !
Le jeune mari se croit malin en ajoutant :
- On ne se connaissait pas, il y a prescription !
Blaise reprend la main.
- Passons aux choses sérieuses !
Tandis que dune tape sur les fesses, il indique à Sandrine la direction du lit, elle objecte timidement :
- Je
Je ne prends pas de contraception, il faudra faire attention, je suis en pleine période dovulation, je
Je risque
Il lui flatte la croupe, goguenard :
- Naie crainte, petite chérie, le grand Blaise a ses méthodes de contraception bien à lui, tout va bien se passer ! Et toi, Minou, allonge-toi sur le plumard, elle va soccuper de toi avec sa jolie bouche.
La posture sarrange, Paul allongé sur le lit, verge dressée, Sandrine sinstalle à genoux entre ses cuisses ouvertes et commence à le masturber puis approche doucement ses lèvres qui absorbent aussitôt la virilité ainsi offerte.
Blaise contemple avec avidité Sandrine ainsi prosternée, la bouche aux jolies lèvres ourlées qui coulisse doucement sur la verge bandée, les seins lourds qui tombent sous le buste, le dos bien dessiné, les cuisses un peu courtaudes en appui et surtout le fessier somptueux offert à sa lubricité. Il est cette fois dans une érection parfaite, mais il ne va pas pour autant précipiter les événements ; il sait quil a tout son temps, que ce couple de tourtereaux a tout à apprendre et pour ce qui est de lenseignement de la baise, il en connaît un rayon le Grand Blaise !
Il se hisse à son tour sur le lit et se penche sur la croupe ; sa bouche parcourt les reins, semant ici et là une alternance de baisers et de petites morsures ; il comprend aux gémissements étouffés de la jeune femme tout leffet que procurent ses insidieuses caresses. Alors sa langue commence un lancinant cheminement depuis le haut du sillon fessier, descend dans la sombre profondeur devenue canyon, puis, ses doigts écartant les deux demi-lunes, commence à titiller les fronces de lanneau brun, en goûte la fragrance un peu forte, telle une saveur de gibier, descend plus bas, suce le périnée, arrive à la brèche du ventre, senfonce. Il perçoit un gémissement plus sourd de la jeune femme et accentue son exploration ; il ne suce plus, il dévore !
Enfin il se hisse à genoux derrière elle, pointe le gland contre lentrée du vagin et sintroduit en elle jusquà la garde.
Elle pousse un cri de démente, mais il revient aussitôt à la charge, se retirant un bref instant pour replonger ; Paul ressent le choc provoqué dans le ventre de sa femme avec une sourde excitation.
Sandrine balbutie :
- Ohhhh
ohhh, doucement , ohh que cest gros, doucement
En effet, le membre qui la pénètre doit faire le double en épaisseur de celui de son mari, mais bien vite, cest elle qui se cambre davantage et vient au-devant de lhomme qui la pilonne.
Blaise, survolté par le spectacle de cette superbe croupe, comprime la taille de ses deux mains puissantes ; tel un centaure, il envahit la jeune femme alors quelle reprend en bouche la verge de son mari.
Ce dernier est au bord de lexplosion et crispe ses doigts dans les cheveux nattés de Sandrine. Elle ne peut et ne songe dailleurs pas à sarracher à lobjet de sa succion lorsquelle sent les crispations du membre sous la langue et même temps quun torrent crémeux se répand dans sa bouche. Elle déglutit, avalant pour la première fois le sperme de son homme, bredouillant des mots damour alors que, derrière elle, son pourfendeur accélère ses va-et-vient, sans se soucier de ses supplications ni de ses exhortations à faire attention.
Lidée que cette femme ne prend pas la pilule lui revient à lesprit et il réussit à calmer son ardeur. Ses gestes deviennent plus doux et toujours enfoncé dans le ventre chaud, il caresse la croupe, appréciant la rotondité du fessier, parcourant le sillon, effleurant les fossettes des reins. Sous eux, Paul se remet lentement de lincroyable jouissance quil vient de connaître et doucement sextirpe de la bouche dévoreuse ; laissant au duo que forment Sandrine et Blaise la totalité du lit, il sassied en tailleur sur la moquette, le cur battant et regarde sa femme se donner comme elle ne la encore jamais fait. Elle enfouit son visage dans loreiller et se cambre encore plus, à la demande de Blaise. Lhomme sort du ventre ruisselant et son visage se penche sur le gros derrière, sa langue descend en suivant le sillon, atteint lillet froncé. Paul perçoit les dénégations de sa femme, presque étouffées par loreiller, se muant en une mélopée de plaisir qui samplifie quand la langue de lamant force puis apprivoise le sanctuaire odorant.
Blaise se redresse un bref instant et sadresse à Paul :
- Alors, comme ça, elle est encore vierge du cul ?
- Oui, elle a toujours refusé
Lartiste a un sourire sardonique et alors que son visage plonge à nouveau sur le derrière épanoui, il marmonne :
- Alors, on va y remédier !
Sandrine, bouleversée par la caresse buccale, gémit dans loreiller :
- Non, non, pas par là ! Il ne faut pas
Mais les mouvements ondulatoires de son bassin en disent long sur son trouble à être ainsi explorée. Son amant se redresse, la bouche luisante, tel un faune. La verge épaisse, dressée, menaçante, pointe à loblique vers la cible choisie. Lhomme renforce sa position calant ses genoux, il écarte encore plus les cuisses de la jeune femme, lobligeant à se cambrer davantage ; se guidant dune main, il sengouffre à nouveau dans le vagin détrempé, la faisant feuler. Il ricane :
- Tu aimes ça, hein ?
Sans attendre la réponse il la pilonne fougueusement, percutant sans ménagement le col de lutérus.
Elle gémit et renouvelle ses supplications pour quil ne jouisse pas en elle ; il sourit
- Tu as peur de devenir grosse de cette aventure ? Rassure toi, petite jument, le Grand Blaise sait y faire !
Il ahane à chaque coup de boutoir quil lui inflige et son pouce vient forer le cratère brun, défronçant les plis, pénétrant létroit corridor, la faisant gémir de plus belle.
Un deuxième doigt vient en renfort et travaille à élargir le passage. Malgré elle, elle accentue encore sa cambrure, offrant impudiquement au regard de lhomme le spectacle affolant de sa lune blanche. Il nattend plus et extrait sa verge du cloaque en provoquant un bruit de flatulence qui le fait rire. Il applique le mufle cramoisi contre lillet et saisissant la taille à deux mains, il pèse contre le sphincter. Lanneau résiste à peine et cède, tandis que Sandrine sanglote dans loreiller. Il éructe :
- Jamais enculée à vingt-deux ans ! Cest un scandale, surtout avec un tel pétard !
En un instant la cause est entendue et le rectum accueille lintrus, alors que les mains puissantes pelotent avec force les deux hémisphères crémeux.
Toujours assis sur la moquette, Paul connaît en même temps quune formidable érection un sentiment de sourde jalousie. Ce cul quil a tenté de conquérir à maintes reprises, ce cul qui sest toujours refusé à lui, ce cul adoré vient de se rendre, de souvrir à la verge dun inconnu, une verge massive qui entame maintenant un mouvement de conquête, affirmant sa présence, se créant un passage dans létroitesse du boyau. Sa femme chérie, sa Sandrine, sa petite femme, se donne de la manière quelle lui a toujours refusée ; elle se fait sodomiser pour la première fois et sous ses yeux
Elle psalmodie, demandant à son tourmenteur de faire doucement et Blaise trouve la bonne cadence. Il va et vient entre ses reins, sa main droite passe sous le ventre de la jeune femme, caressant, cherchant dans les replis de la vulve, trouvant le clitoris, le décapuchonnant et lastiquant, la faisant se cabrer et sempaler davantage, tant sa jouissance devient implacable. Cest elle maintenant, qui lance son postérieur contre le pieu qui la perfore, qui demande à lhomme de la défoncer, encore, plus fort et qui après de longues minutes, seffondre sur le lit alors que le centaure délivre un torrent de lave brûlante dans lintestin élargi. Il saffale sur elle et reste engagé dans le rectum. Paul, qui na pu résister à se donner du plaisir tout seul, se laisse aller à son tour, sur le flanc, les yeux clos, terrassé par ladrénaline, les bourses et la verge douloureuses.
Blaise se tourne vers lui et murmure :
- Viens, le passage est ouvert
Il baise tendrement la nuque de Sandrine et se retire doucement du corridor opaque, la faisant gémir. Il se redresse, la verge maculée de traces brunes et odorantes et sisole dans la salle de bain, alors que le mari prend sa place sur le lit ; saisissant son épouse aux hanches, il lagenouille, se présente à lentrée du sentier encore palpitant et sy engouffre.
La jeune femme hurle à nouveau, tant lassaut est rude ; la verge de son mari, bien que moins épaisse que celle du portraitiste, nen est pas moins dune belle roideur, entretenue par la masturbation quil vient de soctroyer.
Il la pilonne, plus rapidement que le quadragénaire, en lui murmurant des insanités :
- Tu aimes ça, hein, salope ? Tu aimes te faire enculer
Allez, dis le !
Elle répète ce quil veut entendre :
Oui, elle aime ce quils lui font subir, elle aime leurs bites, dans son ventre, dans sa bouche, dans son derrière.
Il la reprend :
- Pas dans ton derrière, dans ton CUL ! Répète !
- Oui jaime vos bites dans mon cul, ohhh chéri, oui jaime, cest bon ce que vous me faites, encore, oui
Oui
Elle connaît un nouvel orgasme, aussi violent que le précédent, juste au moment où son mari se libère, mêlant sa semence à celle de leur partenaire.
Lorsquil ressort, un remous brunâtre séchappe du conduit dilaté et vient souiller le couvre-lit.
Confus, ils se lèvent précipitamment et rejoignent Blaise à la salle de bain.
Sandrine est honteuse et lhomme la rassure :
- Cest pas grave, ça arrive, même aux femmes du monde
Soulage toi sur les wc, on te laisse deux minutes tranquilles.
Les deux hommes sortis, elle se laisse aller, sur la cuvette blanche, incapable de maîtriser les bruits incongrus de ses sphincters martyrisés.
Elle se lave soigneusement, effarée par le spectacle de son visage dans le miroir, les yeux cernés, les lèvres gonflées davoir été sucées et mordues.
Elle entend vaguement les deux hommes discutant dans la chambre. Elle quitte ses bottines et ses bas et drapée dans la serviette de bain, revient dans la chambre ; elle nettoie avec un gant de toilette le couvre-lit taché.
Blaise lui caresse la croupe.
- Alors, petite, tu as aimé ?
Cest vers son mari quelle tourne un visage pathétique pour lui dire simplement :
- Je taime
Blaise réitère sa question :
- Tu as aimé ? Tu veux quon se revoie ?
- Oui
Jai aimé, mais jai peur dy prendre goût
En guise de réponse, Paul rétorque :
- Blaise nous propose daller chez lui demain après-midi, pour visiter son atelier.
- Oui, si tu veux
Le portraitiste fait tomber la serviette et la contemple nue, rose, frémissante ; il caresse les seins lourds, le ventre rond, les fesses quil vient de conquérir et lembrasse longuement sur la bouche, puis sinterrompt :
- Demain, je veux que tu jouisses encore plus, que tu connaisses la petite mort.
Puis il dicte ses exigences : il veut quelle vienne, vêtue dune jupe ample et courte, de bas tenus par un porte-jarretelles, sans soutien-gorge, quelle se parfume les aisselles, le nombril et la raie des fesses.
Il lui caresse encore le postérieur, insinuant lindex dans lillet. Elle lui dit quelle a un peu mal, alors il ninsiste pas et sourit :
- Tu as raison, petite, il faut se réserver pour demain
En un clin dil, il est rhabillé et prend congé.
- Je vais prendre un taxi pour rentrer, salut les amoureux, à demain, on se retrouve à treize heures au même endroit.
Il sort, tandis que Paul prend sa femme dans ses bras et la pousse vers le lit. Elle quémande un baiser quil lui prodigue, goûtant sur ses lèvres la saveur de leur partenaire ; une odeur damour flotte dans la chambre, mélange capiteux de leur sueur, du parfum de Sandrine et des senteurs intimes quelle a exhalées depuis plus de deux heures.
- Tu men veux pas ? Lui demande-telle.
- Mais non
Simplement, ça fait drôle, mais je voulais ça depuis longtemps, jaime te voir jouir.
Il lembrasse goulûment ; elle le caresse, lui faisant retrouver une impressionnante rigidité. Il la pousse à genoux sur le lit et senfonce aussitôt dans son ventre, cognant tout au fond, contre la matrice, comme Blaise tout à lheure.
Il sort du vagin et se présente à la porte étroite, mais elle sy refuse :
- Non chéri, cest assez pour une première fois ; ça a besoin de repos, surtout si on doit recommencer demain !
- Tu en as envie, tu as aimé ?
- Oui, mais
Jai peur dy prendre goût, il ne faudra pas le faire trop souvent !
- Et Blais, il te plaît ?
- Oui, il est bel homme et il sait sy prendre, mais cest toi que jaime !
Elle le guide vers lentrée de son ventre ; il larrête :
- Non, je veux ta bouche, jusquau bout !
Il sallonge sur le dos, elle sagenouille entre ses cuisses avant de le prendre entre ses lèvres.
- Jaime le goût de ton sperme
- Demain tu vas sucer Blaise à fond aussi
- On verra
Durant deux heures encore, ils font lamour ; elle lui accorde des caresses quelle naurait jamais imaginées jusquici, comme si cette rencontre servait de révélateur.
Lorsque rompus, la tête vide, ils émergent de la torpeur où les a plongés leur chevauchée fantastique, il est trop tard pour envisager de dîner au restaurant de lhôtel ; Paul descend au bar pour y chercher une assiette froide et des boissons.
Lorsquil revient dans la chambre, Sandrine sest recoiffée et repose sur le lit, toute nue, alanguie, regardant dun il distrait la télévision.
Ils dévorent leur frugale collation et sendorment aussitôt.
Au matin, la bouche pâteuse, Paul se lève le premier. Du dehors leur parviennent les bruits assourdis du périphérique déjà engorgé.
Il est neuf heures et Sandrine se rend compte avec effroi quavec toutes les péripéties de la veille, ils nont pas téléphoné à ses parents.
Elle bondit vers le téléphone, compose le numéro, le cur battant comme si elle avait peur que là-bas, à Reims, sa mère devine leurs turpitudes parisiennes.
Mais tout va bien, Fanny est adorable et ne semble pas ses soucier de labsence de ses parents. Aux dires de sa mamie, « elle ne pense quà dormir et manger, comme sa maman quand elle était bébé ». Paul qui a entendu la conversation croit bon dajouter à mi-voix :
- La maman, depuis quelle est parisienne, elle ne pense quà baiser !
Sandrine lui fait les gros yeux, cherchant à échapper à ses mains baladeuses. À lautre bout du fil, sa mère demande ce qui se passe tant la conversation est hachée.
- Cest Paul qui narrête pas de mennuyer, Maman
- Vous avez raison, faites les fous, ne vous privez pas, profitez de vos vacances !
Sur ces belles paroles, elles raccrochent.
- Tu as entendu ta mère ? IL FAUT PROFITER ! Alors, va te préparer, ma salope, fais toi belle, on prendra le petit déj dans Paris.
- Oh non, fais-le monter dans la chambre ; je meurs de faim, vous mavez épuisée, tu voudrais que je maigrisse ?
Il lui flatte la croupe
- Ça va, tu as encore des réserves !
- Allez, commande vite !
Et prenant le vanity-case contenant ses affaires de toilettes, elle senferme dans la salle de bain.
Le room-service leur apporte un plateau avec du thé, du café et des viennoiseries ; Paul sy attaque sans attendre que cessent les bruits deau venant de la salle de bain.
Elle sort enfin, toute nue, les cheveux coiffés en un petit chignon qui lui donne lair encore plus provincial ; elle sest parfumée et Paul demande si elle a respecté les instructions de Blaise.
- Tu nas quà vérifier toi-même
Il lattire à lui et hume les aisselles, le vallon entre les seins, le nombril, il la fait pivoter et constate quelle na pas oublié le sillon fessier.
- Tu devrais passer tes tétons au rouge à lèvres
- Tu es fou ! Sans soutien-gorge, je vais tacher mon corsage !
- Alors je vais vite aller acheter du fard à joues et tu en mettras.
- Tu se dingue
Nous sommes dingues
Sur ce, elle avale sa tasse de thé puis se jette sur les tartines quil lui a préparées.
Il enfile son blouson et sort tandis quelle retourne à la salle de bain, achever ses préparatifs.
Lorsquil revient, elle a agrafé son porte-jarretelles rose quelle navait mis jusquici que pour lé réveillon du Nouvel-An, attaché ses bas couleur chair et enfilé une petite culotte assortie dont larrière en tulle est complètement transparent alors que le devant en dentelle ne dissimule presque rien de la sombre forêt de son ventre.
Paul a trouvé dans une boutique de cosmétiques avenue dItalie un crayon-fard carmin, presque marron, dont la vendeuse a dit quil séchait très vite et ne tachait pas.
Sandrine maquille ses aréoles, élargissant encore leur contour puis elle les ventile au sèche-cheveux pour fixer la couleur, ce qui a pour effet de foncer encore plus la teinte.
- On dirait des nichons darabe, super !
Commente son mari.
Elle passe un corsage de soie beige qui se boutonne jusuqau cou, tendant létoffe sur le relief des seins, faisant que les mamelons foncés paraissent en transparence encore plus indécents que sils étaient nus.
Elle navait pas prévu une garde-robe très conséquente, optant pour des vêtements adaptés à la marche et hormis la jupe en tricot quelle portait hier, elle na quun kilt écossais à dominante rouge, couleurs du clan Stewart. Elle lessaie et juge quil sharmonise à peu près avec le chemisier. Bien que sarrêtant dix centimètres au-dessus du genou, le vêtement ne révèle quelle porte des bas avec jarretelles, que si elle fait un mouvement trop brusque, le devant nétant fermé que par une grosse épingle. Elle chausse des escarpins à talons mi-hauts et achève de se maquiller le visage, soulignant légèrement ses paupières de bleu ciel et ourlant le contour de sa bouche avec le crayon qui vient de servir pour ses aréoles.
Paul la contemple et ressent une sensation bien connue lui étreindre le bas-ventre, à la pensée de laprès-midi qui sannonce.
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