Mon Maître A Dit (Partie Iv)

MON MAÎTRE A DIT
(Partie IV)

Finalement, je ne rentre pas si tard que ca. J’aurais le temps de prendre une douche et d’aller chercher Amandine avant qu’Eddy ne rentre.
Mais lorsque j’arrive, il est dans le salon à regarder la télé.
« Ho ! Ben, t’es déjà là ? »
« Oui, j’ai pu me libérer plus tôt et…Putain ! Mais qu’est ce que tu fou !? »
Il s’est levé et tourné vers moi. Mais tout à coup, il a l’air furieux.
« Qu’est ce qui t’arrive ? Pourquoi te fâches-tu ? »
« Tu veux me faire croire que tu a été bosser avec ca !? »
Il a passé son doigt dans l’anneau du collier et il tire dessus.
Pauvre de moi. J’étais tellement obsédée par les taches sur ma jupe, que j’en ai oublié de le retirer.
Dire n’importe quoi, mais dire quelque chose.
« Ben non ! Bien sur que non ! Je l’ai mis quand je suis parti. Enfin, Eddy ! Je l’ai acheté, ce n’est pas pour le laisser au fond d’un tiroir ! »
« Cathyyyyy ! C’est un collier pour chien ! »
« Pffff ! Mais non ! Sors un peu ! C’est à la mode ca ! »
Rejoindre la salle de bain. Me changer. Il me faut le faire tout de suite avant qu’il ne découvre les taches.
« Hooo ! Et puis tu m’ennuie à la fin ! Laisse-moi tranquille, tu veux ! »
Je le laisse planter là et je fonce m’enfermer dans la salle de bain.
Je me déshabille et balance mes affaires dans la machine à laver, que je mets en route sans attendre. Voilà ! Je me sens déjà mieux.
Une douche plus tard, toutes preuves envolées, je rejoins Eddy, le cœur léger et prête à faire la paix.
« Je suis désolée chéri. Tu sais, j’ai eu beaucoup de travail et… »
« Arrête ca tout de suite, tu veux ! Le docteur vient d’appeler. Il voulait savoir s’il pouvait compter sur toi demain ! Ou étais tu cet après midi ? Pourquoi t’es tu empressée de prendre une douche ? Tu a un amant ? C’est ca ? »
« N’importe quoi ! T’es parano, mon pauvre ami ! J’ai couru les magasins pour te trouver un cadeau, si tu veux savoir ! Et à courir partout, j’ai beaucoup transpiré ! Voilà ! Ca te va comme explication ? »
« Cathyyy ! Je ne pouvais pas deviner ! Je suis désolé, pardonne moi, j’ai été stupide.

»
Mentir ! Voilà une chose que je n’ai jamais faite de toute ma vie. Pourtant là, j’ai l’impression d’être une professionnelle.
Je suis remplie de honte face à cet homme que je trompe à tour de bras, et que j’aime pourtant passionnément. Mais comment pourrait t‘il comprendre mon nouveau comportement, ma nouvelle vie, mes nouvelles envies.
Je m’assois sur ses genoux et passe mon bras autour de son cou.
« N’en parlons plus. Je t’aime Eddy. »
Nous nous embrassons tendrement. Eddy me caresse doucement et je sens le désir monter en moi. J’ai envi de lui, là, tout de suite.
Je dois fuir.
Je me relève d’un coup.
« Amandine ! Faut que j’aille chercher Amandine ! »
« Cathyyy ! Amandine est chez Sylviane ! Il n’y a pas le feu, tout de même ! Allez ! Viens là ! »
« Non, non ! Je ne veux pas r de sa gentillesse ! »
« Cathyyy ! »
Mais je suis déjà dehors.
Je suis prise de tremblements et je dois m’appuyer contre le mur pour reprendre mes esprits. Toutes ses émotions rapprochées me perturbent. Il va falloir que je me résonne et que j’arrête ce petit jeu stupide. C’est trop dur.
Mon cœur s’emballe lorsque soudain mon téléphone sonne.
La voix chevrotante, je dis un « Allo ? » timide.
« Samedi, quatorze heures, devant le zoo ! »
« Ho non, Maître ! Je dois vous dire… J’arrête tout ! »
« Samedi, quatorze heures, devant le zoo ! »
Il a raccroché.
Personne ne peut m’obliger à me rendre à ce rendez vous. Il se déplacera pour rien. Apres tout, je m’en fou.
C’est avec, je crois, l’esprit libéré que je sonne chez Sylviane.
J’adore cette fille.
Lesbienne de la première heure, elle ne cesse de me draguer pour me taquiner. Mais je sais que si je lui disais oui, elle en serait ravie. Eddy aussi d’ailleurs. C’est un de ses plus grands fantasmes. Mais je ne suis pas sur que Sylviane accepterait de le faire devant lui.
C’est une jeune fille de vingt deux ans.
Rousse, grande, belle et mince, elle porte des cheveux longs et bouclés qui coulent dans son dos.
Elle est souvent juste couverte d’une petite robe d’été. Ca lui va bien.
Ses seins ne connaissent pas le soutien gorge. Il est vrai que bien que sa poitrine soit plus grosse que la mienne, elle est aussi plus ferme et a un maintien incroyable. J’en serrais presque jalouse.
Tout comme moi, elle est une adepte inconditionnelle des talons hauts, et elle chausse en permanence des chaussures à talons aiguille, au grand désespoir de son parquet.
« Bonjour Cathy ! Tu es magnifique aujourd’hui ! Plus belle et plus désirable de jour en jour ! »
« Arrête dont, tu veux ? »
« Tu donne dans le sado-maso, maintenant ? À moins que ce ne soit la soumission ? »
« Ca vas pas ! Pourquoi tu dis ca ? »
« Ton tour de cou fait penser à ca. C’est très spéciale, ma chérie, mais j’aime beaucoup. »
Je ne m’étais même pas rendu compte que je le portais toujours. J’ai pris ma douche sans le retirer. Je m’y suis tellement habitué, qu’il fait presque partie de moi.
« Il te plait ? Je te l’offre ? »
« Tu es folle ! Tu veux être punie ? »
« Qu’est ce que tu racontes ? »
« Laisse tomber ! Regarde ! »
Elle s’approche de son buffet et ouvre un tiroir.
Je crois mourir, lorsque j’aperçois une chasuble blanche bien pliée et un collier identique au mien.
Elle capte mon désarroi et tente d’apaiser ma honte.
« Ce n’est rien Cathy ! Ce sera notre secret, ne t’inquiète pas. Comment s’appelle-t-il ? »
« Hein ? Quoi ? »
« Ton Maître ? Comment s’appelle-t-il ? »
« Sir Jefferson. »
Prononcer son nom me fais un effet étrange, envoutant. Je suis parcourue par un grand frisson.
« Haa ! Je le connais bien ! Comment va-t-il ? »
Je décide de couper court.
« Bon ! Je dois y aller ! Tu veux bien appeler Amandine ? »
« Ha ! Ok ! Je vois que tu es dans ta période d’incertitude.
Ca fait ca à tout le monde, c’est normal. Mais tu comprendras très vite que ta place est auprès de ton Maître. AMANDINE ! Ta maman est là ! »
Ce soir, sa bise pour me dire au revoir, est plus proche de la commissure de mes lèvres. Plus appuyée aussi.

Le souper se fait dans le silence. Je vois bien qu’Eddy est vexé d’avoir été de nouveau, évincer.
Lorsque je lui apporte le café, le téléphone retenti et je manque de tout renverser.
J’aurais préféré répondre, mais Eddy a été plus rapide que moi.
« Allo ! Oui ! Oui, bien sur ! D’accord, je lui dis. Bonsoir ! »
J’essais de cacher mon trouble. Qui cela pouvait t’il bien être ? J’ai la réponse rapidement.
« C’était Sylviane. Elle a retrouvé le film dont elle t’a parlé. Elle voudrait que tu viennes le regarder avec elle. »
« Le film ? À oui, le film ! »
« Tu vas y aller ? »
« Je ne sais pas. »
« Tu sais, tu peux. Vu ta frigidité fulgurante et soudaine, tu peux bien devenir cinéphile. »
« Ca, c’est dégueulasse ! Ben tu vois, ce soir je voulais te faire plaisir ! Et bien tant pis pour toi ! Tu peux aller dormir, moi, je vais chez Sylviane ! Bonsoir ! »
Je claque la porte.
Elle habite un rez de chaussée. Un ancien petit bistrot, réaménagé en habitation. Rien de particulier sinon deux colonnes de chaque cotés de son salon.
Lorsque je sonne chez elle, j’ai les larmes aux yeux.
« Déjà ! Ben dis dont, tu n’as pas mis longtemps à te décider ! Hé ? Qu’est ce qu’il y a ? Tu pleure ? »
Submergée par l’émotion, je ressens un grand besoin de tendresse et je me jette au cou de mon amie.
Ce qui devait arriver…arrive.
Je lui tends mes lèvres et nous échangeons un tendre et passionné baiser.
Je suis surprise par la douceur de ses lèvres, la délicatesse avec laquelle elle enroule sa langue autour de la mienne.
Son parfum m’enivre. Je sens sa poitrine se soulever contre la mienne. Une main sur ma nuque, l’autre caresse doucement ma joue.

Mais soudain, elle s’arrête.
« Je suis désolée Cathy ! Je n’ais pas le droit de profiter de ta fragilité. »
« Non, Sylviane. Tu n’a pas à être désolée. C’est moi qui le voulais. Je viens de me fâcher avec Eddy. J’avais besoin de réconfort. »
« Viens par là. Raconte-moi tout. »
Nous nous installons dans le canapé. Sylviane prend mes mains et je commence à parler.
Je commence et ne m’arrête plus. Je me vide de tous mes maux, de tous mes doutes, mes erreurs, mes folies. Je dis tout.
« … Vu ta frigidité fulgurante et soudaine, tu peux bien devenir cinéphile. J’ai claqué la porte et je suis venue ici. Voilà ! Tu sais tout. »
« Je connais cette situation. Je l’ai vécu avec une de mes ex. Il ne faut pas écouter ta logique mais ton cœur. Que te dit-t-il de faire ? »
« De ne pas réfléchir, dans l’immédiat. »
Je m’enfonce dans le canapé et je tourne la tête vers elle. Elle me regarde étonnée.
Je remarque que, tout comme moi d’ailleurs, elle reste les genoux décollés. Dans la logique, je l’imagine sans culotte. Ca m’excite malgré moi et je pose une main sur sa cuisse.
« Tu es sur que c’est ce que tu veux ? »
« Non, je ne sais pas. »
« Alors, je ne vais pas attendre que tu t’enfuis. »
Elle se penche sur moi et m’embrasse de nouveau, mais avec fougue cette fois ci.
C’est pourtant vrai que je ne sais pas. Jamais l’idée de m’offrir à une fille n’a effleuré mon esprit. Un peu perdue, je me laisse aller et ferme les yeux.
Sa main caresse mon ventre et soulève habilement mon tee-shirt pour se faufiler dessous. Je suis prise de frissons lorsque ses doigts se posent sur mes tétons. Elle les titille et les pince, jusqu’à ce qu’ils soient prêt à exploser.
Je passe ma main derrière sa nuque afin de l’empêcher d’abandonner son baiser.
Tournée de trois quart, elle fait glisser son genoux sur ma cuisse, jusqu’à mon bas ventre, alors que sa main, désormais, palpe ma poitrine avec savoir-faire.
C’est Maintenant toute sa jambe repliée qui monte et descend sur les miennes.
Et enfin, dans un dernier effort, la voilà assise face à moi, sur mes cuisses.
Obligée de lâcher notre étreinte, je laisse mes bras tomber sur le canapé. Intimidée, je suis incapable de lui montrer que j’ai envie d’elle.
Elle semble avoir bien compris mon trouble et me gratifie d’un sourire ravageur.
Lentement, elle défait les boutons de sa robe et la quitte.
C’est une pure merveille. Sa beauté m’intimide encore plus.
Elle agrippe le bas de mon tee-shirt et en un rien de temps, il vole loin derrière elle.
Elle se soulève un peu et approche sa poitrine de mon visage.
J’embrasse le téton qui se présente, puis, timidement, je le pince de mes lèvres. Si le contact, nouveau pour moi, me trouble, il n’en est pas moins agréable.
Je sens la pointe durcir et je prends confiance en moi. Je saisis sa poitrine à pleine mains et lèche et aspire ses mamelons à tour de rôle. Elle semble y trouver plaisir et pousse de petits gémissements.
« Hoo, ouiii ! C’est bon ! Tu a fais ca toute ta vie, ce n’est pas possible ! Tu te débrouilles très bien, Cathyyy ! »
« Tais-toi, s’il te plais ! »
« Alors embrasse-moi ! »
Elle repose ses fesses sur mes genoux et prend mon visage à pleine main. Nous nous embrassons de nouveau, avec gourmandise. Nos seins se frôlent et me donnent la chair de poule.
Et soudain, en un éclair, la voilà à genoux entre mes jambes.
« Donne-moi ta chatte, chérie ! »
Il ne lui faut qu’une petite seconde pour soulever ma jupe, que je porte toujours, et plonger son visage entre mes cuisses.
Une décharge électrique fulgurante traverse mon corps, m’obligeant à me cambrer et à jeter ma tête en arrière.
Jamais les cunnilingus d’Eddy ne m’ont procuré autant de plaisir.
Je crois bien que je crie.
Sa langue fouille tous les recoins de mon sexe dégoulinant. Parfois, elle se retire et descend jusqu’à ma pastille brune qu’elle titille rapidement, puis retourne à ses premières amours.
Mes doigts glissent dans sa chevelure. J’appuie sur son crane pour qu’elle me fouille, plus loin, plus fort. Aveu de mon extase.
Soudain la sonnette retentie. C’est comme un poids lourd qui rentre dans un mur. Tout s’arrête, brusquement, violement.
« Merde ! On n’est jamais tranquille ! Cache-toi là ! Je reviens ! »
Elle me pousse dans une espèce de grand réduit. Je laisse la porte légèrement entrouverte pour voir ce qu’il se passe.
Je la vois ouvrir sa porte et se pencher, pour cacher sa nudité au visiteur.
« Ha ! C’est toi ! Entre ! »
L’homme qui rentre n’est autre qu’Eddy. Il s’avance dans la pièce et se retourne. Il découvre le corps nu de Sylviane. Il détourne son regard aussitôt.
« Oups ! Je suis désolé ! Je t’en prie, couvre toi ! »
« J’ai bien trop chaud ! Tu veux boire un truc ? »
A quoi joue t’elle. Je vois mon homme mal à l’aise comme jamais.
« Heuu ! Oui ! Un whisky ! Un double même ! Je cherche Cathy. Ou est-elle ? »
« Tu devrais lui foutre la paix. »
« Je n’ai pas de conseils à recevoir d’une… »
« D’une quoi, Eddy ? D’une gouine ? C’est ca ? »
« Tu dis n’importe quoi ! Bon, Cathy n’est pas là, je m’en vais ! »
« Si vite, pourquoi ? Tu n’as même pas fini ton verre ! Si je n’étais pas homo, tu partirais aussi vite ? »
« À quoi tu joue Sylviane, là ? »
« À rien, je t’assure, mais j’aimerais comprendre pourquoi tu ne m’aime pas. »
« Tu te fais des idées, je n’ai rien contre toi, mais tu te présente nue à moi, et en plus tu es lesbienne. Tu sais je suis comme tout les hommes. Vous êtes un fantasme pour nous. »
« Les fantasmes sont fait pour être réalisés, mais pourtant celui-ci reste inaccessible. Je comprends. Ca doit être dur. »
Je la regarde jouer au chat et à la souris, sans comprendre vraiment ou elle veut en venir.
« Devine ce que je faisais quand tu es arrivé ! »
« J’en sais rien moi ! Tu te préparais à prendre une douche ? »
« Non, Eddy ! J’étais allongée sur mon canapé et je me masturbais. »
Elle va trop loin. J’ai envie de sortir de ma cachette, mais je suis seins nus et ca ne ferrait qu’aggraver les choses.
« Mais, tu es chez toi ! Tu peux y faire ce que tu veux ! Ca ne me regarde pas. »
« Oui, bien sur, mais qu’elle chance inespérée pour l’homme que tu es, si j’acceptais de le faire devant toi ! »
« Arrête Sylviane ! Ce n’est pas drôle du tout ! Tu te rends même pas compte de ce que tu dis ! Un truc comme ca, et je deviens fou en deux minutes. Je te sauterais dessus ! Allez, je m’en vais ! »
Je suis très fier de mon Eddy. Il n’a pas succombé à ce diable féminin. Mais elle n’a pas dit son dernier mot.
« Et avec ca, Eddy ? »
Elle ouvre un tiroir.
« Quoi ? Des menottes ? T’es complètement folle, ma pauvre fille ! »
Il est tellement troublé et perdu, qu’il se laisse menotter dans le dos, autour d’un des poteaux.
« Mais qu’est ce que…Détache moi tout de suite, Sylviane ! »
« Deux minutes, deux petites minutes. »
Elle s’agenouille devant lui et défait sa ceinture et sa braguette. Sous les protestations d’Eddy, après lui avoir descendu pantalon et caleçon aux pieds, elle entreprend de déboutonner entièrement sa chemise.
« Héé ! Mon gaillard ! Mais tu bande déjà ! »
C’est pourtant vrai. De ma cachette, je vois très bien le sexe d’Eddy, droit comme la justice. Moi qui dois le caresser de longues minutes pour arriver à ce résultat ! J’en suis toute vexée.
Elle ne le touche pas.
Fière d’elle, elle tourne autour, puis s’installe dans le canapé, jambes bien écartées et entreprend de se masturber doucement.
« Salope ! Tu vas voir ton cul, quand tu vas me détacher ! »
« Et Cathy ? »
« Cathy ! Cathy ! Quoi Cathy ? Je suis un être humain, avec des pulsions humaines, et les miennes me disent de te baiser comme une chienne ! »
« Ca…C’est pas gagné ! N’est ce pas Cathy ! »
Le rideau tombe. Je sors de ma cachette, sous les yeux hagards de mon mari.
« Vous m’avez piégé ? Vous êtes deux belles salopes ! »
Il a l’air très en colère et je n’aime pas beaucoup ses injures. C’est donc tout naturellement que je me refugie dans les bras de Sylviane. Je me blottie contre elle comme une petite fille apeurée.
« Eddy ! Calme-toi ! Ta femme à quelque chose à te dire. Écoute-la. »
Mais aucun mot ne sort de ma bouche.
« Très bien ! Je vais le faire moi-même. »
Je n’ai pas le temps d’intervenir.
« Cathy a un Maître. »
« Quoi, un Maître ? C’est quoi ca ? Qu’est ce que c’est que ces conneries ! »
« Comment te dire…C’est le résultat de pulsions humaines, qui aboutissent à l’envie d’obéir à une personne extérieure à son couple et en qui ont a une confiance totale. Je sais, c’est dur à expliquer. Aussi dur que d’expliquer une érection non désirée, devant une lesbienne, par exemple. »
« Tu m’embrouille le cerveau là ! Je ne comprends rien ! »
Je me lève et retire ma jupe avant de m’approcher d’Eddy. Je me colle à lui, mes seins contre son torse, son sexe toujours dressé, entre mes cuisses.
« Je t’aime, Eddy. Personne n’est à l’abri de ce qui m’arrive. Je veux le vivre, avec ou sans toi, mais je préférerais avec toi. Je t’expliquerai et tu comprendras. Tu verras. Je veux juste m’ouvrir à la vie et tout comme toi, ne plus résister à mes pulsions. »
Je l’embrasse dans le cou tout en palpant ses testicules, puis je lui susurre à l’oreille que je l’aime.
Il s’est calmé et semble perdu. Il ne dit plus rien. Peut être se résigne t’il ? Peut être reconsidère t’il son futur, sans moi ? J’espère que non, car j’aime vraiment cet homme de tout mon cœur et de toute mon âme. Mais jamais plus, je ne pourrais vivre sans mon Maître. Aujourd’hui, j’en suis sur.
Je le laisse à ses pensées et je m’agenouille face à Sylviane. Mes mains sur ses cuisses, je lève les yeux vers elle.
« Sois indulgente. »
« Tu sais, moi aussi, j’ai commencé un jour. N’ai pas peur, tout ira bien. J’en suis certaine. Fais-moi jouir, ma chérie. »
J’écarte doucement ses grandes lèvres pour découvrir son clito. Il pointe et réagit au passage de mon pouce.
Les effluves que dégage cette grande rousse, sont poivrées et enivrantes.
Comme tout le monde, j’ai entendu des tas de choses sur les rousses, et je suis heureuse de constater qu’il n’en est rien, ou du moins, pas grand-chose.
Un baiser timide, une pointe de langue, puis une autre plus frivole, plus présente.
Je fais glisser le bouton rose entre mes lèvres pour le pincer légèrement et l’aspirer par de petites succions.
Comme je suis heureuse d’entendre mon amie gémir grâce à moi.
Confortée par le fait que je peux donner du plaisir, je m’aventure plus avant et plonge mon visage dans les chairs détrempées de cyprine.
Je comprends très vite le pouvoir de ma bouche, associé à l’attouchement de mes doigts ou de mes pouces.
« Haaa ! Je viens ! Regarde Eddy, comme ta femme me fait jouir ! Haaa ! Hoooo ! »
Elle explose et se jette à terre, m’entrainant sous elle. Nous sommes comme deux serpents. Nous enroulons nos jambes, frottons nos ventres et mélangeons notre salive dans de grossiers et bestiaux baisers.
J’aperçois furtivement Eddy. Il a les yeux exorbités et sa queue raide, sursaute toute seule, comme secouée par une main invisible. Il semble souffrir.
Mais mon plaisir est plus important.
Nous nous asseyons l’une en face de l’autre et approchons nos fentes juteuses jusqu’au contact.
Penchées en arrières, en appuit sur nos bras, nous nous frottons comme des démentes, mélangeant nos liqueurs dans de longs gémissements.
Des bruits de succions accompagnent nos plaintes, et nous invitent à nous donner encore, et encore.
Nous jouissons ensemble ou presque et nous nous écroulons au sol, comme deux loques.
Au dessus de nous, le membre baveux de mon mari, s’agite toujours de haut en bas…de bas en haut, comme une marionnette à fil.
Il me regarde, suppliant.
« Suce-moi Cathy ! Je t’en supplie, suce moi ! Ne me laisse pas comme ca ! Tu feras ce que tu veux, mais suce moi ! »
« Pas question, Cathy ! »
Sylviane c’est relevée et elle s’équipe d’une ceinture gode, sortie de je ne sais ou.
« Je n’en ai pas fini avec toi. Place-toi à quatre pattes face à ton mari. »
Je m’installe, le pantin de mon homme à cinquante centimètres à peine de mon visage.
Etrange sensation que les mains de Sylviane sur mes hanches. Etrange également, le contact du gland de latex contre mon vagin.
Mais sentir mon con se remplir, me transporte une fois de plus dans le monde magique du plaisir.
Sylviane me baise, fort, profond, sans ménagement. Je ne peux m’empêcher de lui crier :
« Ouiii ! Plus fort ! Encore ! Ouiii ! »
Je relève la tête et vois l’organe d’Eddy, aller et venir sous mes yeux. Mon visage ne s’arrête qu’à quelques millimètres.
« Harggg ! Suce moiii ! Suce-moi, salooope ! »
Je prends une claque sur les fesses.
« Je te l’interdit ou je le répéterais à Sir Jefferson ! »
Pourquoi a-t-elle prononcé ce nom. Le simple fait de l’entendre me donne un orgasme incontrôlable.
« Ho, ouiiii ! Dis luiii ! Qu’il me punisse ! Je suis sa chose, son jouet ! Je suis sa trainée ! Il doit me châtier ! Ouiiiii ! »
« C’est moi qui vais te punir, ma belle ! Tiens, prends ca ! »
Sans préambule, elle quitte mon vagin et pénètre mon cul d’un coup.
« Ho, ouiii ! Encule-moi ! Encule-moi fort ! Ouiii ! »
Elle pilonne mon anus avec une force terrible. Le gland en arrivant en fin de course, propage une onde de choc incroyable dans mes intestins, mon ventre tout entier.
Je ne crie plus, je hurle mon plaisir comme une hystérique.
Mes yeux se voilent, inondés de bonheur. Pourtant, dans un ultime sursaut de lucidité, j’entrevois le sexe d’Eddy, s’arrêter de gigoter. Il semble vibrer, palpiter, battre comme un cœur.
Et c’est l’explosion.
Des jets plus puissants, les uns que les autres, atteignent mon visage, éclaboussent mes joues, souillent ma bouche, mon menton. D’autres finissent leurs courses dans mes cheveux et même dans mon dos.
Tout ceci semble plonger Sylviane dans une sorte d’euphorie. Elle rit et pleure tout à la fois, injuriant et encourageant mon mari.
« Ouiii ! Vas-y, connard ! Salit la, souille la ! Mais regarde, cocu ! C’est moi qui la baise ! Hahaha ! Vide-toi bien, mais c’est moi qui remplis son cul ! »
Soudain, il y a un grand éclair et c’est le noir. Je viens de m’évanouir.
Lorsque je reviens à moi, Sylviane et Eddy sont penchés sur moi.
« Ca vas aller, chérie. Tu as perdu connaissance. Je vais t’aider. Nous rentrons à la maison. »
« Non Eddy ! Ce soir, je reste ici. »
Il soupire et résigné, il se lève puis sort de l’appartement.
Il y aura du travail, des discutions, des concessions à faire, mais c’est décidé, je commence ma nouvelle vie de soumise.
Dans les bras de sylvaine, je m’endors pour une douce et longue nuit, peuplée de rêves érotique.

…A SUIVRE




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