L'Éveil De Sophie - 3/7
Léveil de Sophie
Chapitre 3/7
Jétais crispée
je voulais
et javais peur
peur que ses mains si douces me blessent
le gel quelle avait mis sur ses doigts était froid, mais ce nétait pas de froid que mes jambes tremblaient
derrière mes yeux fermés je voyais des images fugitives, Micka
jai même pensé à Micka ! comme si cétait le moment
et stupidement je me disais « je vais devenir une femme », quelle idiote !
Son genou contre ma hanche, elle avait repris ses caresses, ses deux mains glissant doucement sur mon sexe, et je nai plus pensé à rien, les poings serrés sur les draps, concentrée sur la vague de plaisir qui montait
et la brûlure, et lenvahissement
la pointe de douleur violente et ses doigts qui toujours pinçaient et roulaient mon clitoris, ses doigts qui me fouillaient toujours plus profond
quelle arrête, pitié, quelle arrête
et non, non, encore
jai joui brutalement, de plaisir et de douleur, je sais plus, les deux mêlés
Elle souriait et elle pleurait, allongée sur moi, pesant de tout son poids, menfermant de ses jambes, ses larmes chaudes coulaient sur mes joues, sur ma bouche. Cest moi qui la berçait dans mes bras, la cajolait de mots doux soufflés sur son oreille :
-
maintenant on pourra partager les mêmes plaisirs
- Tu mas fait un cadeau extraordinaire, Sophie chérie
fais attention à moi
je vais tomber amoureuse de toi
Ça me plaît quelle tombe amoureuse, sentiment si nouveau pour moi, partagé ? je ne sais pas
jaime quelle maime
et puis si vite ! jamais je navais imaginé que tout puisse aller si vite, et tout arrive parce que jai mis un collant sans aucun dessous pour montrer à ceux de ma classe quils devaient me regarder ! et que jai provoqué Martine vendredi dernier en me déshabillant devant elle ! et me voilà dans son lit, nue et comblée, et plus vierge ! enfin
cest quoi la virginité ? un hymen ? cest tout ? je ne létais déjà plus vraiment dès linstant où elle a posé ses mains sur moi
après
finalement un détail, douloureux ? oui, je sens encore une brûlure au creux de mon ventre
Martine ma lavée avec un gant deau fraîche, quelle a laissé en compresse.
Vers huit heures, Martine ma proposé de sortir manger une pizza. Jai cherché ma culotte partout, sur le tas dhabit au pied du lit, sous le lit, et pour finir elle reposait à moitié sur le tiroir entrouvert de la table de chevet. Et dans le tiroir
- Tas de jolis objets, là, dis-moi !
Elle sest précipitée pour fermer le tiroir. Elle était cramoisie. Je lempêchais de le refermer en riant, et puis je lai retenue à plein bras :
-
laisse-moi voir !
- Non ! Sophie ! lâche-moi !
- Sil te plaît
je finirais bien par voir, tu sais ! Peut-être même par men servir !
- Rhabille-toi, Sophie
pas maintenant
- Pas maintenant ? Tu me montreras au retour ?
- On verra
allez ! lâche-moi !
Assise au bord du lit, elle ma regardée mhabiller, mes bas, ma robe un peu froissée dêtre restée en tas au pied du lit. La sienne était posée sur ses genoux et elle la regardait dun air triste, un vrai chiffon :
- Je peux pas sortir comme ça
Jai choisi pour elle dans sa penderie une jupe noire courte en stretch :
- Celle-là ?
- Cest un peu court pour la saison
cest plutôt une jupe dété
- Tu as de jolies jambes, autant en profiter
et puis
comme tu mets pas de culotte
elle juste assez courte pour que ce soit amusant !
Elle a froncé les sourcils en me regardant par en-dessous, et elle rougissait encore :
- Cest ta faute
- Je tai volé ta seule culotte ?
en haussant les épaules :
- Tes bête
cétait
comme ça
pour toi
jen avais mis une et puis je lai enlevée avant de partir
Et moi qui minquiétais de ne pas la trouver au Lycée ! quelle ne veuille pas de moi ! Je me rendais compte à quel point elle aussi avait pensé à ce rendez-vous et à sa conclusion. De nous deux, elle était à lévidence celle qui en attendait le plus ; tout à coup, à y réfléchir, à me rappeler ses hésitations, ses rougissements, ses larmes, ses mots doux et ses attentions, je la sentais fragile.
- Pourquoi moi ?
- Grande question ! Pourquoi
parce que tu as des yeux superbes, des cheveux où on a envie de plonger les doigts, parce que tu souris toujours
parce que tu es jolie
il y a beaucoup de raisons dêtre attirée par une jeune fille comme toi !
et puis jai cru deviner que je te plaisais aussi
cest toi qui ma provoquée, quand même, non ? tu attends que tout le monde sen aille, tu me montres tes fesses
très jolies aussi, javais oublié de le dire
et moi ? pourquoi moi ?
- Tu triches, cest ma question !
- Cest aussi la mienne ! Je me la pose depuis quatre jours
et jétais pas très sûre davoir compris ce que tu attendais de moi
- Mais tavais pas mis de culotte !
- Chhhut ! pas la peine den informer tout le resto ! alors dis-moi
- Déjà, mais tu le sais déjà, tes la plus jolie prof du Lycée !
- Bah !
- Allez, tu le sais, nous, on a tous vu comment les autres profs et les garçons te regardent, fais pas semblant !
- Pas tous quand même !
- Oooh si ! même que Mme Chimmel a les yeux qui sallument quand tes là !
- La prof danglais, Lydie ?
- Fais pas linnocente
je suis certaine que tu savais ! et puis tas toujours été gentille avec moi, même en seconde, avec mes kilos en trop
alors je rêvais de toi
ça fait longtemps que je pense à toi
et puis toi aussi tu mas allumée
- Oh le vilain mot ! je ne tai pas « allumée », je tai embrassée, tu te serrais contre moi, tu me racontais tous tes secrets
cétait osé, quand même, te comporter comme ça avec moi
mon âge, une femme
- Te fâches pas mais
tout le monde le sait au Lycée que tu aimes les filles
-
tu plaisantes, là ?
- Ben non
rougis pas
ça nempêche pas tout le monde de taimer !
Dans la rue, en rentrant, en attendant que le feu passe au rouge, je lai prise par la taille.
- Ten fais pas, il fait nuit ! et puis tout le monde sen fiche ! et cest dommage ! je veux que tout le monde sache !
- Sophie, sil te plaît, arrête !
- Je te promets quau Lycée je le ferais pas !
- Manquerait plus que ça !
tu me fais peur, toi
Et elle aussi ma prise par la taille en poussant un profond soupir et en riant.
- Tu veux que je te ramène ?
- Pas encore, je veux rester encore, jaimerais même rester toute la nuit avec toi .
- Tu sais bien que cest pas possible, ta mère
- Elle ne rentre pas avant huit heures. Tu pourrais me déposer en allant au Lycée
toute la nuit avec toi
dis oui
Je métais allongée sur le canapé, la tête sur ses genoux, une main glissée entre ses genoux pendant quelle jouait avec mes cheveux dune main, avec mon sein gauche de lautre :
- Je tai pas tout dit tout à lheure ! tu as aussi des seins fantastiques et des tétons qui font rêver
Sa main est descendue vers mon ventre :
-
et là
je pouvais pas savoir, bien sûr
mais cest
waouh ! et puis je savais pas non plus, mais tu as des mains très fines, et douces, et expertes
- Douces peut-être, mais expertes
tu te moques de moi
je tai oubliée tellement tu toccupais bien de moi
- Je tai fait mal
- Non ! enfin un peu, ça brûle encore un peu
tu me le paieras !
mais non ! je voulais, tu sais, je voulais vraiment, je ten aurais voulu si
cest bien ! eh ! doucement
jai encore un peu mal .
- Pardon
- Non
laisse ta main
jaime bien
cest vrai alors ? tas jamais fait avec un garçon ?
- Petite curieuse, va ! oui, cest vrai.
- Et tas eu beaucoup daventures avec des filles ?
- Tes insatiable !
- Dis-moi
-
pas beaucoup, non
pas beaucoup
- Et
tes toute seule, en ce moment ?
- Mais quest-ce que tu crois ? Quelle question ! Tu ne serais pas là ! pour qui tu me prends ?
- Ça fait longtemps ?
- Longtemps quoi ?
- Que tes seule
Elle a poussé un gros soupir.
- Tu tépiles
cest doux
ten as laissé un peu là
moi jai jamais osé, jai failli un jour
- Quest-ce qui tas retenue ?
- Je sais pas
ma mère, la tête quelle aurait fait, je sais pas
tu voudras mépiler ?
Sa joue se soulève des secousses de son rire :
- Et ta mère, alors
- Je fermerai la porte de la salle de bains ! pourquoi ten as laissé
cest
ta copine qui voulait ?
- Tas de la suite dans les idées, toi !
je suis seule depuis presque deux ans
- Deux ans ?
- Mmm mmm
- Donc cest toi qui naime pas les poils !
son rire à nouveau
- Alors tu mépileras, comme toi
tout
même pas ça
tu veux ? et moi je raserai ça
pour le peu qui reste
on sera vraiment toutes nues toutes les deux
Son sexe était trempé de liqueur collante qui coulait sur le périnée, que je suivais de lindex vers le sillon de fesses. Je sentais son odeur, un peu sucrée, un peu âcre
envie dy noyer mon nez, ma bouche sur son sexe
plus tard
- Cest pour ça que tas des trucs dans ta table de chevet
-
-
parce que tes seule depuis longtemps
encore des questions
elle aurait pu sénerver encore, se fâcher
mais mon doigt mouillé de sa liqueur tournait sur son petit bouton
provoquant une houle lente sous ma joue, le tremblement de sa cuisse.
Et je me suis arrêtée.
Cest moi cette fois qui lai conduite dans la chambre, qui lai déshabillée lentement en lembrassant, chassant ses mains qui voulaient me caresser. Je lai basculée au bord du lit. En tenant ses deux mains dans les miennes, agenouillée au pied du lit, cest de ma bouche que je lui ai fait crier son plaisir.
Jétais tellement fière de moi
- Bouge pas, je reviens
- Je vais en profiter pour fouiller ton tiroir
- Non !
- Pourquoi ?
- Tes vraiment curieuse, hein ?
- Allez, va aux toilettes, moi aussi jai envie, dépêche-toi !
encore un soupir
et un regard inquiet vers la table de chevet
je nai pas fouillé ; ce serait plus amusant avec elle, plus tard.
La porte des toilettes étaient entrouverte, je lai poussée du pied lentement :
- Sophie !
- Quoi ?
- La porte
Jai passé la tête par lentrebâillement :
- Oui ? elle grince un peu
- Tes impossible ! allez, referme-la !
Je suis rentrée et jai refermé la porte dans mon dos :
- Voilà, cest fait !
Je me suis déshabillée en lui tournant le dos, pliant ma robe et mes bas sur le rebord de la baignoire, et jai pris sa place sur le siège des toilettes dès quelle la quitté. Encore une fois ses joues étaient cramoisies
mais elle nest pas sortie de la salle deau, et jai surpris son regard dans le miroir.
- Tu veux ?
Je tenais dans la main un petit rasoir jetable que javais trouvé sur le rebord de la baignoire.
- Quest-ce que tu veux faire avec ça ?
- Finir le travail ! te mettre vraiment toute nue !
Elle me regardait dans le miroir en secouant la tête, en levant les sourcils avec un petit sourire pincé. Elle ne mavait pas encore traitée de sale gosse, mais à voir sa tête, ça nallait pas tarder ! Alors debout dans son dos, jai reposé le rasoir sur le bord du lavabo et je lai prise dans mes bras en frottant mon ventre nu sur ses fesses, en lembrassant dans le cou. Son regard sest adouci :
- Pourquoi tu me bouscules tout le temps comme ça ?
- Je voulais pas te fâcher
Elle sest retournée dans mes bras, sest assise au bord de la baignoire en me tendant le rasoir quelle avait ramassé :
- Allez
mets-moi toute nue, comme tu dis ! pour ce qui reste de toute façon
A genoux sur le carrelage entre ses jambes écartées, jai rasé la fine bande de poils courts qui montait au-dessus de la fente de son sexe, embrassé la peau nue du bout des lèvres provoquant de petits frissons sur son ventre. Dans la lumière crue de la salle de bains, deux fins voiles froissés, très bruns, dépassaient un peu entre ses lèvres gonflées, douces et chaudes sous mon baiser. Des deux mains sur mes épaules, elle ma redressée et ma embrassée à pleine bouche, presque brutalement.
- Cest ton goût sur mes lèvres
jaime ton goût
et ton odeur, aussi
Je me suis glissée sous la couette alors quelle restait assise au bord du lit en me tournant le dos, les bras repliés sur ses genoux. Elle a un instant tourné le visage vers moi ; elle se mordait la lèvre inférieure, les yeux un peu perdus ; en redressant les épaules, elle sest penchée vers la table de chevet, et lun après lautre, sans se retourner vers moi, elle a posé sur la couette dans son dos les objets quelle sortait du tiroir, quelle a ensuite refermé :
-
tu maurais pas lâchée de toute façon
dune petite voix basse, presque triste. Elle continuait à me tourner le dos, les épaules arrondies, tête baissée
ses jouets, ses secrets
elle mouvrait les portes de son jardin secret
de ses jeux de solitude
Jai fait un gros effort pour ne pas regarder ce quelle avait posé entre nous. Je me suis levée. A genoux devant elle, jai relevé son visage
Elle avait les yeux brillants de larmes :
-
Martine
excuse-moi
-
cest rien ; mais te moque pas de moi
cest bête
mais jai un peu honte
une grande fille comme moi
On sest assises en tailleur sur le lit, face-à-face, la couette repliée sur ce quelle avait tant voulu me cacher.
- Toi ou moi ?
Elle a haussé les épaules :
- Vas-y
si ça dépend de moi, je range tout !
Sans soulever la couette, jai glissé la main sous le pli rabattu, et au hasard, jen ai sorti le premier objet que ma main a trouvé et je lai posé entre nous. Long de près de quarante centimètres, assez gros et souple, on aurait dit un serpent de caoutchouc rouge et translucide, veiné sur la longueur, les extrémités identiques, reproduisant le bout dun sexe dhomme.
- Waouh
comment on sen sert ?
- Tu plaisantes, Sophie ?
- Ben non ! pourquoi y a deux bouts pareils ?
- Cest
pour deux filles ensemble
- Tu las depuis longtemps ?
- Non, pas trop
- Mais tu mavais dit que tétais toute seule !
- Sophie, Sophie
Elle se tordait les doigts et rougissait encore :
-
ça empêche pas
enfin
si
on peut toute seule aussi
- Oooohhh ! tu le mets en même temps entre tes fesses ! cest ça ? cool !
Elle se cachait la figure dans ses mains en secouant la tête :
- Tu es incroyable !
- Cest pas ça ?
Elle faisait signe que oui de la tête :
- Ben cest cool ! mais cest gros, quand même ! ça doit faire mal, au début ! moi jai jamais mis un truc aussi gros !
-
parce que
Je voulais la faire rire à mes dépens, lui faire oublier sa gêne, cétait réussi. Jen ai rajouté :
- Avec ma brosse à cheveux
Et ça a marché, elle a éclaté de rire :
- Sophie !
-
ben
les moyens du bord ! Tu me vois dans un sex-shop ?
- Assez pour ce soir, Sophie
Elle ma basculée en arrière et ma mis un oreiller sur la tête. Jai entendu le bruit du tiroir quelle refermait : elle venait de cacher ses jouets.
Elle a retiré loreiller de mon visage ; la chambre était plongée dans lobscurité :
- On dort ?
- Lever à six heures, demain, et il est tard !
Elle sest couchée sous la couette et ma embrassée en me prenant dans ses bras. En caressant son dos, jai senti un contact froid
rond, souple
elle a senti que je le déplaçais, a posé sa main sur mon sein
finalement, on na pas dormi tout de suite
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