L'Éveil De Sophie - 4/7
L'éveil de Sophie
Chapitre 4/7
Elle ma déposée devant chez moi à 7 heures et quart. Un dernier baiser, et je suis rentrée. Jétais prête à partir quand maman est rentrée de lhôpital, fatiguée :
- Bonjour ma puce ! tas les traits tirés, toi ! tas mal dormi ?
- Non, ça va ! et toi ? la nuit était longue ?
- Bah ! comme dhabitude ! trop long
et jai mal au dos
- Tes de service ce week-end ?
- Samedi, je fais 12h à 20h
tu partais ?
- Jai un peu le temps, je commence à 8h30. Tu veux un thé ?
- Je veux bien, ma chérie ! cest gentil !
- Pourquoi tu voulais savoir si je travaillais ce week-end ? Tavais prévu quelque chose ?
- Plein de chose ! ce soir je vais à lanniversaire de Deb
- Ça, tu men as déjà parlé !
-
et samedi jaimerais aller à un match de basket avec ma prof de gym. Elle passerait me chercher vers 11 heures et elle me ramènerait le soir
mais sans doute très tard
cest un match à Verdun
Les autres dorment sur place dans une auberge de jeunesse, mais elle pourrait me ramener, si tu veux
sinon, ça nous fait rentrer que le dimanche midi
- Tu tintéresses au basket, maintenant ?
- Elle me la proposé, et ça me plairait bien ! lambiance doit être sympa
- Et cest quoi la question, au juste ? Tu attends quoi ?
Je la connais ta prof ?
- Tu las vue à la réunion en décembre, je crois.
- Ça fait beaucoup pour un seul week-end, tu crois pas ? tas pas de travail ?
- Sil te plaît
- Si jai bien compris
tu préfèrerais rester avec les autres, non ?
Jai mis mes bras autour de son cou en masseyant sur ses genoux :
- Merci petite maman chérie !
- Parce que jai dit oui ?
Hors de question de nous quitter ce matin sans que ne soient fixés les plans pour nous revoir. Martine plissait le front, se tordait les mains nerveusement, en oubliait de boire son thé, mais était incapable démettre la moindre idée ! La sortie basket, cest moi qui y ai pensé, qui lai construite de bout en bout.
Maman a été un peu surprise par mon engouement pour le basket, mais lessentiel est là, elle me laissera partir ! Je nen doutais pas trop, dailleurs : il est bien rare quelle minterdise quoi que ce soit. Le plus embêtant aurait été quelle ait eu un projet pour le week-end qui aurait contrecarré nos plans !
Pendant le trajet en voiture, Martine sest enfin décidée à me parler de ma sortie de ce soir. Jai bien senti que ça ne la laissait pas indifférente de savoir que jallais mamuser sans elle : déjà jalouse, Martine ?
- Jai cru comprendre que Mickaël te draguait un peu
Nous y voilà ! Elle sinquiète
- Je suis pas obligée de me laisser faire, tu sais ! Je suis une grande fille
- Pardon Sophie
cest pas mon genre dêtre possessive
Pardon
cest normal que tu tamuses avec les copains de ta classe
je mexplique mal
- Eh
Martine
tes jalouse ? cest pas une soirée partouze, cest lanniversaire de Deb !
- Te fâches pas ! te fâches pas, Sophie ! et non, je ne suis pas jalouse ! ça va te paraître bizarre, mais je trouverais normal que tu flirtes avec un garçon
- Tes sérieuse, là ?
-
oui ! ça serait normal ! eh ! je te dis pas de le faire pour autant ! mais, bon
en fait, cest de ton âge que je suis jalouse
jaimerais avoir ton âge
cest bête, hein ?
- Moi jaimerais avoir le tien
tout serait plus simple !
- Dis pas de bêtise ! je suis sérieuse ! tas dix-sept ans ! ce qui nous arrive est génial, mais tas dix-sept ans
tas pleins de choses à découvrir
et puis
le plus important, cest ce qui se passe quand on est ensemble
Elle ma donné une petite tape sur la cuisse
- Par contre si je te vois dans les bras dune fille
je tarrache un il, tes prévenue !
et puis Mickaël a lair gentil !
Jétais soufflée ! Je mattendais vraiment pas à ce genre de discours ! Dautant quelle avait lair sincère
son attitude, sa voix
je me trompe ? ça na pas lair dun bluff ! Bon
- Par contre venir te chercher chez toi et mentir à ta mère
ça
- Bonjour, Deb, ça va ?
- Salut toi ! Tes une lâcheuse ! Tas plus de forfait ? Jai essayé de tappeler toute la soirée !
- Ah ! Désolée
tappelais pourquoi ?
- Ben les exos de maths, pardi ! jai séchée comme une malade ! jai fait SOS Sophie toute la soirée !
- Bonjour
- Bonjour Micka ! la forme ? Tu mas appelé toi aussi ?
- Euh
non
- Ah ! Tant pis !
Il est parti rejoindre les autres, avec un sourire idiot en point dinterrogation ! Deb ma pris par le bras, et on a suivi la troupe jusquà la salle de maths :
- Eh ! va doucement ! Tu vas laffoler, notre petit Micka !
- Je le mets en condition pour ce soir !
- Waouh, So ! Je te reconnais plus ! La tenue, déjà
tu fais fort ce matin !
Jupe kilt en tissu écossais base rouge, vraiment courte, collant fin, rouge lui aussi, t-shirt blanc à col rond moulant qui laisse bien évidente la dentelle du soutien-gorge blanc, petite veste noire en lin, cest vrai que jai fait fort, surtout comparé à mes tenues habituelles.
- Tu ma piqué mes aiguilles. Je peux ?
Elle les a enlevées, a replacé lélastique et a refait le chignon « en vrac » quelle a maintenu en place avec les deux grandes aiguilles de bois :
- Va te voir ! ça tiendra mieux ! et tu es très jolie, ma fille
Mes longs cheveux noirs et mes grands yeux bleus clairs, mes meilleurs atouts ! Enfin
le reste est bien aussi, maintenant
- Bon, allez vous asseoir, je préfère effacer ces inepties ! à quel moment vous mettrez-vous au travail, jeune homme ? Sophie
viens au tableau ! Montre-lui !
- Oh oui, Sophie, montre-nous !
- TAISEZ-VOUS !! Quest-ce que cest que ces manières !
Julien ma tendu le Marker à tableau en regagnant sa place. La semaine dernière, la même remarque et les murmures quand je suis allée au tableau mauraient transformée en pivoine. Aujourdhui, merci Martine, tu mas retirée tous mes complexes, jai apprécié ; et cest avec un grand sourire que je suis allée au tableau pour résoudre cette petite intégrale de rien du tout
- Écris plus haut, on voit mal dici !
tu parles ! ils veulent voir jusquoù la jupe va remonter quand jécrirai en haut du tableau! Chiche !
Une transformation de variable, redéfinir lintervalle associé, et cinq lignes plus tard, dans le silence le plus complet, jen avais terminé. Jai tendu le Marker à la prof et jai regagné ma place en faisant une petite révérence face à la classe
- Cest bien ! Mais nen fais pas trop tout de même, Sophie !
Un clin d'il entendu, deux, trois, des pouces levés, des sourires, Cathy qui lève les yeux au ciel
là jai rosi
de plaisir !
Et Micka ne ma pas quittée de la journée, gentil, limite lourd, mais gentil. Il a un avantage Micka. Malgré ma taille et les talons de mes mocassins, il est plus grand que moi ; ça compte, non ?
- Hey, Boobie, tassure grave ! Tu veux pas me donner des cours particuliers ?
- Laisse tomber Juju, tes pas à la hauteur !
Deb ma pris par le bras jusquau gymnase, Micka suivait deux pas derrière, et Juju a continué à se faire chambrer : jétais la reine du bal !
Martine était seule dans le couloir quand je suis sortie des toilettes où je métais changée aujourdhui encore :
- Toujours pas de vestiaires ?
- Toujours pas
- Oh ! Oh !
- Tu me prêteras tes clés ?
- Mmm
file les rejoindre !
Le prétexte aujourdhui, cétait de laider à rouler les tapis de sol sur lesquels on avait fini la séance en faisant des étirements.
- Viens te changer, Sophie, on ne peut pas trop traîner !
- On va manger un petit truc dehors ? tas le temps ?
- Jai fini pour aujourdhui. Tout le temps que tu veux
En sortant du gymnase, je suis allée directement à la Vie Scolaire. Javais « tellement mal », je devais rentrer chez moi, et non, ma mère travaillait, ça travaille beaucoup une infirmière, mais dès lundi, bien sûr Madame vous me connaissez, et puis anglais, histoire et géo, je rattrais les cours, bien entendu, merci Madame, à lundi. Jai appelé Deb sur son portable
pas grave, un petit truc de rien, ce soir huit heures, pas de problème !
Elle mattendait au même endroit que jeudi, en double file :
- Tu reprends à quelle heure ?
- Jai plus cours ! je suis passée à la Vie Sco, sont au courant !
Elle a hésité. Jai bien vu quelle hésitait : la prof, lamante, la prof
- Chez moi ?
- Roule !
On sest achetées des croque-monsieur et des petits gâteaux à la boulangerie avant de monter dans son appartement. Dans la rue, cest elle qui ma prise par la taille, cette fois.
On avait faim toutes les deux, très faim, alors les croque-monsieur et les gâteaux sont restés sur le comptoir de la cuisine ; elle avait faim de moi et javais faim delle
sans les hésitations de la veille.
Jai posé mon sac à côté du sien dans lentrée, ma veste sur lunique patère au-dessus du guéridon où elle a jeté son trousseau de clés. Le sachet de la boulangerie a rejoint sur le comptoir nos deux bols du petit-déjeuner abandonnés ce matin dans la précipitation du départ. Son blouson déposé sur le dos dune chaise, elle sest tournée vers moi et ma tendu ses deux mains ; à part son bras sur ma taille en sortant de la boulangerie, cétait le premier vrai contact depuis le matin ; nous avions été très sage dans le vestiaire du gymnase ; Martine mavait regardée me changer en restant loin de moi, bras serrés autour de sa taille.
Sans un mot, juste parce que cétait évident, nous nous sommes dirigées vers la chambre où nous nous sommes déshabillées lune lautre, très lentement, et seulement quand nous avons été nues, nous nous sommes embrassées, debout au pied du lit sous les yeux indiscrets des girafes et des zèbres imprimés sur la housse de couette restée ouverte.
Nous navions pas aéré la chambre avant de partir et il y flottait le parfum de nos amours de la nuit. Une trace brune tâchait le drap housse. Je me suis souvenue de lectures ; en dautres temps, en dautres lieux, ce symbole de virginité perdue aurait été précieux, exhibé pour preuve de la sagesse passée de la nouvelle épouse. Ma virginité
je la vivais mal depuis quelque temps ; comme un poids ; curieusement elle avait gagné en importance aujourdhui par le souvenir de sa disparition ; je savais au plus profond de moi que sa perte resterait associée au regard grave de deux grands yeux noirs et humides, à la douceur dune main sur ma joue.
Aujourdhui, plus de timidité, plus de provocation dans nos gestes. Il nous restait beaucoup à découvrir lune de lautre, bien sûr ; sans concertation chacune de nous voulait se donner du temps. Elle a attendue que je sois nue et blottie sous la couette pour me dire à quel point elle mavait trouvée jolie ce matin dans ma tenue si différente de ce que je portais couramment, quelle avait été fière de me voir devenue le centre dintérêt du groupe ; je lui ai raconté le cours de maths, les réflexions, mon jeu de provoc ; son regard brillait.
Elle ma dit avoir croisée ce matin ma prof danglais dans la salle des profs, ma raconté le temps quelles avaient passé à discuter étant très en avance toutes les deux, en ayant constamment à lesprit sur ce que je lui avait dit delle :
- Tu avais raison, je lui plais, aucun doute. Sa manière de minauder, sa rougeur quand elle a frôlé mes doigts en prenant la tasse de café que je lui tendais. Taurais vu son regard quand jai posé ma main sur son épaule pour lui céder le passage en sortant de la salle ! Brulant !Et dire que javais rien vu, que je nen aurais rien su si tu ne me lavais pas dit !
- Tu regrettes une occasion perdue ?
- Pas du tout ! Cétait un petit jeu, jespère quelle ne se fera pas didée !
- Tu ne me croyais pas, en fait ! tu as voulu vérifier !
- Javoue ; un peu
et cest dautant plus perturbant pour tes autres révélations ! Jimagine que quand tu mas dit que jétais réputée préférer les femmes, tu disais aussi la vérité
- Mmm
ça te gêne ?
- Un peu
dun autre côté, personne ny a jamais fait allusion ou na fait de commentaire particulier, alors
eh ! ça chatouille !
- Je sais, je fais exprès
Tu es tellement jolie que les hommes doivent rêver de te détourner de ton penchant, et les femmes, soit sont rassurées parce que tu ne séduiras pas leur mec, soit simagine te plaire
tu gagnes à tous les coups !
- Quelle analyse ! Mais tu oublies les « bien pensants » et les aigris ! eux ont un pouvoir de nuisance
- Je lèverai une armée ! crois-moi ! tous les élèves massacreront les imbéciles ! Chloé et Myriam en tête, suivies de près par Marco et Pierre, en terminale SES, tu les connais ?
- Il me semblait bien avoir remarqué pour eux deux
Chloé et Myriam, je ne savais pas ! Tu en sais des choses !
- Tout le monde sait ça ! Vous nous regardez pas beaucoup, on dirait ! nous on vous observe
- Cest bon à savoir ! et un peu désolant en même temps de si mal vous connaître
- Moi, tu mas vue
et tu me connais
cest tout ce qui compte !
- Je ne suis pas sûre de bien de connaître
mais si tu me donnes du temps
- Prends ton temps, Martine
le temps que tu veux
tes fesses sont tellement douces
laisse-moi le temps de les apprivoiser
- Tes mains sont presque aussi curieuse que toi !
- Presque seulement ?
-
oooohhhh
doucement
non ! continue
je te ramène à quelle heure ?
- Cinq heures et demie chez moi
- Jadore ça
- Ce que je te fais ou mes seins ?
- Tes seins ! ce que tu fais aussi
cest un don du ciel des tétons pareils
-
et pas fragiles
ne te retiens pas
je sens la transpiration, non ?
- Un peu
jaime bien ! Quest-ce que tu fais ?
- Je fouille dans ton tiroir
Wahhhh
on dirait un vrai !
- Et comment tu sais ça, toi ?
- Jai internet
- Eh ! tu vas , là-dessous !
- Ferme les yeux ! je suis cachée
fais comme si jétais pas là !
- Ça, cest dur !
- Dur et gros
- Mais non, dur de faire comme
ouuhh
ouiii
et gros
tarrête déjà ?
eh ! non ! y en a un plus petit pour ça !
mmm MMM
doucement
Martine sest levée pour refermer la fenêtre ; la pluie dune grosse averse rentrait dans la chambre et mouillait la moquette. Elle est allée dans la cuisine et a ramené les deux tartelettes aux pommes quon a mangées dans le lit :
- Elle est bonne ?
- Elle a goût de sexe !
- Tes bête
- Je te jure
embrasse-moi, tu vas voir !
- Ça va, je te crois sur parole
Je lavais vu jouir. A genoux entre ses jambes sous la couette, , cest entre ses fesses que javais poussé le gode de plastique rose. Je me suis surprise à avoir envie de pimenter le jeu dun peu de douleur, et au contraire, elle a soulevé ses genoux autour de mes épaules, et mains sous ses fesses, et les écartaient, sétirant de ses doigts plantés dans la chair. Jai repoussé la couette ; je voyais le périnée se déformer, les petites lèvres brunes plissées sétirer vers le bas quand je poussais de la paume, la dilatation de lanneau de chair brune qui accompagnait le retrait du gode. Ses mains ont abandonnées ses fesses pour attirer mon visage, réclamant ma bouche sur son sexe. Quand jai senti le tremblement et la contraction de son ventre et de ses cuisses, je me suis écartée ; je voulais voir son plaisir
petites saccades rythmées du clitoris, mêmes contractions rythmées au pourtour du vagin, de lanus autour du sexe de plastique que je tenais immobile
ses mains se faisaient pressantes dans mes cheveux, exigeant ma bouche, et je résistais, observant lapparition de la liqueur translucide, la palpitation de lurètre, et la plainte, dattente, implorante, soulagée quand ma bouche a replongée sur ses lèvres enfiévrées et gonflées. Elle a encore joui sous mon baiser gourmand, mes lèvres soudées à son sexe, et gémi de plaisir sous ma langue bien après que jai retiré le gode de ses fesses pour le faire glisser au bas du lit
-
si je te connaissais moins bien, je pourrais croire que tu as beaucoup dexpérience
- Tes un bon prof !
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