Chute De Roller 1/4
La journée est chaude avec un soleil magnifique. Seul après une semaine de boulot, je vais bien. Je me sens libre. Mon objectif est clair. Mon esprit est occupé à ce que je fais.
Je lance mon pied à droite en appuyant sur le talon et j'entends le bruit des roulettes qui accrochent le bitume pour me propulser. Le pied gauche en lair et je sens presque laccélération produite par la poussée. Un basculement du poids du corps de lautre côté pour équilibrer ma position et ne pas finir en vrac
voilà qui est fait. Ensuite, un changement de quart et le début de ce que je crois avoir compris de la double poussée. Le pied gauche se pose et la poussée reprend de lautre côté. A chaque geste, mon esprit tourne à plein régime pour tenter de comprendre comment faire tout ça en étant à laise. Je sens bien que le geste est malhabile, que la position est de guingois et que je suis toujours à la limite de me vautrer. Je cherche mes repères afin que je puisse faire du roller sans avoir lair dun pauvre bougre gesticulant dans tous les sens pour éviter la chute.
Moi, cest Pascal. Un mec des plus ordinaires avec une vie rangée dans les habitudes qui permettent à chacun de se sentir protégé. Jai 41 ans et je vis seul dans une nouvelle région, loin de ma famille et de mes problèmes. Après un divorce qui ma séparé de mes deux s, jai quitté mon boulot et ma région montagneuse pour refaire ma vie loin de tout ce qui me rattachait à une période que javais idéalisée.
Depuis 2 ans dans cette nouvelle région, je me suis adapté doucement en changeant aussi le sport principal me permettant de me sortir de mes soucis. Vu le plat pays où jhabite maintenant, il était difficile de continuer lescalade ! Une promenade en ville ma permis de découvrir le roller en regardant des gens de tous âges se promener autour de moi. Javais pris ma décision et je métais mis à ce sport. Après des débuts chaotiques et douloureux, jarrivais maintenant à me débrouiller.
Pour finir ma description, je fais 1m78 pour 72kg et
allez
on va dire que je suis un beau mec ! Sans rire, je ne suis pas le genre de type qui fait se retourner les femmes mais je ne les fais pas fuir non plus. En règle générale, jadore les femmes mais elles mimpressionnent et jai du mal à les regarder dans les yeux de peur quelles découvrent que le fond de mon être, vers les hanches si vous voyez de où je parle, na quune envie
Bref, je suis timide ! Je déconne souvent pour cacher cette timidité et cela fait de moi le rigolo de service avec les blagues à deux balles et les gaffes dont je suis un fervent serviteur. Quand je me vois agir avec les femmes, je me demande comment jai pu en trouver pour faire lamour, me marier et faire des s. Soit jai une bonne étoile qui met sur ma route des femmes sur mesure pour moi, soit un contrat est passé avec elles, dans mon dos, pour que jai moi aussi le plaisir de vivre la passion. Allez savoir ce que qui se joue dans lunivers !
Me voici donc, sur la piste cyclable, en plein recherche de vitesse, de stabilité et déquilibre. Au loin, un tournant à gauche assez raide se profil. Aucun problème pour moi car je maîtrise bien le croisé des rollers dans ce sens. Le soleil chauffe sur cette ligne droite légèrement en pente. La vitesse est bonne et le revêtement me permet dêtre confiant sans craindre les gravillons. La largeur de la piste me permet de grands gestes pour prendre la vitesse à mon maximum. Le bord de la piste est une suite dherbes avec quelques ronces. Rien de bien méchant et en cas de besoin, je peux rouler dans lherbe pour échapper à une perte déquilibre. Jévite de penser à la chute sinon, autant sarrêter et rentrer à pied.
Jusquà présent, jai croisé une dizaine de personnes et à chaque fois, cest avec le sourire quun petit « Bonjour » est échangé. Jespère que les gens pensent de moi « Regarde comme il est fort avec ses rollers ! » mais jai aussi limpression quils sarrêtent pour me regarder méloigner en se disant « Il ne va pas tarder à tomber ! » tellement jai du mal à trouver les gestes fluides.
Le tournant arrive. Je regarde derrière moi et il ny a personne. Je vais pouvoir prendre mes aises pour tourner sans risque de gêner quelquun ou dêtre gêné. Lapproche du tournant se précise et toujours personne en vue devant. En me dirigeant vers la droite de la piste cyclable, je tente dappréhender correctement le tournant. Je ne vois rien de ce quil y aura en face après le tournant car les arbres me cachent la vue. Quoi quil en soit, il ny a pas de problème et jaurai tout le loisir pour éviter les personnes qui arriveront. Je me penche en avant pour avoir la position que jestime être la bonne pour la vitesse. Le pied droit sur le bord de la piste et une poussée forte et courte. Le pied gauche porte la force et je me penche dans le tournant. Laccélération commence à se sentir et trois croisés sont nécessaire pour compléter le tournant. La vitesse est superbe et je nai eu aucun problème pour le croisé. Jai vraiment limpression dêtre dans la peau dun coureur en pleine possession de ses capacités de sportif.
Le passage de la pleine lumière à la pénombre douce du sous-bois me perturbe un peu mais ce nest rien avec ce que japerçois juste en relevant ma tête pour continuer ma course.
La piste cyclable est bloquée ! barrée ! encombrée ! En une fraction de seconde, mon esprit analyse et trouve la solution
Il ny en a pas !
Le plaisir davoir pris de la vitesse durant le tournant s'évanouit. La joie dêtre seul sur cette piste change en désarroi et en peur. Dune façon radical, jétais confronté à une situation que javais tenté de nombreuse fois à éviter de penser.
Mon regard prend une photo de la situation avec le ruban dasphalte continu qui part au loin. Sur les côtés, la forêt a pris possession de lherbe pour nêtre que ronce et arbustes en vrac.
Léchappatoire que javais possible avant le tournant nest que souvenir. Lherbe est rare et lespace entre la piste et les obstacles est bien trop court pour me permettre une échappatoire.
Ma vitesse ne me permet pas de marrêter rapidement dans le peu de distance qui me reste avant limpact. Jai à peine 10 mètres avant de rencontrer ce qui vient à ma rencontre.
Une rencontre de rêve dans dautres circonstances. Trois vélos roulant de front prenaient toute la largeur de la piste. Sur les vélos, trois beautés, avec elles aussi, la terreur de la rencontre assurée entre tous les protagonistes de cette situation. Bien que mon regard et mon esprit étaient occupés à chercher une solution, javais repéré les filles qui chevauchaient les vélos. Toutes les trois étaient penchées sur les guidons et offraient des décolletés magnifiques. Les cheveux au vent, les robes voletantes comme des auréoles de couleurs autour delles, elles étaient superbes. Aucune neut la présence desprit de freiner et de me laisser une place pour passer. Etait-ce possible ?
Voyant laccident imminent, lune des filles cria et ce cri me sorti de ma torpeur.
A gauche de la piste cyclable, un fossé avec quelques troncs en vrac et les ronces pour lhabillage. Une chute dans cet environnement aurait des conséquences fâcheuses avec la certitude de me manger un tronc et de me casser quelque chose. A droite, des ronces et des ronces et des ronces
Peut-être un truc piquant dans tout ça mais pas dobstacle dur visible dans tout ça ! Une seule solution à ma porté.
La distance devenant vraiment critique, laction prit la place à la réflexion. Je plis les genoux et met tout mon poids sur les quarts pour casser mon élan et foncer à droite. Juste avant de quitter la piste, je me retourne et commence à me faire griffer sur le bras. Le reste fut estompé par ladrénaline qui me permis de supporter les griffures à répétition. La souplesse des ronces et des quelques arbustes me freina sans peine. Ma vitesse de pénétration dans ce fatras épineux causa un joli trou me permettant de mécraser lourdement dedans.
Sur le coup, quand enfin la chute fut terminée, je restais immobile pour attendre que tout soit terminé.
Les bruits alentours nexistaient plus et tout mon corps étaient en analyse pour, en partie revoir la situation et critiquer le choix fait, et pour faire le tour des organes et tenter de déceler les cassures éventuelles. Combien de temps dans cet état ? Je nen sais rien mais, petit à petit, le son revint comme dans un rêve, puis la douleur commença à se faire sentir. Dans une chute où la peur est présente, il y a ce côté grisant de ladrénaline qui fait oublier les risques et la douleur pendant laction. Et puis, il y a aussi laprès
quand ladrénaline na plus deffet et quil ne reste que les plaies et la peur rétroactive
Et bien jattaquais la deuxième phase
Jétais incrusté dans les ronces ! Chaque tentative de mouvement était stoppée par les crochets qui me retenaient à la verdure. Jentendais des voix qui mappelaient. Je peux le dire maintenant mais, sur le moment, jétais un peu occupé par la douleur qui arrivait de toutes les zones de mon corps, il y avait une certaine inquiétude dans les voix. Jentendais des piétinements autour de moi et de temps en temps, une ronce se tendait et en profitait pour enfoncer un peu plus ses épines dans ma peau. Jouvrais les yeux doucement et je vis le soleil en pleine face. Je clignais des yeux et faisais aussitôt lanalyse de ma situation. Jétais sur le dos, empalé, accroché, écartelé sur une multitude dépines de ronce. Rien en face de moi, pas une seule branche. Je pouvais donc, en toute relativité, me redresser et me sortir de cette situation
épineuse.
Soudain, une ronce fut tirée dun coup et me lacéra le bras. Sans me contrôler, un « Merde ! » sorti de ma bouche pour bien faire comprendre que celui qui avait fait ce genre de connerie mavait fait mal. En réponse, une ombre se pencha sur moi en me disant avec une voix super douce :
- « Excusez-moi
ça va ? »
Trouvant la question complètement idiote vue ma position, emmêlé dans les ronces avec sûrement les fringues déchirés et des blessures partout, ma réponse fut immédiate mais assez détachée :
- « Ben.. ça pique un peu ! »
Ma rétine shabitua à la luminosité et lombre prit forme doucement. Je devais avoir reçu un drôle de coup car javais devant moi un visage féminin magnifique.
Une chevelure brune encadrait un visage souriant. Lensemble du visage était fin, allant du nez, de la bouche, des pommettes et des yeux plissés dinquiétude comportant aussi une extrême douceur. Elle me parla encore :
- « Je crois que jai ajouté une blessure à celles existantes ! ».
- « Je crois aussi ! »
- « Vous pouvez bouger ? »
- « Attendez un peu
»
Javais la quasi certitude de navoir rien de cassé mais je commençais à être inquiet sur mon état. Je voulais sortir de cette
merde et pouvoir faire un bilan exact. Pour passer par dessus la douleur, il était impératif de prendre la situation avec humour sinon jallais devenir une teigne et maudire, insulter et libérer toute la colère de me retrouver comme ça. En décidant de sortir de mon piège, je répondis :
- « Je crois que ça va aller mais ça va encore piquer un peu avant que je retrouve la piste ! »
- « On est désolées ! »
En riant, je répondis :
- « Cétait un plaisir ! »
Elle resta un instant stupéfaite et sans lui laisser le temps de répondre, je lui demandais :
- « Sans marracher trop de peau, vous pouvez me dégager le bras sil vous plait ».
- « Oui, bien sûr »
Immédiatement, avec brusquerie, elle tira sur une tige qui me bloquait et les épines senfoncèrent de suite dans ma peau. Pour quelle évite de me faire mal, je lui demandais encore :
- « Sil vous plait, arrêter de marracher la peau et faite doucement
Quand je dis que ça pique, cest pas uniquement pour faire rire ! »
- « Oh, je suis désolée ! »
Gentille fille mais un peu gauche ! Intérieurement, je me moquais delle en espérant quelle ne soit pas infirmière ou docteur sinon, la mortalité chez les malades allaient grimper en flèche !
Après quelques douleurs, mon bras fut libéré et je pus doucement libéré mon autre bras. Impressionnant comment jétais enchevêtré dans cette nature hostile.
La jeune fille parla avec les autres, qui devaient être au bord de la piste, pour leur indiquer que jallais bien. Personnellement, cest pas vraiment comme ça que je concevais le terme « aller bien ! ».
Pour me redresser, la seule solution fut de tirer sur les ronces. Aie !
Je pus regarder létendu des dégâts. Javais parcouru bien 5 mètres depuis le bord de la piste et javais fait un trou en emportant toutes les tiges de ronces sur une grande largeur. En voyant ça, je ne pouvais quêtre impressionné :
- « Vache ! quand je débroussaille, cest pas pour rire ! »
- « Vous le prenez assez bien ? »
Que dire à cette question ? Jétais en vrac et je ne pouvais pas revenir en arrière. La seule solution pour moi de me sortir de cette situation était de voir les choses avec un regard positif et humoristique. Ça ne retirait rien de la douleur qui séveillait partout sur ma peau mais ça maidait à accepter la situation. En regardant mes jambes en sang, je vis que la jeune fille avait aussi ses jambes griffées avec quelques perles de sang.
- « Vous vous êtes blessée aussi. Vous devriez retourner sur la piste et vous occuper de vous. »
- « Cest vous en premier et il ny a pas à discuter ! »
Ouah ! Elle avait du caractère cette nana !
Avec pas mal deffort et de patience, nous avons réussi à sortir de ce fatras de végétation en nous aidant mutuellement. Nous nous tenions par la main pour nous assister à tour de rôle. Avez-vous essayé de marcher dans des ronces avec des rollers ? Et bien
nessayez pas
ce nest pas pratique du tout !
Arrivé sur le bord de la piste, jétais lattention de toutes les nanas et pendant un moment, chacune me tournait autour pour retirer les épines encore en place. Lune delle pleurait en disant des « Mon dieu ! Mon dieu ! » et, de temps en temps, elle me retirait une épine. Pour vous donner une idée de ma pensée du moment, cétait un peu comme si les gens de votre entourage vous tournaient autour et vous faisaient péter les boutons noirs quils avaient le bonheur de trouver ! Pas cool comme image mais cétait comme ça que je voyais la chose.
Perso, mon bilan était beaucoup plus simple : Jétais en sang !
Les trois nanas qui me tournaient autour ne me procurait aucun plaisir particulier. Cest un peu faux car quand javais une des filles qui se penchait pour soccuper de moi, javais du mal à ne pas loucher sur le décolleté. Deux belles courbes retenues pas un soutien gorge en genre de tulle. La bordure en dentelle remontant sur les bretelles laissait deviner un vêtement de belle qualité. Magnifique vision mais les épines avaient un peu retiré lénergie de mon esprit voyeur et stoppé toute idée liée au sexe. La douleur sestompait doucement pour devenir une chaleur accompagnatrice et une brûlure continue.
La brune qui était venue à ma recherche me demanda si je pouvais les accompagner chez elle. Elle était infirmière et pourrait me donner les premiers soins. Ok ! donc, celle qui avait fini de ma lacérer était infirmière et voulait sûrement me finir à la hache chez elle !
Je commençais à vouloir plutôt me retirer chez moi et prendre une douche (qui allait faire mal !).
Je neus pas beaucoup de choix car elles étaient trois à se sentir coupable de ma chute et jétais obligé de les suivre. Je devais rester sous surveillance suite à la chute et tout un lot dexcuses plus ou moins valables arrivèrent pour étayer leur idée. Je devais bouger doucement. Je devais être soigné. Bref, je navais pas le choix de les suivre.
Les filles reprirent les vélos et elles mencadrèrent pendant que javançais avec difficulté. Javais perdu de mon assurance et chaque mouvement réveillait les douleurs des griffures. La jeune fille qui mavait aidé à me sortir des ronces sappelait Louise. Elle était infirmière à son compte et tenait absolument à me soigner. Une autre jeune fille, châtain avec une robe volante au vent, sappelait Elise et était étudiante en droit. La dernière, celle qui avait pleuré pendant quelles me retiraient les épines, sappelait Marielle et était ingénieur chimiste. Elles sétaient présentées à moi sans que je ne demande quoi que ce soit. Louise habitait dans une résidence et mon arrivé ne fut pas très discrète avec mes habits en sang et avec mes rollers.
En bas des escaliers de la résidence, je retirais mes rollers sous la surveillance de Louise qui maida. Elise et Marielle étaient parties ranger les vélos dans le local prévu. Louise s'accroupit en face de moi et soccupa de mes fermetures en retirant encore quelques souvenirs de ma chute. Sa position en face de moi me donnait une vue vraiment plongeante sur sa poitrine et, nétant pas le moment pour moi de penser au sexe, je le lui dis :
- « Excusez-moi mais je préfère me débrouiller seul. Votre position devant moi me fait perdre la tête ! »
- « Quoi ? » dit-elle en me regardant dans les yeux sans se rendre compte du sens de ma question.
- « Ben
» en lui montrant dun mouvement de la tête son décolleté.
Elle se pencha pour regarder elle même puis me regarda encore dans les yeux en me répondant :
- « Prenez ça comme un réconfortant et profitez de la vue ! » et elle continua à défaire les fixations de mon roller.
Au lieu de la mater et profiter de la situation, je préférais la laisser faire et regarder ailleurs. Il nétait pas question de profiter dune personne qui avait tout lair de vouloir maider sans rien demander. Louise soccupa de mes rollers et, en faisant gaffe de ne pas la regarder, je finissais par retirer mes pieds, seuls éléments de mon corps intacts.
Les filles nous rejoignirent dans les escaliers pendant que nous atteignions létage de Louise. Louise me fit entrer dans le logement et mindiqua la salle de bain pour que je me lave. La salle de bain était toute petite avec une cabine de douche, un lavabo. Un étendage restait en place au haut dun placard avec quelques dessous féminins à sécher. Il ny avait pas que ça, mais ce sont les vêtements qui attirèrent mon regard. Louise saffairait pour me sortir une serviette et un gant. Elle me montra le savon a utiliser et me fit mille conseils pour faire ma toilette. Elle me proposa de maider en cas de besoin. Je me mis à rire et lui dis simplement quil était peut-être préférable den rester au décolleté. Avec le plus grand sérieux, elle me dit que cétait moi qui voyait mais que je ne devais pas hésiter. Sans me laisser le loisir de répondre, elle me demanda de lappeler quand jaurais fini. Elle ferma la porte et me laissa seul dans la pièce.
Seul dans la salle de bain dune inconnue. Coincé entre la curiosité, les fantasmes et le but de ma présence ici, je commençais par me demander si je devais fermer la porte à clef. La réponse fut toute trouvée car la serrure de la salle de bain ne comportait pas de clef, donc, porte ouverte ! Ensuite, la curiosité sur les sous-vêtement de Louise. Jattrapais une bretelle de soutif et décortiquait létiquette. 90B en taille européenne. Ouah ! jadore et la vue que jen ai eu pour le moment me donnait une petite érection sympathique. Quelle nana ! Je me déshabillais doucement en prenant conscience de mes blessures. Tous mes fringues étaient rouges de sang et déchirés. Même mon slip avaient subi !
Nu, je rentrais dans la douche quand la voix de Louise me fit sursauter :
- « Ça va ? »
- « Oui, je constate les dégâts ! »
- « Si vous voulez un coup de main, nhésitez pas ! »
- «
» non, je préférais me taire.
Comment vous décrire la subtilité des ressentis de leau sur les blessures ? Comment vous décrire la chaleur se transformer en brûlures sur chaque piqûre et chaque griffure. Un délice pour ceux qui adorent le sado-maso mais pas pour moi. En bref, jen ai chier grave dans cette cabine de douche. Le savon, contrairement à ce que je mattendais ne me piqua pas autant que ce que jaurais cru. De temps en temps, je sentais encore une épine sur la peau et je travaillais pour les retirer.
En sortant de la cabine de douche, je me sentais vraiment à plat. Javais un gros coup de pompe et naspirais quà me poser et me reposer. Si javais été chez moi, je me serais couché directement pour me remettre de mes émotions.
Pour le moment, je devais faire encore bonne figure.
Séché, je pris mon slip mais, en le regardant, déchiré et ensanglanté, javais un doute sur son utilité. Après un moment, je pris la décision de demander à Louise si elle avait, par hasard, des fringues à me prêter. Jappelais Louise à travers la porte de la salle de bain. Nayant aucune réponse, jouvrais doucement la porte et jappelais Louise. Elle arriva avec, sur ses traces, Elise et Marielle. Nu comme un ver, je ne montrais que ma tête pour poser ma question qui déclencha quelques rires nerveux. Louise fit taire les bonnes copines et me demanda si elle pouvait entrer.
Je mis la serviette autour de la taille et elle entra en refermant la porte. Aussitôt quelle porta le regard sur moi, elle sexclama :
- « Et bien, il y a pas mal de boulot pour réparer tout ça ! »
Elle ouvrit une porte de placard et sortit quelques produits. Je la laissais faire, un peu bête avec ma serviette autour de la taille dans ce petit réduit. Je voyais bien quelle était embêtée et elle finit par dire :
- « Je veux vous mettre une crème pour que les griffures se cicatrisent plus vite mais il ny a pas de place ici. Attendez, je reviens »
Elle sortit de la salle de bain.
En dehors, jentendis Louise mettre à la porte ses copines. Aussitôt que son appartement fut libre, elle ouvrit en grand la porte de la salle de bain et me dit que nous étions seuls. Elle minvita à venir mallonger sur le canapé pour quelle me mette de la pommade partout. Voyant sûrement ma gêne, elle me dit :
- « Ne vous inquiétez pas ! Avec mon métier, jen vois de toutes les couleurs chaque jour et vous navez pas à être gêné. »
- « Ok mais je nai pas lhabitude ! »
- « Arrêtez un peu votre cirque et venez vous allonger »
- « Je nai pas pour habitude de me mettre à poil devant une inconnue ! »
- « Ça ne vous a pas gêné de mater mes seins tout à lheure
Ok ! alors maintenant, hop ! à poil, sur le ventre
»
- « Évidemment, si vous le prenez ainsi
»
Louise avait fait un clin dil en disant sa petite remarque. Elle était vraiment espiègle dans sa manière dêtre.
Je mallongeais sur son canapé, sur le ventre, avec toujours la serviette autour de la taille, Louise commença à traficoter dans ses produits. Elle sattaqua à mes jambes en me demandant pourquoi je métais jeté dans les ronces. A sa question, je me demandais si elle me prenais pour un con ou quoi ?
- « Je ne crois pas que javais beaucoup de choix ! »
- « Vous auriez pu nous foncer dedans »
- « Cest mon côté prince servant qui ma poussé à me sacrifier »
- « Et bien, vous avez réussi à vous mettre dans un drôle détat, mon ami ! »
- « Ce nétait pas le but de ma journée ! »
- « Cétait pour vous rendre intéressant ou vous vouliez vivre une aventure ? »
- « Trois jolies filles en face de moi sur un chemin désert
ça vaut le début dun bon bo uquin Arlequin
»
- « ou un autre style de bouquin ! Vous êtes marié ? »
- « Dans une autre vie, je lai été. Maintenant, cest plutôt calme comme vie, sauf quand je rencontre Louise et ses copines »
Elle rigola tout en me passant avec une extrême douceur la pommade sur mes jambes.
Le frottement de ses mains sur mes jambes endolories me donnait beaucoup de plaisir et javais du mal à contenir une érection. De plus, avec la conversation assez brute et directe de Louise, javais limpression quelle mallumait assez fortement. Mon esprit fourmillait dimages et de fantasmes mais je me refusais à les laisser prendre possession de la situation. Quand Louise allait terminer le travail sur les jambes, elle passerait sur le dos et ensuite
je devrais me retourner. Avec la trique que je commençais à avoir, ça allait devenir un peu encombrant et difficile à cacher.
Louise continua à se présenter et me raconta sa vie. Elle métonnait. Elle neut pas lair de me cacher grand chose. A vrai dire, il ny avait pas non plus grand chose à cacher ! Elle vivait seule et avait des copines
point ! Avec moi qui avait un travail et des copains
point ! on se ressemblait pas mal.
Je lui demandais comment une si jolie jeune femme pouvait être encore seule. Sa réponse fut plutôt flou et je sentais bien quil y avait un sujet à ne pas approfondir. Elle me redemanda mon prénom et me demanda si on pouvait se tutoyer. Pour rire, je lui disais que maintenant que jétais presque nu sur son canapé, ça ne me semblait pas impossible. Elle rigola aussi de bon cur. La discussion continua bercée par les massages de Louise. Après mavoir soigné les griffures du cou, elle me demanda de me retourner.
Mince !
Mon sexe était toujours un peu congestionné et elle allait voir mon érection. Je préférais lui dire :
- « Euh
on peu attendre un peu parce que le massage me fait un peu deffet non contrôlable. »
- « Cest pas grave, jen vois dautre
et puis, on se tutoie maintenant, ça donne des libertés ! »
- « Mouais ».
Je me retournais en gardant la serviette sur mes hanches et en faisant le maximum pour cacher la grosseur de mon sexe. La situation très embarrassante donnait à mon sexe encore plus de pouvoir pour devenir raide. Je mexcusais auprès de Louise qui fit mine de ne rien voir.
- « Allez, cest presque fini » me dit-elle.
Elle recommença à me badigeonner de crème.
Petit à petit, mon sexe se dégonfla et Louise pu finir ses soins. En la voyant faire, je la regardais et je la trouvais vraiment très belle. Ma position ne me permettait pas de voir ses seins mais jadmirais son visage et je tentais de deviner ses courbes. Pas trop quand même sinon mon sexe allait encore donner des signes déchauffement !
Quand elle termina par la griffure que javais au visage, elle me dit que cétait terminé. Au moment ou je masseyais, elle me demanda si javais aussi des plaies sur les fesses ou ailleurs. En riant, je lui dis que je pouvais me débrouiller tout seul pour ce côté là. Elle me fit de gros yeux et me demanda de lui montrer mes fesses. Avec le plus de sérieux, elle me dit :
- « Allez, si ça sinfecte, cest la station debout pendant un bon moment »
- « Ok, mais je tiens à dire que ça me gène »
- « Cest même pas vrai ! Ca te plait mais tu ne veux pas lavouer ! »
De nouveau allongé sur le ventre, Louise retira la serviette et me découvrit les fesses.
- « Ah quand même, cest vachement atteint. Bouge pas, hein ! »
- « Non maîtresse ! »
Louise rigola et posa avec douceur sa pommade sur les différents endroits abîmés, donc, presque partout !
- « Tu es bel homme. Tu es sûr de vivre seul ? »
- « Et oui, depuis deux ans maintenant. »
Je soupirais parce que ça me portait un peu sur le moral et avoir, depuis tout ce temps les mains de Louise sur moi me montrait à quel point le contact dune femme pouvait me manquer. Un petit changement sétait opéré dans les soins de Louise. Javais limpression quelle me pelotait les fesses avec de grandes caresses qui menveloppaient en partant des hanches. Pas désagréable mais en règle générale, cest moi qui avait lhabitude de caresser le corps des femmes. Pour savoir ce quil se passait, sans pour autant vouloir larrêter, je demandais à Louise :
- « Et toi, ta solitude nest pas trop dure ? »
- «
Je ne suis pas seule. Jai mes copines, Elise et Marielle. »
- « Oui mais tu nas pas de mec ? »
- «
Non, jen ai pas besoin. »
A sentir comment elle me caressait, je me demandais si elle navais pas de réel besoin. De plus, ça me faisait un effet plutôt efficace. Mon sexe était raide comme la justice et javais envie quelle aille plus loin dans ses caresses. A moins que ce soit à moi de bouger mais si je bougeais, jallais peut-être rompre le charme. Bienvenu dans ce monde de compromis où on a limpression que chaque action peut faire capoter le chemin imaginaire quon se trace pour atteindre un but. Dans la situation où jétais et pour profiter peut-être dun avantage au vu des conversations engagées, je lui demandais :
- « Tu es très belle Louise. Je pense que les prétendants doivent se pendre à ta porte. »
- « Rien dintéressant »
Doucement, je me mis sur le côté pour la regarder de face. Elle laissa une main sur ma hanche. Mon sexe était visible pour elle, dans toute sa grosseur et sa raideur. Elle garda son regard dans le miens, puis elle baissa ses yeux vers mon sexe pour aussitôt me regarder dans les yeux. Ses joues devinrent écarlates et elle dit, enfin, bafouilla plutôt :
- « Je
je
jamais avec
Argh ! merde !
je suis vierge ! »
Sans la quitter des yeux, je lui souris en lui répondant :
- « Il ny a pas de honte
Tout le monde passe par là avant la première fois ! »
- «
Non
Cest pas cool
»
- « Tes une marante toi
Tu refuses une évidence ! Un jour, belle comme tu es, tu trouveras un mec pour te faire découvrir tous les plaisirs
tous les plaisirs à découvrir ! »
- « Bof, il ny a pas un mec pouvant être à la hauteur ! »
- « Là
tes dure ! »
- « Pourquoi ? Toi, par exemple, tu te crois capable de donner ce quune femme attend ? »
- « Oui et sans aucun problème ! Jai eu trois femmes dans ma vie et jai pris le temps de les comprendre pour leurs apporter tous les plaisirs possibles. Lamour est un échange et si tu apprends à écouter lautre, le sexe peut être la plus belle aventure quil soit. »
- « Pffft ! »
- « Tu es belle et jeune ! Tu trouveras un mec un jour et vous apprendrez à vous connaître et à vous aimer. »
- « Pourquoi tas quitter tes femmes si tu leur donnais autant de plaisir ? »
- « Ah
ah
ah
Le sexe ne fait pas tout ! La première ma permis de découvrir le plaisir, ou plutôt les plaisirs, puis jai du faire un choix pour une autre femme
cest compliqué !
- « Mouais
»
- « La seconde était une vraie salope et elle na eu de cesse de memmerder que quand je me suis retrouvé ruiné. La troisième, cest la fatigue de la vie de couple et deux familles pas toujours très drôles et toujours trop présentes. »
- «
»
- « Aucune ne ma critiqué sur mes performances sexuelles. Pas sur mes prouesses masculines comme un sportif mais sur les plaisirs échangés. Je retrouverai une femme avec qui je pourrai de nouveau échanger tous les plaisirs possibles
Et toi aussi ! »
- « Peut-être
»
Toujours aussi écarlate, elle me fixait droit dans les yeux. Javais limpression quelle me sondait pour savoir ce quelle devait choisir, ce quelle devait faire. Sa main choisi pour elle à ma plus grande surprise.
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