Chute De Roller 2
CHUTE DE ROLLER 2
Ce texte est la suite de « Chute de Roller ». Ne supportant pas de laisser une fin de récit sans happy-end, je me devais de réparer la chose. Je crois avoir réussi. Bonne lecture.
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Chaque jour ne se passe sans que jai une pensée pour Louise. Ma petite Louise, ma dulcinée, mon amour, ma vie.
Cest complètement idiot dêtre à ce point addict dune personne quon a connu uniquement pendant 24 heures. Certes, ces 24 heures ont été dune folie furieuse avec la découverte de lamour physique entre et avec 3 filles, mais pendant ces 24 heures, jai aussi été happé par une nana qui ma envahi le corps, le cerveau et le cur.
Je narrive pas à me raisonner et quoi que je fasse, Louise est toujours présente en moi et absente à côté de moi. A chaque situation vécue, je ne peux mempêcher dimaginer de la partager avec elle. Cest dingue mais je ne peux pas faire autrement. Que ce soit la semaine, le week-end, pendant mes sorties de sport, mes voyages et tout ce qui touche à ma personne, jai limpression de vivre une vie parallèle et virtuelle avec Louise. Jen viens à imaginer les dialogues que nous pourrions avoir, les choix en commun et les rêves que nous pourrions avoir. Ca fait mal quand je me réveille de cet état second et que je maperçois de ma solitude. Le temps passe et jarrive difficilement à retrouver un équilibre de vie classique.
Je ne peux pas me promener dans la rue sans mempêcher de chercher dans les femmes croisées le visage de Louise. Jai toujours le fol espoir de la retrouver à la croisée dun chemin ou dans les rayons dun magasin quelconque. Jai vu Louise une seule fois habillée et jai donc du mal à limaginer dans un style différent de celui que je connais. Comment pourrait être sa coiffure ? Comment reconnaître sa taille et sa silhouette dans la foule ? Où peut-elle vivre ?
Je ne me demande même pas avec qui elle peut vivre car cela ne minquiète pas du tout.
Cela fait déjà presque 1 an que jai vécu ma fabuleuse aventure avec Louise et ses copines. Mes lettres me reviennent depuis maintenant 6 mois et mon espoir de revoir Louise un jour seffondre jour après jour. Quelque part, le fait que mes lettres me reviennent maident à prendre la décision doublier Louise. Je me force à reprendre ma vie en main. Je tente régulièrement de rencontrer dautres personnes, de faire des sorties. Je commence même à regarder des filles presque sans penser à Louise. Presque
Lorsque je fais du Roller sur la fameuse piste cyclable et que je passe à lendroit où je métais vautré dans les ronces, je ne peux mempêcher de marrêter. Dune part, ça me sert de moment de repos mais cette fausse excuse cache aussi une sorte de besoin, de pèlerinage, de recueillement. Il y bien longtemps que la nature a repris sa place et tout est devenu purement un souvenir. A chaque fois que je repars, jai limpression davoir pris la ferme décision de passer à autre chose, de continuer à vivre, davancer dans la vie sans être accroché à un souvenir, une image, un rêve, un espoir impossible. Jy arriverai
8 mai. Ca y est ! Nous voilà au 8 mai ! 1 an jour pour jour. Lanniversaire. Le premier. Celui qui doit être le dernier car je dois passer à autre chose. Je refuse de laisser une journée de ma vie et la rencontre fugace dune personne me coincer le reste de mon existence. Je décide. Cest dur mais je décide. Aujourdhui, je vais faire mon dernier pèlerinage sur le lieu de ma rencontre avec Louise et je vais lui dire « adieu ».
Je roule sur la piste cyclable en appuyant sur les quarts. Rien à voir avec ce fameux jour car je suis sûr de moi. Je maîtrise mes gestes. Je gère correctement chaque mouvement. Je suis maître de ma destinée. Je tourne en boucle dans ma tête le fait que je suis le seul maître de ma vie et juse de la méthode Coué pour motiver mes décisions. Jentame la longue ligne droite pour la dernière fois. Oui, la dernière fois car, ensuite, je changerai ditinéraire et jamais, je ne reviendrai sur cette piste. Jamais, je ne retournerai vers lancien appart de Louise. Jamais plus. Jamais
Janticipe le tournant et, doucement, je laisse mourir mon élan jusquà mon pèlerinage. Un petit demi-tour pour casser ma vitesse et je marrête dans un petit tourbillon pile sur le lieu hanté. Je me retourne et personne ne peut me voir, ni mentendre. Comme un fou délirant seul, je parle à voix haute et dit adieu à Louise. Je la libère de moi ou plutôt, je me libère delle, ce qui serait beaucoup plus vrai ! Je lui demande pardon dêtre resté accroché à elle. Pardon de lavoir aimé comme un fou au delà du raisonnable. Pardon de lavoir traité comme un bout de chair que lon prend et quon jette. Pardon
Mais, nest-ce pas à moi que je dis « pardon » ? Pardon de mêtre détruit pendant un an avec une image souvenir. Assez
Je repars vers le bout de la piste et jaccélère au maximum de mes capacités. Je dois la faire partir de ma tête
Oublier
Vivre
Jarrive au bout de la piste qui se termine avec lintelligence dun bureaucrate à la fin de ces heures de travail ! Un bout dasphalte qui sarrête dun coup juste avant
rien. Un peu comme ma vie depuis un an ! Le parallèle est rigolo et je fais demi-tour pour continuer la piste de ma vie.
Une alerte vient de sallumer ! Une tâche ! Une erreur ! Un mystère qui me fait me retourner tellement vite que je risque de perdre la stabilité et de me précipiter dans une nouvelle chute. Là ! Sur le bord de la piste, à lendroit même où
Je marrête dans un Slide impeccable et regarde de loin cette bizarrerie. Non ! A mon précédent passage, il ny avait rien ! Dans ma tête, un conflit commence. « Pars ! » me dit ma raison, pars loin et accepte ta décision, retourne toi et avance dans ton avenir. Oui
Non
Ah ! merde ! Je veux savoir et javance comme un automate vers cette tâche de couleur qui gêne mon équilibre mental. Une rose
Une rose est posée sur lendroit même de mon pèlerinage ! Une belle rose dun rouge vif avec un petit ruban de tissu accroché sur la tige. Est-ce mon imagination ou non ? Une erreur ? Le hasard ?
Trop gros ! Je nose toucher cette fleur de peur quelle ne sévanouisse, ou senflamme en me consumant tout entier. Quest-ce que cest que ce truc ? Cest ment le hasard ! Mais est-ce possible que ce soit aujourdhui que le hasard me joue ce tour ? Ma main savance et touche du bout des doigts cette fleur. Je suis à genoux sans men être rendu compte. Un robot ! Je suis un robot qui obéi aux ordres de mon inconscient sans aucun contrôle. Je prend la fleur et la lève doucement comme si elle allait tomber en poussière. Le petite voix qui crie « Pars » est devenu aphone et regarde avec moi cette fleur. Serait-ce possible que
En soulevant la rose, le ruban se libère dun pli et laisse apercevoir quelques écritures. Curieux, je déplie le ruban et lit. Une décharge dans tout mon être ! Un frisson ! Un voile devant les yeux
non, des larmes ! Quelques lettres manuscrites, une dizaine de petites lettres et je chiale comme un gosse à qui on a écrasé son jouet préféré.
Je me réveille et tout mon organisme trouve une force cachée. Je me sens bien, grand, puissant, décidé. Un seul objectif. Jai quelques secondes pour réfléchir et faire les bonnes réactions, les bonnes conclusions, les bonnes actions. Ai-je vu une personne sur la piste en venant ? Non ! Conclusion
Pas de retour sur mes pas. Combien de temps ai-je mis pour faire laller-retour ? A peine 20 minutes, donc il me reste à peine 5 minutes pour foncer sur le début de la piste, là où la route peut permettre à une personne à pied de reprendre sa voiture et disparaître. Action
Je me lève dun bond et efface mes larmes dun revers de manche revanchard. La rose ? Je la jette dans les ronces, là où personne nira me la prendre. Là où est le vrai endroit de pèlerinage. Je fonce
Je vole à la franche limite de la chute. Je regarde loin mais rien ne ressemble à une silhouette humaine. Plus vite ! Plus vite ! Cette ligne droite nen fini pas ! Je rage de ne pas avoir une fusée accrochée à chaque patin pour aller plus vite. Si javais le pouvoir darrêter le temps, je pourrais figé le moment présent et prendre le temps de fouiller chaque recoin de la région pour trouver le coupable de ce dépôt à lendroit le plus important de ma vie. Ma vie ! Cette petite ligne dans lexistence du monde ! Cette poussière dans lunivers ! Je me défonce le souffle et mes forces pour me battre à rendre ma poussière de vie plus belle, plus différente, plus idéale. Au détour dune longue boucle, je crois avoir aperçu quelquun, quelque chose mais une habitation me cache rapidement la vue. Je construis de mémoire la topologie de la piste, une carte se dessine rapidement et je tente danticiper toutes les solutions pour piéger ma cible
Jatteins la maison qui me cachait limage fugitive et je me retrouve devant ce que javais peur. Deux directions possible. La fin de la facilité. Le début du choix. Ce fameux choix qui pousse au deuil de lun des deux. Non ! Ce nest pas un choix, cest une alternative, un conflit intérieur intense et, surtout, une décision à prendre
La bonne. A droite, un vélo séchappe doucement. A gauche, rien mais la vue est courte. Je vais à droite à pleine vitesse et ensuite, on avisera. Je démarre avec laccélération la plus fantastique jamais réalisée. Le vélo est ma cible. Pas de robe au vent. Juste un jean et mon approche à une tendance à faire monter en moi une colère immense. Jai envie de taper ce cycliste car il ma fait perdre mon temps, mon précieux temps. Arrivé à sa hauteur, je freine et demande à lhomme si il a vu une autre personne sur la piste, une jeune femme seule ou non. Surpris par mon apparition, il réfléchi longtemps, trop longtemps et fini par hausser les épaules avec la réponse négative malheureuse. Vite ! Une autre décision
Une autre réflexion
La bonne ! Sil vous plait mon Dieu, la bonne ! Jen vient à prier
Je freine et fait un demi-tour pour foncer dans lautre sens et rattr mon retard. Combien ? Deux minutes
Une éternité. Je suis en nage. Je dois être rouge et mon souffle commence sérieusement à me manquer. Je passe toutes mes réserves dans leffort ultime pour accélérer encore plus vite, encore plus longtemps. Je rejoins le carrefour et attaque lautre côté de la piste. Vite ! Cette piste arrive sur un parking et sur la route principale qui permet à chacun de senfuir dans sa vie, dans la ville, dans linconnu. La dernière ligne droite avant le parking. Personne en vue. Je rage ! Une rage tellement puissante que je pourrais mordre, hurler, ! Je débarque sur lespace du parking à pleine vitesse, au risque de heurter une voiture. Heureusement pour moi, rien ! Enfin
pas de voiture en mouvement ! Louise avait quoi comme voiture ? Un flou ! Vite
Rouge ! Elle était rouge ! La sueur et le souffle court mempêchent de voir clairement mon entourage. Je tourne une fois, deux fois dans tous les sens mais rien naccroche ma recherche vive. Pas de rouge ! Excepter ma colère qui passe à lécarlate. Mon élan me donne la possibilité de faire un tour complet de ce petit parking mais rien de rouge. La détresse fait place à lexcitation. Je suis abattu. Mon esprit est vide, mon regard perdu dans un rêve, un espoir déchu. Un mouvement dans lextrême limite de mon regard
Deux tours de ce parking et rien de vivant. Une dizaine de voitures arrêtées et rien dautre. Puis, ce mouvement. A droite, je tourne la tête. Vertige !
Un moment dabsence. Un arrêt dans ma vie. La planète sarrête de bouger. Tout se fige. Je suis le mouvement dans cette immobilité et jheurte un obstacle. Je tombe lentement. Tout est au ralenti et blanc. Perdu les bruits. Perdu les émotions. Perdu !
Blanc
Des fourmillements dans les membres, la tête. Un bourdonnement sourd écrase tous les bruits alentours. Je vole dans un nuage de coton sans arriver à me sortir de ce cocon. Jentend des sons qui ne veulent rien dire, qui nont aucun sens. Mes membres retrouvent le sens du contact. Je me réveille doucement
Les sons prennent un sens et mon esprit travaille avec une grande difficulté pour reconstruire la cohérence des informations reçues par les organes en phase de réveille. Une voix ! Oui
une voix. Le regard est toujours blanc. Les images narrivent pas. Je décide de bouger mais les membres ne répondent pas. Trop tôt ! Le temps na plus de valeur. Combien de temps dans ce nuage ? Aucune idée !
Les sons prennent décidément une forme très distinctes. On mappelle. On me supplie de revenir. Mais, je suis là. Dans mon corps, je suis là. Pour les sens venant de lextérieur, cest autre chose ! Jai limpression darriver à bouger. Oui ! Je crois avoir réussi à bouger une main, ou une jambe. Ou est-ce quelquun qui me sert les membres et cherche à me réveiller. Pourquoi me réveiller ? Je suis bien sans aucune sensation désagréable ! Mais ça change, mes sens reviennent et avec eux tout mon esprit et mes sentiments intacts comme avant de partir dans ce monde reposant. La voix
Cette voix
Elle ressemble à quelque chose de connu mais quoi ? Jouvre les yeux
Enfin, je crois les ouvrir
Le blanc est remplacé doucement par un flou coloré et mouvant. Le temps saccélère et je reprend possession de mon corps. Je passe en revu mon organisme avec une check-list. Jambes : ok, ça bouge
Main, bras, dos, tête,
tout est ok ! Pas de douleur mais toujours ce voile devant les yeux. La voix ! Oui ! Je la connais !
Je prononce « Louise » mais mon oreille nentend quun gémissement, un bruit sans consistance. Serais-je encore absent ? La douleur physique arrive, insidieuse, là, là et petit à petit, partout. Je manque dair, je meurs, je me sens repartir dans les songes. Non ! Je dois reprendre conscience. Reprendre le contrôle. Je me concentre et tente de respirer. Je dois respirer. Est-ce moi ? Je ne sais pas mais un déclic en moi, ou une force automatique, ou ma force pure donne lordre à mes poumons dagir. Lordre est reçu, je respire. Non ! Je me gonfle tellement la respiration est puissante. Loxygène revient. Deux. Trois respirations et tout mon organisme redevient fonctionnel. Je vis ! Les sons deviennent clairs. La douleur sécarte doucement de moi. La vision
ça viendra
Cette voix ! sans aucune difficulté, cest la voix qui ma accompagnée pendant 1 an. Si seulement je pouvais avoir limage claire ! On me demande de sourire, de parler, de lever les bras. Est-ce une blague ou un exercice ? Est-ce un rêve. Je ferme les paupières mais clac ! Un vive douleur sur la joue me fais réagir. On mengueule. On me secoue. Je suis là mais laissez moi revenir à mon rythme
Je le demande et mes oreilles entendent une vague phrase qui ressemble presque à ce que mon esprit vient de dire. Je le redis et la phrase devient plus audible. Maintenant, je dois appeler mon rêve. Vais-je avoir mon vu exaucé ? Autant tenter ! mon esprit ordonne le prénom et mes oreilles entendent clairement « Louise ». Jai réussi. Je suis revenu. Dans le même temps, le voile se lève sur mon esprit. Les connexions avec lextérieur saffirment. Je quitte mon petit monde intérieur pour revenir dans le monde réel, avec ses craintes, ses douleurs, ses espoirs
La vue séclaire et un visage saffiche devant moi. Légèrement flouté, cest un visage encadré dans une chevelure courte et noire. Ce nest pas Louise
Ce nest pas Louise
Jai envie de retourner dans les limbes !
Quelquun pleure à côté de moi. Jentend des « oh, mon Dieu ! », « pitié ! », « pas ça ! », « Sil te plait ! ». Est-ce moi ? Nest-ce pas ce que je disais en boucle tout à lheure
Tout à lheure
Oui
Bien sûr
Je retrouve le fil de ma pensée. Je dois retrouver Louise ! Je dois repartir à sa recherche maintenant. Je tente de bouger. Ma tête me fait mal. Je regroupe mon énergie, jordonne, je crie des ordres à tout mon corps pour reprendre le mouvement. Je bouge doucement. Oui ! Je bouge. Je commence par ramener les jambes. Je ferme les yeux dans une concentration énorme pour garder linflue de leffort sur les mouvements. Je dois me relever et continuer ma quête. Trouver mon Graal.
Putain ! Ca pique ! Cette pensée idiote me fait sourire. Quel con ! Je sors dune absence ou dune chute, voire les deux et je me raconte une blague sous forme dune expression nulle. Il ny a vraiment que moi pour faire ce genre de bêtise. Je suis à quatre pattes et je reprend mon souffle. Cest dur !
« Pascal ? ». On mappelle ? La voix et mon prénom associé entrent en moi et tire quelques neurones de leurs sommeil léthargique. Dis-donc, petit homme
Je crois quon te parle ! Une personne te connaissant tappelle ! Réfléchis ! Trouves la réponse ! Evident ! Jouvre les yeux et regarde le sol. Le gravier me regarde aussi étonné davoir été écrasé par ma carcasse encore bien atteinte et bien mal au point. Je parle : « Jarrive
»
Un dialogue peut-être ou suis-je seul dans un rêve complètement détaché du réel ? Non, cest un dialogue puisque la douleur est là. A-t-on mal dans un rêve ? Non ! Je souffle. Jen ai marre de cet état à demi comateux. Je ferme les yeux. Je les ouvre. Jai dû cogné la tête méchamment par terre ! Je pense au casque que je ne mets plus depuis quelque temps. Bêtise ! Mouvement lent de la tête à droite et à gauche. A droite, pas mal au cou. Vision de quelques arbres, une voiture garé au loin et personne. A gauche, pas mal au cou mais une baffe aux souvenirs avec un tissu posé sur le sol. Tissu imprimé de beaux motifs colorés avec les petits personnages tirés dun songe quelconque. Le tissu
Ce tissu. Louise ! Tout me ramène à elle. Je dois regarder la personne prêt de moi. Je nose pas. Timidité ou peur ? Peur de trop despoir ! Peur de trop de peine si
Je ferme les yeux et massieds. Je demande simplement :
- « Louise ? Est-ce toi ? »
Attente interminable
Le temps sarrête encore une fois
Suis-je seul ? Etais-je seul depuis le début ?
- « Oui, bien sûr ! »
Soupir ! Soulagement ! Tout en moi se relâche. Fin de la quête. Objectif atteint. Je chiale comme un gosse. Vidé dune attente de plus de 31 millions de seconde de ma vie à espérer ce moment. 31 millions de façons de vivre ce moment. 31 millions despoirs et de doutes. Une seconde suffit pour en effacer 31 millions. On me prend dans les bras et on me sert fort. Je suis le petit gamin que lon console. Inerte. Ma vie va changer. Les plans vont se construire. Mes forces me reviennent et jenlace ce corps en face de moi. Je ferme toujours les yeux de peur que tout sefface si je les ouvre. Cette odeur. Cette chaleur. Ce corps. Je suis bien
Je suis bien. Stop ! Arrêtez le temps et gardez moi dans cette pose !
Mes sanglots sont accompagnés. Deux s pleurent. Deux fragilités se réconfortent. Deux vies se joignent. Deux veulent faire Un. Les « Je taime » succèdent à dautres. Longtemps. Cest bon ! Je lui demande ? Oui, il le faut ! Elle ne doit plus partir. Cette fois-ci, elle reste avec moi. Je me battrai ! Jamais plus, Louise loin de moi ! Jamais ! Elle est ma pile, ma force, mon cur, ma vie,
tout ce qui fait de moi un homme. Je nai pas honte de le dire. Sans elle, je ne suis rien ! Elle représente tout dans cet univers ! Sans elle, les couleurs sont froides. Sans elle, le bonheur est fade ! Sans elle, rien ne peut exister avec saveur. Sans elle, la vie na pas de sens. Elle restera avec moi et je me battrai. Les doutes reviennent
Je hais les doutes ! Si elle ne voulait pas ! Non ! je refuse cette idée. Je dois lui demander pour donner un revers à ce doute. Je regroupe un peu de courage et lui demande :
- « Tu restes avec moi ? »
- « Oh oui ! »
- «
Toujours ? »
- « Oui ! »
Alors, le doute
On fait moins le malin ? Je suis heureux ! Je dois la regarder et lui dire en face que je laime. Je suis grand. Je suis fort. Elle est avec moi ! Je desserre mon étreinte et la regarde. Mon Dieu quelle est belle ! Elle a les yeux rougis par les larmes qui envahissent son visage mais son regard a toujours la même intensité. Ce grain de peau si doux. Les pommettes gonflées. Les formes du visage et sa chevelure. Une couleur inconnue pour moi qui avait gardé la coupe et la couleur claire rencontrées lannée dernière. Je tiens ma vie dans les bras. Jen ai le souffle coupé ! Je lui demande :
- « Veux tu mépouser ? »
Drôle de question mais elle est sortie comme ça. Sans réfléchir. Mon inconscient travaille à ma place. Il devait cacher cette idée depuis bien longtemps sans me lavoir avouer. Il saffirme maintenant mais je trouve que ce nest pas bête comme question. Finalement, pour garder mon amour auprès de moi, cest une solution. Louise
Ma Louise sourit. Non ! Elle rayonne comme un soleil. Son aura me chauffe le cur à distance. Ses yeux se plissent doucement et ses lèvres souvrent. Jenregistre chaque instant, chaque geste, chaque odeur, chaque couleur. Tout est enregistré dans un côté de ma mémoire qui gardera cet instant inoubliable. Louise prend son souffle. Elle ne réfléchit même pas avant de répondre à ma question. Je nai même pas le temps de me demander si ma question est trop abrupte. Elle répond dun « Oui » qui ferait abattre toutes les armées du monde par le seul pouvoir quil porte.
Les oiseaux se sont remis à chanter. Toute la planète a recommencé sa reptation dans lespace. La vie a repris son court. La vie ! Un petit mot de trois lettres mais un combat pour les mettre dans lordre que lon veut. Pour moi, la vie est aujourdhui belle chaque seconde. Elle a un sens maintenant. Louise et Pascal ! Ca sonne super bien ! Un couple qui se sera connu par une chute stupide en Roller et se sera concrétisé par une seconde. Etonnant mais tellement beau ! Chaque 8 mai, vous pourrez avoir une pensée pour le couple que je forme avec Louise car cest un jour béni des Dieux. Certes, la première fois, jai fini avec le corps lacéré, griffé mais la découverte de Louise valait ce prix. La seconde fois, jai fini aux urgences avec une commotion cérébrale mais jai gagné la femme de ma vie.
La fin de journée aux urgences créer une autre urgence bien plus torride. Trois heures dans lunivers de lhôpital nous met tous les deux dans un état dattente insupportable. Nos regards se croisent. Nos mains ne se quittent pas. Nous avons chaud. Fait-il chaud ? Non ! Cest nous ! A chaque regard, notre désir augmente de façon logarithmique. Chaque minute, chaque seconde augmente notre amour. Jai envi de la prendre dans mes bras. Je le fais mais je me force à la relâcher. Nous sommes dans un hôpital ! Dur attente ! Attente de nous retrouver. Attente dune force extrême. Je scrute le corps de Louise et je la trouve belle. Mon souvenir navait rien perdu. Au contraire. Elle est plus belle que dans mes souvenirs. Peut-être plus marquée au visage. Je minquiète. Qua vécu mon amour ?
Le retour à mon domicile est dune lenteur affreuse. Envi daccélérer. Envi de forcer le temps. Arrivé chez moi. Les vêtements sont éparpillés entre la porte dentrée et la chambre. Nous passons les deux jours suivants au lit sans nous quitter une seule minute. Régime pizza avec un appel au boulot pour indiquer une très forte fièvre pendant ces deux jours. Lamour dans toute sa force et sa splendeur. Perdu les copines. Perdu les folies de sexe. Perdu les déviances. Mais
trouvé léchange. Trouvé les cadeaux. Trouvé lunité. Avec le week-end, 4 jours à vivre ensemble. 4 jours de rêve à préparer lavenir. Oui ! Lavenir. Il y en a un maintenant. 4 jours aussi à revivre lannée passée. 4 jours de tristesse et de joie. 4 jours durant lesquels mon amour pour Louise a atteint le firmament car elle mérite vraiment tout mon amour, toutes mes attentions et toute ma reconnaissance davoir eu le courage de revenir. Je laime.
Louise raconte le 8 mai. Puis le 9 et tous les jours suivants. Je vis avec elle ces moments durs. Jai envie de remonter le temps pour être à ses côtés et laider. Elle me dit que jy étais. Tant de souffrances que je comprend comment son visage peut être marqué. Elle est forte ma femme ! Je lécoute. Jai mal pour elle. Je souffre de ne pas avoir réussi à la retenir il y a 1 an. Jaurais dû. Non ! Impossible ! Elle était incapable daccepter. Elle devait souffrir pour me revenir. Foutaise ! Je refuse cette idée mais cest la seule daprès ses dires. Je lécoute et je souffre.
Le fameux jour de notre rencontre. Elle mavait pris pour un jouet, une expérience, un truc à essayer. La découverte charnelle avait déclenché en elle une avalanche de réactions et de sentiments jusque là inconnus. Elle avait pris cela pour un accident mais elle ne pouvait pas sempêcher de sapprocher de moi. Elle me voulait pour elle. Etrange sensation dattirance. La recherche des plaisirs physiques dépassée par une autre recherche. Une recherche charnelle mais par lémotif et non le touché. Le début, dans un temps très court, dune sorte de fusion entre elle et ce mec rencontré sur un chemin. Une sensation de sérénité au contact avec moi. Une réelle concordance, attirance comme deux aimants. Aucun mot navait été échangé, ou si peu. Les sens de chacun avaient travaillé pour lier ces deux êtres. Découverte inconnue mais tellement bonne. Première nuit à mes côtés où elle avait dormi parfaitement bien, lesprit reposé et tranquille comme rarement elle avait eu. Cette première nuit, et la seule, elle lavait revécu en rêve pendant toute lannée passée. Cétait son trésor, sa lumière, sa bouée dans les coups durs. Rien ne pouvait effacer cette nuit. Rien ne pouvait effacer ce réveille à côté dun être devenu cher. Comment, sans se connaître, sans se parler, on pouvait devenir lié à la vie, à la mort ? Nous rigolons de cette étrange situation vécue ensemble. Ce partage de sentiments et cet amour énorme et soudain entre deux inconnus. Nous nous prenons dans nos bras pour vérifier la réalité de cet instant tellement difficile à croire encore un jour plus tôt.
Louise me raconte ce lendemain horrible où son cur sen est retrouvé brisé comme jamais. La pression des copines pour jeter le jouet dune soirée. Le début dun refus et la force bien trop grande qui lempêche davancer vers moi. Elle aussi a revécu cette séparation avec toute la peine reçue par mes mots. Elle aussi a regretté, chaque seconde, les choix de ce moment. Je me retrouve avec elle dans la difficulté davoir vécu seul avec un rêve. Ses mots me touchent car elle raconte les mêmes sentiments que ceux que jai vécu. Deux êtres inconnus saiment au premier contact. Deux êtres inconnus se séparent. Deux êtres inconnus vivent ensemble en rêve. Deux êtres inconnus se retrouvent. Un film ! Un livre ! Une histoire extraordinaire que jai limpression de vivre avec ma Louise. Ca paraît tellement fou et improbable que jen rigole. Non ! Louise continu lhistoire de sa vie et il ny a rien de rigolo. Elle a vécu un an avec un amour caché au fond de son cur et de sa tête. Les rares fois où elle en parlait, son environnement la raisonnait violemment. Aucune sortie pour elle. Aucune possibilité de vivre sereinement. Automate obligé de suivre la marche imposée. Vie sans saveur. Vie sans bonheur. Bonheur interdit. Abandon. Soumission. Tristesse et désespoir. Le malheur dune vie détruite, annihilée, effacée. Un feu torride qui samenuise, se réduit, se meurt. Quelques fumeroles. Une chaleur devenant souvenir. Puis plus rien. Rien quun vague souvenir. Quelques traces noires que le temps se charge deffacer. Et pourtant. Pourtant, toujours les cicatrices visibles. Après un incendie, il reste toujours des traces. Toujours un endroit marqué plus quun autre. Un endroit où le feu garde lil vif. Cet endroit où lattente peut être longue mais où tout est possible. Un endroit où lobjectif de départ na pas été oublié. Un endroit où tout peut recommencer. Un endroit souvent oublié mais il suffit dune étincelle. Une seule. Cette étincelle eut lieu trois mois auparavant.
Chez des amies, après une soirée entre filles torride mais où Louise ne trouvaient plus de plaisir. Un film damour impossible comme les américains savent les faire. Toujours pareil ! Mais là
une étincelle en elle. Son esprit remplace les acteurs. Elle se voit à limage. Elle me voit à limage. Deux êtres se rencontrent,
Elle connaît la triste histoire mais le film raconte une possibilité quelle avait oublié, ou pas osé se raconter. La bataille pour un choix ! Oui ! Létincelle en elle déclenche un incendie. Lincendie que personne narrêtera. Bien avant la fin du film, sa décision est prise. Oubliée la soumission. Oubliée labnégation et le refus de vivre. Le phénix renaît de ses cendres. Louise se redresse. Imperceptible au début mais, en elle, tout change. Louise se débarrasse de sa tenue de souillon et revêt une armure. La sienne. Elle part en croisade. Elle fait des plans. Première action quand elle refuse de participer à une autre orgie avec les copines et les rencontres de la soirée. Elle part. Elle se fait incendier mais rien ne la touche. Fini !
Batailles, mots durs, violences est son lot quotidien pendant quelques semaines. Elle supporte sans problème et travaille dans lombre pour fuir. Elle sépare les biens. Elle prépare sa liberté. Elle trouve mes lettres. Lettres cachées. Lettres inconnues. Lettres finissant de consumer lancien monde. Ces lettres la transforme en être indestructible. Maintenant, elle sait que je ne suis pas un rêve. Je suis réel et les sentiments sont partagés. Elle ne peut pas sempêcher de lire les lettres chaque jour. Avant chaque journée, elle les lit, les absorbe et pleure. Des pleurs de bonheur, de tristesse, despoir. Elle sen veut davoir céder à une vie quelle ne concevait plus et davoir refuser un amour incommensurable qui lavait envahi en une fraction de temps. Elle avance et se bat. Dernières violences et la police laide à partir. Fuite protégée. Coupure brutale mais nécessaire à son plan. Elle reprend contact avec ma région. Elle retrouve un travail, un logement, un équilibre. Elle voit le 8 mai approcher et élabore un plan. Elle se reconstruit vite mais pas assez pour elle. Elle veut être à la hauteur pour ce jour. Oublié la violence. Loin sa vie de lesbienne. Loin sa vie dans ce monde particulier où la différence est cultivée avec colère et refus. Aujourdhui, elle sait. Elle décide. Elle va vivre.
Plus le mois de mai approche, plus les peurs se font plus nets. Les lettres sarrêtent depuis 6 mois. Pourquoi ? Est-ce fini pour ce garçon ? A-t-il retrouvé une autre fille ? Suis-je effacée ? Autant de questions qui gâchent son plan. Elle passe son temps à se motiver et se démotiver. Chaque espoir est couvert par un doute. Chaque seconde est de plus en plus difficile à vivre. Les si sont si nombreux que le matin du 8 mai, il est impossible de prendre la décision. Louise a tout préparé. Le petit mot accroché à la belle rose est sur la table. Sen approcher est un peu comme mettre la main dans le feu. Le temps passe et elle reste bloquée. A-t-elle fait tout ça pour sarrêter ici ? Devant sa table de cuisine dans sa nouvelle vie seule. Le combat intérieur est dune rare violence. Elle souffre à chaque instant. Elle prend la rose et se pique. Est-ce un signe ? Non ! Elle doit aller au bout. Elle avance comme dans un nuage. Tous les bruits sont feutrés. Sans faire attention, elle se retrouve sur un parking presque désert. Elle le connaît. Son rêve habite plus loin mais elle a prévu quelque chose avant daller chez lui pour tenter de le voir. Elle bouge dans linconnu. Elle ne sait plus si ce quelle fait est rationnel ou non. Elle fini par redevenir cet être sans force qui se fait ballotter au gré duntel. Elle marche comme un automate. Petite machine à gestes mécaniques programmés. Elle reconnaît le lieu et dépose sa rose sur une sorte de tombe. Ridicule et dérisoire, cette petite cérémonie quelle soctroie devant un lit de ronces. En fermant les yeux humides, elle revoit ce jour où elle sétait précipité vers ce garçon quelle avait vu voler devant elle. Il sétait volontairement jeter sur le bas-côté pour lui sauver la vie. Peut-être limage du prince charmant tant aimé par les jeunes filles lavait ébloui ? Rien ici ne laide à aller plus loin dans son plan. Elle doit partir avant de ne pouvoir plus bouger. Elle a presque envie de sallonger ici et de mourir sur place, à lendroit où son rêve a commencer. Elle se ressaisit et se lève. La prochaine étape est encore plus dure.
Retour à la voiture. Petite voiture dans petite vie. Elle reste au volant perdue dans les pensées. Que faire ? Fuir ou continuer ? Elle hésite. Toujours en elle cette petite fille faible pleine de doutes, pleine de vide. Affalée sur le volant, regard dans le vague, regard dirigé vers un avenir invisible. Aucune possibilité de savoir ce quil va se passer. Elle est absente. Absence
Juste un mouvement rapide devant la voiture. Non ! Derrière
Un simple passant sur le parking. La vie des autres autour delle. La vie des autres ont un sens. Sa vie nen a aucun. Elle senlise dans un défaitisme malheureux. Elle senfonce encore plus bas. Passage pour la deuxième fois derrière sa voiture mais son esprit a noter un bruit. Un grondement ? Non ! Elle bondit ! Electrochoc violent en elle. Elle se retourne et cherche lorigine du mouvement. Là, un mouvement régulier ! Elle sort de la voiture pour mieux voir. Le temps de croiser le regard et elle laperçoit. Son rêve est là. Non, il part ! Il semble vaciller. Il tombe, bascule et reste à terre sans bouger. Arrêt du temps. Un volcan en elle. Elle hurle et court vers son rêve. Il est là. A terre, immobile. Elle le prend dans ses bras. Petite poupée de chiffon sans vie. Elle est tiraillée par la professionnelle et son amour pour celui quelle tient dans les bras. Peut-elle perdre son rêve à la seconde où elle le trouve ? Est-ce ça la vie ? La petite fille en elle refuse. Refus des doutes. Refus des faiblesses. Elle tient son rêve dans ses bras et il restera avec elle. Elle devient froide. Elle maîtrise la situation. Son esprit se vide des émotions et elle devient linfirmière quelle est. Elle devient un automate pour maintenir une vie. Chaque geste est sûr. Elle devient la force qui sauve les autres.
Le pouls est présent. Ouf ! Le temps semble lent et aucun signe de Pascal. Elle le secoue. Elle lui parle. Elle le caresse. Elle le gifle. Imperceptible mouvement. Les paupières bougent. Il revient et elle lui parle doucement. Il gémit. Il respire tout doucement. Il semble souffrir. Toujours des mots pour laider. Mots damour, de supplication, de colère contre cette lenteur. Soudain, une grande respiration, comme un apnéiste remontant à la surface après une tentative de record. Les gestes sont plus nets. Elle quitte son rôle de secouriste et retrouve ses sentiments. Il semble perdu. Elle le prie de faire doucement. Elle le laisse se redresser. Il a lair agare. Elle le laisse retrouver ses esprits. Louise a son cur qui semballe. Elle retrouve son rêve devant elle. Elle est heureuse et inquiète de létat de Pascal. Elle a envie quil la prenne dans ses bras. Elle veut le prendre aussi contre elle. Non ! Elle doit le laisser retrouver ses forces. Elle le regarde prendre son temps. Cest long. Elle lui parle, prie, lui demande de revenir. Il répond. Joie intense ! Son rêve revient lentement. Un mot de lui la fait fondre. Il dit son prénom.
Ensuite, les souvenirs se confondent. Les retrouvailles. Les pleurs de joie. Lintensité du moment et la disparition dun coup, du stress et de toutes les questions. Le bonheur après une longue année de souffrances partagées dans la séparation. Aujourdhui, cest uniquement du plaisir. Le début de loublie de cette période et le début dune nouvelle histoire. Etat de grâce pendant 4 jours sans ment du sexe à profusion. Juste dinterminables discussions sur le passé, le passé, le passé. Chacun se présente, raconte son enfance, sa vie davant. Chacun se donne à lautre. Tellement facile de donner avec une confiance totale sans que rien ne soit demandé. 4 jours dapprentissage et de partage. 4 merveilleuses journées qui finissent avec les projets. Non ! Un seul projet qui va devenir réalité dès maintenant. Une vie à deux dans lamour. Une fusion qui change tout. Louise est radieuse et son état desprit est éclatant. Elle ne regrette rien des efforts et des batailles. Elle ne peut sempêcher de toucher son amour. Pour rien, sa main touche, frôle, caresse la peau de son homme. De sa moitié pourrait-on dire. Ou même delle même car elle est incapable de vivre sans lui. Je suis pareille. Tout moment passé est partagé avec un contact comme si je voulais me rassurer à chaque instant de sa présence. Nos mains se frôlent et nos curs repartent dans un concert indescriptible. Cest beau lamour !
Maintenant, nous vivons à deux. Nos vies sont éclatantes. Mes collègues sétonnent et se réjouissent pour moi. Ils avaient perdu celui quils connaissaient comme le rigolo, celui qui aidait, celui qui donnait limpulsion. Ils le retrouvent aujourdhui. Je ne peux pas mempêcher de rire tellement le bonheur en moi déborde. Les journées sont horriblement longues et il me tarde dêtre à la fin de ce bout de vie pour retrouver ma femme. Les textos circulent régulièrement pour des petits mots simples mais tellement bons. Le soir, ce sont des retrouvailles où on pourrait sentir lénergie pur des sentiments entre nous. Louise a retrouvé une fraîcheur éclatante. Tout le terne en elle senvole et il ne reste que le sublime. Elle a rencontré une ancienne connaissance de sa vie de lesbienne qui lui a fait des avances. Goutte deau sur les plumes du canard ! Glisse et tombe ! Rien ne la touche. Impossible. Elle nest plus seule.
Roller à deux. Passage à côté dun petit coin de nature où une rose fanée reste accrochée aux épines. Souvenir dun début. Non ! Souvenir de deux débuts. Arrêt à côté de se petit endroit magique et embrassade de deux amoureux. La fin dune belle histoire mais le début dune belle vie.
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Je dédie cette histoire à tous les amoureux qui se posent des questions et qui se nourrissent de doutes avant davoir pu avouer à celui ou celle aimé(e) que son cur bat la chamade à son approche. Osez avouer lamour ! Il y a trop de gens qui avouent trop facilement la haine.
Je voulais, avec ce texte, extraire le sexe comme on peut le mettre dans les divers récits. Il est intéressant décrire des textes de cul pour défouler son côté homo sapiens. Ca peut aider à vider des pulsions purement bestiales sur papier pour mieux vivre avec le monde réel. La grande question est toujours présente dans les textes : « Peut-on vivre ses fantasmes ? ». Ici, cest autrement.
Pour moi, le vrai amour, celui que lon peut partager, va au delà du plan cul. Il peut défaire, créer, et donner la vie. Je voulais écrire ce texte dans ce but en prouvant que deux êtres pouvaient être détruit et vivre intérieurement des batailles intenses pour juste un sentiment, un souvenir. Deux êtres peuvent aussi rayonner en atteignant le sentiment damour dans la plus pure idée.
Je vous souhaite à tous de trouver lâme sur pour vivre une belle histoire.
Pascal
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