Le Plus Beau Rêve

La clé, sans heurt, s'enfonça dans la serrure. Les garnitures s'immiscèrent dans les rouets et les pertuis ; dans ma main, la clé tourna, actionnant la pêne, et ouvrant la porte. Il faisait aussi noir dans le studio que dehors, ce qui s'expliquait, à une heure aussi avancée de la nuit.
Je refermai doucement la porte derrière moi, mon cœur battait la chamade tandis que je m'approchais. Je connaissais l'appartement de ma meilleure amie par cœur, sachant le nombre d'heures que j'y avais passées, pourtant c'était la première fois que je me servais de la clé qu'elle m'avait fournie pour m'introduire en catimini.
Lætitia dormait paisiblement, recroquevillée dans son lit, elle ne portait qu'un string noir, le reste de ses affaires disséminé au petit bonheur la chance dans le minuscule appartement : elle s'était déshabillée en hâte et jetée dans son lit à peine rentrée. Sa simple vue fit monter une vague de désir en moi, je sentis ma trique faire pression contre les épaisseurs de tissu qui l'emprisonnaient. « Éméchée » aurait été un euphémisme pour désigner l'état dans lequel terminait mon amie après toute fête un minimum arrosé. Cette fois-là, elle était allée plus loin que jamais, c'était l'occasion sur laquelle je fantasmais depuis longtemps.
Ses seins se soulevaient régulièrement au rythme de sa respiration, ses lèvres pulpeuses étaient entrouvertes. Lae' était une sublime jeune femme, avec sa peau caramel et ses longs cheveux de jais. Tremblant d'excitation et de peur, je m'approchai d'elle. Ma main glissa sur sa jambe, sa hanche puis son flanc, finalement son sein. Elle tressaillit quand mes doigts arrivèrent à son téton. Lumière que dispensait la fenêtre était juste suffisante pour que je distingue sa silhouette.
Pour que je distingue ce petit téton qui s'érigea sous ma caresse, tout doucement, très perceptiblement. Cela me fit sourire.

-Cochonne... soufflai-je dans la nuit.

Mon doigt continuait sa danse autour du téton tout dur de Lætitia tandis que de l'autre main j'ouvrais la braguette de mon jean.

Ma queue en jaillit comme montée sur ressort, juste devant sa bouche qui ne semblait attendre que ça. Pourtant quand je présentai mon gland contre ses lèvres, elle les remua faiblement, prononçant des mots qu'elle seule pouvait comprendre, puis elle tourna sur elle-même, s'arrachant à la caresse de mes doigts pour fixer le mur opposé.
Frustré, je ne me laissai pourtant pas décourager. D'une main j'attrapai son sein, celui que je n'avais pas encore touché ; je le massais plus franchement cette fois, malaxant le globe de chaire ferme et galbé. Mon autre main s'attardait sur ses fesses et ses jambes – Lætitia avait le plus beau cul de la création – et je déposais des baisers au creux de sa hanche. De son aveu, je savais qu'elle adorait ça. Ma langue descendit jusqu'à la naissance de sa raie, juste au-dessus de la ficelle de son string, et je sentis son dos qui se hérissait de chaire de poule. La jeune femme poussa un gémissement dans son sommeil, que je pris pour un bon signe. De la main droite, j'écartai la ficelle de son string et vint doucement caresser la corolle de son anus.
Nouveau gémissement de ma ravissante amie ; cette fois, elle tourna sur elle-même pour se mettre sur le dos, me forçant à laisser son cul tranquille. Je la posai sur son mont de vénus, caressant sa vulve à travers le tissu noir et fin. Je le sentais qui commençait à s'humidifier. Lætitia écarta langoureusement les cuisses. Le visage tourné vers moi, elle avait la bouge plus largement ouverte que tout à l'heure. N'y tenant plus, j'enfonçai mon membre dur comme la pierre dans sa bouche, sans lui laisser l'occasion de se dérober. Une main sur l'arrière de sa tête l'empêcha de se soustraire à la caresse que je quémandais, mais après une seule tentative infructueuse, elle cessa de se débattre.
Mon cœur manqua un battement quand elle ouvrit les yeux. Je me figeai totalement.
Quel imbécile, je l'avais réveillée, elle avait ma bite enfoncée dans la bouche, qu'est-ce que j'allais pouvoir dire ? Comment j'avais pu faire ça ? C'était un viol, je n'avais...
Mais son regard était vide et ses yeux embrumés par le sommeil. Elle était encore en plein rêve. Lentement, elle se mit à faire des va et vient, sa langue passant le long de ma verge. D'une main, elle vint me branler tandis que ses lèvres n'engloutissaient que mon gland. Je fermai les yeux à demi, transporté par la sensation délicieuse de la langue chaude et agile de ma meilleure amie qui dansait autour de l'extrémité gonflée d'excitation de mon sexe. Un simple doigt sous son string m'apprit qu'elle était au moins aussi excitée que moi, sa chatte dégoulinait de cyprine et son clitoris était dur, ferme sous mon indexe. Elle ondula du bassin, mais ne cessa pas ses prouesses buccales, si bien que je dus retirer mon sexe de sa bouche pour ne pas lui éjaculer au fond de la gorge et la réveiller à coup sûr. Ses gémissements de ne se firent pas attendre, le bassin relevé et ondulant au rythme de ma main, elle semblait transportée par la masturbation que je lui procurais. Ses doigts fins caressaient maintenant mes bourses, et sans que je m'y attende, sa bouche replongea vers mon sexe tendu à craquer. De manière assez comique, elle le rata, se contentant de refermer ses lèvres juste à l'extrémité de ma verge, ce qui suffit à me faire jouir sans que je ne puisse plus me retenir.
Mon foutre jaillit sur son visage fin et marmoréen, sur ses yeux en amande de nouveau fermés, sur ses cascades de cheveux soyeux et sur son cou et ses épaules graciles. En même temps, elle se cambra plus fort, les jambes large ouvertes comme si elle voulait m'offrir sa chatte, et jouit longuement, déversant des jets de cyprine qui trempèrent mes doigts, sa lingerie et même le drap en-dessous.
Le bassin de Lætitia retomba. Incapable de bouger, sidéré par ce que je venais de faire, je restai plusieurs secondes interdit. Deux doigts dans son puits d'amour encore tout chaud et humide, ma queue dans sa main, ce n'était sans doute pas la meilleure position possible pour justifier ma présence si elle reprenait ses esprits maintenant.
Mais l'alcool avait été efficace, je finis par m'en convaincre, et par reprendre le contrôle de mon cœur. Encore terrorisé par les conséquences de mes actes, je reculai lentement, retirant mes doigts de l'entre humide où ils se trouvaient. Le bassin de mon amie me suivit, et sa main continuait de me masturber. Elle lâcha ma verge presque à regret. Lætitia se retrouva une fois de plus couchée sur le flanc, son corps si érotique tout tremblant. Je tremblais aussi, en fait...
Alors que je m'apprêtais à m'en aller, je remarquai le manège de la jeune femme. Ses mains qui couraient sur son corps, l'une attrapa un téton et pinça sans douceur alors que l'autre s'enfonçait sous son string. Son gémissement fut très distinct, cette fois, tandis qu'elle se torturait le téton. Puis elle lâcha son sein, passant sa main derrière son dos. Il me fallut une seconde pour comprendre qu'elle se faisait une pénétration. J'eus un petit rire que je ne tentai même pas d' : de toute façon, si là elle ne s'était pas réveillée, elle ne se réveillerait jamais. Sinon, elle avait admirablement bien pris le fait de se faire sauter pendant qu'elle dormait. Tout e crainte m'abandonna.

-Tu n'en as pas eu assez ? demandai-je, d'une voix amusée.

Des mots incohérents me répondirent tandis que je revenais inexorablement vers elle. Le babille devint – brièvement – intelligible :

-Prend-moi...

Les mots avaient beau être issus de son subconscient, je ne pouvais pas ne pas continuer, arrivé si loin. J'avais déjà eu l'occasion de trouver un jouet sexuel, chez Lætitia, je connaissais les lieux presque aussi bien qu'elle. Ma main remonta sur ses courbes à faire fondre un radiateur, caressa ses lèvres puis sa joue tandis que j'avançais vers la table de chevet ; deuxième tiroir en partant du bas pour le chapelet.

-En fait, t'es vraiment une nymphomane...

Mes commentaires, lancés pour les seules oreilles de la nuit, m'émoustillaient un peu plus encore si c'était possible. La demoiselle ne se fit pas prier pour écarter les jambes quand j'eus retiré son string dégoulinant de sa mouille, ni pour enlever ses mains. Il n'était pas la peine de lubrifiant. Écartant d'abord ses fesses deux deux doigts, j'enfonçai le chapelet dans son anus, une perle de plastique après l'autre, lui tirant à chaque fois un sursaut et un petit cri.
Jean et caleçon jeté au sol, j'approchai mon sexe au garde-à-vous de sa chatte. Lætitia gémissait et remuait, et j'étais tellement excité que je ne pris pas la peine de faire dans la dentelle. Je m'enfonçai directement et complètement en elle. La jeune femme continuait de gémir et de crier tandis que je la pilonnais, se pinçant et se vrillant les tétons dans un pur maelström de souffrance et de plaisir. Pourtant quand elle jouit, elle se retrouva sans voie. Les muscles de son vagin se contractèrent convulsivement autour de ma verge, et je me plantai aussi profondément que possible en elle pour me décharger à grands jets.
Quand je me retirai, un filet de sperme coula entre ses cuisses ouvertes. Elle resta allongée sur le dos, haletante. Pour la seconde fois ses yeux s'ouvrir et se posèrent sur moi, mais je ne pouvais voir s'ils étaient vifs et éveillés, ou non. Puis elle referma les yeux, et je décidai que non, elle ne s'était pas réveillée. Alors je partis comme j'étais venu, en toute discrétion, Lætitia nue comme au premier jour, moi enfin satisfait après de longues années de frustration, tremblant comme une feuille.