Une Autre Téquila Christelle?
Une autre téquila , Christelle ?
Elle
Il est pas très beau.
Trop tard ? Un peu, quand même
Et puis ses fringues sont tartes.
Et puis pas très propres
et lui ? oh ! mon dieu
Lui
Elle a pas lair bien ! ça tangue !
Quel cul ! Jen reprendrais bien
Par contre, sa piaule, un peu naze !
Où jai foutu mes fringues ?
Elle
Que ce couloir est long, je ne men souvenais pas
Faut que jy arrive
avant
Lui
Oh ! La vache ! Elle gerbe ou quoi ?
Je prendrais bien un jus, moi !
Elle
Il ma fait mal en plus, cest un bleu, ça !
Plus jamais je bois, jamais !
Lui
Bon ! reviens, bibiche, jai la gaule
Je vais te laver les dents, moi !
Elle
Jattends un peu
il partira, non ?
Eh merde ! il a pas mis de capote ! quel con !
Jamais plus
jamais de ma vie !
Lui
Trop mou, ce pieu, pas génial !
Je la baiserai sur la moquette
Elle va miauler, sa petite chatte poilue !
Babou a insisté :
- Mais si tu verras, ça va être chouette, ! allez, viens !
« « le mois dernier, jai refusé. Les autres filles mont raconté : que cétait vachement sympa, que ses copains étaient super, quen partageant tout, cétait pas si cher pour une bonne soirée » »
- Ok Babou, ok, je viens !
« « jai pas si souvent loccasion de rencontrer des gens ; à part les filles au boulot, je vois personne » »
- On se retrouve où, alors ?
- Ecoute, le plus simple, cest que demain tamènes tes fringues et on part ensemble après le bureau. Tu te changeras chez moi ! daccord ?
« « jupe, chemisier, collants ou bas ? allez, les dimup, mes dessous
je prends mon ensemble noir, cest mieux, chaussures, mon nécessaire à maquillage
cest bon ! jai tout ! moitié envie dy aller,moi, trop tard, jai dit oui » »
Caro aussi a amené ses affaires et on est parties ensemble du bureau.
Babou habite le petit pavillon de banlieue que ses parents lui ont laissé quand ils sont partis en Vendée. Cest un peu grand pour elle, je trouve, mais si jai bien compris, elle est rarement seule ! Elle en raconte peut-être plus quelle nen fait, je ne sais pas. Enfin si ce quelle dit est vrai, les garçons défilent chez elle ! Je lenvie un peu ! Jaimerai bien avoir un copain moi aussi ! Un an toute seule, ça commence à me paraître long.
Elle ma fait visiter. Caro connaît déjà et a pris la salle de bains pour se changer. La soirée aura lieu au sous-sol ; cest grand : une sono, des sofas, un bar, de la place pour danser.
- On est combien ?
- Nous trois, Elise et Jennifer, une copine que tu ne connais pas et sept ou huit garçons. Je sais pas combien ils seront ! Tu sais, des fois, ils amènent des potes à eux !
- Tu les connais pas ?
- Pas tous, non ! mais tinquiète pas ! Ludo et Pat namènent pas de gros lourds ! Cest cool, ten fais pas ! Allez, viens te changer ! Ils arrivent bientôt !
La salle de bains est un vrai couloir : ça rentre et ça sort sans arrêt. Caro se maquille devant le lavabo, Babou se déshabille
« « pas la lhabitude de ça, moi, je fais quoi ? elles se gênent pas. Elle fait fort Caro ! string et porte-jarretelles ! Bon
après tout, entre filles ! » »
- Waouh ! Christelle ! tes bronzée partout ! tas fait des UV ou cest cet été ?
« « bon, ça va ! tes pas obligée de me caresser les fesses ! tas jamais vu un bronzage ou quoi ? et puis elle insiste ! » »
- Jétais dans les Landes
jai fait un peu de nudisme. Tu sais, les plages désertes !
- Si elles sont désertes, cest con ! A qui tu les montres, tes fesses ?
- Euh
cest pas le vraiment le but
- Quand même ! tes bien foutue ! Tu te serais levée autant de mecs que tu veux !
Babou, complètement nue, se parfume partout pendant que je me dépêche de changer de sous-vêtements en leur tournant le dos.
« « un peu de trop partout , Babou : des fesses généreuses, des seins un peu gros, un peu de cellulite ? et puis arrête de toucher mes fesses, quoi ! » »
Au coup de sonnette, Babou enfile un peignoir pour aller ouvrir. Jai à peine le temps de repousser la porte de la salle de bains et de finir dattacher mon soutien-gorge que la porte souvre à nouveau. Babou revient suivie de Jennifer et dune autre fille que je ne connais pas et dun garçon qui fait la bise à Caro :
- Jai bien fait de venir plus tôt, moi ! Salut Caro ! tu restes comme ça, ce soir ? Au moins tu passeras pas une heure à chercher ta jupe comme le mois dernier !
Il sapproche dans mon dos et me retourne dune main sur lépaule, me fait la bise :
- Bonjour, Ludovic !
-
Christelle
Il me prend par les mains et écarte mes bras, me détaillant des pieds à la tête, sattarde sur mon ventre. Je me retourne en lui enlevant mes mains, et je me sens rougir.
« « bon, il va pas rester là, quand même ! ooh ! Jennifer ! ça va pas, non ? » »
Jennifer a relevé sa robe sur ses hanches, sassoit sur les toilettes et fait pipi, là devant nous toutes et Ludovic, qui se marre !
« « elle est folle ! mais je suis tombée ! ça mapprendra ! et elle a pas de culotte
et le bruit ! » »
- Eh ben, Jenny ? on te gêne pas ? ça va ?
- Jen pouvais plus ! Il était tellement pressé que jai pas eu le temps en partant !
Elle entoure sa main droite de papier toilette et main entre les jambes, sessuie tranquillement. Je suis tellement estomaquée que je ne peux mempêcher de la regarder ; elle se relève, la jupe aux hanches, exposant son ventre et son ticket de métro de poils noirs, avant denfin remettre sa robe en place, et de sortir de la salle de bains en tirant Ludovic derrière elle.
Babou me jette un coup dil et rigole :
- Elle est toujours pareil ! on dirait pas, au boulot, hein ?
Vers 8h30, tout le monde était apparemment arrivé.
Un des garçons a mis de la musique, du techno, trop fort ; on sentend à peine.
Un des garçons a aidé Jennifer à installer « le buffet » sur le bar : quelques gâteaux secs et des amandes grillées, du pain de mie, de la viande froide, des cornichons.
« « pour treize, cest léger ! par contre, on maquera pas de téquila, vu le stock de bouteilles ! quest-ce que je fous ici, moi ! pas mon genre cette soirée !» »
Je danse quand même. La musique ne me plaît pas vraiment mais ça moccupe. Plusieurs des garçons ont essayé de me parler, mais franchement, les bagnoles et le tuning, jy connais rien. Il y en a un qui est pas mal, mais Babou est souvent après, à se frotter en dansant. Patrick aussi est mignon, mais cest le petit ami de Caro.
« « ah ! les slows ! fallait que ça arrive ! quest-ce que jai chaud, moi ! » »
Jai été surprise en redescendant des toilettes de voir quil était déjà minuit passé sur la pendule de la cuisine où je me suis servie un verre deau : la téquila, ça va, mais je sens que la tête commence à tourner. Chaque fois quun garçon minvite, il me sert un verre ! et ça fait un moment quil ny a plus que des slows
et ça frotte pas mal
Je sais lequel cétait, il a carrément soulevé ma jupe pour me peloter les fesses, et jai eu du mal à men décoller. Le même ? un autre ? me mordillait loreille et membrassait dans le cou. Il sentait la transpiration.
« « ben voyons ! manquait plus que ça ! » »
En descendant, japerçois Jennifer et Ludovic sur un canapé en face des escaliers. Elle est penchée sur lui, à moitié couchée, et au mouvement de sa tête, elle est en train de le sucer, là devant tout le monde ! et
cest pas vrai ! un des garçons assis derrière elle, a une main sous sa robe !
Il ny a pas beaucoup de lumière, le seul éclairage est celui de la descente descalier et la lampe à côté de la sono.
- Tiens !
- Merci !
Jétais tellement estomaquée que Jennifer se donne en spectacle que jai avalé mon verre dun coup !
- Taime ça on dirait !
Il men a servi un autre et a trinqué avec moi :
- Finis-le
viens danser
Et je lai fini aussi. Au début, ça me brûlait la gorge et javais limpression de suivre le trajet de lalcool jusque dans mon estomac ; plus maintenant. Ça coule mieux.
Babou danse avec deux gars en même temps, un devant et un derrière, qui lui a troussé sa robe jusquà la taille ; il a les mains sur ses hanches et lembrasse dans le cou pendant que lautre lembrasse à pleine bouche.
En dansant et en tournant, jai vu Caro ! et je me suis mise à rire : elle a plus de jupe ! Elle est à quatre pattes sur le deuxième canapé ; Patrick est en train de la besogner par derrière et elle a le visage enfoui entre les jambes de la fille que je ne connais pas. Ils sont fous ! Tous fous ! Et ça y est ! lautre a mis sa main sous ma jupe. Il remonte ses doigts sous lélastique de ma culotte et me pétrit la fesse à plein doigts
même pas agréable ! Babou me fait un clin dil et se penche vers moi, me caresse un sein en glissant la main entre mon danseur et moi ! Cest lequel, dabord ?
Je change de bras, plusieurs fois ; et puis Babou mentraîne vers le troisième sofa ; et on me donne un autre verre
Et après, je sais pas
après jai senti des mains sur moi et jai ri ; jai repoussé Babou qui voulait membrasser
Je lai repoussée ? je sais plus
Et ce matin je me sens sale et malade à crever.
Jai cherché. Mais je lai pas trouvée. Qui ma enlevé ma culotte ? je sais plus ! Celui qui est dans mon lit ? Je sais pas
Si
Jai bu mon verre affalée sur le canapé. Babou était contre moi et Caro est arrivée aussi. Elles
elles mont enlevé ma jupe et Caro a tiré sur ma culotte ; oui, cest elle qui me la enlevée, elle riait :
- Cest ton baptême, Christelle !
Babou me pelotait les seins et je lai repoussée quand elle a voulu membrasser. Caro ma tiré par les jambes, je sentais mes fesses dans le vide au bord du canapé ; le tissu grattait et je riais
Patrick, le copain de Caro était là, debout entre mes jambes, je lai reconnu. Il
il avait le pantalon ouvert et Caro caressait son sexe ; elle lui a mis une capote. Elle me regardait en déchirant létui avec les dents. Babou tenait mon verre et me faisait boire
Patrick ma
oui, cest lui
il ma fait mettre à genoux sur le canapé et il ma baisée
je riais à cause du bruit que faisaient ses cuisses en claquant contre mes fesses. Une main me caressait par en-dessous
et jai un sexe devant les yeux. Le garçon se branlait contre mes lèvres. Jai pas voulu ouvrir la bouche
je riais
je lai pas sucé
et puis jétais assise sur le canapé à nouveau
et ils étaient plusieurs
et, qui, je sais plus, ma mis ma main sur mon ventre
je me suis caressée devant tous, qui regardaient et riaient, et moi aussi je riais
je sais plus.
Jétais en haut, dans la salle de bains avec Caro. Elle ma aidée à mhabiller ; je me souviens delle ; elle râlait parce quelle arrivait pas à refermer ma jupe et que je laidais pas.
Et ce matin, ce type dans mon lit
Et ma tête qui tourne encore, et ma gorge qui brûle, et les remontées acides
Je suis restée dans la salle de bains, les avant-bras appuyés sur le lavabo, le front sur mes mains, attendant que mon estomac se calme. Jérôme ! Il sappelle Jérôme ! Cest lui qui ma ramenée chez moi !
Elle
Jattends un peu
il partira, non ?
Eh merde ! il a pas mis de capote ! quel con !
Jamais plus
jamais de ma vie !
Lui
Trop mou, ce pieu, pas génial !
Je la baiserai sur la moquette
Elle va miauler, sa petite chatte poilue !
- Tes là ? ça va ?
Zut ! jai pas fermé la porte. Sa main dans mon dos. Je suis à poil ! ça tourne
- Non !
Sa main mempêche de me relever, il appuie fort dans mon dos dune main et me pousse plus près du lavabo ; mes bras glissent ; je me cogne le front contre le mitigeur ; mes eins sécrasent contre le bord du lavabo. Jai plié les genoux pour lui échapper mais il a glissé un bras sous ma taille. Il me pousse très fort et ma bouche cogne contre le mitigeur.
Je sens son sexe dur contre mes fesses et je serre les jambes autant que peux en essayant de plier les genoux.
Il me soulève par la taille et décolle mes pieds du sol, me tire en arrière. Je ne tiens plus en équilibre que de mes bras sur le lavabo et ses bras sur mes cuisses, ses doigts durs plantés dans les muscles, qui mécartent en me tenant soulevée, saidant dun genou pour mouvrir les cuisses ... et son sexe qui bute sur mon sexe glisse trop bas sur mon ventre, revient, glisse encore, et la douleur
plus que la douleur, et la colère, et limpuissance, et la douleur
les coups de reins, forts, violents, et il jouit dans mon ventre en grognant, me lâche.
Je me suis écroulée sur le carrelage en me cognant le coude au bord de la baignoire.
Où il est ? En me relevant jai dabord fermé la porte au verrou. Jai vu ma lèvre éclatée dans le miroir. Je sens son sperme couler sur mes cuisses
en messuyant de la main, jai vu aussi sur mes doigts.
Et puis la colère est revenue. Jai enlevé le verrou, ramassé le grand vase sur le guéridon du couloir avant dentrer dans la chambre. Il finit de se rhabiller et lève la tête, sourire aux lèvres.
Le vase sest cassé contre son bras, faisant une entaille qui a saigné tout de suite. Jai pas pu éviter sa main, et une grosse gifle ma envoyée cogner contre le mur.
Il ma donné un coup de pied dans le ventre et dans un profond brouillard, jai entendu claquer la porte dentrée.
Je ne voulais plus voir personne, ne parler à personne, nécouter personne.
Je suis restée 3 jours sans sortir, le plus souvent recroquevillée dans un coin de ma chambre.
Je ne suis jamais retournée travailler. Jai juste envoyé une lettre de démission et je suis partie.
En arrivant à la gare avec mes deux grosses valises, jai pris un billet pour le premier train annoncé. Il allait à Nantes.
Lan dernier, pendant mes congés je suis allée voir ma tante, en Dordogne. Elle sest étonnée que je naille plus en vacances au bord de la mer, que je naie personne dans ma vie.
Un soir, je lui ai raconté.
Cest toujours présent, mais peut-être moins lourd, un peu.
Le mois dernier, jai accepté linvitation de Jean au restaurant. Il est aussi timide que je me montre réservée et distante. Sil est patient
peut-être
Moi
Pour la deuxième fois, je transgresse. Je présente sur HDS un texte sans doute hors de propos.
Sera édité ? ou pas ? je verrai bien !
Cest le seul site où jenvoie mes histoires. Alors
Lhistoire de Christelle nest pas tout à fait celle de J
, mais y ressemble.
J
est une jeune femme qui a réagi à une histoire précédente, « Léveil de Sophie » et surtout à sa conclusion.
Au fil des mèl échangés, elle ma raconté : des collègues de bureau, lalcool
la honte quelle avait mis très longtemps à
oublier ? jamais ! mais à atténuer, un peu.
Elle se soigne en parlant, elle pleure moins souvent.
J
, tu me dis que tu vas mieux, tu me dis que ta vie reprend, doucement, que tu réapprends, pas encore à taimer, mais à vivre en regardant le futur.
Je tembrasse très fort.
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