Un Réveillon Inoubliable ! (Partie 2)


Lorsque Virginie réalisa son premier gang-bang avec les cinq jeunes hommes de son âge, elle ne le fit savoir à personne et encore moins à sa mère qui restait bon gré mal gré une confidente pour elle. La relation entre les deux femmes n’était, en effet, pas toujours au beau fixe. La plus ancienne reprochait à la plus jeune son immaturité et parfois même son irresponsabilité. La plus jeune trouvait sa mère trop austère, préoccupante et envahissante. Néanmoins, c’est à sa mère que Virginie téléphona la première fois pour l’avertir d’une soirée à passer entre amis. Nadia restait méfiante envers sa fille.

- « Allo, Maman ! Est-ce que tu peux me garder Margaux pour le 31 ? » demanda la belle à sa mère.
- « Pourquoi me demandes-tu cela ? tu ne peux pas garder ta fille tout seule ? » rétorqua Nadia.
- « Je suis invitée chez des amis pour le réveillon. J’ai envie de m’amuser un peu. Ça fait longtemps que je ne suis pas sortie… » précisa Virginie.
- « Mais tu dois t’occuper de ta fille en priorité ! Tu crois que ton père et moi, quand tu étais petite, on demandait à ta mamie de te garder ? Non ! on s’est débrouillé tout seuls ! tout le temps ! Tu dois faire pareil maintenant ! » rétorqua Nadia à sa fille.

Nadia ne comprenait pas que sa fille puisse s’amuser alors qu’elle avait un en bas âge. Dans la tourmente, Virginie réussit néanmoins à faire garder Margaux par sa mère pour le 31 au soir.

- « Tu me dis où tu vas au moins, que je puisse te joindre au cas où ? » demanda Nadia.
- « Tu peux m’appeler sur mon portable si vraiment il y a urgence ; mais vraiment si c’est important. Je veux passer une bonne soirée. J’ai vraiment besoin de me changer les idées. »

Nadia comprenait toutefois que sa fille avait besoin de se changer les idées de temps en temps. Après tout, elle aussi était passée par là, les factures, le loyer, les horaires de travail, se lever tôt le matin, élever sa fille, etc.

C’était effectivement assez lourd pour une femme qui éleva seule son car il faut se le dire et s’en souvenir, Virginie, au lendemain de sa rupture avec Bob se retrouva enceinte.


La belle, en ce temps-là, n’avait pas eu le temps d’en avertir Bob qui la plaqua aussitôt qu’il eut appris une énième infidélité de sa très chère amie. Le couple se sépara pour plusieurs années. Une dizaine tout au moins et tout au plus. Bob pendant toutes ces années ignora tout de la grossesse de son ex dulcinée et de la suite qu’il en advint durant toute ces années ; et pour cause, le couple se sépara définitivement pendant toutes ces années sans nouvelles l’un pour l’autre. Virginie, après être restée à Vincennes quelques temps, délaissa l’appartement de la rue du Midi pour aller vivre dans le Nord de la France, à Lille, puis au Havre avant de revenir sur Amiens puis Beauvais.

Beauvais était un bon compromis car suffisamment loin de Senlis pour ne pas avoir sa mère envahissante tout le temps sur le dos et suffisamment près pour lui rendre visite quand même de temps en temps car si elle avait séparé sa fille d’un père, elle ne voulait pas en revanche la séparer d’une grand-mère qui pouvait lui apporter chaleur, tendresse et affection.

Virginie avait raconté à Bob sa vie de mère célibataire au moment même de leurs retrouvailles il y a un an environ :

- « Tiens regarde, c’est ma fille ! » dit Virginie à Bob en lui tendant une photo.
- « Elle te ressembles ! Elle a les mêmes cheveux que toi ! » répondit Bob.
- « Oui, et pourtant… »
- « Pourtant quoi ? » demanda Bob inquiet.
- « Regarde bien. Elle a tes yeux et ton sourire ».
- « Pardon ? Que veux-tu dire ? » fit Bob estomaqué.
- « Je te présente ta fille Bob. Elle s’appelle Margaux ! »
- « Quoi ! tu plaisante j’espère ! » ajouta Bob, déboussolé.
- « Non je ne plaisante pas. C’est bien ta fille. Elle a les mêmes yeux et le même sourire que toi.
Je le sais depuis toujours. » précisa Virginie.
- « Mais tu ne m’as jamais rien dit avant ! Tu aurais pu me prévenir, non ? » s’exclama Bob, mécontent que Virginie ne lui ait rien dit pendant toutes ces années.
- « J’ai essayé Bob, rétorqua la Belle stoïquement. J’ai essayé mais tu ne m’as pas laissé le temps. Quand j’ai voulu te le dire, tu es parti sans laisser un mot. J’ai beaucoup souffert de ton absence moi aussi. »

Bob n’en revenait pas. Sa belle qu’il aimait, qu’il avait aimé et qu’il aimait depuis toujours lui avait caché pendant près de dix ans l’existence d’un qui était le sien. L’homme se mit à pleurer, de chagrin car il savait qu’il ne pouvait revenir en arrière pour tout effacer et tout recommencer de la meilleure façon possible en étant un papa bienveillant et présent. Il pleurait mais Virginie le consolait.

Bob releva soudainement la tête :
- « Comment peux-tu être sûre qu’il est de moi ? Tu fréquentais Olivier à l’époque je te rappelle. Tu m’as fait beaucoup d’incartades. »
- « Oui, je sais. Répondit Virginie et je m’en excuse. Je comprends que tu puisses douter de ta paternité. Mais c’est bien ta fille. Elle a dix ans aujourd’hui et elle est née dix mois seulement après notre séparation. Après j’ai demandé à Olivier de faire un test de paternité. Il a bien voulu. Il est négatif. »
- « Mon Dieu, ce n’est pas possible, ce n’est pas vrai ! » pleura Bob, émotionné.


Virginie consola celui qu’elle avait finalement toujours aimé. Elle voyait en Bob un homme fragile mais au cœur grand comme jamais elle n’en avait vu sur Terre. Certes, elle avait cherché l’amour dans les bras d’autres hommes mais en réalité et avec le recul elle comprit que ce qu’elle chercha dans les bras de ces derniers, c’était davantage du désir et du sexe pourrait-on dire cruellement que de l’amour, de la passion ou de la tendresse.

Bob pleura beaucoup ce jour-là, dans les bras de son amour. Il est triste profondément triste mais heureux à la fois.
Triste d’avoir perdu toutes ces années loin de sa belle et loin de sa fille ; triste parce que le temps perdu ne pouvait être rattrapé. Pourtant, par un heureux hasard de la vie, il retrouvait celle qu’il avait toujours aimé et qu’il n’avait jamais oublié durant toutes ces années. Cela valait bien tous les malheurs du monde.

(à suivre…)

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