Montalivet, L'Été De Magali Et Alexia - 1/3
Montalivet, lété de Magali et dAlexia. 1/3
Au début de lété, elle a 17 ans et demi ; elle dit 18 ans quand on lui pose la question.
Elle a beaucoup grandi ; ça linquiétait de rester aussi petite que sa mère ; elle a un peu grossi, aussi, et cest moins drôle; un bouton de fièvre récurent, au moment de ses règles naide pas.
Au lycée, elle a des copines, bien sûr, mais dès quil sagit de sortir avec elles, elle décline les invitations ; pourtant elle aussi a des rêves de garçons plein la tête, de baisers, de longues balades sur les quais, main dans la main.
Devant les petits carrés de miroir qui tapissent la porte de la salle de bain, elle se désespère
un peu trop de hanches, des cuisses un peu trop grosses, des seins un peu trop lourds, un peu trop de tout . Elle simpose des régimes, et puis oublie de suivre. Un joli visage, de beaux cheveux, ça ne suffit pas. Pourtant les garçons la regardent de temps en temps ; enfin, ils regardent ses gros seins. Ce quils ne voient pas, cest son ventre, larrondi de son ventre au-dessus du pubis, sa toison noire quelle coupe parfois, au ciseau, quelle rase en haut des cuisses.
Même devant sa mère elle ne se montre plus nue. Elle ne saime pas. Pourtant elle la rassurerait ; sur sa belle peau mate, ses cuisses lisses et fermes, sur le naturel du bombé de son ventre, sur la beauté des ses seins généreux. Mais les yeux dune mère neffacent pas les complexes de sa fille.
Le soir, sous les draps et dans le noir de sa chambre, elle imagine deux mains sur ses hanches, deux mains soulevant ses seins, deux mains se posant sur son ventre, dans le noir, toujours, et après ? Après, elle connaît la mécanique de lacte bien sûr, mais elle est bien incapable de limaginer. Elle na jamais vu un homme nu ; des photos suggestives, le calendrier des « Dieux du stade » chez une copine, des statues grecques, mais un homme, un vrai, qui « bande », jamais. Elle connaît les mots du sexe, ment, parce que les autres en parlent, mais elle nassocie pas dimages à ces mots.
Elle vient dobtenir son passage en classe de terminale, difficilement, obligée de travailler dur pour réussir, et donc na pas pris le temps de sortir ; vierge ; ça commence à lui peser.
Elle aimerait que ces vacances soient une rupture franche avec son état davant : prête à tout ? Peut-être ; presque.
Elle a pris le train, comme tous les ans, pour passer ce mois de Juillet à Bordeaux, chez sa tante, Maryse, qui sinquiètera, comme tous les ans, de ses histoires de cur, se lamentera sur ses jeans, T-shirts, baskets, culotte coton : «
on att pas les mouches avec du vinaigre, ma fille
», et lui proposera de fouiller son armoire, de trouver des petites choses plus aguichantes. Elle ne fouillera certainement pas dans larmoire de sa cousine Alexia ; elle y trouverait peut-être des choses sexy, mais du 36 ; même pas en rêve !
Alexia est partie camper. Il est question quelle aille la rejoindre au bord de la mer. Sa tante en a parlé au téléphone. Lidée effraie un peu sa mère et elle-même ne sait trop quen penser ; elle a essayé ses maillots de bain et ce quelle a vu dans sa glace ne lui a pas plu ; pourtant ce serait sûrement bien : elle sentend bien avec sa cousine, apprécie sa décontraction et son look baba-cool.
Elle a mis ses maillots de bains dans sa valise, mais sans vraiment prendre de décision.
Elle na pas eu le choix ; pas eu le cur non plus de décevoir sa tante qui était tout excitée en expliquant sur le quai de la gare St Jean à quel point elle sétait donnée du mal pour tout organiser.
Elles auraient une tente pour chacune ; elle sétait fait prêter un matelas et un sac de couchage ; Alexia avait un petit réchaud et une glacière ; sa mère était daccord : elle avait envoyé un chèque pour participer aux frais, en cachette, pour lui faire la surprise.
- Et tu sais pas ? on part tout de suite ! Je passe le week-end avec vous et je vous laisse entre filles ! Tes contente ?
- Cest génial, Tatie ! Super !
Il y avait foule à lentrée de la plage ; affluence de week-end.
Alexia marchait devant, sac dindienne en bandoulière, pantalon de zouave vert pomme, t-shirt rouge sans manches et chapeau de paille ; fidèle à elle-même.
Maryse lui avait prêté un short ; elle navait rien prévu qui soit adapté à ce séjour. Maryse avait simplement enfilé une tunique sur son maillot.
Alexia a fini par sarrêter et poser son sac sur le sable :
- Ça vous va ici ?
Elle nosait rien dire, mais plus elles sétaient éloignées de lentrée et plus elle avait remarqué quil y avait de gens nus sur la plage ; vraiment nus. Heureusement la plage était grande.
Elle a étendu son drap de bain à côté de celui dAlexia et sest assise face à la mer, les jambes entre ses bras.
Alexia lui a posé son chapeau sur la tête pour enlever son t-shirt. Du coin de lil elle a vu apparaître ses petits seins nus déjà tout bronzés de sa semaine de séjour, sa petite culotte rose avec un gros cur rouge sur les fesses, puis ses fesses aussi brunes que ses seins.
Magali était surprise, un peu gênée, jetait des regards tout autour delle ; surprise de la nudité de sa cousine, surprise de constater que personne ne faisait attention. Maryse enlevait elle aussi le slip de son maillot de bain, assise sur son drap de bain.
- Allez, fait pas de manière, on est entre filles !
Elle sentait ses joues la brûler ; elle voyait défiler dans sa tête les images renvoyées par son miroir, les élastiques du maillot une pièce qui faisaient des bourrelets sur ses cuisses et sous ses bras ; elle pensait : cest aujourdhui ou jamais.
Alexia a repris son chapeau :
- Si tu lenlèves pas aujourdhui, tu vas avoir des marques du maillot, ça serait con !
Elle sest tortillée sur son drap de bain, sest débarrassée de son maillot et sest tout de suite mise à plat ventre, guettant les regards autour delle. Personne ne la regardait. Allongée le visage au creux de ses bras repliés sous sa tête, elle était fière delle, honteuse et fière, souriait, se trouvait bête.
- Mag, tu veux de la crème solaire ?
- Euh, oui !
- Attends, je ten mets !
Alexia a frotté ses épaules et son dos, ses mollets et ses cuisses, et en rigolant a fini en frottant fort par en mettre sur ses fesses.
- Allez, maman, à ton tour, jen ai déjà plein les mains, tourne-toi !
Maryse sest promenée au bord de la mer. Alexia sest baignée.
Magali les regardait, genoux contre ses seins, tenant ses jambes à deux bras. A deux reprises elle a étendu ses jambes, en appui sur ses bras tendus dans son dos, guettant le passage des promeneurs de bord de mer, envieuse de ces femmes de tous âges qui se promenaient nues avec autant de naturel, se cachant de ses jambes quand passaient des jeunes dont elle surveillait les coups dil quils jetaient aux femmes nues ; en son for intérieur, elle les traitait de voyeurs, et narrivait pas à leur en vouloir ; elle se cachait deux, cest tout, leur en voulant dautant moins quelle aussi regardait, regardait les hommes nus qui passaient devant elle, seuls ou en couple, comme elle regardait les femmes, se comparant à elles, comparaisons qui la rassuraient plutôt ; pas suffisamment toutefois pour quelle rejoigne Alexia qui jouait dans les vagues.
Elle a attendu la fin de soirée. Elle a surveillé autour delle. Elle a guetté déventuels promeneurs. Elle a parcouru très vite la trentaine de mètres jusquà la mer et sest jetée très vite dans les vagues, quelle trouvait pourtant trop fortes et bien que leau lait glacée au premier contact.
Cette baignade, son retour vers son drap de bain, elle les a vécus comme un triomphe extraordinaire. Elle lavait fait !
Elle sest allongée sur le dos.
En un seul après-midi, avec une rapidité très révélatrice de ses frustrations, elle est passée de : « je me cache » à « jose », de « jose » à « regardez-moi » ; parce quallongée sur le sable, cest à ça quelle pense : regardez-moi, jai un corps, jai des seins, jai un sexe ; je les montre ; jexiste.
Le dimanche au marché, elle a acheté une grande tunique ample en coton floqué, un pantalon de flanelle assez ample et des sandalettes de cuir, un chapeau de paille comme celui dAlexia. Maryse a offert à chacune un collier, un bracelet à sa fille, une épaisse chaîne de cheville à Magali. Elle a pris des photos pour les envoyer à sa mère.
Elle est partie en début daprès-midi, leur donnant rendez-vous fin juillet, après avoir arraché la promesse de coups de téléphones réguliers.
Secrètement, Magali espère que le look et le charme dAlexia leur permettra de se faire des amis. Alexia quant à elle est certaine que le physique de Magali favorisera les rencontres.
Elles ont raccompagnées Maryse à la sortie du camping, se sont achetées un cornet de glace et ont fait tout le tour du camp avant de regagner leur emplacement. Elles ont préparé leur sac de plage.
Moins de questions et de retenue aujourdhui pour Magali ; elle sest déshabillée plus naturellement. Elle aurait préféré sinstaller plus près de la dune, mais Alexia préférait proche de la mer, et elle na pas insisté.
Elles avaient laissé une tente à Maryse hier soir et dormi toutes les deux dans la seconde. Elles ont parlé tard.
- Mag
cétait la première fois, non ?
- Quoi ?
- Que tu te mettais toute nue !
- Oui, une première
tu fais depuis longtemps, toi ?
- Depuis lan dernier, avec maman, on a déjà passé une semaine ici.
- Je croyais pas quil y avait autant de gens qui se déshabillaient complètement, il y en avait pleins !
- Cest parce quil y a un camp naturiste, un peu plus loin. Tavais pas lair à laise au début !
- Ça fait bizarre
vous lauriez pas fait toutes les deux, jaurais jamais osé me montrer !
- Tes plutôt bien fichue pourtant !
- Tu rigoles ! avec mon ventre et mes grosses cuisses
- Tes folle ou quoi ? dix ans de ma vie pour des fesses et des seins comme les tiens ! Moi, les miens sont trop petits, les garçons préfèrent comme les tiens !
Hier soir, Magali sest endormie la première sous le sac de couchage quelles utilisaient comme couverture. Elles avaient laissé le second à Maryse. Alexia a lu un moment à la faible lumière de la lampe maintenue contre la toile par une plaque aimantée. Il faisait très chaud à deux dans la petite tente et Magali avait repoussé le sac de couchage. Alexia admirait sa cousine, dont le t-shirt remonté découvrait la culotte de coton. Dun an sa cadette, elle avait toujours bien aimé sa cousine et dormait avec elle tous les étés depuis quelle passait quelques semaines de vacances chez elle à Bordeaux. Elle enviait ce corps, plus féminin que le sien, et ne manquait pas une occasion de lobserver, parfois pendant son sommeil, parfois dans la salle de bains.
Alexia na jamais eu de vrai petit ami. Quelques baisers rapides, et des caresses sur sa poitrine de gamine, qui ne lavaient pas particulièrement émue, et qui, de ce quelle avait deviné, navaient pas enthousiasmé ses flirts. Très froidement, sans fausse pudeur, elle se posait des questions sur sa sexualité. Elle en avait un peu parlé avec sa mère, très curieuse de ses flirts. Maryse avait ri en lui ébouriffant les cheveux :
- Oh ! Tu préfères les filles ?
- Jen sais rien.
Mais cest souvent des filles qui la faisaient rêver, sans honte, des filles au corps plantureux comme celui de sa cousine. Dans ses rêves secrets, elle simaginait « essayer » ; après tout, peut-être que les filles ne lui plairaient pas plus que les garçons ; peut-être quelle nétait tout simplement pas prête.
Comme elle le faisait parfois prétextant la chaleur, elle sest déshabillée. Elle aimait les frôlements de la nuit, se blottir ainsi contre Magali dans son sommeil. Elle nimaginait pas provoquer quelque réaction que ce soit ; en tirer un profit tout égoïste lui suffisait, et jamais Magali ne sen était offusquée ou nen avait plaisanté.
Magali a été réveillée par la chaleur dans la nuit. Elle était en nage. Comme ça lui arrivait parfois, Alexia se collait contre elle, et comme souvent elle dormait nue. Elle était plus amusée que gênée, pensant simplement quelles étaient un peu grandes pour ça. Elle la repoussée doucement et a entrebâillé louverture de la tente pour laisser entrer lair frais de la nuit et sest débarrassée de son t-shirt humide de transpiration ; à peine sétait-elle rallongée quAlexia se tournait à nouveau contre elle en passant un bras sur sa taille.
Au petit matin, Alexia sest réveillée une première fois, enroulée dans le sac de couchage le nez collé à la toile de tente. En se libérant du sac pour larranger, elle souri au spectacle de Magali qui dormait bras écartés et bouche ouverte, exposant ses seins. Elle la recouverte et sest recouchée contre sa peau fraîche, la tête au creux de son bras en passant un bras sur elle. Elle aurait aimé poser sa main sur son sein ou sur son ventre mais na pas osé.
Plus tard, Magali la réveillée à nouveau en la secouant par lépaule et en chuchotant :
- Soulève-toi, Alex, faut que je récupère mon bras .
Elle sest tournée dos à Alexia, qui sest collée à elle, ventre contre ses fesses, et qui en lentourant de son bras a cette fois touché son sein de sa main. Magali a posé une main sur la sienne, sans lenlever :
- Heureusement que les garçons quon veut draguer nous voient pas, ils se feraient des idées !
- On sen fout des garçons, et puis jai froid.
Alexia a tiré plus haut sur elles le sac de couchage et en a profité pour affermir sa prise sur le sein de Magali. Magali sest rendormie, pas Alexia. Elle a profité de la douce chaleur du corps contre le sien.
Elle se sont baignées plusieurs fois, plongeaient dans les vagues, se laissaient porter et rouler jusque sur le sable. Magali cependant noubliait jamais sa nudité ; elle se cachait au regard de certains, sexposait plus volontiers à dautres, mais restait en permanence consciente de son exposition et sétonnait des sensations quelle faisait naître en elle.
Elles sont rentrées tard au camp, se sont douchées, ensemble ; Alexia avait oublié son shampooing.
Elles ont traîné, un peu saoules de soleil et de vagues, un peu déboussolées aussi dêtre seules et livrées à elles-mêmes. Elles ont mangé une pizza achetée à lentrée du camp en buvant du coca et du yaourt à boire. Alexia profitait de la luminosité restante pour lire, la tête sur les jambes de Magali, qui écoutait la musique de leurs voisins de tente, surprenait leurs rires et des bribes de conversation ; lun des deux garçons leur avait dit « bonsoir » quand elles rentraient de la douche ; lautre riait avec une jolie blonde en buvant de la bière, assis sur un grand drap jaune et noir.
Quand la nuit est tombée, elles sont parties se promener, bras dessus-dessous, se mêlant à la foule du soir, souvent accostées par des garçons en bande, auxquels ni lune ni lautre nont eu envie daccorder la moindre attention ou de répondre à leurs apostrophes salaces. Elles ont suivi un petit groupe qui se dirigeait vers la plage, parce que lune des filles et deux des garçons avaient « le bon look », cest-à-dire celui dAlexia, se sont assises dans le sable comme eux. Trois garçons sont venus saccroupir devant elles, assez jeunes, au prétexte de leur demander une cigarette, se montrant insistants. Toujours selon les codes dAlexia, ceux-là nétaient pas cool, alors elle sest levée, prenant Magali par la main, et la entraînée plus près du petit groupe quelles avaient suivi. Les deux filles leur ont souri ; elles avaient remarqué le manège des jeunes ; les garçons semblaient ravis de voir leur groupe sagrandir. Ils ont échangé leurs prénoms, ont expliqué où ils résidaient, quelques-uns campaient, dautres étaient en location, ont dit doù ils venaient. Une bouteille de coca a circulé de mains en mains ; elles étaient acceptées.
Deux heures plus tard, ils se donnaient rendez-vous au lendemain soir en se séparant. Les deux filles tenaient chacune la main dun garçon ; Magali était contente que voir que Yohan, avec lequel elle avait parlé et qui avait de si beaux yeux, semblait être seul.
En quittant le bloc des sanitaires où elles sétaient arrêtées, Alex a donné un coup de coude à sa cousine, lui montrant un couple improbable qui marchait devant elles : une brune assez grande tenait par la main une jeune femme blonde dont la veste de jogging laissait aux trois-quarts découvertes ses fesses nues et bronzées. Elles en riaient encore en arrivant devant leur tente.
Dun commun accord, elles avaient décidé de dormir dans la même tente, la seconde leur servant à stocker leurs affaires. Magali, rassurée de ne pas être seule, avait accepté tout de suite cette proposition dAlexia :
- Eh, Mag, si jai envie de faire pipi cette nuit et que je mets juste mon sweat, tu maccompagneras en me tenant la main ?
- Ben voyons !
- On laisse le sac de couchage comme hier ? il fait chaud, la nuit
- Ouais, cest mieux, tas raison !
- Si Yohan vient te voir, jirai dormir dans lautre tente
- Ça va pas , non ! pourquoi Yohan, dabord ?
- Parce quil te mangeait des yeux !
- Tu crois ?
- Sûr, et puis toi aussi, dailleurs !
- Non !
- Allez
tu le matais à mort ! Sûr que demain vous sortez ensemble !
- Et toi ? Y en a un qui te plaît ?
- Sais pas
jattire pas trop les garçons, jai pas tes arguments
Assise en tailleur, elle montrait ses seins :
- Ils membrassent, ils glissent une main là, et
on reste copains ! le dernier il sest même pas aperçu que jen avais deux !
- Tes sortie avec beaucoup de garçons, toi ?
- Non, pas beaucoup. Et toi ?
-
aucun
jamais
Laveu lui a autant coûté que denlever son maillot hier. Elle a hésité à mentir. Et puis à quoi bon ! Nempêche quelle a les larmes aux yeux. Elle éteint la lumière de leur lampe électrique et sallonge.
Alexia lui secoue gentiment lépaule :
- Tinquiète pas, Mag, lui doit savoir sy prendre
-
jaurais lair dune nulle
- Eh ! pleure pas, Mag ...
La cadette dressée sur un coude, le bras sous le cou de sa cousine, caresse doucement son bras du bout des doigts, essuie ses yeux. Elle sent de petits picotements sur sa peau, hésite, ventre noué, et elle sait quelle va tricher, sen veut mais se trouve milles bonnes excuses, se décide en serrant son bras :
- Mag
cest rien
écoute
Elle pose une main sur sa joue, passe doucement son pouce les lèvres de Magali, murmure :
- Au début sil veut tembrasser, tu fais juste un baiser sur ses lèvres à lui en bougeant à peine tes lèvres
regarde
Elle se penche sur Mag, effleure ses lèvres des siennes, donne de petits baisers
- Après tu ouvres à peine la bouche, juste un peu, pour juste le toucher avec ta langue tout doucement
comme ça
Magali se laisse faire, bouche close, écoute, surprise et attentive, essaie doublier le lieu, essaie doublier Alexia, détachée mais à lécoute.
- Allez
à toi, Mag
Elle se sent stupide, trouve tout ça ridicule, et en même temps
il est beau Yohan
Elle dépose de petits baisers sur les lèvres dAlexia, ferme les yeux sur la nuit, retient la main dAlexia sur son sein :
- Eh ! Alex
-
laisse-le faire, Mag, le repousse pas trop vite
Elle a gardé la main sur le poignet dAlex qui recommence à bouger doucement, éprouve la souplesse du sein de ses doigts
-
après il va rentrer sa langue dans ta bouche, il faut que tu le laisses faire
Elles échangent maintenant un vrai baiser ; et cest le téton quAlex roule doucement entre ses doigts ; la main de Magali se raidit sur le poignet, elle échappe à la bouche :
-
Alex
arrête
ça fait drôle
-
je sais
ça grossit
cest ça quil attend, ça lui montre quil te plaît
alors normalement toi tu fais pareil, tu passes ta main sur lui aussi
Magali na pas posé sa main sur Alex, quand le baiser a repris, que les doigts ont recommencé à jouer avec son téton, elle a laissé faire, acceptant le trouble qui la trahit et la douce chaleur
- Après tu ouvres ta bouche plus grand et tu mets ta langue sur la sienne, même dans sa bouche à lui
Alexia lembrasse, Magali embrasse
Yohan ? oui
-
à un moment, il va mettre la main sous ton t-shirt, alors tu le retiens un peu
oui, comme ça
sil essaie de descendre sa main, voilà, oui, tu lempêches
pas tout de suite, et puis sil continue à tembrasser et que taime bien
laisse-le remonter sa main par-dessous
tu vas voir, il va tembrasser plus fort
et tu vas être bien
oh oui ! elle est bien ! et elle sait bien que ce nest pas Yohan qui lembrasse et caresse ses seins, elle sait, mais elle ferme plus fort les yeux et fait semblant de croire encore que cest Yohan
-
tu sais
si vraiment il te plaît beaucoup
pas au premier baiser
mais après, faudra pas que taies peur
faudra le laisser faire, un peu, au début
sa main est sur son ventre
-
mais le laisse pas trop faire tout de suite
nécarte pas les jambes
laisse-le juste te toucher par-dessus, comme ça
cest seulement sil est vraiment doux, et que tas envie
que tu écartes un peu les jambes
oui
voilà
oui
- Arrête
arrête, Alex
Elle la repoussée doucement, des deux mains sur ses épaules, doucement, en refermant ses jambes, ne voulant pas quAlexia sente lhumidité quelle sentait sourdre sous le coton de sa culotte :
-
et moi aussi je le toucherai là ?
Elle sest redressée et a posé sa main sur le ventre nu dAlexia, effleurant du bout des doigts sa toison.
-
oui, toi aussi
-
et je fais quoi ?
-
ben
tu lui demandes, cest tout
il te montrera
elle a pris dans sa main la main de Magali sur son ventre et la repousse plus bas entre ses jambes ouvertes
Magali a éprouvé la douceur des poils fins, sa main emprisonnée sous celle de sa petite cousine, quelle sent si fragile et si pleine de désir, elle sent la chaleur de son sexe sous ses doigts.
Elle sest penchée sur Alexia, a déposé un petit baiser sur sa bouche, un autre, a retiré sa main et sest rallongée, serrant sa main très fort dans la sienne, écoutant dans la nuit son souffle irrégulier, comme oppressé, devinant un sanglot étouffé dune main.
Elle a essuyé une larme au coin de ses yeux.
Longtemps elle a gardé les yeux ouverts dans la nuit, guettant le souffle dAlex, sest mordue les lèvres quand Alex lui a tourné le dos lui enlevant sa main et quelle la entendue pleurer doucement.
Un rayon de soleil filtrant de la porte entrouverte de la tente la réveillée. Elle a souri ; na pas bougé ; une main dAlexia reposait sur son ventre, la paume sur son sexe, les doigts effleurant ses cuisses. Elle a fermé les yeux ; elle na pas cherché à savoir si Alexia dormait ; sa main était chaude.
(Eh ! cest pas fini ! une suite bientôt
)
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