Montalivet, L'Été De Magali Et Alexia - 3/3
Montalivet, lété de Magali et dAlexia. 3/3
(3ème partie ; zavez lu les deux chapitres précédents ? NON ? ben allez-y !
sil vous plaît !)
Alexia se sentait seule. Et se sentait mal. Elle avait trouvé amusant de voir Magali se faire draguer. Cétait un jeu. Et ça létait plus.
Elle pensait attendre avec elle, que Mag serait un peu triste quil ne vienne pas, quelle la consolerait et quelles en riraient ensemble. Après tout, cétait un vieux ! au moins trente ans !
Elle lavait aperçu, à la terrasse du café. Il lui avait fait signe, un doigt sur les lèvres, en souriant. Elle navait rien dit à Mag, lavait laissée seule.
Léa lui avait dit quil était cool
Elle a marché longtemps de long en large sur la plage ; elle a ramassé des coquillages ; au début elle les ramassait tous, et puis elle na gardé que ceux qui avaient un petit trou, à la pointe de la coquille, pour en faire un collier ; elle les rangeait dans son t-shirt replié sur son ventre.
Sur la mer, la ligne dhorizon est passée du pourpre au violet, et la mer a commencé à luire doucement. Sa mère lui avait dit que cétait le plancton.
Elle est allée sasseoir sur le sable sec. Elle a trié ses coquillages par taille, plusieurs fois.
Elle avait un peu peur pour Mag
il était cool jusquà quel point ?
Une main sur son épaule. Léa. En se retournant elle a vu que toute la bande dhier était là ; une petite blonde avec un anneau sur le sourcil en mini-jupe à ras des fesses avec de gros seins et les tétons qui pointaient sous son t-shirt qui laissait voir le piercing de son nombril pendue au bras de Yohann
un seul coup dil, elle ne laimait pas ; cest Mag qui aurait dû être à son bras ; pas cette blonde.
Elle a donné un coup de coude à Léa :
- Tes sûre quil est cool, ton oncle ?
- Super cool, tout baigne Alex ! tinquiète !
Un garçon avait amené un petit haut-parleur relié à son MP3.
Elle est revenue au camp toute seule. Il était deux heures passées.
Elle avait espéré
mais non. Mag nétait pas rentrée.
Elle a eu du mal à sendormir.
Une chatouille sur son nez, la chaleur sous sa joue, un parfum, elle ouvre un il timide dans la lumière qui filtre à travers la toile, le referme
se réveille vraiment et sourit : le bras de Mag sous son cou, ses cheveux dans la figure. Tout va bien. Elle se tourne vers elle, passe une jambe sur les siennes, son bras sur sa taille et se rendort.
Elle la regardée dormir un moment, bras en croix et bouche entrouverte, une jambe découvertepar le sac de couchage repoussé sur sa taille.
Il fait très chaud sous la toile et elle entend des cris ds, des voitures qui circulent dans le camp. Onze heures. Elle a enfilé son petit short blanc en lycra et la chemise de flanelle quelle portait hier, est partie acheter du jus dorange et deux croissants. Mag dormait.
Mag dormait toujours, à plat ventre en travers du matelas, quand elle est rentrée de sa douche. Elle a ouvert à demi la porte daccès pour quelle ait moins chaud, remonté un peu le sac de couchage sur ses fesses nues.
Elle lisait à lombre quand Magali sest levée. Elle est venue sagenouiller dans son dos et la entourée de ses bras :
- Tu mas laissée dormir tard
- Tavais lair fatiguée !
- Mmm
Magali a mangé le croissant qui restait en buvant du jus dorange à la bouteille et est partie faire sa toilette.
Alexia brûlait de lui poser mille questions, mais elle sétait retenue
plus tard. Elle avait remarqué les cernes bruns qui soulignaient ses yeux, son air égaré et triste, le petit sourire quelle lui adressait quand elle se sentait observée
plus tard
Sur la plage, elles ont retrouvé Léa, qui leur a fait de grands signes en les voyant approcher.
- Tes toute seule ?
- Ouais, les autres sont là-bas !
Dun geste de la main, elle montrait la plage principale.
- Dhabitude, Yohann vient ici avec moi, mais avec sa british, soit il ose pas, soit elle veut pas. Pourtant hier soir, elle cachait pas grand-chose ! hein, Alex ? Et puis à lappart, pareil ! Ce matin, ma mère lui a expliqué la vie ! Jai pas tout compris, mais quand elle a cette tête-là, vaut mieux pas discuter ! Sa culotte, elle la renfilée vite fait !
- Cest grand, lappart ?
- Pas trop ! Ma mère a une chambre, Cinthya et moi on a un lit sur la mezzanine, et Yohann dort dans le canapé du bas.
- Elle parle français ?
- Un peu
- On se baigne ? Tu viens, Mag ?
- Pas tout de suite. Allez-y, vous !
Bien sûr elle savait avant. Elle savait en quittant lappartement dans la lumière de laube et avait retenu ses larmes. Il sétait garé à lentrée du camp et lavait accompagnée jusquà sa tente. Ils navaient plus échangé un seul mot depuis quils avaient pris une douche ensemble avant de se rhabiller. Elle avait attendu de le voir disparaître pour laisser couler ses larmes.
Elle savait avant. Et cétait si dur quand même. Ce vide. Ce manque. Ces couples sur la plage. Pourquoi eux ? Envie de bouger, dêtre ailleurs, de dormir pour ne plus penser à rien, pas à lui, plus à lui, oublier ses bras autour delle, oublier ses baisers dans son cou, oublier son fou-rire et ses grands yeux noirs, et ses mains
elle pleure le nez enfoui dans son sac de plage.
- Regarde, cest nos voisins
Sur le chemin du retour, elles suivent les deux garçons du camp quelles voient le matin et dont elles écoutent la musique. Le costaud tient la jeune fille blonde par lépaule, le plus mince et la dame plus âgée se tiennent par la taille. Elle les avaient vus sembrasser. Elle aurait juré quils étaient homos.Ils rient. Pourquoi eux et pas elle ? Mais elle savait avant
et elles sont là encore deux semaines
deux longues semaines.
Sous la douche, Alexia lui a lavé les cheveux, cherchant sur son corps les traces de la nuit quelle imagine. Elle nen ont pas parlé encore. Elle la vue si malheureuse toute la journée. Elle a raconté la soirée sur la plage, réussissant à lui arracher un sourire, lui a montré le collier de coquillages quelle a fabriqué ce matin en attendant quelle se réveille en utilisant une des ficelles de tente. Elle a rincé son dos de la mousse du shampooing, a massé ses épaules et ses hanches. Elle sont de la même taille. Elle fine, un corps androgyne, les os des hanches saillants. Elle caresse doucement les formes plus féminines de Magali. Elle aimerait lui ressembler. Magali sest retournée, la embrassée sur la joue et lui a à son tour lavé les cheveux. Bien sûr elle a remarqué les tétons durcis sur ses petits seins.
Elle aussi la rincée de la main dans son dos et lui a gentiment claqué les fesses en souriant.
Elles sont rentrées enveloppées dans sur draps de bains, trousse à toilettes sous le bras, les épaules et le cou parcourus de filets deau gouttant de leurs cheveux à peine épongés.
Elles ont fouillé leurs sacs et trié leurs vêtements, se sont habillées. Magali a enfilé sans sous-vêtement un collant noir moulant sarrêtant sous le genou et grand t-shirt. Aléxia a choisi un pantalon de zouave rouge et un top sans manche. Elles ont fait une petite lessive quelles ont étendue sur une ficelle tendue entre deux pins au-dessus de la haie : des t-shirts, des sous-vêtements. Juste en face delles, un des garçons, le plus mince, étendait des draps de bains :
- Si javais su, je vous aurais donné ma lessive !
- Il est encore temps !
- Non, non ! je plaisantais !
- Pas moi !
- Alors merci ! mais je vais laver nos caleçons moi-même !
Alexia riait en haussant les épaules :
- Comme tu veux !
A lentrée du camp, elles ont acheté une barquette de frites et des hot-dog, une bouteille de coca, des gâteaux et du yaourt à boire pour le lendemain matin, deux bouteilles de glace pour leur glacière.
Elles ont téléphoné à leur deux mères : il faisait beau, tout allait bien, elles mangeaient, elles avaient des copains
Elles ne retrouveraient pas Léa et Yohann ce soir, ils étaient invités chez des amis.
Elles ont fait une petite balade jusquà la plage et sont rentrées. Elles étaient couchées à onze heures.
- Excuse-moi, Alex, je tai un peu laissée tomber, aujourdhui
- Cest rien, je comprends.
- Tes gentille.
- Normal.
-
et je te remercie
pour tes leçons
- Oh ! ça a marché
- Oui
- Comme tes restée toute la nuit
cest toi qui pourrait men donner
-
peut-être
mais tu sais, il ny a pas besoin de leçons
- Tas pas fait de connerie, hein ?
- Jen ai fait plein, Alex
plusieurs fois
- Cétait bien, alors
- Beaucoup mieux que ça encore
Alex est allongée contre Magali ; à la faible lumière de leur lampe à la pile fatiguée quelle a repoussée loin derrière elle, elle voit une grosse larme glisser sur la joue. Elle se redresse sur un coude et embrasse Magali sur les yeux en caressant sa joue.
Magali a toujours été amusée de voir comment Alex se collait à elle, ne perdait aucune occasion de la toucher. Lan dernier, elle la repoussait gentiment, mettant encore tous ces petits gestes sur le compte de laffection dune petite fille, dune petite cousine qui laimait bien. Cette année, de ses confidences, à ses gestes plus appuyées, son chagrin quand elle la repoussée avant-hier, elle a compris quAlex recherchait sans doute plus que cette affection innocente. Elle lavait repoussée le plus gentiment possible, un peu gênée et mal à laise.
Malgré cela, elle était toujours aussi câline et attentionnée avec elle. Les gestes étaient toujours un peu équivoques, comme ce soir sous la douche. Ce soir, elle avait besoin de cette affection, besoin dêtre consolée.
- Vous
vous avez fait lamour ?
Elle a fait oui de la tête
-
on a fait beaucoup de choses
que jaurais jamais imaginées ...
De grosses larmes débordent à nouveau de ses yeux. Elle serre Alex dans ses bras pour se cacher dans son cou :
- Je savais quil partait ce matin, avant daller chez lui
et puis jai fait semblant doublier
mais je le savais
et ça fait mal quand même
cest tellement bête
- Tu laimes ?
-
je sais pas
si ça fait toujours aussi mal, je veux aimer personne
Elle pleure en silence en serrant Alex, en la berçant presque.
- Je sais
- Ooooh, Alex
tu parles de toi
cest pas de lamour, Alex
pardonne-moi
pardonne-moi, Alex
Elle a compris, bien sûr. De ses propres hésitations, de ses maladresses, des gestes échangés, hier, avec Marc, elle a reconnu ce qui se passait pour Alex ; ses regards, cet après-midi, ses sourires, ses gestes retenus, elle y a pensé, et a compris :
- Cest parce que on se connaît depuis longtemps
que tas pas encore rencontré la bonne personne, et que moi je suis là
-
pourquoi avec lui
toi !
- Je sais pas
Jétais étonnée quun homme comme lui sintéresse à moi
et puis il est tellement beau !
-
toi aussi tes belle
il la vu tout de suite, tu sais
cest pas par hasard quil nous a invité le midi
ça nous faisait rire de vous regarder, avec Léa
- Tu laimes bien Léa ?
- Elle est sympa
mais cest toi que jai
- Alex, Alex, non !
- Cest pas grave, Mag, ny pense pas, cest tout
te fâche pas après moi, jy peux rien tu sais
et puis cest ta faute aussi
tu dors à poil et tu me serres contre toi !
Elle rit en se redressant et en lui donnant un petit coup de poing dans lépaule. Elle lui fait un gros smack droit sur la bouche.
Elle la faite rire, cest déjà ça. Elle se recouche tout contre elle et Magali referme son bras sur son épaule, lembrasse sur le front. Alex lui pince la hanche :
- Cest comme ça que tu lembrassais, Marc ? ben dis-donc !
Magali repousse Alex sur le dos, se redresse sur un coude et pose sa main sur la joue dAlex, effleure ses lèvres de sa bouche, puis lembrasse, vraiment, tendrement, en caressant son visage, passant une jambe par-dessus les siennes, la caressant de sa cuisse, longtemps, un très long baiser.
Elle se recouche sur le dos. Alex respire vite, les yeux clos :
-
il avait aucune chance
personne résiste à ça
En se tournant vers elle, à son tour elle enveloppe les jambes de Magali dune jambe, collant son ventre chaud à sa cuisse.
Magali fait semblant. De ne pas sentir la chaleur contre sa cuisse. De ne pas reconnaître le geste de désir brûlant, tel quétait le sien hier. Elle fait semblant et frotte son dos de sa main :
- On dort
daccord ?
Elle la sent trembler contre elle. Elle tend le bras au-dessus de sa tête, éteint la lampe, serre Alex contre elle refermant ses deux bras dans son dos, et ferme les yeux.
Les grands yeux noirs de Marc sont là, sous ses paupières, et son sourire
la chaleur de ses mains sur elle
Toutes les deux serrées lune contre lautre sous le sac de couchage pleuraient en silence.
Magali sest levée la première. Elle a enfilé son grand t-shirt de la veille et une culotte avant de sortir sans faire de bruit. Elle a bu du jus dorange à la bouteille et est partie aux toilettes.
En sortant, elle a vu arriver Alex et la attendue.
- Bonjour !
Elle sest retournée. Leurs deux voisins et la jeune-fille blonde quelle avait vue avec eux sur la plage sortaient aussi du bâtiment.
- Oh ! pardon ! bonjour !
- Et voilà ta copine !
Guillaume, cest elle qui se proposait pour laver tes caleçons, hier !
Alex sest approchée ; reconnaissant leurs voisins, elle leur a dit bonjour et a posé un baiser sur les lèvres de Magali, qui est restée interdite et a violemment rougi en voyant les coups dil amusés des trois autres. Alex les a dépassés :
- Je vais faire pipi ! attends-moi !
Les garçons riaient de bon cur. La jeune-fille qui regardait Alex séloigner sest tournée vers Magali :
- Je vais faire du thé, vous déjeunez avec nous ?
- Allez, nhésite pas, je vais chercher des croissants, on vous attend !
Ils se sont tous retrouvés sur la plage laprès-midi. Elles ont fait la connaissance de la mère de Nadia. Léa a fait la bise à tout le monde quand elles les a rejoints. Ils se sont baignés ensemble, ont échangé des magazines ; Léa a fait rire tout le monde en racontant la colère de sa mère le matin quand elle avait surpris Yohann et sa correspondante dans la salle de bains « le rapprochement franco-britannique a des limites : rhabillez-vous tout de suite ! » :
- Jétais derrière ma mère. Javais déjà vu mon frère dans cet état-là, mais jaurais jamais cru quune fille pourrait en mettre autant dans sa bouche ! Résultat, cest moi qui ait pris une gifle !
En fin de soirée, Magali et Alexia ont raccompagné Léa. Peut-être pour se faire pardonner cette gifle imméritée, sa mère la autorisée à passer la soirée avec ses amies et lui a donné de largent pour payer son repas. En leur disant au revoir, à leur surprise à toutes les trois, elle a serré Magali dans ses bras. Incidemment, dans la soirée, en mangeant, Léa leur a raconté que Marc et sa mère, la grande sur de Marc, tenaient ensemble un magasin de fringues dans une galerie marchande de Bordeaux, quils se téléphonaient tous les jours, quil avait 26 ans et vivait seul. Léa émaillait la conversation de petites informations, jetant de petits coups dil en dessous vers Magali qui buvait ses paroles.
Elles avaient fini leurs pizzas quand Nadia les a invitées à les rejoindre et à partager quelques bières avec Thierry et Guillaume.
Ils ont tous raccompagné Léa qui devait rentrer avant minuit. Thierry a offert des glaces quils ont mangées sur le chemin du retour.
Alexia et Magali sont parties se coucher. Nadia est restée avec les garçons.
- Ils sont vachement sympas, non ?
- Ouais, et sûrement pas aussi homos quon croyait
- On dirait bien
- Après ce que tas fait ce matin, ils pourraient penser la même chose de nous deux
- Quest-ce que jai fait ?
- Tu sais très bien ! fais pas linnocente ! quand tu mas embrassée sur la bouche en allant aux toilettes
- Ah ! ça
- Ouais
fais pas semblant ! Pourquoi tas fait ça ?
- Parce que javais envie
et puis cest toi qui a commencé
hier soir !
- Tu sais bien que cest pas pareil ! Cétait différent
- Je sais, Mag
Elle a éteint la lumière et sest à demi allongée sur elle, son torse sur les seins de Magali, une jambe glissée entre les siennes et a murmuré :
-
jaimerais tellement que tu recommences
- Alex !
-
un baiser
- Alex !
- Quoi ?
- Tu te rends compte, là ? tu te frottes contre moi
Alexia bascule sur le côté en lui tournant le dos. Magali reste immobile. Elle regrette immédiatement sa remarque ; cétait si maladroit, presque insultant. Elle comprend la frustration dAlexia. Quest-ce qui lui serait arrivé si Marc lavait repoussé ? Cest pourtant si différent
et si peu
Elle se tourne vers Alexia et la prend dans ses bras. Alexia la repousse dun coup dépaule. Elle la reprend dans ses bras, cherche sa main, la serre dans la sienne.
- Arrête Mag ! je sais bien que ça te dégoute !
- Ooooh ! Non, Alex, non !
Je
non, pas du tout
cest pas ça ! je ten prie Alex ! je sais pas quoi dire, pardonne-moi ! je tai vexée, pardonne-moi !
- Cest rien, va
cest rien
Magali reconnaît lamertume du rejet quAlex ressent et elle entend les larmes dans sa voix :
- Cest pas comme ça que je taime
cest tout
et je
Alex
sil te plaît
Elle aussi les yeux gonflés de larmes lâche la main dAlex et caresse son bras, remonte sur sa nuque, écarte les cheveux et lembrasse dans le cou, sur lépaule, revient dans son cou, collée dans son dos.
- Mag
fais pas ça
Magali a la bouche tout contre son oreille :
- Chhhhhut
jaime bien tembrasser
laisse-moi faire
ferme les yeux
Sa main glisse sur son bras, retrouve sa main. Elle hésite. Ne sait pas ce à quoi elle est prête. Alex si malheureuse. Son corps chaud et tremblant. Elle se reconnaît en elle. Sa petite âme-sur. Sa main remonte de sa main sur son bras, ses côtes creusées, quelle sent se soulever très fort, sa respiration qui se bloque quand sa main légère remonte sous ses seins. Elle reconnaît son désir, se réchauffe de ce désir, doigts légers sur un sein, petit renflement souple et son téton, si dur, si tendu. Elle sait, elle sait ce quelle veut pour elle, ce quelle veut lui donner. Elle ne sait pas encore comment, mais elle sourit dans son dos, se souvient de Marc qui lui a dit « essaie » quand elle voulait quil la guide. Et après tout cest plus simple aujourdhui ; un corps de fille ; elle connaît. Elle ne laime pas comme elle aimerait lêtre, mais elle laime quand même, et elle veut répondre à son désir ; elle veut le faire pour elle, mais sans lui mentir, sans tricher. Elle murmure à son oreille :
-
entre filles, Alex
entre filles
embrasse-moi
Elle sest relâchée dans ses bras. Magali navait pas remarqué jusque là à quel point Alex était tendue, raidie dans ses bras.
Elle se tourne lentement, Magali lui laisse un peu de place, gardant un bras sous son cou, le glissant dans son dos pour lattirer tout contre elle. Alex respire fort, appuie son front contre son front, avance sa bouche contre la sienne pour un doux baiser :
-
entre filles, Mag
ça me va
Alex attendait. Finie la provocation, elle était brusquement timide et tremblante.
Magali la repoussée sur le dos, la embrassée, a avancé une jambe sur ses jambes, les caressant de sa cuisse, a joué dune main sur ses seins et en prolongeant son baiser, elle a descendu sa main, glissant sur le ventre qui se creusait sous ses doigts légers. Elle a encore un peu hésité sur son ventre et a glissé ses doigts dans la petite toison blonde quelle voyait si souvent depuis quelques jours, à la plage et sous la douche, ici dans la tente quand elles shabillaient. Elle a glissé ses doigts plus bas, trouvant les jambes ouvertes, glissé sur la peau si douce à lintérieur de la cuisse ; son majeur a écarté les lèvres, glissant sur les chairs collantes et douces sous son doigt, remontant tout en haut de la fente et redescendant se glissant plus profond, tout en bas du sexe où semblait se concentrer la chaleur, où elle glissait sur un jus collant dont elle sentait le parfum monter jusquà elle. Avec un étonnement qui a fait naître un sourire sur ses lèvres, elle sest rendue compte quelle sentait son propre sexe réagir, la chaleur lenvahir au creux de son ventre
entre filles
son corps aussi avait entendu
et peut-être était-ce lodeur de son désir quelle sentait. Ses doigts agissaient seuls. Ses caresses-là, elle les connaissaient. Elle aurait voulu à ce moment quAlex pose ses mains sur elle, mais ne lui a pas demandé. Elle avait senti contre elle un bras dAlex remonter vers sa poitrine. En continuant sa caresse elle a baissé la tête vers ses seins, cherchant sa main de ses lèvres, sattardant à peine entre ses seins ; ses mains étaient là, serrées sous ses seins ; elle a pris un doigt dans sa bouche, la sucé et mordu ; redressant la tête elle a sucé un téton entre ses lèvres, du bout des lèvres et du bout des dents, à peine consciente du mouvement de ses doigts, tout en haut des petites lèvres qui glissaient et tournaient sur la petite tige tendue, plus vite, tantôt plus légers et tantôt plus durs. Elle a reconnu le basculement du bassin et les tremblement, le retrait du ventre, comme pour lui échapper. Elle la emprisonnée sous sa main, et repris sa caresse dune main plus légère et plus lente, et la tension libérée, les brusques contractions ; elle connaissait bien tout ça ; cétait si facile de laccompagner, encore et encore, de tenir son plaisir au creux de sa main et au bout de ses doigts, longtemps, la laissant sapaiser, et la faisant renaître et jouir encore, plongeant parfois un doigt plus bas, où son ventre à elle avait cédé le passage à Marc en se déchirant. Elle la laissé sapaiser enfin, sest allongée sur elle, lenveloppant de sa chaleur, de ses bras et ses seins, de son ventre et ses cuisses, en essuyant son front de ses lèvres.
Sur un baiser elle sest relevée, la couverte du sac de couchage jusquau menton et la reprise dans ses bras. Son propre désir sest calmé. Elle est restée éveillée jusquà ce quAlex sendorme dans ses bras.
Cest un baiser dAlex qui la réveillée le lendemain. Elle avait un merveilleux sourire.
Laprès-midi filait doucement. Léa et Alex tenaient des messes basses et riaient entre elles. Jai cru un moment quAlex avait raconté notre nuit
entre filles. Mais non, ça ne pouvait pas être ça, Alex naurait pas fait ça.
Et puis Léa, sest dressée sur ses pieds la main en visière :
- Six heures et demi ; la précision même.
Thierry et Nadia la regardait, sourcils levés, se demandant comme moi de quoi elle pouvait bien parler.
Alex sest penchée vers moi et ma embrassée . A genoux devant moi, elle riait en se tenant le visage entre les mains :
- Mag, tu devrais te retourner, vraiment !
En levant la tête jai vu que tout le monde regardait derrière moi.
Jai tourné la tête. Il était là ; debout à mes pieds et souriant.
Je me suis levée lentement.
Il ma tendu les mains.
Jai sauté à son cou, enfermant sa taille de mes jambes.
- Jai résisté, tu sais ! je suis trop faible et toi trop belle !
Alex, ma secoué lépaule :
- Eh ! descend de là ! cest indécent comme tenue!
Ils riaient tous. Et moi je pleurais.
FIN
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