Et Si ...
Et si
Il y a des jours où tout va de travers.
Cent fois depuis une heure, allongée dans ce lit froid, jai fait linventaire de tous les petits détails, de laccumulation de contrariétés sans liens les unes avec les autres qui se sont liguées pour aboutir à cette catastrophe.
Cent fois, je me suis dit, et si
Si je ne métais pas levée en retard
Jai oublié de régler mon réveil. Tous les jours, il sonne à six heures et quart, je ne vérifie pas ; sauf quhier cétait dimanche ; un de ces dimanches que, normalement, Mathieu passe chez son père, qui le ramène le soir.
Si mon ex était un type bien
Il naurait pas pour copine cette
, passons, jaurais pas dû aller le chercher mon fils à 10 heures, et jaurais pas décalé lheure de la sonnerie.
Si javais déjeuné avec lui
Jétais en retard. Je lai laissé seul pendant que je mhabillais. Il a renversé son bol, et jai dû le changer avant de partir.
Si javais pu me garer sur la zone réservée
Quand je suis arrivée devant lécole, un camion de livraison bloquait la rue. Je me suis garée sur le trottoir den face.
Si sa maîtresse était moins bavarde
Elle navait que des choses gentilles à me dire, pourtant, mais pourquoi justement ce matin ?
Si son père était moins coureur de jupons, il aurait gardé Mathieu comme dhabitude, mon réveil aurait sonné à lheure, jaurais déjeuné avec mon fils, je laurais posé à lheure devant lécole en me garant sur la zone réservée, jaurais eu le temps découter sa maîtresse
je naurais pas traversé la rue en courant pour rejoindre ma voiture
à la seconde exacte où arrivait cette camionnette
Fracture du poignet gauche, deux doigts de la main droite cassé, un gros hématome à la hanche gauche et peau arrachée, plaies sur la joue et la tête. Linterne a récité tout ça, très vite ; son patron écoutait distraitement ; ça nétait pas si intéressant que ça pour lui ; des petits bobos ; du quotidien
Linfirmière a attendu quils soient sortis de la chambre pour venir essuyer mes yeux.
Mon ex est passé à midi. Cest lui que les pompiers ont prévenu ; à vrai dire, cest le seul numéro quils ont trouvé dans mes papiers. La seule chose quil ait dite, cest que ça larrangeait pas de devoir soccuper de Mathieu
comme si ça marrangeait, moi !
Il faisait tellement de bruit que linfirmière est venue lui demander de se calmer, et puis la poussé dehors un peu plus tard en disant que cétait lheure des soins. Cétait pas vrai.
Mes patrons aussi sont passés. Je travaille dans leur agence de voyage. Lui me draguait, au début. Elle, elle me snobe. Ils sont ennuyés parce que Pâques approche et quil y a du travail. Ils voulaient faire le point sur les dossiers en cours. Comment je vais, ils ne sen sont même pas inquiétés. Ils ont vu mon bras dans le plâtre et mes doigts bandés. Ça leur suffisait.
En fin daprès-midi, linfirmière du soir ma aidé à téléphoner à ma tante. Elle a composé le numéro et maidait à tenir le téléphone contre mon oreille.
Sa fille viendra passer une semaine chez moi pour maider. Je sors demain matin. Ça ne me plaît pas beaucoup, mais comment faire autrement ?
Linfirmière m a enveloppé les deux mains dans des sacs plastiques et ma fait prendre une douche. Elle ma entièrement lavée. Cest gênant, bien sûr, mais au moins je naurai pas besoin de ma petite cousine pour
un jour ou deux ? franchement, ça mangoisse ! Cest à peine si je tenais debout sous la douche.
Linterne ma dit que je garderai le plâtre quatre semaines et les atèles sur mes deux doigts pendant deux semaines . Au-delà, il feront quelque chose de plus pratique. Deux semaines ! Lui, présentait ça comme une bonne nouvelle
Cathy est venue à lhôpital directement depuis la gare. Elle avait une robe de chambre dans son sac de voyage, heureusement, elle ma aidé à la passer et nous sommes rentrées en taxi.
Cest elle qui ma aidée à mhabiller. Linfirmière laurait fait, mais Cathy a dit quil fallait bien commencer à un moment, alors pourquoi pas tout de suite. Elle avait raison, bien sûr. Mais me retrouver nue devant elle était un peu gênant. Je ne la connais pratiquement pas. On sest croisées il y a deux ans, je crois, jétais déjà séparée de Patrick. Elle a changé. Je me souvenais dune ado assez effacée et je ne laurais pas reconnue quand elle est entrée dans la chambre si je ne lavais pas attendue.
Elle ma dit quil faisait froid et ma enveloppée dans un de ses pulls avant de me couvrir du peignoir et de ma veste, pas trop abimée dans laccident. Même ma petite culotte était déchirée, comme mon pantalon, tout le côté gauche arraché, et je suis sortie comme ça. Ça la faisait rire, moi pas ; jai toujours été pudique ; même avec Patrick. Jétais un peu gênée de ces frôlements de mains étrangères sur moi, dêtre tellement dépendante. Linfirmière la remarqué ; elle a caressé mon épaule dune main qui se voulait rassurante pendant que Cathy finissait de mhabiller en me disant que « jétais en bonnes mains ».
- Ça va, Sarah ?
-
oui, ça va
Première épreuve honteuse : le passage aux toilettes
je nosais pas la regarder. Et elle, elle rigolait ! Je me suis retenue tout laprès-midi, mais là, cétait trop. Elle ma conduite dans la salle de bains ; je narrivais même pas à masseoir, à écarter le peignoir dune seule main ; elle a dû me lenlever, ne me laissant que la veste de laine ouverte simplement posée sur mes épaules, et Cathy qui me détaillait de la tête au pied me voyant nue ou presque pour la seconde fois ... Elle ma retenue des deux mains dans le dos pour que je massois doucement ; les plaies sur ma hanche mont fait mal. Elle se tenait à côté de moi, une main sur mon épaule pour messuyer de lautre, les doigts enroulés de papier toilette : même ça, avec mes deux mains immobilisées, je ne peux le faire moi-même !
Les deux premiers jours, je suis passée par tous les affres de la honte et jallais de crise de larmes en crise de larmes.
Et puis, on shabitue à tout. On oublie. On soublie.
Le matin du troisième jour, elle ma douchée. Je navais pas de sac poubelle assez grand pour envelopper mon plâtre, mais ça ne la pas arrêtée. Elle sest mise en sous-vêtements dans la baignoire avec moi et a passé mon bras plâtré par-dessus ses épaules, pour lautre bras, je le tenais en lair. Elle me lavait dune main, tenait la douchette de lautre. Elle était aussi mouillée que moi. Son soutien-gorge mouillé frottait sur mes seins pendant quelle me lavait le dos et les fesses. Le froid et le frottement ont provoqué une réaction qui cette fois-ci, ma fait sourire ; cest elle qui a rougi en voyant mes tétons dressés, et sa main enfilée dans un gant de toilette sest faite plus brusque et nerveuse sur mes fesses, marrachant une petite plainte en frottant la zone de la hanche où la peau était couverte de petites croûtes encore fragiles.
Alors quelle mavait déjà touchée là à plusieurs occasions, elle était hésitante et gênée cette fois en me lavant le ventre et entre les jambes. Elle se mordait nerveusement la lèvre inférieure et ne levait plus les yeux sur moi. Ni ses gestes ni la situation navaient pourtant vraiment rien dérotique, et en plus, mon bras levé commençait à être douloureux. Sa gêne soudaine sans doute, la brusquerie maladroite de ses mains, ses hésitations ont déclenchées une nouvelle manifestation totalement incontrôlée.
Ça marrive parfois en pleine journée, sans aucune raison, et heureusement ce nest pas trop visible, mais là, nue sous la douche, la soudaine tension de mes tétons dardés nous a surprises toutes les deux. Il faut dire que depuis ma grossesse et lallaitement, mes seins ont beaucoup changés. Ils sont restés plus lourds quavant et jai limpression que laréole est plus large et quelle est restée un peu bombée et saillante de la surface du sein. Le plus gros changement pourtant, ce sont les tétons, qui grossissent beaucoup plus quauparavant, plus longs et plus gros.
Sa main sest interrompue brusquement quand elle sest aperçue de la réaction. Elle ny était pour rien. Moi, je navais aucun besoin de baisser les yeux pour savoir ce qui lavait arrêtée, je sentais leur tension.
Elle a fini de me laver et de me rincer plus doucement. Je crois que cétait pire. En plus, javais maintenant en tête ce que la situation aurait pu avoir de charge érotique.
Elle ma épongée avec un drap de bain dans lequel elle ma enveloppée avant de sessuyer elle aussi. Elle a enlevé son soutien-gorge trempé en me tournant le dos, et a noué un drap de bain autour delle avant denlever sa culotte.
Je me suis installée sur le canapé, elle dans le fauteuil ; elle avait mis la radio en sourdine et elle feuilletait de vieux magazines télé.
- Tu sais Cathy, ça marrive parfois, cest rien. Cet depuis ma grossesse.
Elle a levé les yeux du magazine, un petit sourire timide aux lèvres.
- Je croyais
enfin tu sais
- Non, tu ny es pour rien ! ça tarrivera aussi, si un jour tu allaites !
- Ça me le fait, des fois
mais ils sont vraiment gros
-
ils ont changé.
Elle sest mise à rire timidement :
- Je croyais
la première fois où jai fait des soins de corps, chez ma patronne, ça a fait pareil à la dame
ma patronne sétait moquée de moi
- Oh ! Tu fais quoi exactement ?
- Esthéticienne, je suis en apprentissage. En deuxième année
Je te ferais des soins, si tu veux !
- Ah oui, ça serait bien ! mais il faut des onguents, tout ça
- Jen ai dans ma valise, et puis cest surtout dune épilation que tu as besoin !
Sur le moment, jétais un peu vexée. Elle avait raison, mais quand même ! Cest vrai que depuis deux ans, je ne faisais pas beaucoup defforts. Des efforts pour qui, dabord ? Enfin, elle aurait pu y mettre des formes !
- Tu voudras bien ?
- Daccord. Mais je ne sais pas si jai ce quil faut, ici.
- Jai vu de la crème épilatoire et des lingettes dans ta pharmacie.
- Où ça ?
- Dans le petit meuble à côté du lavabo, en cherchant les serviettes.
- Ah ?
Je ne mattendais pas à ce quelle ait fouillé dans ma salle de bains. Jespérais quelle nait pas trop fouillé, derrière les serviettes dété.
Je la regardais à la dérobée. Apparemment, non, elle navait rien trouvé dautre.
A midi, elle nous a préparé des coquillettes et a coupé une tranche de jambon dans mon assiette. Jarrive à coincer une cuillère sous le bandage et à manger seule. Ce nest pas très pratique de porter la cuillère à ma bouche, mais jy arrive, à peu près.
Elle a voulu sy mettre dès laprès-midi ; elle a commencé à tout préparer sans me demander mon avis. Jai déjà remarqué à des petits détails, des réflexions, que son attitude changeait, en seulement trois jours. Il faudra que je lui en parle. Cest vrai que je suis totalement dépendante delle pour la moindre chose, mais elle commence à minfantiliser, à me traiter comme si jétais sa fille ! je ne veux pas la fâcher, mais tout de même !
-
ça tarrive souvent
Oh, ce sourire
elle se moque vraiment ! Moi je voudrais bien menfuir en courant et me cacher tellement jai honte !
- Ça arrive, tu sais, lesthéticienne qui travaille avec moi, ma même dit que cétait assez fréquent, ten fais pas ! Elle a une cliente, elle vient exprès, elle ma dit
pour que
quelle la touche
Elle a continué. Au début, je ne voulais pas. Je voulais bien quelle fasse le maillot, et cest tout. Et je lai laissée faire. Moi qui ai toujours trouvé ça un peu ridicule, me voilà avec un petit triangle de poil court au-dessus de la fente du sexe. Elle voulait faire un cur ! non mais ! et puis quoi encore ! comme si ce truc était pas déjà assez
et puis après tout, ça intéresse qui , à part moi ? En attendant jai limpression dêtre un cobaye ! Tout y est passé : cétait joli, cétait une manière dapprendre pour elle, et le top du top, cest plus propre ! fallait y penser à celle-là ! plus propre ! en tout cas, le plus facile, cétait de lui dire oui, vas-y, fais à ton idée ! mais pas un cur ! faut pas exagérer !
Et depuis plus dun quart dheure, elle soigne le travail à la pince à épiler
étire la peau, gratte du bout de longle un peu de cire, frotte du bout des doigts pour repérer les derniers petits poils
Jai senti la chaleur monter
jai pensé à Mathieu, à laccident, à la facture du téléphone, jai compté tous les chèques que jai fait depuis le début du mois
ça a failli marcher, et puis non ! dabord mes tétons, encore, comme ce matin sous la douche, et puis, la chaleur
dans mon ventre
la honte
Jai toujours eu lodorat sensible et je sens mon odeur, vraiment, je sens lodeur de mon sexe, plus forte que lodeur de cire et de la crème quelle a passée, du bout du doigt.
Elle sen est aperçu, bien sûr ! Avec un petit « oooh ! », juste avant de passer une lingette sur le périnée ! pour messuyer ! et me raconter lhistoire de la cliente de son salon.
Ça ne marrive pas souvent, pourtant. Un peu plus ces derniers mois, et je ne sais pas pourquoi. Après laccouchement, ma gynéco mavait donné un traitement et le tube de lubrifiant ne quittait pas la table de nuit. Et puis Patrick ma quittée, le tube ne servait plus à rien, et jai arrêté le traitement. Cest revenu, comme ça ; et là, je men serais bien passé !
- Eh ! non, Cathy !
Jai voulu repousser sa main, mais je nai réussi quà cogner mes doigts bandés contre elle.
Allongée comme je létais sur le canapé, je ne pouvais pas me relever. Je crois bien que le mouvement de mon bras était autant un réflexe de surprise que de colère.
Jai relevé la tête en même temps que je sentais une douleur dans la main qui avait cogné la sienne et son air ma stupéfaite ; elle avait les yeux humides de larmes et les lèvres qui tremblaient :
-
pardon, Sarah
sil te plaît
Jai laissé retomber ma tête contre le dossier : « sil te plaît ? », mais
et javais mal à la main.
Jai senti ses lèvres sur mon genou, et sa joue se poser plus haut, contre ma cuisse. Sa main ne bougeait plus, posée à plat entre mes jambes, sur laine, son pouce immobile entre mes lèvres tout en bas du sexe.
Cest en sentant son pouce remonter du périnée entre mes lèvres que javais sursauté.
- Cathy
Oh, cette petite voix pleurnicharde !
-
sil te plaît, jai jamais fait, je te jure
Mais
elle na jamais fait ? et alors ? En fait, je ne me souviens plus très bien ce à quoi jai pensé, mais javais vraiment très très chaud, aux joues, au creux de mon ventre. Je ne savais vraiment pas quoi lui dire et quand son pouce a recommencé à bouger, je navais plus envie de dire quoi que ce soit
mais je me souviens que javais terriblement honte et quun hoquet de rire nerveux ma secoué.
et cétait tellement facile de me dire que je ne pouvais pas bouger, que jétais à sa merci
tellement facile de me trouver milles excuses pour
pour me laisser faire
Honnêtement
si elle avait arrêté
je naurais pas hurlé ou supplié, non, mais je crois que je lui en aurais voulu, et que jaurais été terriblement frustrée
ça aussi jen ai honte !
Allez, maintenant, je peux le dire, ça a été la chose la plus
waouh !
depuis bien longtemps !
Parce que ce quelle avait dit était sûrement vrai, ce devait être la première fois.
Elle était maladroite, et timide, et trop
douce ?, non, ce nest pas exactement ça ; je crois quelle ne me caressait pas vraiment, elle me découvrait ; oui, elle était curieuse de mon sexe, lécartait doucement, rentrait timidement un doigt, lissait lintérieur des lèvres, découvrait le clitoris de son capuchon de peau, étirait les petites lèvres qui glissaient entre ses doigts et lui échappaient
cétait en même temps très frustrant et génial.
Elle a mis ses deux mains sur moi et sa joue a glissé plus près sur ma cuisse ; vraiment elle était curieuse de moi, ou pas de moi, mais plutôt dun sexe de femme, simplement ; sans doute se découvrant elle-même en me regardant.
Ça, sur linstant, je ny pensais pas du tout, trop attentive à ses frôlements et au plaisir qui montait, sans cesse suspendu ou interrompu, parce que mon plaisir nétait pas son but, pas au début, pas cette fois
elle pinçait doucement mes lèvres à deux doigts, refermant le sexe complètement, et remontait un doigt de lautre main, depuis dessous, lentement, sur la longueur de son doigt noyé sous les lèvres glissantes, puis ouvrait mes grandes lèvres de sa main reposant haut sur mon ventre et la seule petite brosse piquante quelle avait dessiné sur mon ventre, et serraient les petites lèvres seules cette fois, les étirant, mesurant létirement sur le périnée, frôlant la petite boursoufflure de la cicatrice dépisiotomie du bout dun doigt, puis de longle, et les maintenant tendues, les reprenant plus fermement quand elles lui échappaient dun glissement, pour palper à deux doigts le renflement de peau, tout en haut de la fente, le serrer dune légère pression, létirer, et palper à nouveau pour éprouver le gonflement, le suivre vers le haut jusquà le perdre, et revenir pour glisser les doigts dessous, et puis les petites lèvres ouvertes des pouces, très larges, lissées du plat des doigts, maintenues écartées pour quun doigt se pose à lentrée du vagin, leffleure et tout droit et tendu rentre, à peine, sappuyant vers le bas pour ouvrir, plus grand, encore plus grand, et plus profond, qui tourne pour étirer, toujours, comme pour mesurer la taille, vérifier louverture, et à deux doigts, testant la douceur, en bas, revenant sur la muqueuse plus dure, au dessus, et encore, toujours, étirant en pesant, fort vers le bas pour ouvrir agrandir et puis se retire et joue du bout de lindex sur lentrée de lurètre, agace et appuie et remonte un peu encore, où les petites lèvres se rejoignent, où une petite pointe plus claire et plus lisse se découvre, et se rétracte sous le doigt, alors des deux index elle retrousse le repli de peau quelle étirait plus tôt, comme on baisse un capuchon pour voir un visage, le petit bouton rose revient sous ses yeux, tout lisse et rose et tendre, sous ses doigts qui repousse à nouveau la tige dure qui se perdait sous ses doigts et
ce nest plus elle
ces palpitations sous ses doigts et
la plainte
elle lui fait mal ? elle retire ses mains et
- NON
non continue continue je ten prie continue
Cathy ma chérie ne tarrête pas
non
Doucement, apeurée, elle revient et repose ses doigts où ils étaient, de chaque côté de ce bouton tout rose et mignon, disparu, caché, et la tige dure, elle est toujours là, plus profonde et masquée, quelle suit
sous ses yeux surpris, les petites contractions, du haut en bas, sous ses doigts, elle les sent sous ses doigts tout légers, tout son sexe du haut en bas qui bat au rythme de sa plainte et la jambe qui tremble sous la joue queffrayée, elle avait soulevé.
Elle ne savait pas ? elle ne savait pas ! Cathy, Cathy
si jeune ? jai honte ? non
plus tard ! on verra plus tard
encore
tes mains, encore, je ten prie, Cathy
je te montrerai, je tapprendrai, reste, reste encore, sil te plaît sil te plaît reste , encore
Cathy
joue
joue encore un peu avec moi
Elle ne savait pas
elle imaginait, inconsciemment peut-être savait. Elle a embrassé ma cuisse et ses derniers tremblements et restait là, reculée à mes pieds et je la voulais dans mes bras, pour my cacher, y cacher mon visage et lembrasser et
elle restait là, loin de moi, tête baissée.
-
viens, viens Cathy
viens près de moi
Jai ouvert mon bras droit ; elle est venue sasseoir au bord du canapé, nosant pas sapprocher.
-
viens, viens plus près
viens Cathy
Elle a glissé ses épaules sous mon bras, doucement, sa joue, sur mon épaule, et jai refermé mon bras, embrassé ses cheveux, embrassé ses cheveux
yeux fermés.
Jai oublié ma honte, encore un peu être bien, seulement être bien.
Elle avait de grands yeux, de grands yeux étonnés et curieux, qui me suivaient partout, et des gestes empruntés, puis les yeux baissés. Une ambiance curieuse, silencieuse, sans mots, en regards et en gestes, en sourires timides.
Elle a rangé le salon, préparé le dîner. La radio en sourdine racontait les malheurs du monde. Elle ma conduit à la salle de bains, ma aidée, sans plus trace de lassurance maladroite davant. Elle a déboutonné la veste de laine, ma lavé, levant un regard clair quand encore mes seins lont surpris. Elle a hésité, pas longtemps, à passer sur mon bras le grand t-shirt quelle avait découpé pour envelopper mon bras en écharpe. Sans me regarder elle la posé sur le bord de la baignoire et a posé le peignoir sur mes épaules.
Elle a ouvert le lit, ma soutenue pour masseoir, et a soulevé mes jambes, posant un instant doucement sa main fraîche, doucement, sur les plaies sur la hanche, les protégeant du drap.
Jai entendu leau couler dans la salle de bains, jai entendu le silence de la radio arrêtée, jai vu les lumières séteindre dans le salon.
Au bord du lit, elle sest assise, a soulevé son t-shirt au-dessus de ses bras levés. Tête baissée, après un temps darrêt, elle sest soulevée un peu, a fait glisser sa culotte à ses pieds.
Elle a éteint la petite veilleuse, sest blottie contre moi dun mouvement, la joue sur mon bras que jai refermé sur elle.
Cent fois depuis une heure, allongée dans ce lit
cent fois, je me suis dit, et si
Bonnes nuits, mes amies.
Bonne nuit ma belle parmi les belles.
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