Idem - Chapitre 2 : La Rencontre
Chapitre 2 : la rencontre
Cette histoire a démarré de la même manière que mon obsession pour le sexe hard : désagréablement.
Jétais collégienne. Je ne me souviens pas du contexte de la scène mais ce moment a posé les fondements de tout mon imaginaire intime. Il na pourtant rien de sexuel, tel quon lentend communément.
Jétais simplement en train de discuter avec le garçon qui me faisait de lil. Un ami à lui est arrivé et alors que jétais en train de parler, ma jeté un méchant « ta gueule salope ». Son insulte nétait ni appropriée à la situation, ni à nos âges, ni même à la relation que jentretenais avec lui puisque je connaissais à peine son prénom. Je navais aucun attrait pour lui et cétait visiblement réciproque. Je me suis sentie vexée, honteuse, pour ne pas dire humiliée, par la façon dont il avait osé me parler devant le garçon qui me plaisait.
Je ne me souviens pas du reste de cette journée.
En revanche, le soir, une fois seule dans ma chambre, limage de cette interaction mest revenue en tête. Et étrangement, lhumiliation ressentie plus tôt me sembla nettement plus agréable. Je crois que la différence résidait en peu de chose : le regard de celui qui me plaisait. Jétais maintenant seule, il nétait plus question déprouver de la honte à avoir ainsi été rabaissée devant lui. Ne restait donc plus que le sentiment dhumiliation. En me concentrant, je pouvais presque entendre à nouveau ces trois mots.
« Ta gueule salope »
Ma main commença à se frayer un chemin sous ma chemise de nuit.
« Ta gueule salope »
Javais chaud, je retirai définitivement le bout de tissu et me trouvai nue, sur ma couette.
« Ta gueule salope ».
Mes mains trituraient maintenant maladroitement mes seins, mes tétons. Cétait la toute première fois que mon corps séveillait à des caresses. La stimulation était si nouvelle que je réussis ce soir-là, et pour la seule fois de ma vie, à jouir dune stimulation purement mammaire.
Le 14 septembre 2020, je me réveillais avec une forte douleur à la mâchoire. Ce nétait pas rare, les périodes de stress intenses avaient tendance à aggraver un bruxisme que je traine depuis lenfance.
Un coup dil jeté à lécran daccueil de mon portable suffit à me plonger dans une profonde tristesse. Aucun message de mon amant. Cela signifie que sa femme est partie à lhôpital pour la naissance de leur troisième .
Je me lève en tentant de respirer le plus profondément possible malgré des difficultés à trouver mon souffle. La douleur est sourde, elle me tort les boyaux. Des larmes coulent sans que je puisse les retenir. Toute à ma confusion, je me cogne contre le coin de ma fenêtre entrouverte. La douleur, vive, natténue en rien celle de mes entrailles. Pourtant lentaille est profonde. La plaie sur ma hanche saigne beaucoup. Je serre la mâchoire en maugréant à quel point cette journée va être longue et difficile.
Je vis alors dans une relation extra-conjugale qui dure depuis 4 ans. Je suis tombée amoureuse de lui en un regard. Et ce fut réciproque. Nous habitions loin lun de lautre et nous étions tout les deux en couple. Impossible dans ces conditions de vivre pleinement notre amour. Après 1 an de relation, sa femme était tombée enceinte une première fois. Puis 1 an plus tard une deuxième fois. Et elle était en train daccoucher. Et je navais pas ma place entre eux.
Je me dirige vers la cuisine pour trouver de quoi absorber le sang qui coule toujours sur mon flanc quand un post-it attire mon attention.
« Penser à payer le propriétaire. ».
Cétait mon salut. Il fallait que je sorte de chez moi à tout prix.
Je mhabille rapidement, un maquillage léger, mes longs cheveux laissés nonchalamment détachés. Je sors retirer la somme attendue et reviens rapidement chez moi. Mon propriétaire vit dans la maison voisine à la mienne.
Bien sûr, rien ne massure quil sera chez lui, en ce milieu de matinée.
Je frappe contre sa porte dentrée, une baie vitrée qui laisse apercevoir sa cuisine. Rien. Mes pensées obsessionnelles refont surface au fur et à mesure des secondes qui ségrènent, ma plaie me brule et je sens que ma tête commence à tourner. Quand un sourire, de lautre côté de la vitre, me ramène à la réalité.
Je lui tends lenveloppe, échange quelques banalités et je comprends à mon grand désarroi que je nai plus rien à faire là. Mais partir cest retrouver la solitude que je cherche à fuir en ce jour particulier.
Je crois que mon état, que jessaie pourtant de cacher, transparait sur mon visage. Il me propose un verre. Bizarre vu lheure mais jété prête à accepter tout ce qui me permettait de ne pas être seule. Et de ne pas penser. Je prends tout mon temps pour boire. Je lécoute parler et sa voix mapaise. Je me détends quelque peu. Et je lui raconte. Tout. Mon amant, sa femme, son bébé qui est peut-être né à lheure quil est. Il écoute, ne semble pas porter de jugement. Au contraire même. Il parait touché par ma détresse et me propose de le suivre là où il doit partir, pour ne pas me laisser seule.
Je prends place sur le siège passager de sa voiture de sport. Daussi loin que je me rappelle, ce genre de véhicule a toujours impacté ma libido. Une voiture puissante, pas ment facile à manier, a chez moi une connotation très érotique, pour ne pas dire sexuelle. Lodeur du cuir des sièges, son odeur à lui, lalcool maintenant bien passé dans mon sang.
Avec une témérité que je naie pas, je pose ma main sur sa cuisse. Mes doigts se déplacent lentement vers son sexe, comme pour lui laisser le temps de me repousser. Il ne le fit pas. Je nallais pas plus loin ce jour-là mais ce contact intime, aussi doux fut-il, marqua le début dune relation passionnée dans laquelle je suis encore aujourdhui.
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!