Le Métier D'Infirmière Et L'Érotisme. Petit Traité De Sociologie Amateur

Je pianote régulièrement sur le clavier à la recherche de je ne sais quoi. C’est par hasard que je suis tombée sur HDS. Quelques lectures bien captivantes, d’autres moins. Mais je suis intéressée. Je suis cependant peu créative. J’ai une vie qui me semble assez rangée, je ne me vois donc pas participer à cette collection en y publiant un texte.
Cependant, la poursuite de mes promenades virtuelles, quand elles s’orientent vers des sites un peu coquins, m’amène un jour à m’intéresser au fantasme de l’infirmière. Je suis moi-même infirmière et les débats enthousiastes que je peux trouver dans cette boîte qu’est mon ordinateur m’attirent, me font rire, puis me passionnent.
Il y a d’un côté les obsédés de l’infirmière qui fantasment sans limites et pensent, dans leurs rêves, que les infirmières ont le plus souvent une forte poitrine mal emballée dans un décolleté plongeant (comme le sont bien entendu toutes les infirmières). Ce sont de plus des salopes et des sautes aux pafs dont la seule ambition est de soigner les patients avec des méthodes bien particulières !
Et puis de l’autre côté, il y a la plupart des infirmières qui s’en défendent, qui prétendent être là pour le patient et expliquent ne pas avoir le temps de penser à autre chose (les saintes Nitouches !).
Ma pratique et mon observation de près de 30 années du métier, me permettent un avis que je pense autorisé sur la chose…

Je risque de décevoir les fantasmeurs, mais je ne peux qu’énoncer une première vérité. Les infirmières ne sont pas des coureuses de patients, des gonzesses qui ne rêvent que de s’envoyer en l’air à la vue de la moindre quéquette. C’est vrai qu’elles ont le plus souvent beaucoup d’autres choses à faire, et qu’un zizi, même de dimension respectable, ne les fait pas réagir à la seconde.
Une seconde vérité, et là, ce sont sans doute certaines de mes chères collègues que je vais me mettre à dos, c’est que les infirmières sont aussi des fantasmeuses professionnelles, qui, quand elles en ont le temps, parlent de sexe, d’autres fois de sexe, et encore de sexe….



Mais bon sang, voilà, je le tiens mon sujet pour HDS… ces petites historiettes que vivent les infirmières, historiettes hautement érotiques pour les protagonistes, probablement plus gentillettes pour les lecteurs et lectrices de HDS, habituellement confrontés à du plus hard !
Quant à moi, l’analyse qui va suivre, les anecdotes qui vont l’illustrer, et le fait que je les raconte à quelques lecteurs pimenteront ma vie…

Mais commençons par un petit traité de sociologie amateur…

Les infirmières et le sexe dans leurs cadres professionnels.

Je le répète. Ce qui est la priorité pour une infirmière, c’est de soigner son patient. 99,9% d’entre elles, quand elles sont au turbin, elles sont au turbin. Et qu’un apollon à poil leur soit présenté, qu’une bêbête de 25 cm au repos soit exposée à leur regard, si l’homme dans la civière est mal en point, l’objectif et la seule chose que l’infirmière aura en tête, ce sera de le soulager de ses souffrances. A ce titre, ces professionnelles ont raison de revendiquer la primauté de leur métier sur tout le reste, et certainement sur le sexe.
Il arrive cependant aux infirmières d’être plus relax. Je peux également l’affirmer, le bureau des infirmières à l’hôpital, c’est comme un corps de garde. On cause, on déconne, on délire… et on parle sexe… A la différence près que si les bidasses parlent cul et nichons, sans avoir l’occasion d’en approcher l’un ou l’autre de près, les infirmières qui en parlent, savent de quoi elles parlent, parce que, des bites, de toutes tailles, elles en voient tous les jours. Dès que des groupes d’adultes (de plus de 10 ans !) se réunissent, il arrive un moment ou un autre où ils parlent « sexe », et c’est un moment qui survient rapidement… surtout dans les moments de détente et les moments plus creux dans une activité intense.

Et donc, les infirmières, quand les repas sont distribués, quand les toilettes sont faites, et bien, elles attendent les premières sonnettes qui les appelleront pour des raisons futiles ou plus sérieuses.
Ces moments d’accalmies sont des moments où parler cul est une habitude et une évidence. Mais si dans d’autres métiers, on parle cul dans le vague, sans rien de concret à évoquer, les infirmières ont du matériel… à portée de main… C’est bien entendu des patients dont elles parlent. Elles parleront aussi de leurs collègues masculins, médecins, infirmiers ou brancardiers, mais tel ne sera pas ici le sujet de mon petit texte. Quand les infirmières parlent malades, elles parlent de beaux mecs, de zizis rigolos, ridicules ou de belles et imposantes bites. Des conseils « touristiques », avec les informations précises sur les « monuments » à ne pas manquer sont échangées. La chambre 27 est plébiscitée, l’appendicite du 18 mérite le détour,… Il y a aussi les fantasmes qui apparaissent parfois. Un patient qui ressemble à George Clooney ou à Thierry Lhermitte, et qu’on imagine, pas trop sérieusement pouvoir emballer.
Ces moments plus calmes débordent bien entendu dans les moments plus actifs. Et un patient sera appelé 36 cm, parce qu’il en a une de belle taille (que personne n’a mesurée et qu’une évaluation objective risquerait de réduire de moitié). « Il y a 36cm qui a appelé parce qu’il avait mal au dos…, tu as été voir 36cm aujourd’hui ?... ». Et plus précis encore « Tu as vu celle de 36 cm ? ».
Un autre sera appelé « l’exhib » ou « l’exhibitionniste » parce que volontairement ou non, il sera apparu à un moment inadéquat dans une tenue plus que légère. « T’as été voir l’exhib pour son médoc ? Encore à poil, je parie ? »
Apparaissent aussi régulièrement dans les conversations des mister érection, des miss gros nibards qui font la joie des infirmières, bien loin de leur sainte apparence dans ce métier difficile…

3 catégories d’infirmières

Relativisons cependant… Sans connaître le tréfonds des subconscients des infirmières, certaines semblent être plus ou moins portées à s’amuser de tout ce qui concerne le sexe, et ce qui l’entoure.
Je proposerais 3 catégories-types d’infirmières : les infirmières catho-moralisatrices, les infirmières bonnes mères et les infirmières zobsédées comme elles se définissent parfois elles-mêmes.

Les catho-moralisatrices.

Ce sont les infirmières pour qui le sexe est banni de toutes les conversations. Elles refusent de participer au moindre dialogue un peu olé-olé avec leurs collègues, parlent verge, pénis ou testicules, quand cela est médicalement absolument nécessaire, et même dans ces cas là, elles tentent de l’éviter. Elles exècrent les patients qui ne peuvent maîtriser la plus petite érection, les traitants de malades (bin oui, c’est normal à l’hôpital) ou d’obsédés sexuels (alors que des érections involontaires sont des réalités courantes dans les hôpitaux, même avec des malades en mauvais état !). Parmi ces extrémistes, on en trouve qui refusent tout net de soigner ces « pervers », d’autres qui n’acceptent que de soigner les parties du corps éloignées de cette partie indécente. Certaines se sont parfois autorisées à crier leur scandale ou à claquer des portes au nez de malades bien marris de ne pouvoir maîtriser leur petit chose. Sans calcul précis, et en me basant simplement sur mes diverses observations et sur les échanges avec des collègues, on peut estimer cette part de la population exerçant la profession à entre 10 et 15%.

Les infirmières bonnes mères (A prononcer avec le Pagnolesque accent marseillais. A l’exception des lecteurs québécois qui me feraient l’honneur de me lire. Je crains la soupe entre ces 2 magnifiques accents du sud de la France et du Nord américain)

« Bonnes mères » parce que ce qui les intéresse plus que tout, c’est leur métier d’infirmière et la part de sacerdoce qu’il contient. Elles montrent peu d’intérêt pour les choses du sexe, même si elles sont capables de s’amuser des « bêtises », comme elles disent, de certaines de leurs collègues. Elles appellent les patients par leur nom ou par leur numéro de chambre, mais jamais elles ne les appelleront par un surnom « déplacé ».
Cependant, si on leur parle de 36 cm, elles sauront très bien de qui il s’agit et ne feront pas de scandale face à cette appellation. Parfois même un léger sourire se dessinera sur leur visage. Rarement plus.
Parfois cependant une situation particulière, connotée sexuellement, pourra les faire réagir. Des attitudes particulièrement perverses d’un patient pourront les excéder. Esméralda a par exemple réagi brutalement à des pratiques masturbatoires exhibées d’un malade. Les murs du couloir s’en souviennent encore. Et le malade a décidé, la queue entre les jambes d’aller se faire soigner ailleurs (en psychiatrie aurait été une bonne idée selon Esméralda). Mais quand elles réagissent, la plupart du temps, c’est quand même dans la bonne humeur. Ce sera par exemple un zizi tout riquiqui ostensiblement exhibé, une érection particulièrement rythmée, ou une excuse maladroite d’un patient « je lui ai dit de rester calme, mais comme vous voyez, il veut pas », qui amèneront ces infirmières à quitter la chambre au prise avec un grand fou rire. Je parierais pour une trentaine de pourcent d’infirmières qui émargent à cette catégorie.

Les zobsédées. (non, il n’y a pas de faute d’orthographe !)

Reste donc une grosse moitié d’infirmières (certainement les plus intéressantes à décrire ici !) qui, dans les conversations entre collègues, manifestent un intérêt évident pour le sexe et notamment les sexes de leurs patients. Quand on parle de sexes des patients, il serait parfois plus raisonnable de parler de leur physique. En effet, certaines sont fans de tel ou tel malade parce qu’il a des yeux, mais des yeux !… D’autres préféreront le torse viril, ou les plaquettes de chocolat qui sculptent les ventres… mais face aux intimités aussi régulièrement exhibées, il faut admettre que les zizis ou les fesses (ah les fesses !) occupent une grande place dans les conversations… Quasi toute la place, même. Excepté quand il faut aller au turbin émotionnellement prenant, c'est-à-dire surtout quand les souffrances sont là. Dans ces moments, la conscience professionnelle reprend vite le dessus.
D’autres moments de travail permettent cependant à cette catégorie d’infirmières de satisfaire leurs pulsions d’ « obsédées »…
C’est de cette catégorie que sont bien entendus issus les surnoms donnés aux malades. 36 cm (ou d’autres tailles !), érectionman, l’exhib sont des noms assez courants dans certains bureaux d’infirmières des hôpitaux. C’est aussi ces infirmières qui jouent le rôle de tour opérator dans les couloirs et invitent les collègues à visiter telle ou telle chambre pour observer… l’impensable, l’inimaginable… Et il arrive que certains messieurs se voient soignés par une quantité anormale d’infirmières qui toutes doivent à un moment ou un autre, et pour des raisons parfois douteuses, s’attaquer au pantalon de pyjama… Bien sûr, toutes ne sont pas des perverses excessives qui organiseraient des soins imaginaires pour observer la bête, mais ces infirmières existent cependant. En nombre restreint, mais cela n’est pas non plus exceptionnel.

Mais des pratiques plus courantes sont surtout à l’œuvre. Si une, voire deux, infirmières suffisent largement pour assurer la toilette d’un patient incapable de se laver seul, il peut arriver qu’un de ces malades ou blessés au membre particulièrement développé (que se soit au repos ou dans l’expression maximale de sa virilité) attire dans sa chambre à un moment de cette toilette 4, 5 ou même 6 infirmières (c'est-à-dire quasi tout le service !) « qui ne veulent par rater ça ».
Il peut aussi arriver qu’un patient capable de se laver seul, voie débarquer dans sa chambre l’une à la suite de l’autre, sous des prétextes futiles, alors qu’il se trouve dans le plus simple appareil devant le lavabo, une kyrielle de soignantes qui viennent rechercher le plateau repas, voir si monsieur n’a pas appelé, s’il a bien pris son médicament, si on lui a déjà dit que le médecin passerait le soir, si tout va bien… Et ce n’est pas la mince toile sensée protéger la pudeur de ces patients qui va arrêter ces zobsédées. Surtout si le morceau est à la hauteur de sa réputation.
Les érections sont aussi sujettes des conversations… Sur différents sites internet, les infirmières expriment leur indifférence face à ces levers intempestifs. Si dans la plupart des situations dans les chambres, ces professionnelles ne manifestent que peu de réactions, le retour au bureau est bien différent. C’est la collègue qui demande : « Il a encore bandé ? » ou mieux « t’as réussi à le faire bander ? ». Ou encore « Alors belle érection ? ». Ce qui peut aller même jusqu’à l’intention d’organiser des concours entre les plus délurées d’entre elles. « Qui sera la première à réussir à faire bander celui de la chambre 24 ? » ou dans le sens inverse : « Combien de temps pourra tenir le malade de la chambre 113 quand on lui fait sa toilette avant d’arriver à l’érection ? ». Bien souvent ces concours sont annoncés, mais très peu sont suivis de réels défis… Il s’agit la plupart du temps de paroles qui n’entraînent pas nécessairement de passage à l’acte.

Quoique certaines peuvent s’y essayer… On devrait probablement les inscrire dans une sous-catégorie. Les « extrêmement zobsédées » devrait bien leur convenir…
En effet, quelques unes de ces infirmières dépassent les limites que la déontologie autorise. Catherine et Magali faisaient réellement à deux le concours de l’érection la plus rapide. Elles accomplissaient une toilette à deux, l’une s’occupait du corps du patient, l’autre assistait. Le lendemain, les rôles s’inversaient. Le top chrono était donné à l’entrée dans la chambre, et le chronomètre était arrêté quand l’érection était là…

Josepha a fait ses études d’infirmière avec sa copine Patricia. Et lors de son premier stage elle est rentrée toute excitée dans le petit appartement qu’elle partageait avec sa copine durant ces études. « J’ai vu un zizi, j’ai vu un zizi… ». Et d’éclater de rire. Patricia n’avait pas encore eu cette « chance » alors qu’elle était également dans une période de stage. Et Josepha d’accumuler ces visions particulières pendant que Patricia ne voyait rien venir. Et puis Patricia a vu. Mais Josepha s’est vantée d’en avoir vu plus. Et ce fut un jeu de potaches. Comptabiliser le nombre de quéquettes que chacune avait l’occasion d’entrevoir. 10 ans après leurs études, Josepha comptabilisait toujours. Elle venait au travail avec son petit carnet, soigneusement organisé. Elle notait chaque jour de présence, et dans les colonnes adéquates, elle faisait de petites barres. Il y avait la colonne des zizis vus, celle des zizis touchés, celle des érections vues, celle des érections provoquées. Et consciencieusement, elle notait. Parfois une de ces biroutes lui laissait une impression particulière. Elle y ajoutait alors un numéro et commentait en fin de carnet ces sentiments vis-à-vis de ce sexe. « tout petit », « énorme », « belle bête », « dommage que le monsieur ne soit pas aussi sympathique que ne l’est son zizi ». Parfois, elle indiquait le propriétaire. « C’était le zizi de M. Serwy, mon prof de chimie ! pas terrible », « Je me demande comment M. Humblet va me regarder quand il me croisera maintenant au super marché, moi qui ai eu l’occasion de le voir aussi vigoureux », « T’as de la chance Eliane »,…
Et Josepha comptait. Quand elle arrivait à un chiffre rond, elle offrait la tournée. La cinq centième érection, champagne… la millième biroute, tournée générale. A la deux millième biroute comptabilisée, elle a même été boire un verre avec l’heureux propriétaire. Et comme il était sympa, elle lui a expliqué la raison de la petite fête. Le monsieur n’en est toujours pas revenu !

Les fantasmes de ces messieurs confrontés aux infirmières, c’est généralement qu’elles vont leur accorder une petite gâterie. Les déceptions sont bien évidemment nombreuses. Certaines parmi mes collègues prenaient cependant un plaisir évident à affirmer une érection. Pendant un soin ou une toilette, il arrivait régulièrement des gonflements annonciateurs de garde à vous. La plupart des infirmières, si c’était le moment de passer à autre chose, passaient effectivement à une autre action dans les soins à ce patient, laissant les biroutes toutes penaudes. D’autres par contre, quand l’épanouissement de la quéquette semblait proche, trouvaient alors un incontestable contentement à s’attarder jusqu’à obtenir la raideur souhaitée… Mais cela s’arrêtait là.

Chloé est l’exception qui confirme la règle. C’était « l’infirmière saute aux pafs ». La seule que j’ai connue. Tout ce qui était mâle, avait toutes ses chances de passer à la casserole avec elle. Médecins, kinés, infirmiers, ambulanciers,… chauffagistes et patients, rien ne la rebutait. Il était déjà arrivé qu’une collègue la découvre chevauchant un patient. Mais la plupart du temps, c’est quand on la voyait sortit d’une chambre, le tablier mal rajusté, la coiffure en bataille, voire le regard un peu hagard qu’on se disait qu’elle avait encore frappé. Elle avait été appelée par la direction de l’hôpital, mise au courant de ces mœurs douteuses. Mais de sanction il n’y eu point. Comment a-t-elle pu éviter une telle sanction ? Allez savoir !

D’autres infirmières ont également eu des relations avec certains patients. C’était le plus souvent le début d’une histoire amoureuse. Quand au bureau, on tombe amoureux ou amoureuse d’un ou d’une collègue, on l’invite ou on se fait inviter pour boire un verre. A l’hôpital, il était possible que cela se passe différemment avec les patients. Il faut dire que parfois tout le matériel était à disposition pour éviter ces étapes fastidieuses. Et d’un soin infirmier, il était possible assez naturellement de passer à des touchers équivoques, puis des caresses non équivoques, voire plus si les pudeurs n’étaient pas trop importantes. Mais il ne s’agissait aucunement de pratiques perverses, puisque ces relations se poursuivaient à la sortie de l’hôpital. Parfois pour quelques jours seulement, parfois pour plus longtemps. J’ai eu l’occasion d’assister à 2 mariages qui avaient commencés à se construire dans les pantalons de pyjama des chambres d’hôpital.

Et puis, il y avait la perverse Carla qui collectionnait les photographies prisent le plus souvent à l’insu des patients. Sans jamais se faire prendre. Une vraie experte dans l’art de la photo à la sauvette. Cela avait démarré par un pari à propos de la quéquette d’un voisin à elle et à l’amie avec laquelle elle avait commis le pari. L’amie avait offert le resto à Carla quand celle-ci lui avait montré la photo des affaires de leur voisin. Mais elle avait surtout déclenché une perversité particulière chez cette infirmière qui à part ces faits d’armes était très discrète. Et elle en avait une collection notre Carla. Des zigounettes, des p’tits culs mâles, des gros culs femelles, des nichons de toutes tailles, des hommes nus de la tête aux pieds,… S’il y avait dans sa collection des photos d’attributs féminins, c’est surtout et fort logiquement les mâles qui attiraient ses convoitises… Il y en eu même qui acceptèrent de poser sur leur lit d’hôpital dans le plus simple appareil. Rien que pour Carla. Comment elle s’y prenait ? Mystère. Et jamais la hiérarchie ne fut mise au courant…

Dans un hôpital une ambiance gentiment érotique est donc possible et cela se confirme dans les faits. Les infirmières y ont leur part de responsabilité. Mais ce ne sont pas les seules… Les patients, malades ou blessés y jouent aussi un rôle… En effets, ces moments particuliers ne sont possibles que parce que la relation érotique se noue au moins entre deux personnes. L’infirmière et le patient (le patient homme bien évidemment. La patiente femme, c’est une autre histoire dont certains médecins pourraient écrire des chapitres. Pas moi !). Le patient parfois dans une position de faiblesse qui pourrait l’amener à subir une relation de domination. Mais ces situations sont rares. De ce qu’il me semble connaître, les infirmières ont un grand cœur, et aiment exercer une douce perversité face à des patients qui ont un minimum de répondant… Ce qui est assez souvent le cas.

Au contraire des infirmières dont la libido n’est que peu influencée par une présence à l’hôpital (c’est leur quotidien), la libido des patients subit l’influence de ce lieu. Pour la plupart des malades ou blessés, la présence à l’hôpital est synonyme d’un certain mal-être qui déteint le plus souvent négativement sur leurs désirs quels qu’ils soient et quelle que soit la façon dont ils pourraient être satisfaits. La plupart des hommes rentrent en effet en clinique la queue entre les jambes. Et pour certains d’entre eux, cette situation va perdurer durant tout le séjour. Pour d’autres, le chaleureux contact avec les infirmières, les exhibitions es de leurs anatomies et leur exploration pour raisons médicales ou hygiéniques par le personnel soignant, vont avoir un effet de réactivation de cette libido. Et la queue entre les jambes risque de retrouver une certaine vivacité. Pour d’autres enfin, le fantasme de l’infirmière bien présent avant l’hospitalisation a parfois pour effet au moment de l’entrée en clinique de décupler une libido le plus souvent déjà bien développée pour ce type de patients.

Tout comme pour les infirmières, je pense qu’on peut, assez objectivement, dessiner trois catégories de patients : les libidos au point 0, les hommes normaux ( ! ) et les obsédés. Mais peut-être qu’au contraire des infirmières ancrées à long terme dans une catégorie, les patients sont eux capables d’évoluer assez rapidement d’une catégorie à l’autre, passant de la pudeur absolue (la libido queue entre les jambes), à une relation plus naturelle avec l’infirmière (une libido qui se retrouve), relation naturelle comprenant un dévoilement plus spontané de leur nudité. Puis, de cette relation naturelle à une relation le plus souvent gentiment perverse, voire plus sérieusement perverse avec notamment un dévoilement ostensible en toute occasion de leurs morceaux de choix (une libido décuplée par les fantasmes). Tout dépend bien entendu de la personnalité des patients, de ce qui les amène à l’hôpital, et également de la durée de l’hospitalisation.

Mais pour être plus clair, commençons par développer ce que sont ces 3 catégories.

Les libidos au point 0.

Trois types de personnages (trois sous-ensembles) correspondent à cette catégorie :
- Ceux qui sont vraiment en mauvaise santé et n’ont vraiment pas le temps de penser à ça.
Une hospitalisation prolongée permet heureusement pour certains d’entre eux d’aller mieux et de positiver leur libido, notamment au contact du personnel soignant. Ils sont nombreux les exemples des patients qu’on peut triturer dans tous les sens et qui s’en foutent parce que la douleur est là, permanente et insupportable, parce que la mort se cache derrière la porte, et que la peur est incommensurable. Et puis, leur situation médicale s’améliore. Et la vie reprend le dessus. On reboit un peu d’eau, on mange une biscotte, puis deux, un bol de soupe, un repas complet. Et on s’en plaint parce que la bouffe de l’hôpital… c’est bien connu. Et puis, on se rend compte que l’infirmière a un joli sourire, on s’intéresse au p’tit cul dans son tablier. Et quand elle vient refaire un pansement ou faire une toilette, on se rend compte qu’elle déshabille, qu’elle tripote, qu’elle frôle. On a l’impression qu’on l’intéresse, qu’il y a de la perversité dans sa démarche professionnelle. Bref, on érotise la situation. Le patient érotise la situation. Gentiment, de manière très gauche ou de façon plus perverse.

- Les pudiques
L’arrivée en clinique est un double calvaire pour eux. D’une part parce qu’ils ne vont pas bien ou au moins ont des inquiétudes sur leur bien-être. Ensuite, parce que la pudeur à l’hôpital, elle en prend un coup. On se retrouve à poil pour un rien. Devant une quantité de personnes, et le plus souvent des femmes. Qui, de plus, n’ont pas beaucoup de considération pour l’intimité. C’est monsieur Dujardin qui ne veut pas que l’infirmière baisse son pantalon de pyjama pour la piqûre dans la fesse. Ce sont de grosses larmes de honte qui coulent sur les joues de monsieur Nemery quand l’infirmière le rase avant l’opération. Et ce n’est pas parce que son beau pubis se dégarnit ! Ces personnes ont une grande pudeur et les premiers moments à l’hôpital sont vraiment pénibles pour eux. Le calme des infirmières, leur compétence, leur tact permet parfois des miracles. Et certains arrivent à comprendre en quelques jours que leur pudeur ne se situe pas là où ils le pensent. Il arrive même que certains rient de leurs attitudes des premiers jours. Il y en a aussi qui versent dans l’excès contraire. Ceux là sont rares, mais je me souviens de monsieur Dupont qui après avoir manifesté des accès de pudeur qui rendaient le travail des infirmières difficile, a évolué de manière telle qu’un soir il a sonné. L’infirmière de service est allée voir ce qui se passait. Elle l’a trouvé nu au milieu de sa chambre. C’est dans cette tenue qu’il a voulu expliquer qu’elles, les infirmières, l’avaient guéri d’une maladie aussi sérieuse que son cancer, le ridicule de sa pudeur. Et nous sommes nombreuses dans le service à avoir pu profiter de sa nudité généreusement exposée. La plupart des patients de cette catégorie rentrent cependant chez eux en espérant ne plus avoir à revenir un jour en clinique !


- Les moralistes coincés du cul.
C’est monsieur Beckers qui fait sa prière pendant que l’infirmière fait sa toilette intime. Qui trouve que ces petites dévergondées sont des mauvaises filles. Alors que ces petites dévergondées comme il dit, lui lave son cul dégueulasse. Qui regrette le temps où c’était les bonnes sœurs qui soignaient les malades. S’il savait. Je n’en ai pas connues beaucoup, mais celles que j’ai connues n’étaient pas les plus bégueules !
Ces malades le sont tout autant du ciboulot. Le corps est considéré comme impur, il rabaisse l’homme. Et que dire du sexe et des plaisirs interdits qui l’entourent. C’est bestial tout ça. Evidemment, si l’un deux tombe sur une petite infirmière un peu perverse, pas particulièrement sexuellement perverse, mais remontée contre ces pudibonderies ridicules, et bien ce pauvre monsieur, risque d’en voir de toutes les couleurs. Même soigné par une infirmière bonne mère, même avec une petite quéquette sans attrait, cette infirmière qu’il ne respecte pas, attaquera là où ça lui fait mal. Et ce sera juste en dessous de la ceinture, là où il ne veut pas qu’on aille regarder ou toucher. A l’hôpital, c’est le seul endroit où les hommes ne sont pas maîtres de leur pantalon ! Et ce monsieur de se retrouver cul nu plus que nécessaire, avec parfois en prime l’une ou l’autre remarque désobligeante, l’air de rien : « il ne doit pas faire pipi le petit zizi que voilà ? ».

Les hommes normaux ( !)

Et bien oui. Malgré ce que le début de mon texte pourrait laisser penser, l’hôpital a pour mission première d’accueillir des malades. Des gens normaux qui vivent un moment de difficulté avec leur santé. C’est parfois bénin, c’est parfois plus grave, et c’est parfois très grave.
Les premiers jours d’hospitalisation, tout tourne autour de la maladie. Et le reste apparaît bien secondaire. On accepte de bouffer n’importe quoi, on est peu sensible aux infirmières qu’elles soient mignonnes ou qu’elles aient les mains baladeuses. Et puis, la situation évolue, parfois elle empire, parfois on va mieux, on est rassuré. Quand on va mieux et qu’on est rassuré, s’il reste quelques jours d’hospitalisation, en général dans ces cas là, la libido retrouve sa place. Parfois de manière démesurée. Quand la situation empire, il n’y a d’abord pas cette remontée de la libido. Cependant, La force de l’habitude aidant, on commence à vivre avec sa maladie, au moins à l’accepter et à revenir malgré tout aux choses simples de la vie. Ce sont les visites de la famille et des copains, c’est la bouffe et c’est le cul, les seins, les mains et le sourire des infirmières.

Les obsédés.
Malades ou blessés d’accord, mais le cerveau toujours bien installé dans le pantalon ! Il y a un peu de trouille chez ces malades (va-t-on se réveiller après la table d’opération ?) des douleurs parfois sérieuses, mais que sister morphine (ou l’une ou l’autre de ses comparses) aident à gérer, un peu de timidité dans cet univers blanc et un peu froid…
Mais ce fond de trouille, ces douleurs ou ce soupçon de timidité ne sont pas suffisants pour leur faire perdre l’envie de profiter des choses de la vie. Et comme la bouffe et l’alcool ce n’est pas possible à l’hosto, reste le sexe. Et comme la bonne vieille baise n’est pas la plus simple à réaliser (juste un petit coït rapide pour les plus audacieux qui ont la chance d’être visité par une compagne ou assimilée aussi audacieuse), c’est vers d’autres plaisirs qu’ils s’orientent. La drague intempestive, le matage à travers les tabliers des infirmières et enfin et de manière la plus évidente dans ce type d’établissement, le plaisir (et la découverte) de l’exhibition, les 3 possibilités se mélangeant allègrement. Le nombre de patients qui pensent pouvoir draguer une infirmière est impressionnant. L’image de l’infirmière salope à la dent dure. Et comme ces soignantes, à défaut d’être complaisantes, sont patientes et rarement farouches, les patients s’imaginent avoir entrouvert une porte, ce qui n’est que plus que rarement vrai !
Le fantasme de l’infirmière nue sous son tablier, c’est cette même dent dure. Qui ne correspond pas à la réalité non plus ! Mais ces hommes dans leurs lits y croient ou jouent à y croire. Et ils reluquent les popotins ou les légers décolletés avec une insistance déplacée, mais les infirmières si peu farouches…
Et puis il y a les quéquettes exhibées. Même si les malades s’y attendent, c’est le plus souvent surprenant la première fois. Et la surprise aidant, la biroute n’a pas la présence d’esprit de se lever. A la seconde visite de l’infirmière, le p’tit bout se fait plus vaillant. Nombre d’entre eux sont déjà debout avant que le pantalon ne soit baissé et poussent sur le pantalon de pyjama afin de pouvoir sortir. Les autres se dressent dès qu’on les lâche à l’air libre… Avec un peu de gêne la première fois. Moins les fois suivantes, et de l’arrogance même par la suite. Convaincus qu’ils sont ces malades que cela impressionne les dames en blanc.
Certains, parmi les plus obsédés, M. Dradin reste un souvenir évident dans la tête de ceux qui l’ont connu, insistent et trouvent les moyens de s’exhiber tout nu ou quasi tout nu dans des moments où cela n’est clairement pas nécessaire. En se promenant nu dans la chambre en attendant une entrée dans la pièce, en passant un temps anormal dans le plus simple appareil devant son lavabo, en feignant par exemple de se laver les dents (c’est fou l’influence du fluor sur l’érection !). Les infirmières et aides-soignantes laissent passer, habituées qu’elles sont de voir ces bébêtes entre les jambes de ces messieurs. Par contre, les servantes des repas ou les dames chargées du nettoyage moins habituées à ces nudités peuvent elles aussi profiter du spectacle. Certaines en profitent bien, d’autres sont plus gênées, mais cela alimente bien des conversations avec les collègues. Et puis ça plaît particulièrement à l’exhibitionniste qui trouve en ces personnes des spectatrices moins blasées et donc plus intéressantes.

3 catégories. Mais rarement définitives. Beaucoup de patients évoluent assez rapidement de la catégorie libido au point 0, à la catégorie d’hommes normaux ( !), puis à la catégorie d’obsédés. Parfois très rapidement, parfois cela prend plus de temps. Quelques exemples dans les explications des différentes catégories, témoignent de ce passage d’une catégorie à l’autre.

Et moi dans tout ça… Je suis infirmière depuis 30 ans. J’en ai vu des zizis. Des hommes à poil. J’ai rencontré des patients à la libido au point 0, des hommes normaux ( !) et des obsédés. Mais j’ai très peu travaillé en hôpital et beaucoup dans les visites à domicile, d’abord à une époque et ensuite dans des lieux où il était encore possible de prendre son temps. J’ai commencé mon métier comme infirmière plutôt bonne mère, avec une pointe d’infirmière zobsédée. Mais les nombreuses rencontres de mâles (ou soi-disant appelés comme tels) dans le cadre de ces visites à domicile, plutôt que de me rendre blasée, m’ont amenée à un rapprochement de cette catégorie de zobsédées. Tout en restant digne cependant. Mon deuxième chapitre, se proposera de raconter certaines de mes nombreuses rencontres. On va y quitter ce style pseudo-scientifique (les typologies) pour rentrer dans le plus anecdotique, passer de la sociologie, à l’ethnologie, l’étude de la faune rencontrée par une infirmière à domicile... Des anecdotes au moins légèrement érotiques pour ceux qui les ont vécues (donc pour moi), j’espère au moins amusantes pour certains lecteurs…

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