Un Bar Libertin

C’était un samedi soir d’automne. Barbara chantait « Il pleut sur Nantes ». En l’occurrence il pleuvait sur Rouen ce soir-là. Une de ces pluies fines capables de durer plusieurs heures.
Nous avions décidé de tenter un bar libertin. Pour changer des clubs. Une recherche par internet nous avait permis de nous décider pour cet établissement en raison des commentaires élogieux. Fort heureusement, nous trouvons une place pour garer la voiture à deux cents mètres du bar. Vanessa referme les pans de son manteau dont la longueur permet de cacher ses cuisses largement dévoilées par une jupe très courte. Nous sonnons à la porte. Une minute d’attente qui nous parait une éternité. La porte s’ouvre enfin. Le gérant nous examine de la tête aux pieds puis des pieds à la tête. Son examen doit être satisfaisant. Il ouvre la porte et son visage s’éclaire d’un franc sourire. « Bienvenue à vous. Si je ne me trompe pas, vous n’êtes jamais venus ici. Je suis physionomiste vous savez. Madame, si vous voulez bien me donner votre manteau. Monsieur aussi. Merci. Madame, vous êtes ravissante. Vous avez de bien jolies jambes. Je vous propose de vous diriger vers le salon. C’est à gauche après la porte bleue. La porte bleue c’est la porte du cabinet de toilette si vous voulez vous changer ou vous refaire une beauté. Les toilettes, c’est la porte rose juste avant. Je vous laisse découvrir la maison. Vous avez des douches en bas, avec des coins câlins aménagés. Pour le moment il n’y a pas grand monde. Généralement les gens arrivent à partir de vingt-deux heures trente. Allez vous installer. Je passerai tout à l’heure pour vous proposer un cocktail de bienvenue. »
Nous gagnons la partie salon. Des banquettes et des canapés accolés disposés en U autour de tables basses. Dans le fond et sur le côté, deux canapés placés contre le mur. Une croix de Saint-André complète le décor. Il n’y a effectivement pas grand monde. Un couple que nous saluons au passage.

Et deux blacks assis sur un canapé qui discutent et ne prêtent pas attention à notre arrivée. Vanessa s’assoit. Dans le mouvement, sa jupe s’est relevée, laissant apparaitre le liseré du bas et les attaches du porte-jarretelles.
Nous entamons la conversation avec le couple. Agés d’une cinquantaine d’années ils sont des habitués de l’établissement qu’ils fréquentent au moins une fois par mois. Ils n’ont jamais été déçus disent-ils. Je vois que l’homme s’intéresse à Vanessa qui elle jette de temps en temps des regards en direction des deux blacks engagés dans une conversation. Je connais son attrait pour les noirs et j’imagine qu’elle fomente un espoir d’en essayer un voire les deux.
Un cocktail nous est offert, pour saluer notre « première fois ici ». Geste sympathique. Cocktail légèrement alcoolisé. Enfin, quand on dit légèrement…. Comme pour aider à lever les inhibitions.
Le bar se remplit petit à petit. Devant la partie bar se trouvent quelques tabourets hauts, occupés à présent par un couple d’une quarantaine d’années. La femme a une jupe courte fendue haut sur des bas foncés. Elle semble en discussion avec deux autres hommes. Quatre autres couples se sont installés à différents endroits de la salle. Et une dizaine d’hommes parmi eux. Ses dames risquent d’avoir l’embarras du choix.
Effectivement vers vingt-trois heures le bar s’est bien rempli. Un homme d’allure jeune, un jeune quadra dans nos âges, s’est assis en face de nous. Avec les tables placées entre les canapés il est à trois ou quatre mètres. Je le vois qui regarde ma femme avec insistance, comme s’il souhaitait capter son attention. Il est vrai qu’elle discute avec le couple situé de côté. Je me penche vers elle et lui glisse à l’oreille « Tu as un admirateur en face de toi. Visiblement il cherche à établir le contact ». Elle tourne la tête et regarde le voisin d’en face. Elle semble le trouver à son goût et lui sourit. Il la regarde fixement. Je n’ose intervenir de peur de briser leur complicité naissante.
Elle décroise les jambes et lentement écarte légèrement les cuisses comme un signe d’encouragement. L’un des blacks s’est levé et s’approche de nous. Il se tient debout derrière le canapé, derrière Vanessa. Il pose ses mains sur ses épaules et doucement les descend sur son torse, empaumant doucement les seins. Je me lève et vais m’assoir à côté du voisin d’en face pour profiter du spectacle. Les cuisses disjointes de ma femme laissent voir le blanc des cuisses au-dessus les bas et la culotte noirs. Le noir s’est penché en avant et lui parle à l’oreille, ses mains descendent sur le ventre et sur les cuisses, atteignant les genoux qu’il écarte doucement. Elle a relevé la tête vers lui et ils échangent un long baiser. Les mains remontent sur le ventre féminin, attnt le pull et le tirent doucement vers le haut. Dans la pièce les conversations se sont tues. Tous les regards sont braqués vers le couple. Le noir fait le tour du canapé pour rejoindre Vanessa. Il lui att les mains et la relève. Il fait passer le pull par-dessus sa tête. Délicatement, passant derrière elle il empaume les seins protégés par le soutien-gorge. Son bassin ondule contre les fesses féminines, lui faisant sentir son envie et mimant le coït. Le noir abaisse les bretelles du soutien-gorge, dégageant doucement les seins. En même temps, il se débarrasse de sa chemise. Il retourne Vanessa et la plaque contre lui. Ses mains dégrafent le soutien-gorge qu’il jette sur le canapé. Devant tout le monde, ils oscillent sur place, serrés l’un contre l’autre. Leurs bouches se sont retrouvées. Vanessa a noué ses mains autour du cou de son partenaire. Une musique douce remplit alors l’espace. C’est un slow. Le noir descend ses mains sur les fesses. Il fait glisser la fermeture éclair et tire sur la jupe qui tombe à terre. Très vite il crochète la culotte. La voilà uniquement parée de ses bas et de son porte-jarretelle noirs. Elle glisse ses mains entre-eux et déboutonne le pantalon. Elle le fait glisser. La mentule noire se redresse.
Elle s’accroupit pour lui enlever le pantalon. Je me dis qu’elle va le sucer. Mais non, elle se relève et se colle à lui, continuant leur danse sensuelle. Je bande tout ce que je peux devant ce tableau érotique.
Tout le monde a désormais les yeux rivés sur le couple. Lui, entièrement nu, la peau noire et luisante. Elle, uniquement vêtue de ses bas et de son porte-jarretelles noirs. Le contraste des deux peaux. Elle a noué ses mains autour de son cou. Il a posé les siennes sur les fesses féminines. Sur les canapés, les mains se cherchent, les mains se perdent.
Le couple semble osciller sur place dans une danse lascive. Soudain, elle se recule et fait tourner le noir. Elle se colle à lui, écrasant ses seins contre le dos musclé. Ses mains viennent chercher les têtons qu’elles caressent et agacent avec les doigts. La mentule d’ébène, offerte aux regards de tous semble se redresser encore. Le spectacle est hautement érotique. La verge tendue attire tous les regards. Envieux des femmes, vaguement admiratifs ou jaloux des hommes. Toutes et tous attendent la suite. Ils se doutent que le couple ne va pas en rester là. Que la tension va encore monter. Avec langueur le couple savoure ces instants. Les mains de Vanessa quittent enfin les pectoraux de son partenaire et descendent lentement vers le ventre. Elles empoignent le pieu d’ébène. Tout doucement le couple avance vers un canapé libre. Les conversations se sont arrêtées. Vanessa guide le mouvement. Sa main droite branle doucement le sexe tendu, la gauche caresse les bourses gonflées. Elle lâche son partenaire et s’assied sur le canapé, jambes écartées. Elle attire le noir face à elle et, bouche entrouverte, langue sortie, elle prend possession du gland luisant. La bouche court le long de la hampe tandis que les doigts aux ongles vernis enserrent la base. Les mains sur les hanches, il se laisse faire. La bouche prend possession du gland qu’elle absorbe lentement, centimètre après centimètre. Elle entame un mouvement de va et vient, réussissant difficilement à prendre le pénis en bouche et sans pouvoir l’absorber au-delà de sa moitié.
Il pose ses mains sur les épaules de Vanessa et les caresses longuement puis s’incline légèrement pour continuer sa caresse sur le dos. Il se recule et s’accroupit entre les cuisses féminines. Sa bouche se pose sur le sexe féminin. J’imagine la langue prendre possession de la vulve mouillée. Vanessa soupire. Pendant qu’il la lèche, il caresse les seins, jouant à son tour avec les mamelons dressés.
Je regarde autour de moi. Mon voisin a sorti sa verge et se masturbe doucement en observant le couple. Un peu plus loin un couple s’embrasse furieusement. La femme a les seins à l’air. Sur un autre canapé, un trio s’active, la femme entre deux hommes, jupe retroussée, se prête aux explorations manuelles de ses deux partenaires. La soirée est lancée.
Le noir vient de se redresser. Il bascule Vanessa sur le canapé et lui écarte largement les cuisses. La verge recouverte d’un préservatif, il s’agenouille et présente son gland turgescent aux portes de la vulve brillante. Les yeux dans les yeux, sans avoir à se guider, il la pénètre centimètre après centimètre. Il s’arrête à mi-course. Ils se sourient. Il se retire doucement jusqu’à ne plus laisser que le gland en elle. Puis d’un coup sec il s’enfonce jusqu’à la garde. Vanessa pousse un cri. Il se maintient en elle sans bouger puis entame un mouvement de va et vient, d’abord lent puis plus rapide. Elle a noué ses jambes autour de son dos comme pour mieux le maintenir. Elle halète et gémit sous les coups de boutoir.
Mon voisin s’est levé. Il quitte son pantalon et son caleçon et s’approche de Vanessa. Il présente sa verge tendue à sa bouche entrouverte. Elle détourne le regard et en signe d’acquiescement happe le sexe.
Le noir prend son temps, variant le rythme, jouant avec le corps offert de sa partenaire. Il sait qu’ils partageront le même plaisir. Il sait que le blanc qu’elle suce ne tiendra pas longtemps et qu’il la retrouvera pour lui tout seul. Aussi prend il tout son temps. Pour le moment il donne de petits coups de verge, enfonçant son sexe de deux ou trois centimètres en faisant onduler son bassin pour faire varier l’angle d’attaque. Comme il l’avait deviné, le blanc arrive aux portes de la jouissance. Vanessa l’a deviné, qui repousse le sexe et le fait pivoter avec sa main pendant qu’elle le masturbe de plus en plus vite. La queue crache. Quelques giclées blanchâtres traversent brièvement son champ de vision et tombent sur le tapis. Satisfait, le blanc se recule et devient spectateur. Vanessa peut désormais se consacrer à son amant. Elle tend les bras et pose ses mains sur les épaules de son partenaire. Lui la saisit aux hanches. Bien ancrés l’un à l’autre, le tempo peut changer. La joute débute pour de bon. Le glaive se met en mouvement, s’enfonçant jusqu’à la garde avant de ressortir presque entièrement et de replonger. Il ne l’épargne plus. C’est une véritable partie de baise qui a commencé. Il la besogne à grands coups de reins, accélérant le mouvement de plus en plus. Vanessa se met à gémir, à haleter, à psalmodier des mots sans suite. Je la connais, elle est en train de lâcher prise. Le volume des sons augmente de minute en minute. Les deux corps, ruisselant de sueur se mettent à trembler. Vanessa décroche la première en hurlant son plaisir dans un cri strident qui semble ne jamais devoir s’achever, et qui se termine dans un feulement rauque. Il va la rejoindre. Brusquement, il se cabre, se désaccouple, arrache son préservatif pour arroser le ventre féminin frissonnant d’une quantité insoupçonnée de foutre. Dans un moment extatique, elle étale la semence sur ses seins et son ventre, cuvant son plaisir avec béatitude.
Le noir a ramassé ses vêtements et se rhabille en rejoignant son ami. Ils reprennent leur conversation comme si rien n’était. Je rejoins Vanessa. Je me mets nu et m’allonge contre elle. Nous nous embrassons longuement et tendrement. Vanessa frissonne. Elle me fait comprendre qu’elle souhaite rentrer. Pour nous deux, la nuit ne fait que commencer…

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