Action 2Ème Partie
Jacques s'estime floué, trahi. Il ne cesse de harceler Pascal lui reprochant son attitude. Surtout il regrette:
<< - Mon film ne vaudra plus un clou si ce n'est pas ton dernier. On l'avait presque annoncé. C'est comme si c'était fait. >>
Puis il s'en prend à Bernard:
<< - Tu m'as baisé uniquement pour détourner mes soupçons, au cas où j'en aurais eu. T'es un beau salaud qui baise mal, en plus. >>
Enfin, Benoît n'est pas épargné:
<< - Et toi, vieille tante décatie, tu me lâches après avoir été ton engraisseur favori. Rappelles-toi tout le pognon que je t'ai fait gagner! >>
Les trois invectivés se contentent de hausser les épaules. Mais le geste s'avère inopérant. Jacques éructe sa colère, son dépit, sa jalousie. Il se tourne vers Vivien, l'admoneste:
<< - Pour l'instant tu aimes qu'il t'encule le Pascal. Mais tu verras vite que c'est un pourri, une ordure, qui n'a aucun sentiment. Sa grosse bite dans ton petit cul, c'est pas toute la vie. J'en sais quelque chose. Il agira envers toi comme il agit envers moi. Tu ne feras pas exception. Attends de savoir la vérité sur lui! >>
Un nouveau personnage pénètre dans le bureau de Benoît. Une véritable armoire à glace, dirons-nous, montre à Jacques l'endroit de la sortie. Ce dernier s'exécute sans plus de remontrances. Il connaît fort bien le garde du corps de Benoît, une brute de la pire espèce qui n'obéit qu'à ses instincts et à son patron.
Cet intermède terminé, on reprend les discussions. Bernard donne son accord: il modifiera certains passages du scénario. Benoît se contente de répéter inlassablement:
<< - Faites comme vous voulez mais pas de dépassement de budget. >>
Pascal n'est pas sans remarquer la complicité entre le nouveau metteur en scène et le producteur. Au premier abord, il doute de son interprétation. Certes, les regards semblent appuyés.
Durant près de deux mois chacun reprend sa vie séparément. Les finances de Vivien lui permettent tout juste de changer de logement. En attendant d'entamer une glorieuse carrière promise (à demi-mots) par Bernard, on lui a trouvé quelques scènes à tourner dans d'autres productions. Rien de bien lucratif dans ce boulot mais au moins cela lui permet de vivre. De toute façon, il ne pouvait demander mieux : tout juste débutant, il ne peut prétendre à des rôles de premier plan. Il soupire après la bite de son "maître hardeur" tout en se consolant frénétiquement avec celle de son "ange gardien", homme de peu de foi mais de beaucoup d'allant sexuel dont il n'arrive pas à se passer malgré ses assauts exclusivement réservés à la sodomie, excluant caresse, fellation, baisers et autres bouffages de cul.
De son côté, Pascal s'est évanoui dans la nature. Il se ressource dans quelque coin isolé. Tout le monde est averti: pas question de l'enquiquiner! Au demeurant, il a laissé son téléphone mobile chez lui, n'a donné son lieu de séjour à personne. Une seule carte postale expédiée à Vivien (qui se pâme de joie de cette délicate attention, cette marque de confiance) le situe aux environs de l'Adriatique.
*****
<< - C'est très simple. Ce que je demande c'est que vous fassiez comme si vous veniez de vous rencontrer. Vous arrivez chez toi, Pascal, et vous commencer à baiser. Ne vous occupez pas de nous. Faites seulement en sorte que nous puissions voir aisément bite et cul afin de les filmer. Je ne vous donne aucune autre directive. À vous de jouer! Tout le monde est prêt? Alors action! >>
Une main sur le bas du dos de Vivien, l'autre ouvre la porte. Pascal s'efface, laissant passer son amant. Il le suit. La porte refermée, il s'empare du garçon, le soulève mains sous ses deux fesses, lui inflige un long baiser tout en le maintenant contre lui et en l'air, malaxant les deux jolis hémisphères.
<< - C'est bon comme ça?
- Coupez! Pascal, je t'ai dit de pas t'occuper de nous. Tant que je dis rien, c'est que ça va. Continue sans t'interrompre pour demander mon avis! On reprend! Action! >>
Pascal, un peu étonné, se penche sur un Vivien impatient de subir les secousses charnelles, le déshabille sans négliger caresses et baisers. Dans le même temps, il ôte ses propres vêtements. Les corps mis à nu se joignent. Deux bites, au gland rubicond, se rencontrent, se frottent: l'une massive, imposante, l'autre gracieuse, fluette. Un liquide clair lubrifie ce contact.
Par gestes, Bernard indique aux cameramen les angles de prises de vue. Il fait signe au troisième larron d'entrer en scène. Un magnifique mâle apparaît sur le plateau, "découvre" le couple sur le lit, cri son indignation, avant de se ruer sur le traître. Effrayé, le jeune se faufile en dehors de la pièce, tentant une fuite salvatrice. Il n'est pas de taille. L'arrivant s'empare de sa personne, l'alpague, l'attache au pied du lit puis s'occupe de son petit ami Pascal tout penaud de s'être fait surprendre en flagrant délit de tromperie. Alors commence un pugilat porno comme aiment en jouer ces trois acteurs. Soumis, Pascal obéit à son mec: Gaétan qui l'écrase sous son autorité. Le voilà, dos bien cambré, présentant son cul musclé. Un doigt puis deux, préparent la sodomie. Gaétan ouvre son jeans. A peine libérée l'énorme queue jaillit, arborant fièrement ses dimensions dépassant tout entendement. C'est un spécimen d'une rareté exceptionnelle. Malgré sa grande taille, elle est raide, dure, comme une barre de fer. Plus rare encore, elle reste droite en dépit de son poids. Vivien, qui regarde leur "violeur" ne retient pas un geste d'envie en se passant la langue sur les lèvres, ce que n'omet pas d'enregistrer un cameraman. Le braquemart se plante dans l'anus exposé. Un râle de plaisir sort de la gorge d'un Pascal au bord de l'évanouissement tant son plaisir est intense.
Bernard interrompt le tournage:
<< - Coupez! Personne n'a filmé Gaétan en train d'enfiler la capote. J'y tiens. Il faut montrer quand on la met. Dans la réalité, une capote ne couvre pas une bite toute seule. C'est bien le mec qui la met. Alors on le montre. Faites attention les gars! Je peux pas être partout, je vous ai prévenu de ce que j'attendais. On reprend quand Gaétan doigte Pascal. Action! >>
De nouveau les doigts furètent dans le cul présenté puis s'empare d'un sachet que des dents déchirent. Ils en sortent une capote dans laquelle entre difficilement le braquemart que l'on pourrait qualifier de démesuré. Le latex couvre tout juste une moitié de la verge. Pour la seconde fois, cette dernière s'aventure entre les fesses, pénètre dans l'anus avec délicatesse. Pascal réagit en grognant. Vivien se contorsionne: comme il voudrait voir! Ses efforts sont vains. Il doit se contenter de faire travailler son imagination. Des cris s'élèvent, vite arrêtés par l'intervention du metteur en scène:
<< - Coupez! Bon, les mecs, si, quand vous baisez, vous avez l'habitude de gueuler, d'accord vous pouvez continuer. Mais faites-le de façon à ce qu'on ne croit pas à un concert de Oh! De Ah! Monocordes, comme si vous chantiez la même chanson. Là, parce que Gaétan gueule, Pascal et Vivien vous gueulez. Je sais que vous ne le faites pas d'habitude. Là, vous vous laissez entraîner. Réagissez selon vos goûts, pas d'après ceux des autres. Ok? Bon, on y va: Action! >>
La pénétration, violente, puissante, exige de gros efforts de part et d'autre. Sur les peaux perlent des gouttes de sueurs. Les souffles rauques, sonores, emplissent la pièce, couvrant amplement le ronronnement des caméras.
Gaétan retourne Pascal, s'empare d'une capote qu'il applique sur la bite de son ami, ordonne:
<< - Baise ton amant! >>
Pascal se lève, prêt à s'exécuter. Vivien se délecte d'avance. A peine l'ordre proféré, il lève les jambes, écarte bien les cuisses, tend son cul. L'intromission le comble au-delà de toute espérance. Deux mois sans ressentir un tel choc sexuel! Deux mois à ne vivre qu'avec le souvenir des baises passées en subissant une bite égoïste d'un "ange gardien égoïste" qui ne sait qu'enculer sauvagement! Voilà enfin revenu du palpable, c'est le cas de le dire! Il la sent gigoter dans ses entrailles, électriser tout son être. Des larmes de bonheur commencent à poindre aux coins de ses yeux. Il grommelle:
<< - Que c'est bon ta bite! Fourre-la moi à fond! >>
Il ne joue plus, il prend réellement son pied. Même sensation pour Pascal qui retrouve enfin toute sa lucidité de baiseur. Un peu en retrait, Gaétan se masturbe afin de conserver la forme à son engin. Il laisse les deux autres tranquilles durant quelques minutes. Enfin, il s'approche du lit, recouvre sa bite d'une autre capote, pousse Pascal pour prendre sa place. Vivien l'attendait, il s'y préparait mentalement, juste par gourmandise, afin de se rassasier. Pour le sentiment, seul Pascal compte, il s'en persuade. Il devine l'approche, il sent l'arrivée du gland. La pénétration s'effectue lentement, méticuleusement, miraculeusement. Aucune douleur, aucune sensation désagréable, que du plaisir. L'enculé est aux anges. Entre deux grognements, Gaétan gueule:
<< - Vas-y, Pascal, baise-moi! >>
Et Pascal d'obtempérer avec empressement, une fois revêtue l'inévitable préservatif. C'est à cet instant que l'on voit les gars de métier. Rarement, dans un film porno, les scènes à trois de "prise en sandwich" sont efficaces. En général, celui du milieu se contente d'avoir sa bite dans le cul du premier sans pouvoir la bouger ou très peu. Seul le dernier encule vraiment. Là, tout fonctionne à la perfection. Vivien se branle doucement, savourant de pouvoir tenir un vit aussi puissant entre ses fesses. Gaétan, au milieu, fait un mouvement régulier, d'avant en arrière, sans précipitation aucune. Il donne du plaisir à celui qu'il enfile, ressent la bite enfoncée dans son cul qui lui travaille ses entrailles. Pascal se contient: surtout ne pas effec un mouvement identique à celui de Gaétan. Ce serait, à coup sûr, casser le rythme.
Les cameramen s'affairent, épiant les meilleurs angles, entre deux regards vers Bernard afin de quérir quelques éventuelles indications. Tous les techniciens sont à l'affût. Voir ces trois-là s'enfiler avec tant d'allant, de satisfaction, les entraîne à effec du bon boulot, même s'ils sont tentés de mettre leurs mains ailleurs que sur le matériel cinématographique dont ils se servent. Seul le producteur en profite totalement. Discret, un peu à l'écart, affalé sur un fauteuil, pantalon ouvert, il se branle, ahanant.
Les respirations s'écourtent, saccadées. Vivien lâche la purée qui s'éparpille au sol. Pascal retire sa queue de l'anus de Gaétan, se débarrasse de la capote. Deux ou trois gestes masturbatoires suffisent à le faire gicler. Le sperme s'éjecte avec force, aspergeant le dos d'un Gaétan secoué lui-même par les spasmes de la jouissance.
Les ultimes gouttes de foutre échappées, les trois mecs s'écroulent sur le lit. Bernard hurle:
<< - Coupez! Bravo les mecs! C'est du vécu! >>
Vivien se tourne vers ses deux "coéquipiers". Une sorte de malaise s'empare de lui. Gaétan et Pascal restent lèvres contre lèvres, corps contre corps. Ils semblent ne plus s'intéresser qu'à eux-mêmes. Piqué au vif, Vivien quitte le plateau. Il n'entend pas Gaétan déclarer, une fois sa bouche libérée:
<< - Baiser c'est crevant, d'habitude. Mais là, c'est pire avec ces positions qu'on doit prendre pour qu'on voit vraiment tous les détails dans le film. >>
Pascal rejoint Vivien sous la douche. Il ne trouve rien à redire en s'apercevant que le garçon a les yeux rouges: l'eau, probablement. Gaétan se pointe juste après. Il propose:
<< - On se frotte le dos tous les trois? >>
Pascal accepte, Vivien s'écarte faisant mine de sortir. Gaétan l'arrête:
<< - Sois pas con, Vivien. Je sais que t'en pince pour Pascal, ça se voit comme ma bite sous mon calbute. J'ai débuté avec lui, dans le porno. Je finis avec lui. C'est tout. On n'a pas baisé ensemble plus de cinq fois et encore c'était pour des films. Tu vois, t'as rien à craindre. >>
Pascal écoute, surpris. Il croit bon de confirmer:
<< - Gaétan est un bon copain. On s'connaît d'puis plus d'vingt ans. >>
Un peu rassuré, Vivien renifle, s'approche des deux mecs, se glissent entre eux afin qu'ils s'occupent de lui, affectueusement. L'appel est compris. L'eau chaude coule sur les corps aux queues roidies par le désir de nouveau envahissant. Avec délicatesse, Gaétan soulève Vivien, le positionne contre Pascal dont la queue, couverte d'une capote, s'enfourne dans le cul ainsi présenté. Lentement, avec des gestes mesurés, l'enculeur entraîne l'enculé au sol. Celui-ci- se retrouve assis sur cette bite qu'il vénère. Il se penche pour plaquer sa bouche contre celle d'un Pascal en attente de caresses. Gaétan, prend une position acrobatique, au- dessus de Vivien, glisse son gros braquemart dans l'anus déjà envahit. Jamais Vivien ne se serait cru capable d'engloutir pareil volume. Pourtant, seul le plaisir se manifeste. Là encore, aucune douleur. Toujours bon baiseur, Gaétan fait coulisser son engin, procurant une étrange sensation à la bite de Pascal qui ne bouge pas. Devinant qu'une autre possibilité s'offre à eux, Vivien leur fait comprendre de s'allonger de façon à ce qu'il puisse se mettre les deux bites dans l'oignon en position assise. Tout se déroule dans la plus parfaite entente. Vivien se trémousse, veillant à ce qu'aucune des queues ne s'échappe. Un moment plus tard, Gaétan offre:
<< - Petit, ça te dit de nous enculer? Dans la baise, on doit tout partager. >>
Un peu gêné par la petitesse de son engin, Vivien se laisse convaincre. Pourquoi ne pas contenter ces deux-là? Après tout, c'est une baise privé, et ses partenaires ont envie de sentir sa petite bite dans leur cul. Et puis, une proposition pareille ne se refuse pas. Pascal lui adresse un sourire d'encouragement. Les deux machos s'agenouillent, présentant leurs arrières de façon à se laisser aisément pénétrer. Dûment "chapeauté", Vivien encule Gaétan en premier sans omettre de glisser ses doigts dans l'anus de Pascal afin qu'il ne soit pas en manque. L'action semble donner quelques sensations. L'un grogne selon son habitude, l'autre râle. Changement de capote et c'est au tour de Pascal de recevoir la pine de Vivien et Gaétan de se faire doigter. Les sens frémissent. On ne veut plus se retenir. Le foutre s'échappe généreusement, emporté par l'eau dégoulinante. Seul Vivien n'a pas jouit. Ses compagnons se chargent de lui. Gaétan colle ses lèvres contre la rondelle pendant que Pascal met la petite bite en bouche. Les succions s'intensifient. Le blondinet couine son émerveillement d'être ainsi emporté au paroxysme du plaisir. On le suce, on lui bouffe le cul. Il prévient que la jute monte. A peine le dernier mot prononcé, le liquide blanc macule le visage d'un Gaétan tout heureux de cet exploit.
Les jambes un tantinet flageolantes, les trois compères se relèvent. Satisfait par cet intermède, Gaétan constate:
<< - Il est grand temps qu'on arrêt le porno, Pascal. On y met trop de sentiments, maintenant. Toi, petit, fais gaffe! Si tu continues à t'attacher, tu vaudras plus rien dans ce métier. >>
Pascal paraît ne prêter aucune attention à ce qui se dit. Il se dirige vers la porte entr'ouverte, la pousse. Il bredouille:
<< - J'me disais aussi
j'avais bien entendu comme un petit ronflement. Qu'est-ce tu fous là avec ta caméra? C'est privé! >>
Et de s'emparer de la caméra sous les yeux effarés du coupable qui ne trouve à dire qu'une phrase:
<< - C'était juste quelques plans que voulait Bernard. >>
Dix minutes plus tard, les trois hardeurs se pointent dans le bureau de Bernard. Gaétan, l'air méchant, l'il mauvais, menace:
<< - On te savait tordu mais pas à ce point là. Si tu cherches à nous entourlouper, tu vas avoir de sérieux problèmes, mec! Nous filmer sous la douche, c'est pas dans le contrat, même pas dans le scénario. Faut pas nous faire espionner dans l'espoir d'avoir quelques scènes gratuites. Nos baises privées te regardent pas. Va falloir payer la note. >>
Le metteur en scène se recroqueville dans son fauteuil, jetant des regards apeurés autour de lui. Le cameraman fautif ne dit mot, trop heureux qu'on ne s'occupe plus de lui. Tout pouvait mal finir pour les deux accusés sans l'entrée inopinée de Benoît qui, la trogne rougie par les efforts consentis dans ses branlettes, vient aux renseignements:
<< - La scène de la partouze à cinq, tu comptes la faire aujourd'hui? Mais que se passe-t-il ici? Un problème? >>
Personne ne juge bon de répondre. Un peu désappointé, ou peut-être craignant quelque chose, le Benoît fait mine de partir. Pascal le retient. Montrant Bernard, il déclare:
<< - Cet enfoiré nous faisait filmer sous la douche. Il espérait tirer une scène à l'il. On allait lui donner la l'çon méritée.
- Du calme, les s! Faites pas de conneries! Bernard a eu tort. Mais on a un film à faire. Détruisons la pellicule et n'en parlons plus. Allez! Et ne rouscaillez pas! >>
La bonhomie du ton, un sens de l'apaisement, amènent le trio à céder non sans avoir donné un sérieux avertissement. Un peu rengorgé par son sauvetage, Bernard renaude:
<< - Les douches du studio c'est pas privé! >>
Pascal, irrité par ce qu'il considère comme une rebuffade, prend le gringalet au col, pose son nez contre le sien, gronde:
<< - C'est mon studio que j'prête à l'il pour vous et j'décide quand c'est privé ou pas? Compris? Si t'es pas content, t'éjecte d'ici, film ou pas film! Vu? >>
Pour la seconde fois, Benoît ramène la paix. Il en est un qui retient son souffle, béat d'admiration: Vivien. La force animale s'est manifestée sous ses yeux ébahis. Il l'a vaincue en l'enculant sous la forme de deux spécimens particulièrement choisis. Il est fier de leur plaire au point qu'ils aient désiré être plantés par lui. L'algarade vient de lui procurer une troisième éjaculation dont les traces s'étalent au sol.
*****
Malgré ses remontrances, Bernard a bien compris où était son intérêt. D'ailleurs, les cameramen se sont jurés de ne filmer que les plans prévus au scénario, rien d'autre. Ils l'ont fait savoir haut et fort.
Tout miel, le metteur en scène active son monde: on va tourner. Chacun retrouve sa place, laissant de côté rancurs et frustrations. Les acteurs entrent sur le plateau, selon les plans prévus. Les attouchements commencent, les pelles se succèdent, les vêtements jonchent le sol. Les bouches s'emplissent de bites en érection, bientôt les culs s'offrent. Tout se déroule sans le moindre accroc. Ni Pascal, ni Gaétan, ni Vivien ne participent à cette orgie. Ils se contentent de regarder, silencieux. Une voix s'élève:
<< - Coupez! Toi, le militaire, pourquoi tu te nettoies le cul entre deux mecs qui te baisent? Quand tu changes d'enculeur, t'as le cul humide, c'est normal. On se lave pas entre deux coups, c'est pas la réalité des faits. Ou alors, les partouzes seraient sans arrêt interrompues par des visites à la salle de bain! Ton cul doit briller à cause de la salive, du lubrifiant, que t'a chopé avec le précédent mec. Je comprends pas que ces trucs vous échappent! Bon, on recommence au moment où l'autre te laisse tomber. Et je rappelle pas de concert de oh et de ah! Action! >>
Les ébats reprennent. Notre trio regagne la loge afin de se préparer au départ. Gaétan quitte le lieux de suite: sa femme l'attend, ils doivent se rendre chez des amis. En apprenant cela, Vivien saute au cou de Pascal qui regimbe:
<< - Toi, t'es pas fait pour l'porno! L'premier mec avec qui tu travailles, tu t'attaches à lui. C'est pas bon c'truc.
- T'es pas l'premier mec, t'es l'mec! D'puis que j't'ai vu dans un porno, j'flippe sur toi. T'es mon rêve quoi! >>
Plus ému qu'il ne veut bien l'admettre, Pascal finit de s'habiller en silence. Vivien n'ose pas en dire plus, craignant de le désobliger, de l'irriter. Benoît fait irruption:
<< - Avant que tu partes, Pascal, faut que je te parle. >>
Discret contre son gré, Vivien quitte la pièce non sans avoir lancé un "Salut". Il espérait passer une autre soirée en compagnie de Pascal, "l'ange gardien" étant absent.
Benoît propose:
<< - Viens, on va marcher un peu. Ça me fera du bien, Pascal. Mon toubib veut que je marche au moins une heure par jour. J'aime pas trop mais j'y suis obligé si je veux durer encore quelques années de plus. >>
La rue est déserte. Le ciel constellé d'étoile attire les admirations. Benoît toussote, confie:
<< - Tu as dû t'apercevoir d'un changement d'attitude entre Bernard et moi. En fait, c'est un gars bourré de talents. Malheureusement pour lui, il est tombé dans le porno. Oh! Pas que ce soit déshonorant, le porno, mais ça ne sert pas de tremplin pour une grande carrière de cinéaste, c'est connu. Faut voir les choses en face. Bernard, c'est un peu mon protégé. Disons que j'ai une reconnaissance envers lui. Je ne sais pas comment s'est venu, mais il a su m'écouter et ce, depuis que nous l'avons embauché comme perchman. Raconter sa lamentable vie de vieillard rejeté, libidineux, bourré de fric mais qui a du mal à le lâcher, voilà ce à quoi je me suis plié. Je n'en pouvais plus de solitude. J'avais grand besoin d'une oreille. Le cul, je m'en foutais. Vois-tu, à mon âge, je me contente de regarder les tournages et de me branler dans mon coin. Mais s'appuyer sur quelqu'un, lui montrer toute la bile que l'on conserve en soi, malgré soi, c'était important. Et c'est toujours important. De temps à autres, Bernard vient à moi, m'écoute sans rien dire mais il comprend. Je ne lui demande rien, je ne m'impose pas. Et ça, je lui tire mon chapeau. Nous sommes devenus un peu complices. A ma façon, je l'aide. Depuis plusieurs mois je ne voulais plus travailler avec Jacques. Tous ses films sont stéréotypés. Si on pouvait tous les passer simultanément, je suis sûr qu'on verrait les mecs effec les mêmes gestes au même moment. C'est répétitif. Même si les scénarii diffèrent, rien ne semble être renouvelé. J'ai donc décidé de le remplacer par Bernard qui met en scène sous un faux nom. Lui, son grand truc, c'est de laisser les acteurs jouer comme ils sont dans la vie. Il est obnubilé par ça. Je pense qu'il y a du bon là-dedans. Reste qu'il lui faudra quitter rapidement le porno s'il veut s'imposer ailleurs. Je suis décidé à financer son premier film non porno. Cependant, ce que je vais pouvoir lui refiler ne suffira pas. Il manquera un chouia. C'est pour ça qu'il cherche un moyen de compléter, d'où cette chasse aux images gratuites, la violation de votre intimité tout à l'heure. C'est pas un mauvais bougre. Il veut simplement arriver à ses fins. Il est prêt à tout pour ça. D'ailleurs, le coup du remplacement était prémédité. Tu te souviens, l'autre jour, les mecs qui n'arrivaient pas à bander, dans le dernier film de Jacques. Ils avaient passé toute la nuit d'avant à partouzer chez eux, juste pour ne pas être en forme sur le plateau. Une poignée de billets les arrangeait bien. Peut-être que Bernard m'écoute uniquement par intérêt. Possible! Mais si c'est le cas, je m'en fiche complètement. Je l'ai attentif, j'y tiens. Voilà, c'est tout. Tu comprends les mecs mieux que Gaétan: lui c'est un impulsif un peu borné. Mais je l'aime bien quand même: avec une telle bite! Bonne soirée Pascal. >>
Le petit homme bedonnant, dos légèrement voûté, s'éloigne, les mains dans les poches de sa veste. Pascal le regarde jusqu'à le perdre de vue. Il maugrée:
<< - Faut pas que j'devienne comme ça! >>
*****
Vivien déambule dans le studio dont il ne connaît que la loge et le plateau. Il ignorait l'existence d'un petit studio photos appartenant à Pascal. A la demande de Bernard, il s'y rend afin de poser dans la perspective de la préparation de l'affiche du film. Par la même occasion, il pourra réaliser un press-book. Quatre mecs, à poil, se laissent photographier dans diverses positions. L'un d'entre eux attire plus particulièrement l'attention du nouveau venu. De type longiligne, ce modèle au visage anguleux a la particularité de posséder une bite qui bifurque vers la droite formant un sorte d'angle droit ou presque. Toutefois, ce n'est pas cet appendice qui intéresse vraiment Vivien. C'est ce qu'il tient en mains. Afin de lui permettre une érection convenable, on lui a refilé une revue porno hétéro. Or, le mec admire deux éphèbes s'enculant, représentés sur une photo glissée dans la revue porno. Curieux, Vivien questionne:
<< - Tu pose pour un porno hétéro?
- Non, pour un gay. Mais je suis hétéro.
- Alors pourquoi cette photo d'deux gays qui s'enculent? >>
L'autre rougit. Vivien enfonce le clou:
<< - J't'ai vu tourner dans une scène gay. T'as honte ou quoi? Ça s'saura, pas b'soin d'te cacher derrière une revue hétéro. >>
Tout guilleret de sa remarque, il s'annonce à un type occupé à flasher un modèle. Ce dernier décrète:
<< - Va sur le fauteuil, là-bas au fond. On commence dans un moment. Je finis avec eux d'abord. >>
Aussitôt après, il ne s'intéresse plus à Vivien. Seul l'en-cours occupe son esprit.
<< - Julio, fais voir ton cul. Prends pas la pose d'une pute! Non! Surtout pas un doigt dans la bouche, t'es pas un gamin! T'as vu ton allure! T'as plutôt l'air con comme ça, à ton âge! T'es un mâle, reste un mâle. Voilà, c'est bien, comme ça. Touche-toi
.bien
la bite
parfait
ta main vers tes fesses
. OK
maintenant tes doigts écartent tes fesses pour qu'on voit bien ta rosette
pas mal ce joli trou
. T'as envie qu'on le bourre, fais-le vivre bon sang!
faut qu'on sente cette envie
mais non! Tu montres ton cul comme un charcutier montre une tête de veau!
c'est mieux
cambré
pas trop
>>
La voix du photographe ne s'arrête plus, calme, pondérée, monocorde. Elle fait des reproches, des remontrances, des approbations, toujours sur le même ton. Enfin elle met un terme à la séance:
<< - Tu peux te barrer. Les trois autres, approchez. J'espère que vous bandez, on a pas de temps à perdre. Je suis en retard. >>
Les mecs s'avancent sous les projecteurs, s'installent sur le canapé. L'homme de l'art reprend:
<< - Parfait, je vois que les matraques sont bien droites, façon de parler. Vous savez ce que vous avez à faire. C'est simple. Toi là, tu suces ton copain à la bite en équerre qui se fait enculer par le troisième. Si tout va bien, on ne devrait pas durer plus de dix minutes. Ce qui intéresse le client ce sont des plans rapprochés de bites dans le cul ou dans la bouche, pas d'éjaculation. Ils en veulent près de trois cents. On va leur fournir ça. Allez, au boulot! >>
Tout en parlant, le photographe a changé puis préparé un autre appareil. Les trois mecs se mettent en branle (re-sic). Les voilà branchés comme désiré. L'un suce, l'autre fourre, le troisième regarde tout en appréciant la pipe. On change les positions afin que les photos soient le plus variées possible. Petit inconvénient pour l'homme à la bite en équerre qui met beaucoup de temps pour pénétrer celui qu'il doit enculer. Maladresse? Difficulté due à la conformation de sa pine? Trac? Toujours est-il que cela mécontente fortement le photographe qui ne ménage pas ses reproches. Tout rentre dans l'ordre, si l'on peut s'exprimer ainsi, quand la chose bizarre pistonne enfin l'anus exposé. La séance dure plus de temps qu'annoncé. Cela ne dérange pas Vivien qui se régale à jouer les voyeurs. Il suit les étapes de cet intéressant travail. On change une fois de plus les positions. Tel un papillon, le maître de maison volète de tous côtés, doigt sur le bouton déclencheur. Enfin, son ultime ordre résonne:
<< - Terminé, vous pouvez vous rhabiller! Merci les gars! >>
Les trois mecs n'ont cure de cette libération. Ils tiennent à achever ce qu'ils ont commencé. Ils s'activent tant et plus. Notre bite en équerre se complet entre les lèvres d'un de ses camarades tandis que le cul est sauvagement agressé par la queue du troisième. Le faux hétéro semble beaucoup apprécier de se faire sodomiser. Il en veut, en reveut, en demande, en redemande. Le photographe, estomaqué par le culot de ces trois-là, annonce:
<< - Cherchez-vous un autre boulot si vous n'êtes pas capables de vous retenir. Vous êtes grillés pour le porno! >>
Il lui faut une certaine force de caractère pour ne pas rejoindre les trois petits cochons. Vivien se tâte la braguette, mais résiste. Les voix grondent, nos jouteurs jutent en chur ou presque. A peine le sperme dégagé, ils s'emploient à nettoyer le parquet puis s'empressent de regagner l'endroit où gisent leurs vêtement.
<< - Bon, maintenant qu'ils sont soulagés, la place sera libre. A nous jeune homme! Tes collègues ne sont pas là?
- Je les attends.
- Ah! Ils arrivent. Ils ont du pot que j'ai pris du retard. >>
Pascal entre le premier, immédiatement suivi de Gaétan. Tout sourire, le photographe regrette:
<< - Comme ça, les mecs, c'est la dernière! On se verra plus! Remarquez, faut une fin à tout. On peut rien y faire. >>
Il vient de prononcer ces phrases de la même manière qu'il aurait prononcé une épitaphe. En quelques secondes, les deux mâles sont à poil, se contemplent comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis une éternité. Cette mini inspection improvisée paraît les satisfaire. Maintenant, ils sont aux ordres.
<< - On va pas se compliquer la vie. Pascal veut le jeune Vivien, dans les bras l'un de l'autre, prêts à se rouler une pelle au premier plan. En arrière plan, Gaétan les observe manifestement jaloux. Allons-y les gars! >>
En effet, la pose n'est pas compliquée si ce n'est que le Gaétan ne doit pas bander: il est sensé être jaloux, en colère. Or son énorme queue se dresse fièrement et impossible de lui faire prendre une position plus modeste. Une seule solution: la satisfaire d'une façon ou d'une autre. Vivien s'y emploie en lui administrant une fellation de son cru tandis que Pascal s'occupe de lui appliquer quelques mignardises érotiques destinées à activer l'ouvrage. Le photographe ne saurait résister plus longtemps. Il ne prend pas le temps de se déshabiller. Il baisse son jeans, jette son cul sur la bite outrageusement gonflée et se l'enfile toute entière. Il était si pressé de l'enfourner qu'il la recouverte du latex avec une rapidité peu commune. Tout heureux par ce qu'il considère comme une victoire, l'enculé pavoise:
<< - Je te l'avais dit qu'on baiserait un jour ensemble, Gaétan! >>
Mais ses remarques font rapidement place à d'autres plus suggestives, du genre:
<< - Mets-la toute, bien au fond! Putain que c'est bon! Je ferai un moulage de ta bite, comme ça je me la mettrais dans le cul tous les soirs! >>
Et l'autre d'approuver:
<< - Tu l'as voulue, tiens prends-la! T'en as plein le cul, hein? Je vais t'en donner encore, salope! T'es un chaud du trou, toi! Pas besoin de moulage, t'as l'original entre les fesses. >>
Pascal et Vivien se sont un peu éloignés, se contentant de se caresser mutuellement entre deux baisers bien baveux. Ils zyeutent continuellement vers les fornicateurs. Ceux-ci ne cessent de s'invectiver, de s'encourager. Gaétan crie, à l'adresse des deux amoureux en retrait:
<< - Venez le fourrer avec moi! Il en veut la salope. >>
Pascal regarde Vivien, comprend qu'il n'est guère enchanté par cette perspective. Il lui tâte les fesses, titille la petite bite en pleine extension, s'éloigne en allant vers les deux mecs en rut. Tout en marchant, il enfile la capote. Le trio ainsi formé s'installe pour une double pénétration. Le pénétré couine sa douleur. Il n'a pas l'habitude, il ne s'y attendait pas. Il n'était pas préparé. Quelques claques sur les fesses pour le décontracter et le pistonnage commence. Vivien, malgré lui, se régale. Sa main le masturbe intensément. Il jouit alors que deux hommes grognent de concert en éjaculant dans leur capote. Le troisième hurle presque en laissant s'échapper une bonne quantité de foutre qui s'élève tel un mini geyser.
Le cheveu en bataille, le froc mal replacé, le cul en feu, le photographe reprend son appareil. On aperçoit dans son regard une pointe d'admiration envers ses enculeurs. Il ne peut s'empêcher de prophétiser:
<< - Toi, le Vivien, je te baiserais un jour, promis. T'as un cul magnifique. À lui seul il ferait une merveilleuse affiche pour un film. >>
Les photos enfin terminées, chacun se rhabille. Pascal s'approche de Vivien:
<< - Dis, toi, t'as fait une sacrée conn'rie! C'tatouage il est tout nouveau.
- On le voit à peine, c'est juste le premier passage.
- Ouais mais ça va pas plaire au Bernard! L'maquillage risque d'pas trop bien l'cacher. T'aurais pu attendre, quand même. Ça urgeait vraiment pas. >>
Le reproche est amical, presque tendre. Toutefois Vivien en souffre. Gaétan croit bon d'ajouter:
<< - Si t'as fait ça pour paraître un vrai mec ou un vrai hardeur, t'es un con. Maintenant, si tu l'as fait parce que tu en avais envie, alors t'as raison. >>
Il y a un peu des deux, pense Vivien qui regrette de s'être plié aux exigences de son "ange gardien". Désireux de changer de conversation il se renseigne:
<< - Vous connaissez une bonne salle de gym? Je veux me muscler un peu. >>
Pascal fait la moue, répond:
<< - Y'a celle où qu'on va, pourquoi d'mander quand c'est celle-là qu'tu veux? Mais gaffe, môme, pas question d'piqûre et de truc de c'genre! Si t'en goûte, on t'connaît pas, on t'connaît plus. C'est d'accord? >>
Vivien donne son accord d'un geste de la tête. Pascal ne veut pas en rester là:
<< - J'vois pas pourquoi tu veux t'muscler. T'es chouette comme t'es. Tout mignon, un joli p'tit garçon qu'on a plaisir à sucer, à fourrer et qui rend bien c'qu'on lui donne. Si ça s'trouve, tu s'ras moins bandant avec des muscles. Tu d'vrais y réfléchir avec de t'lancer. >>
Une idée traverse l'esprit de Vivien: c'est comme ça que l'aime Pascal. Il le lui fait comprendre. Il lui formule un appel à rester ce qu'il est car il le veut tel qu'il est. De là à s'imaginer qu'un sentiment amoureux les unit
.
À suivre
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