Début D'Été (6/10)
Début dété.
6ème partie (6/10)
« « Marine et Janie se quittent dans les premières lueurs du jour après leur première nuit.
Suivons Marine
Eh oui ! elles ont passé toute la nuit ensemble ! vous avez raté ça ? Quel dommaaaage ! » »
Elles sont allées bras dessus, bras dessous, jusquau portail du Lycée, et Marine a fait un dernier au revoir de la main avant de tourner au coin de la rue pour rentrer chez elle, le goût des lèvres de Janie sur les siennes. Le ciel commençait à séclaircir. Presque cinq heures !
- Dis-donc, tu temmerdes pas, toi, tas vu lheure ?
- Quest-ce que ça peut te foutre ?
- Oh, oh ! reste polie, tu veux ?
- Eh, ça va ! Et toi tu peux pas thabiller ?
- Ça te gêne ?
- Men fous, mais quand même ! En plus, il est naze ton slip ! Elle aime ça, ma mère ? et puis pousse-toi, jai soif !
- Vas-y, passe !
En levant les yeux au ciel, Marine sest faufilée entre la table de la cuisine contre laquelle Jérôme était adossé et lévier pour aller jusquau frigo, ne pouvant sempêcher de le frôler. En passant, Jérôme lui a mis la main sur les fesses. Elle a écarté son bras dun geste nerveux, en se reculant :
- Tes chiant, merde ! Arrête !
- Quoi ? Tu vas aller pleurer sur lépaule de maman ? Samedi tu te baladais à moitié à poil !
- Jsuis chez moi, non ? Arrête !
Marine serrait les dents et retenait sa voix, se refusant à réveiller sa mère en haussant le ton, et se débattait pour se libérer des deux bras que Jérôme avait refermé sur elle pendant quelle sortait la bouteille de coca du frigo. Elle le sentait se frotter contre ses fesses. Elle a lâché au sol la bouteille quelle venait de prendre pour tenter de dénouer de ses mains les bras qui la tenait serrée. Il était trop fort pour elle, mais elle continuait à se débattre et dans leur lutte, une chaise de la cuisine a basculé au sol à grand bruit.
- Mais quest-ce quil se passe ? vous en faites, un bruit !
Jérôme est sorti très vite de la cuisine, bousculant presque Sandrine, la mère de Marine, en maugréant, et est allé senfermer dans la salle de bains.
Un peu échevelée au sortir du lit, les yeux encore pleins de sommeil, Sandrine a relevé la chaise renversée et ramassé la bouteille de coca qui roulait au sol. Marine était immobile, appuyée au radiateur contre lequel Jérôme lavait poussée, bras repliés autour de sa taille. Sa mère a rangé la bouteille dans le réfrigérateur et dun geste hésitant et timide, a fugitivement caressé la joue de Marine, sans croiser son regard, avant de se retourner et de quitter la cuisine pour regagner sa chambre les épaules basses.
Marine a attendu dans la cuisine que Jérôme sorte de la salle de bains et quitte lappartement. Elle a guetté le bruit du démarrage de sa camionnette avant daller se changer dans sa chambre. Assise sur son lit, elle a hésité un moment et au lieu de se coucher, est allée rejoindre sa mère.
Dans la faible clarté du début de jour qui traversait les persiennes, elle a contourné le lit, ouvert les draps et sest allongée à côté de Sandrine, a cherché sous les draps une main pour la serrer dans la sienne.
Sandrine ne dormait pas, elle aussi avait guetté le départ de Jérôme. Elle savait que ce nétait pas le bon. Elle savait. Depuis la disparition de son mari cinq ans plus tôt, après une longue période de tristesse et de solitude, cétait le troisième avec lequel elle partageait
si peu finalement
Elle meublait sa solitude ; mal
quelquun avec qui partager un repas, faire un projet de week-end, de vacances, quelques étreintes
quelquun à attendre le soir
si peu.
Pour la troisième fois elle sétait trompée.
Hier soir, déjà, aux quelques mots échangés avec Marine elle avait compris quil se passait quelque chose. Et ce matin, elle avait compris aussi, sans savoir réagir, quoi dire, quoi faire.
Elle a été surprise de sentir Marine sinstaller dans le lit avec elle. Elles se parlaient si peu ces derniers temps.
Sans un mot, elles se sont serrées lune contre lautre, pour la première fois depuis si longtemps. Marine a essuyé du revers du drap les grosses larmes sur les yeux de sa mère. Sandrine la serrée très fort contre elle, puis a caressé sa joue, tout doucement, continuant bien après quelle ait senti à sa respiration profonde quelle sétait endormie dans ses bras. Elle, na pas dormi, sest dépêchée de bloquer la sonnerie du réveil à sept heures moins le quart.
- Dors encore !
- Mmm
je suis rentrée tard
- Taurais dû me dire, jétais inquiète.
- Je savais pas
- Ça va ?
- Ouais
ça va très bien !
- Bon
je le connais ?
- Tu la connais
- Ah
ta copine, celle dhier.
- Non, pas elle.
- Et vous avez discuté toute la nuit ?
- On na pas beaucoup discuté.
- Tas pas fait de bêtises au moins ?
Marine riait au creux de lépaule de sa mère :
- Cest quoi pour toi, une bêtise ?
- Je sais pas moi
vous êtes sorties ?
- Non, on est restées chez elle. Martini, pizza, et dodo.
- Préviens-moi, Marine quand tu dors chez une copine.
- On na pas dormi, tu sais, enfin un peu, moi, mais pas longtemps.
- Je comprends rien
- Maman !
- Quoi ?
- Si je tavais dit que jétais chez un copain et quon navait pas dormi ? taurais pensé quoi ?
- Cétait chez un copain ?
- Mais non, maman, UNE amie
- Je comprends rien à ton histoire
et
ce matin
je lappellerais aujourdhui. Il viendra plus ici
je veux plus le voir ici !
- Tu laimes, maman ?
-
il
il ta touchée ?
- Non. Je sais me défendre, tu sais.
- Je veux plus le voir ici
ni ailleurs
-
pleure pas, pleure pas
Cest la sonnette à la porte dentrée qui a réveillé Marine. 13h25. A travers lilleton de la porte elle a vu la tignasse blonde dAlicia :
- Salut ! oh, on dirait que je te réveille !
- Mmm
entre
Alicia a refermé la porte derrière elle et a suivi Marine qui se dirigeait vers la cuisine en traînant les pieds sur le carrelage :
- Ben dis-donc, heureusement que cétait moi ! touvre toujours dans cette tenue ?
- Je tai vue dans lilleton.
- Euh
rien, rien, mais on voit tes fesses !
- Et alors, il te plaît pas mon cul ?
Adossée à la table, Marine lisait le petit mot que sa mère avait laissé sur la table de la cuisine en passant le midi, sans lavoir réveillée. Elle avait vaguement le souvenir de son passage, dune main qui avait ébouriffé ses cheveux sans la réveiller vraiment.
- Oulà ! jai intérêt à me grouiller ! Jai une leçon de conduite à 2 heures !
- Oh
je vais partir, alors
- Mais non, tu peux mattendre ici ! Je te branche sur internet, si tu veux.
En levant la tête, Marine a remarqué le sourire vite dissimulé dAlicia en entendant « internet ».
- Viens, je te connecte pendant que je prends ma douche.
En revenant de sa leçon, Marine sest souvenue quelle avait laissée Alicia devant lordinateur. En riant toute seule, elle sest déchaussée pour éviter quAlicia ne lentende et à ouvert la porte du palier avec précaution. Sur la pointe des pieds, elle a longé le couloir, et glissé un il dans lentrebâillement de la porte de la chambre.
Marine voyait Alicia de profil, assise sur la moquette face au micro, jambes ouvertes face à la petite caméra posée au sol. Elle sappuyait dune main, bras tendu dans son dos, tapait sur le clavier de lautre main. Elle ne portait visiblement plus de petite culotte.
Marine a ouvert brusquement la porte :
- Salut, je suis de retour !
Alicia a sursauté en se redressant, a bousculé la caméra du genou en repliant ses jambes. Elle était cramoisie en tournant le visage vers Marine :
- Je tai pas entendue
- Je vois ça ! Encore une chance que ce ne soit pas ma mère qui soit rentrée la première ! Cétait bien ? Mais continue, va, te gêne pas pour moi !
En sapprochant de lécran, elle a vu que la caméra ne filmait plus quun genou dAlicia en gros plan, et que sur lautre partie de lécran, un jeune homme noir et entièrement nu dansait devant sa caméra, secouant son sexe de droite à gauche, tournait sur lui-même au rythme dune musique inaudible, exhibant au passage de très jolies fesses.
- Ça fait longtemps que tes avec lui ?
-
euh
non
- Et avant ? Ten as eu des biens ?
Alicia toujours cramoisie haussait les épaules en évitant le regard de Marine qui remettait la caméra en place sur la moquette devant le clavier de lordinateur :
- Allez, fais pas ta mijaurée ! Je tai déjà vue te toucher hier ! et puis il tattend, ton grand black, regarde-le !
Sur la fenêtre « stranger » le correspondant dAlicia, face à sa caméra, exposait un début dérection prometteur. Main sur les hanches, de mouvements du bassin, il balançait son sexe tantôt de droite à gauche, tantôt de haut en bas. Il exhibait un membre assez fin et long qui se maintenait à lhorizontale quand il calmait sa danse, surmonté dun gland dont la teinte rose vif tranchait sur la peau noire.
Marine sest agenouillée dans le dos dAlicia et a pris à deux mains le t-shirt que la fille avait rabaissé précipitamment à son entrée dans la chambre :
- Lève les bras ! Le fais pas attendre ! Allez, dépêche !
Elle lui a enlevé le t-shirt et sans attendre a dégrafé son soutien-gorge quelle a fait glisser sur ses bras avant de lui prendre les seins à pleines mains, ne sétonnant même plus de la totale passivité dAlicia à se laisser faire par elle :
- Faut te montrer en forme Ali, laisse faire ! Je vais faire bander tes tétons ! Relève un peu la caméra, quil voit bien ! allez ! et puis écarte un peu tes cuisses !
regarde-moi ça ! ça lui fait déjà de leffet, regarde comme il bande bien pour toi ! Cest une queue comme ça quil te faudrait pour une première, je vais te trouver ça
tu veux que je ten trouve une ? Pas ton petit Pascal
un vrai mec
je vais te trouver un vrai mec
Tout en lui parlant, Marine pétrissait durement entre ses mains les seins dAlicia, tordait ses tétons entre deux doigts. Alicia a protesté au début, serrant ses bras autour des bras de Marine, et a renoncé, se laissant faire, samollissant et sadossant contre Marine.
Sous leffet conjugué des mots crus de Marine et du traitement quelle faisait subir à ses seins, elle respirait plus vite, sabandonnait.
- Taime ça, hein ? Mater une belle queue en te faisant tripoter ! Tss tss ! Enlève tes mains de là ! te touche pas ! écarte bien les cuisses, fais-la bailler, ta grosse chatte ! quil voit bien ! quil devine ! laisse-le te mater lui aussi ! tu vas voir, tu vas sentir ses yeux, ils vont te chauffer le con, ils vont te faire mouiller, attends, tu vas voir, ça va venir !
Voilà, ça y est ! regarde comme il se branle pour toi
imagine sa bite entre tes lèvres, imagine, Ali ! penses-y bien ! je vais te trouver une queue à sucer ! peut-être même cet aprèm, tu veux ? allez, dis-le ! dis-moi que tu veux sucer un mec !
Elle a serré très fort les doigts plantés dans les seins généreux dAlicia, les serrant lun contre lautre, les soulevant, les écartant, étirant les tétons pincés quelle sentait très durs entre ses pouces et ses index :
- Dis-moi ! dis-moi que tu veux un mec, Ali ! ARRÊTE ! Te touche pas encore !
Elle venait de lui cingler un sein du plat de la main, la faisant gémir sous le coup.
- Allez dis-le ! dis que tu veux te faire baiser !
-
oui
- Oui quoi ?
-
oui je veux un garçon
- Tu veux une queue, Ali !
-
oui
Marine a glissé la main droite sous les fesses dAlicia, a poussé ses doigts entre les grandes lèvres béantes, trouvant le sexe dAlicia trempé de mouille :
- Eh ! mais tu vas cochonner ma moquette si ça se trouve ! Cest comme ça quil faudra être pour te faire dépuceler ! mouillée comme ça ! petite cochonne, va ! Quest-ce que jaimerais bien y mettre les doigts ! là, tout au fond ! Mais non ! On va garder ça pour une belle queue !
A cet instant, ni sa mère ni Janie naurait reconnu Marine. Elle avait le regard dur, la bouche pincée en un rictus moqueur. Alicia quant à elle ne se rendait pas compte dêtre manipulée comme un jouet, ou sen moquait, ou appréciait ? oui, sûrement, elle aimait ça
De deux ans sa cadette, elle acceptait tout, trop heureuse quune fille comme Marine accepte de passer ce début dété en sa compagnie, et ces jeux de sexe, cétait très précisément ce quelle recherchait.
Elle gardait les yeux fixés sur lécran de lordinateur, comme hypnotisée par ce sexe dhomme maintenant en gros plan sur lécran. Elle a vu la main se bloquer, le jet de sperme, puis la connexion interrompue, un autre homme
et toujours les mains de Marine, ses seins malmenés sous la pression des doigts, la main immobile entre ses jambes
elle a joui devant lécran, sans caresses, plaisir bref, inabouti, frustrant.
Marine sest redressée et la abandonnée là, à genoux jambes ouvertes sur la moquette de la chambre. Alicia a ressenti une pointe de honte et a coupé la connexion avant de se redresser, les genoux flageolants et douloureux dêtre restée agenouillée trop longtemps. Elle sest rhabillée très vite pour rejoindre Marine dans le salon, les joues encore rouges et les cheveux en désordre.
- Tas tout rangé ?
- Oui, oui, tout
- Bon
Tu sais, cétait sérieux, je vais te trouver un mec pour ta première fois ! Tu veux toujours, hein ?
-
oui
- Jai déjà une idée, tinquiète pas ! On y va ? Je resterais peut-être pas
jai quelquun à voir
allez, go !
Arrivée à la piscine, Marine a jeté un coup dil sur les paniers de vêtements à côté de la caisse, et nen voyant aucun qui aurait pu être celui de Janie, elle sest dirigée vers laccès au bassin, laissant Alicia se diriger seule vers les vestiaires.
- Tu te changes pas ?
- Vas-y, je regarde qui est là !
Elle na pas vu Janie à sa place habituelle, mais a aperçu Houcine et lui a fait un signe de la main pour lui dire dapprocher.
- Faut quon discute !
En laccompagnant à lécart des baigneurs, il a posé une main sur sa hanche, mais elle len a écarté dune tape :
- Te raconte pas dhistoire ! on na pas de futur, ok ?
- Quest-ce que tu veux, alors ?
- Ecoute-moi, comme un gentil garçon bien poli, daccord ? Tu te souviens de la fille qui était avec moi hier ?
- La blonde ? Celle qui se baladait avec un maillot transparent ? Dailleurs vaudrait mieux quelle shabille autrement
elle va se faire jeter
- Tinquiète pas de ça, elle en a un autre !
- Bon, alors ? cette fille ?
- Tu lui plais, mais elle ose pas ten parler. Elle voudrait sortir avec toi, ten dis quoi ?
- Tu rigoles ! cest une gamine !
- Exagère pas ! elle a plus de dix huit ans ! Et cest pas le problème !
- Et cest quoi le problème ?
- Le problème cest quelle est vierge, quelle veut que ça change, vite, et que tu lui plaît ! cest clair, là ?
-
cest tordu ton truc
- Je rends service, cest tout ! et tinquiète pas, je lui tiendrai la main !
- Tes chelou, toi ! cest quoi ce plan ?
- Juste une nana qui veut baiser
mais qui a les chocottes pour sa première fois
ça te branche ?
- Faut voir
- Viens ! Allez, viens !
A grands pas décidés, Marine est parti vers les vestiaires, sest arrêtée à la porte en attendant que le garçon la ratt, et la tiré du bras à lintérieur jusquà la porte de la cabine ouverte où Alicia avait commencé à se changer. En tournant le dos à la porte, elle venait denlever son soutien-gorge et portait encore sa petite culotte.
- Ali !
En se retournant, Alicia a aperçu le visage dHoucine par-dessus lépaule de Marine, et dun mouvement réflexe a caché ses seins sous ses bras repliés sur sa poitrine :
- Eh ! quest-ce quil fait là ?
- Ali, tu te souviens de ce dont a parlé
je te présente Houcine !
Alicia a rougi brusquement, et baissé les yeux, nosant regarder ni Marine ni Houcine, gardant la tête baissée en se mordant les lèvres.
- Ali, fais pas ta timide ! viens là !
Dune main elle a attiré Alicia hors de la cabine, et la placée face au jeune homme en se tenant dans son dos, la poussant vers lui des deux mains sur les épaules :
- Pouvez vous dire bonjour, non ? Bon, moi jai un truc à faire, je vous laisse, on se voit à la fermeture, je repasse vers 6 heures. Ciao ! Et soyez sages ! cest ni le moment ni le lieu, ok ? Bye ! A plus !
« « Houcine et Alicia vont faire connaissance
pauvre Alicia ! quoique
on les retrouvera plus tard. Quant à Marine, elle va sans doute retrouver Janie ! je vous raconterai bientôt
» »
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