19-20 Ans (3Ème Partie)
Je rentre tout juste de chez mes parents où j'ai passé les vacances scolaires de Pâques. Grand-pa' ne parlait plus, ne bougeait plus, ne quittait plus son lit. Le toubib ne se montrait guère optimiste. On devait s'attendre à le voir partir à jamais. Je suis resté aux côtés de mon bisaïeul une grande partie de mon séjour. J'aime à croire que ma présence a été responsable de son léger regain de forme. Je l'ai quitté sur son fauteuil roulant, l'il ouvert. Je lui ai demandé de rester avec nous au moins jusqu'à mes 20 ans! Ses yeux me l'ont promis.
Néanmoins, je suis inquiet, attentif aux messages sur mon répondeur.
À ma grande stupéfaction, une nouvelle inattendue remplace celle que je croyais inévitable. Grand-pa' souffrait à cause d'un méchant virus qualifié de rare mais peu dangereux si ce n'est envers les personnes âgées. Le voilà guilleret, me dit ma chère mère.
Tout rentre dans l'ordre. La vie reprend son cours normal.
Parfois, lors de mes tournées champêtres afin de trouver le corps frère, je croise Pépère dit Bébert. On ne s'évite pas, on discute quelques minutes, comme si une amitié s'installait entre nous deux. Il me donne des nouvelles de Paul, le boutonneux, qui se "déboutonne", s'affermit, devient un beau jeune homme. Bébert précise:
<< - J'crois bien qu'y m'a eu. J'suis un peu comme toi la dernière fois: j'bande plus. Enfin, j'bande plus s'il est pas là. Ouais, m'a eu l'gamin! >>
Charly, le fidèle Charly, m'apporte régulièrement son amitié, son corps, sa présence. Si nous parlons de tout, ou presque, nous évitons, par accord tacite, le sujet Olivier. Cela dit, l'image du frangin traverse parfois mon cerveau, et certaines branlettes lui sont mentalement dédiées.
Ce soir, je n'attends personne. Aussi, suis-je en plein ménage. Demain je reçois un collègue de travail accompagné de sa divine moitié. Un couple comme on en voit peu. Lorsqu'ils se déplacent dans la rue, toutes les têtes se tournent sur leur passage.
J'admire mon uvre. Jamais, depuis que je suis indépendant, je n'ai briqué avec autant d'efficacité cet appartement. Tout scintille, tout rutile! Content de moi! Une douche et au lit. Pas de lecture ce soir, un gros dodo direct. Les bras de Morphée se déploient dans ma direction. Je ferme les yeux. Le pays des rêves m'accueille pour un repos bien mérité.
*****
Me réveiller! Je dois me réveiller! On va péter la cloison de la baraque si on continue de frapper comme ça. J'ouvre les yeux. La maison ne s'écroule pas, juste quelqu'un qui tape à la porte. J'allume, regarde le réveil: 3h1/4! Charly a des problèmes! Lui seul peut venir à cette heure-ci. Je bondis hors du lit, à poil, vais ouvrir sans prendre la peine de mettre un caleçon pour le moins. Devant mes yeux ébahis, Olivier s'affale sur moi en bredouillant sur un ton plus qu'alcoolisé:
<< - T'en as mis du temps! T'es sourd ou quoi? Ça fait une plombe que j'tambourine
. >>
Je maudis les immeubles sans système de contrôle à l'entrée! Je maudis ce mec qui s'étale tout du long sur le pas de la porte, trop soûl pour marcher. Me voilà beau avec ce presque cadavre sur les bras que je ne réussirais certainement pas à virer avant l'arrivée de mes invités demain midi! Je le laisse où il est, appelle Charly au téléphone. Son répondeur! Et merde! Il assiste à un congrès politique! J'oubliais que les festivités de fin de congrès étaient fort longues, une grande partie de la nuit! Sa majesté Olivier ronfle. Pas question de le porter dans le salon où il risque vomir sur la moquette ou sur le canapé.
<< - Tu sais, j'suis en forme, faut pas croire! Tu peux m'tailler une pipe, j'ai envie.
- Moi pas! Et tout à l'heure, tu te tailles avant midi, j'ai du monde. Alors va te pieuter et laisse-moi dormir.
- On fait sa chochotte prétentieuse, à c'que j'vois. Tant pis pour toi, tu sais pas c'que tu perds. Pas dit que t'auras une autre occasion, la fiotte. >>
Titubant, il regagne son gîte provisoire. Il se cogne en divers endroits avant de se coucher. En partant, il n'a pas fermé la porte de ma chambre, ni celle de la cuisine. Je l'entends remuer. Bientôt, sa respiration prend un rythme régulier, le lit craque à l'identique. Le con se branle! Je suis à deux doigts d'aller le rejoindre, d'avaler sa bite que j'imagine énorme, et de lui imposer une fellation comme jamais il n'en a eue auparavant. Je lui bourrerais le cul qu'il en gueulerait en demandant grâce! Je le couvrirais de foutre, de mon foutre, lui en faisant avaler une grosse quantité. Bon! Voilà que je fantasme une fois encore! Une main se porte à ma queue, l'autre à mon cul. La première me masturbe, la seconde m'encule. Je me fais plaisir tout seul en pensant à l'ostrogoth dans la cuisine. Je m'arrose copieusement avec mon sperme que je lèche ensuite. Une sorte de cri étouffé effleure mes oreilles:
<< - Putain, j'suis trop bourré pour bander! >>
Au moins, il me laissera tranquille. Je replonge dans le domaine des rêves tandis que l'ivrogne sombre dans un sommeil éthylique.
Le téléphone me sort du lit. Ma montre indique 10 heures passées. La voix de Charly me rappelle les réalités du jour:
<< - S'cuse, mon tout beau.
- À plus de trois heures du mat il a cogné comme un dingue à la mienne de porte. Et en plus, Monsieur voulait que je lui taille une pipe. Viens le chercher. Je ne peux pas le garder, j'ai du monde à midi.
- J'arrive. >>
Au moment où je raccroche le combiné, une voix pâteuse m'apostrophe:
<< - J'crois que j'ai pas été à la hauteur, hein Dan?
- On ne peut pas dire le contraire. Il y a Charly qui arrive. Il était au congrès de son parti.
- Toujours militant, le Charly! Y changera jamais! Tu l'as appelé pour t'débarrasser d'moi, c'est ça?
- Non, c'est lui qui m'a appelé, suite au mot que tu lui as laissé. Il s'inquiétait.
- Dis, j'ai pas fait trop d'conneries, c'te nuit?
- Pas trop.
- J'ai pas
.
- Gerbé? Non .
- J'veux dire, j'ai pas
enfin tu vois
.
- Oh ça! Tu m'as juste proposé de te sucer et j'ai refusé.
- J'm'en souviens plus. T'es sûr?
- Certain. D'ailleurs tu ne pouvais pas bander.
- Comment
- Eh bien! Tu as essayé de te branler. Je t'ai entendu râler que tu ne bandais pas.
- Oh merde! S'cuse, j'étais pas dans mon état normal. >>
Je remarque qu'Olivier se gratte les couilles puis fourrage son anus. Il est là, devant moi, planté, à poil, bite à l'air, fesses rebondissant. Putain! Il est encore mieux que ce que je croyais! Qu'est-ce qui me retient? Je devrais lui sauter dessus. Et il bande le salaud! La trique du matin, évidemment! Pas ma frimousse qui l'excite, cela va de soi. Je déglutis, arrive à déclarer:
<< - La salle de bain c'est juste après ma chambre. Charly ne va pas tarder. >>
Olivier me fixe, passant ses doigts sur sa poitrine. Il ricane:
<< - La bête te fait envie, hein? T'en voudrais bien. Faut dire qu'c'est autre chose que c'te nuit. Là t'as l'vrai mec viril! Dommage pour toi que j'soye pas pédé.
- Tu n'es pas mal, bien foutu même. Mais si j'avais voulu te sauter, ton cul en aurait pris plein cette nuit. Tu ne t'en serais même pas aperçu tant tu étais out. Ce n'est pas ta bite que je veux, c'est ton cul!
- Tu veux dire qu'c'est toi qui met l'autre?
- Eh ouais! Je nique, je baise, j'encule, je fourre, je transperce! >>
Je crie presque, sous la rage qui m'envahit. Je ne pense pas un mot de ce que je dis. Je meurs d'envie qu'il me nique, me baise, m'encule, me fourre, me transperce.
J'effectue quelques pas vers Olivier qui s'esbigne vite fait, direction salle de bain, craignant probablement que je passe aux actes.
Mais qu'est-ce qui m'a pris? Et en plus, je viens de commettre une gaffe de taille. Il va comprendre que Charly se laisse enculer, chose qu'il n'admettra jamais de la part de son frère, selon ses dires. Du coup, je guette le Charly que j'aperçois se diriger vers l'immeuble. J'entends la douche couler. Aussi, je siffle à la fenêtre, fais signe à Charly d'attendre en bas. À peine ai-je déboulé sur le trottoir que je mets mon copain au courant de ma gaffe. Il pâlit légèrement, finit par dire:
<< - Après tout, si ça lui déplaît, il a qu'à plus venir me voir. >>
*****
Mon collègue et sa tendre épouse quittent ma demeure, satisfaits de leur journée, qu'ils assurent. Un autre se dit satisfait: bibi! J'en ai pris plein les mirettes des deux magnifiques. Je ne m'en suis pas privé et ne leur ai pas caché mon admiration. Ils rougissaient sous mes compliments. Nous nous sommes tellement distraits, que nous n'avons pas parlé boulot. Lui aussi est pion dans la boîte, préparant une licence en droit. Elle ne travaille pas, dure réalité du chômage.
Me voilà un peu chagriné par leur départ. J'aurais aimé passer un peu plus de temps en leur compagnie. Enfin! Tout a une fin, comme dirait l'autre!
J'appelle Charly. Son Olivier de frère ne s'est pas attardé dans les environs, pris par de nombreuses obligations, paraît-il. On se demande lesquelles. Maquereau me paraît être sa principale source de revenus et sa seule obligation. Et de rêver une fois encore. Je me vois bien sous sa "protection", lui remettant ma recette de la journée. Bien entendu, il m'en restiait la plus grande partie. Ne serais-je pas sa pute préférée, celle qu'il aimerait tendrement, sans jamais l'avouer à qui que ce soi sauf à moi? Ce serait mon mec, mon mac, à moi et rien qu'à moi
.. soumise que je serais
..
Manquait plus que ça! Je me parle au féminin, rêvassant de devenir la "gagneuse" d'un mac à la petite semaine! Je dégringole dans la rêverie pas ragoûtante du tout! Faut que ça change! Ça urge!
Heureusement pour moi, Charly se pointe, bouteille de vin en main:
<< -Si t'as des restes dans ton frigo ou ton congel, j'suis preneur. J'ai plus rien à la taule! Si j'me régale, j'te régale après. D'accord? >>
Bien sûr que je suis d'accord. Le Charly est bien le frère d'Olivier. Sa façon de parler est la même, surtout quand il s'agit de grivoiserie. Ses paroles sont celles d'un qui se voudrait dominant. Il ordonne ou peu s'en faut. Drôle pour un type si doux, si câlin, au lit, qui se fait mettre avec tant de joie, qui encule avec tant d'attentions! Ah les facettes de chaque être humain! Bon, je ne vais pas tomber dans l'étude des âmes! Revenons à mon visiteur. Afin de lui montrer que j'accepte, je plaque mes lèvres contre les siennes pendant qu'une de mes mains empoigne sa braguette qu'elle triture gentiment et que l'autre malaxe ses fesses. Mon bon Charly décolle sa bouche de la mienne, susurre:
<< - Si j'bouffe pas, j'baise pas, j'y arriverais pas. Faut des forces pour ces choses-là! >>
Qu'à cela ne tienne, tu les auras, tes forces. Sans plus de tergiversations, je me rends dans la cuisine. Le dîner est vite prêt: gigot d'agneau froid accompagné d'une fricassée de champignons sautés. Pourquoi toujours accompagner un gigot de flageolets quand une fricassée de champignons c'est meilleur! Un petit vacherin là-dessus et ce sera parfait.
Parfait, ça l'est, Charly le dit, le clame. Soucieux de tenir ses engagements, l'ultime bouchée avalée, son verre vidé, il tonitrue:
<< - Alors on s'la fait cette sauterie à deux? >>
Pas le moment de débarrasser la table, de s'affairer à la vaisselle. Le Charly s'impatiente, ma queue aussi. Mes yeux envoient des flammes dès qu'ils aperçoivent l'arrière-train de mon copain. Je l'ai déjà dit, je le redis, il est beau à croquer. Baiser ce cul viril me rend viril moi-même, me donne un corps d'adulte. Le fait d'introduire ma queue emmaillotée dans cet anus chaleureux me porte aux nues. Et j'y suis, aux nues. Je m'enfonce au maximum dans ces profondeurs offertes avec tant de générosité. Je ne pense qu'à mon plaisir en sachant bien que Charly s'arrange pour prendre le sien. Ce sont là les égoïsmes de la chair dont moi et lui usons rarement de cette manière. En général, nous préférons nous donner l'un pour l'autre. Promis, il me plantera à son tour. En attendant, je l'enfile pour mon bon plaisir. Quelques spasmes, quelques contractions péniennes, et mon foutre noie ma bite dans la capote. Pas le temps de se remettre des émotions. Je sens le braquemart de Charly s'introduire dans mon fion. Je lui facilite la tâche par diverses manipulations fessières, je m'empale. Là encore, je frise le summum du plaisir. La bite de Charly n'a rien à envier à son cul sur le plan esthétique et savoir-faire. Une fois encore, nous unissons nos corps mais en séparant nos jouissances. Chacun pour soi! Je n'attends guère. Le gueux était pressé de se vider les couilles. Il ahane, pousse, grogne, s'affale sur mon dos et
. s'endort. Un petit roupillon nous remettra en forme, bonne idée. J'aime ces instants de paix, enlacé dans les bras d'un homme, juste avant de s'endormir. Pour moi, c'est presque aussi jouissif que de baiser.
Bien reposés, nous passons la fin de journée ensemble, forniquant, dormant, mangeant, jouant, riant. Je remarque un Charly plus attentif que jamais, plus décontracté, presque heureux à ce qu'il me semble. Je lui propose de passer la nuit avec moi, il rétorque:
<< - Il a jamais été question que ce soit autrement. >>
Sa bonne humeur fait plaisir à voir, se répercute sur moi. Nous vivons des instants de bonheur sans être amoureux l'un de l'autre. Jamais je n'y aurais cru si l'on m'avait dit que c'était possible. Comme quoi
.
Le week-end s'achève sur cette ambiance idéale. La reprise du travail, lundi matin, se fait sans trop de difficulté compte tenue de l'humeur qui nous habite. Le soir, en rentrant seul à la maison, je me trouve bien isolé de l'humanité. Toutefois, je n'ai guère envie de sortir.
J'ouvre mon courrier. Du côté familial, tout va bien au grand étonnement général et des toubibs en particulier, Grand-pa' semble rajeunir. Il manifeste le désir de se remettre sur ses deux jambes. Papa et Maman parlent de faire un essai, sous contrôle médical bien entendu. Toutes ces informations me sont transmises dans la lettre que je lis. Car chez nous, on préfère écrire que téléphoner. L'écriture demande plus d'efforts, d'attention, d'amour même. Sur cette missive, une date est fixée pour fêter les 102 ans de l'ancêtre qui tient beaucoup à ma présence mais également à celle de Charly. On parle de fêter également mes 20 ans, bien que les dates soient éloignées d'un mois environ.
Averti, Charly accepte volontiers, suggérant de rester là-bas quelques jours afin de pouvoir s'ébattre joyeusement dans la nature. Après tout, pourquoi pas? L'événement se déroulera au début de la période estivale, donc durant les vacances scolaires. Je propose mieux: passons l'été sous le toit de Grand-pa' dont nous nous occuperons. On envoie le reste de la famille se dorer ailleurs. Ce séjour présente deux avantages: faire plaisir à Grand-pa', passer des vacances à moindre coût, nos finances étant ce qu'elles sont à savoir maigres. Charly ne cache pas sa joie. Il affirme préparer immédiatement ses valises dès à présent de suite, comme il dit.
*****
Grand-pa' soi-même nous accueille devant sa maison. À l'intérieur, Maman s'inquiète de savoir si tout est prêt pour nous recevoir, tandis que Papa tente de calmer Papy venu aux nouvelles en grognant que personne ne le met au courant. La vie de famille quoi! Bisou à Grand-pa' et à Papy, puis gros câlin à Maman et à Papa. J'aperçois Charly tendant sa main au vénérable vieillard qui la refuse, levant ses doigts tremblotants en direction de sa joue, montrant ainsi qu'il veut une bise filiale. Charly, ému, s'empresse de le satisfaire. Un sourire édenté mais éclatant le remercie tandis que deux yeux presque éteints larmoient de bonheur. Tout baigne en somme. Ce séjour démarre sous d'heureux présages.
Le reste de la matinée se déroule en discussions: on se met au courant des événements depuis notre dernière visite. On détaille ce que l'on n'a pu préciser dans les lettres.
Les agapes se tiennent sous la charmille. À l'honneur Grand-pa' et ses 102 ans! On oublie quelque peu mes 20 ans, mais j'en suis heureux. On ne lui offre plus que des cadeaux utiles: plaid, oreillers, lainages, pantoufles, etc. Pour cause de manque de souffle, il se voit remplacé par toute la famille au moment d'éteindre les 102 bougies plantées dans l'immense gâteau. Les voisins se sont joints à nous pour le dessert, maire en tête. Le docteur plastronne, fier de son centenaire, parlant de lui comme d'un trophée prouvant ses hautes compétences médicales. Les villageois se retirent vers 15h, laissant Grand-pa' faire sa sieste. En fin d'après-midi, Maman donne le signal du départ. Elle, Papa et Papy regagnent leur domicile respectif avant de s'aller loin d'ici. Moi et Charly, nous croulons sous les recommandations concernant les soins à donner à Grand-pa'. C'est la première fois, depuis de nombreuses années, que mes parents partent en vacances. Un repos bien mérité, surtout pour Maman qui s'occupe à longueur d'année de Grand-pa' et de Papy. Ce dernier va passer quelques temps chez une sienne amie, ancienne fiancée délaissée mais toujours éprise de ce vieux grincheux. On leur prédit bien des agaceries en tous genres que Papy récuse mollement, prétextant:
<< - Comme si à mon âge on pensait encore à la bagatelle, surtout avec mes rhumatismes! >>
Rhumatismes imaginaires car Papy adore se faire passer pour invalide ou peu s'en faut.
Comme on s'y attendait, à peine une heure après son départ, Maman appelle afin de savoir si on n'a pas oublié les pilules de Grand-pa'. Je la menace de ne plus répondre au téléphone, sauf le soir aux environs de 19h, ceci afin de ne pas subir ses appels incessants. Elle râle ferme, je persiste. Elle cède, promet d'être plus raisonnable.
Commencent les vacances pour moi et Charly, une vie inédite pour Grand-pa'. D'abord, pas question de le faire manger seul puis d'aller le coucher avant que nous mangions, comme le font mes parents. Nous prenons nos repas avec Grand-pa' qui souvent s'endort tandis que nous mastiquons avec appétit. Mais le fait d'être avec nous lui apporte toutes les joies qu'il pouvait encore attendre. Dès que le temps le permet, nous le promenons dans les environs. Par bonheur, cette année la chaleur se fait désirer: une température printanière au lieu d'estivale. Les nuages ne cessent de courir dans le ciel, menaçants. Dans le village voisin, on salue Grand-pa' lors de notre passage. Pensez! Le vétéran du coin! Moi et Charly, on se relaye pour veiller sur lui. La nuit, un communicateur (je ne sais plus comment ça s'appelle), comme celui pour les bébés, nous informe d'éventuels problèmes que pourrait rencontrer le vénérable dormeur. Chaque nuit, moi et Charly on baise en amoureux, ou presque. On dirait deux jeunes mariés en lune de miel. On est bien! Plus rien ne nous atteint, surtout pas les mauvaises nouvelles. Tenant sa promesse, Maman n'appelle qu'une fois par jour, aux environs de 19h. Elle ne peut s'empêcher de conseiller, de s'informer si
. Enfin, je la rassure comme je peux, espérant qu'elle profite malgré tout de ses journées de "liberté".
La vie s'écoule, tranquille, aimante, heureuse. Plus d'un mois et demi hors du monde!
Papy rentre le premier, n'oubliant pas de venir visiter l'aîné de la famille avant toute chose. Arrivent ensuite mes parents, métamorphosés. Je ne les reconnais plus tant leurs visages sont bronzés, leurs teints frais et reposés. Papa ne cesse de louer les bienfaits des voyages, Maman l'approuve non sans avouer son inquiétude d'avoir abandonné Grand-pa', comme elle dit.
L'heure de se quitter approche. Une énorme boule dans le gosier m'empêche de parler. Je compte les heures. Demain, moi et Charly on prend le chemin du retour et lundi le chemin du boulot: faut tout préparer pour la rentrée scolaire.
Au moment fatidique, je promets à Grand-pa' de venir aux prochaines vacances scolaires, dans deux mois à peu près. Une fois de plus, il hoche la tête, pose sa main tremblotante sur mon bras. Ses yeux malades me fixent. Ils expriment sa volonté de m'attendre.
*****
Ces vacances m'ont secoué plus que je ne saurais l'admettre. Mais surtout, elles ont provoqué je ne sais trop quoi chez Charly. Maintenant, il passe la plupart de ses soirées, de ses nuits, avec moi. Certes, cela ne me dérange pas, mais je trouve que c'est bizarre. Cette absence de son domicile, provoque l'irruption d'Olivier au mien: il cherchait à joindre son frangin aux fins de lui demander l'hébergement. Charly accepte et rentre chez lui pour quelques jours puis revient après le départ de son frère.
Charly parti faire son jogging alors que je flâne ne sachant que faire de ma carcasse, je vois Olivier débarquer. Si l'été s'est avéré un tantinet frisquet, l'automne se montre chaud. Aussi je reçois Olivier en caleçon. Il sourit, toujours narquois, s'affale sur le canapé, réclame:
<< - T'as quelque chose à boire, du fort, pour un homme, un vrai. >>
Un cognac lui convient, spécialement acheté pour Monsieur. Faut dire que, dans mon crâne, l'envie de me le farcir ne cesse de me titiller, bien que je sois conscient des dangers que j'encours. Un type comme ça aime rendre les autres malheureux, les faire languir et mourir d'amour. Cependant, sa mine triste, ses hésitations non provoquées par l'abus d'alcool, me disent qu'il a un problème. Après de longues minutes de silence, il se lance:
<< - J'ai un service à te d'mander. Faut qu'tu m'rabiboche avec Charly. Y veut plus m'causer.
- Et pourquoi ça?
- Ben
j'lui ai fauché des trucs chez lui pour les vendre
. Et du fric aussi
il a pas apprécié
j'ai pas osé lui dire que j'étais dans la mouise.
- Il ne m'a rien dit. Maintenant, je comprends pourquoi il reste à la maison. Pas pour ma pomme mais à cause de toi.
- T'as pas à t'en faire, y tient vachement à toi. Tu veux lui parler, hein?
- Lui dire quoi?
- Que je r'grette, que je m'sens mal d'avoir fait ça.
- Pourquoi ne pas lui dire toi-même. Ce serait mieux, non?
- Ben c'est qu'j'ai pas trop la façon
>>
Il n'a surtout pas le courage. Voilà le mâle, le mec, l'homme, qui se débine dès qu'il s'agit de demander pardon. Et ça se dit franc du collier! J'ai de la peine pour lui. D'un coup, je ressens le besoin de le protéger, de l'envelopper avec mes bras, de lui caresser les cheveux, de déposer plein de bisous sur son front, de le consoler pour ainsi dire. Il me paraît fragile, ce gonze assis sur le canapé. Il n'en est que plus beau. Je dois le rassurer:
<< - Je ferais ce que je peux mais je ne promets rien.
- Y t'a vraiment rien dit, là-dessus?
- Rien. Il est très secret, le Charly, il ne parle pas de lui, de sa famille.
- Ça, j'veux bien te croire. Pas belle notre famille, non, pas belle
. >>
Olivier prononce cette dernière constatation sur un ton pensif, rêveur, comme s'il réfléchissait à la façon d'aborder le sujet afin de me raconter. Mais la suite montre que le sujet est clos. Il se lève, me tend sa main tout en déclarant maladroitement:
<< - C'est sympa de ta part. J'te revaudrai ça. >>
Je serre cette main moite, preuve du malaise de son détenteur qui s'en va.
Dès le retour de Charly, je le mets au courant, lui reprochant:
<< - Toi qui veux qu'on se fasse confiance, tu ne me dis rien de toi, de ta famille, pas même quand un coup dur comme ça t'arrive. Comment veux-tu que je te fasse confiance? >>
Il se retire dans la salle de bain, négligeant de répondre quoi que ce soit.
Quelques jours plus tard, je lui demande de me laisser "respirer", de ne pas m', en somme de regagner son appartement. Étonné par ma décision, il croit bon de me dire:
<< - C'est réglé avec mon frère, on s'reparle. Y m'a tout remboursé. Alors, qu'est-ce que tu veux d'plus?
- Ton frère n'a rien à voir. C'est tout simplement que je veux me sentir libre. On n'était pas bien avant, moi et toi, chacun chez soi? Je veux qu'on en revienne à ça. >>
Je n'ai que cette explication à donner. Je ne sais pas moi-même le pourquoi de cette envie, mais je crois que c'est important. Comme trop souvent, Charly hausse les épaules en guise de réponse.
*****
Dimanche matin, 11 heures.
Bon, le voilà fâché, maintenant, ce con de Charly. Une semaine sans nouvelles de lui! Il fait la gueule pour me punir, le salaud! Le pire, c'est que je crois qu'il me manque. J'en suis là, à ruminer mes rancurs, lorsque la sonnette carillonne. Serait-ce lui? Non! Si ce n'est toi, c'est donc ton frère! Et c'est son frère qui me tend un paquet contenant une bouteille de whisky:
<< - Tiens, c'est pour ta pomme. J'tenais à t'dire que
. Enfin t'as pigé.
- À me dire merci, c'est bien ça?
- Si tu y tiens
>>
Bien un macho, l'Olivier! Pas capable de montrer ses sentiments sans penser qu'il s'abaisserait, qu'il perdrait de sa virilité. Il me montre le canapé:
<< - J'peux?
- Vas-y. Tu veux goûter ton whisky?
- À c't'heure? J'sais pas trop. Bon, allez! Juste histoire de l'goûter. >>
Pour le goûter, on le goûte! Et tout en savourant le contenu de nos verres, nous dissertons gentiment. Olivier se présente sous un nouveau jour. Il m'apparaît comme quelqu'un ayant un certain humour, cherchant à connaître autrui. Il me demande pourquoi moi et son frère on ne vit pas ensemble. À la vérité, je ne sais quoi répondre. J'hésite. Alors Olivier le fait pour moi:
<< - Le mur d'la méfiance chez Charly. Y craint tout l'monde. Pour ça, y se confie jamais, y se cache. Tu vois, y t'a pas dit pour les coups fourrés que j'lui ai fait. Y'a pas qu'ça. Dans la famille, y'avait qu'un gosse: mézigue. Charly, on l'ignorait. Va savoir pourquoi! J'ai jamais cherché à comprendre. Charly non plus, d'ailleurs. Quand il en a eu assez d'attendre d'l'affection, y s'est barré. Les parents ont pas cherché à savoir c'qui d'venait. Moi, j'voulais pas savoir comment tout ça était arrivé. J'parie que Charly t'a jamais parlé de ça.
- Pari gagné.
- C'est ce manque de confiance qui vous sépare. Il passera difficilement le pas, surtout si tu l'aides pas un peu. Mais vous l'savez tout ça
. >>
On continue de deviser de la sorte, de tout, de rien, mais pas d'Olivier qui évite tout sujet le concernant. La bouteille aux trois quarts vide gît sous un fauteuil, moi sur ce même fauteuil, Olivier sur la moquette. Je remarque sa main frottant sa braguette avec insistance. Je suis attiré par ce geste. Le sourire narquois revient sur les lèvres d'Olivier qui me fixe. Ma gorge est sèche, ma queue raide, ma tête remplie d'images pornos. Les doigts ouvrent la ceinture puis font glisser la fermeture éclair. Apparaît un slip très blanc révélant une bosse imposante. La main s'étale sur ce monticule, le malaxe doucement. Sans me rendre compte, comme hypnotisé, je descends de mon siège, m'approche d'Olivier sans perdre un instant de vue cette queue que je sens frémir sous le slip. Je déglutis avant de passer à l'acte. Loin sous mon crâne, une petite, très petite voix me crie danger. Je ne veux pas l'entendre, je me fiche de ce qu'il adviendra. Je veux cette queue, je veux ce mec. Une main d'Olivier se pose derrière ma tête, l'attire vers son bas-ventre. Je le repousse d'un geste, murmurant:
<< - Laisse-moi faire. >>
Je finis de libérer sa bite, la sortant du tissu blanc. Je m'émerveille devant cet objet d'art. Une queue comme jamais je n'en avais vu. Grosse, longue, recourbée vers le bas, merveilleusement excitante. Un gland provoquant, si large qu'on croirait une tête de champignon. Je me dis que lors de la pénétration, ça doit faire mal. Mais j'attends avec impatience cette souffrance. Je fais glisser mon pouce afin d'étaler la mouille abondante. Je jette un regard sur Olivier, le tarabuste un peu:
<< - T'es en manque ou quoi?
- Un mec comme moi, c'est jamais en manque.
- Tu mouilles comme un cochon, pourtant!
- Rien que l'idée d'faire un truc inconnu ça m'excite un max. >>
Je gobe le gland avec peine. Je le lèche tendrement. Quelques soubresauts d'Olivier prouvent son plaisir. Je soupèse les couilles que je titille avec ma langue. Il grogne son agrément. J'arrête, demande:
<< - Tu veux seulement la pipe pour hétéro en mal de cul ou le grand jeu initiatique?
- L'grand jeu.
- Alors faut que tu acceptes tout.
- Tout quoi?
- Caresser, rouler des pelles, sucer.
- OK! OK j'accepte tout sauf me faire enculer, ça t'va?
- Ça me va. >>
Je crains que ce ne soit pas si facile de faire tomber ses appréhensions. Eh bien je me trompe! Il joue le jeu avec sincérité. De suite, ses mains caressent mon dos, ma tête. J'entame une fellation que je veux douce, suave. Il se contorsionne, maugrée:
<< - Vas-y doucement, j'ai la giclée facile. >>
Je cesse ces agaceries pour le dévêtir. Debout, il se laisse faire puis, une fois à poil, porte mon visage au niveau du sien, approche sa bouche de la mienne, pose ses lèvres sur les miennes. J'accueille sa langue avec fougue. Il fouraille tendrement ma bouche, dominateur dans l'échange de salive et le duel lingual. Ses bras me serrent fort contre lui, à peine ai-je retiré l'ultime vêtement de mon corps. Ses gestes sont passionnés, dirait-on. Sa queue contre mon ventre, presque sur la mienne, glisse à loisir grâce à nos deux mouilles. Ses doigts labourent mon dos, mes fesses, mes cuisses, mes bras, ma poitrine. Pas besoin de lui donner la note, il connaît parfaitement la chanson. Cela se sent. Il n'en est pas à sa première tentative, l'Olivier. Je le repousse afin de lui exprimer ma façon de penser. Il se rebiffe gentiment:
<< - Si, c'est vrai, j'ai jamais fait avec un mec. Mais pour pas mal de trucs ça doit être pareil qu'avec une femme, pas vrai. La baise ça s'apprend pas, ça s'partage, naturellement. >>
Il me paraît sincère. Je préfère oublier mes questionnements et savourer le moment présent. J'en reviens à cette queue, objet de tous mes désirs. Elle me fait penser à celle d'un acteur porno que je trouve moche mais dont la bite m'émerveille. Ici, dans la réalité, le mec est magnifique, la queue sublime, l'idéal quoi! Ma main branle l'engin, dans un geste ample, enveloppant le gland lubrifié naturellement afin de lui infliger ce que nos ancêtres appelaient une "feuille de rose". De la main libre, je tente une excursion vers l'anus. Olivier ne bronche pas. Il apprécie même le passage d'un doigt humide sur sa rondelle. Je n'insiste pas, me réservant pour une approche beaucoup plus sensuelle. Il choisit ce moment pour me soulever, porter ma queue à sa bouche et l'engloutir dans un bruit de succion révélant une certaine gloutonnerie. Il pompe sacrement bien, le gueux! Deux minutes à ce régime et me voilà près à cracher. Il comprend que j'atteins le point de rupture, me pose au sol, me roule une pelle que je voudrais éternelle, accompagnée de moult coquineries tactiles. Un as de la baise, le mec! Un virtuose du porno! Je ressens beaucoup de mal à ne pas me laisser aller, devenir un jouet entre ses bras, à ne pas devenir un simple trou à bites. J'aimerais tant qu'il fasse de moi ce que bon lui semble. Je résiste malgré tout. Il a raison, la baise ça se partage naturellement. Il s'allonge sur la moquette, jambes écartées, mains derrière la tête. Je me mets à plat ventre, entre ses jambes, bouche à hauteur de sa bite que j'avale. Je la taquine avec ma langue, passe aux couilles que je gobe. Il lève un peu ses jambes, permettant ainsi un accès à son anus. Ma langue continue son petit bonhomme de chemin, passant du scrotum à la région anale, pour enfin procéder à une première inspection des lieux. Jolie cette rosette légèrement poilue, entourée d'un anneau sombre. Je la badigeonne de salive avant d'appliquer plusieurs coups de langue. Une voix geint:
<< - Putain c'est bon! T'arrête pas! >>
Dans le même temps, je branle la merveilleuse bite. Cinq minutes de ce régime causent l'éruption de sperme. C'est qu'il en jette des giclées de foutre l'Olivier, longues, fournies, nombreuses. Il se contorsionne, grogne, souffle, plie sous les spasmes. Un jouisseur démonstratif le mec. Je suis curieux de connaître sa réaction maintenant qu'il a juté. Je patiente, histoire qu'il se calme. Une fois apaisé, il décrète:
<< - Y'avait longtemps que j'avais pas pris un pied comme ça! Tu vois, faut s'renouveler souvent pour mieux jouir. Tu d'vrais essayer les nanas. >>
Je me dis que la séance est finie. Je ne la juge pas trop mal pour une première avec un tel macho. Je me lève. Il m'att par le bras:
<< - Où qu'tu vas? On n'a pas fini.
- Je vais chercher une serviette.
- Alors grouille, y'a encore du bon temps qui nous attend. >>
Quelques dizaines de secondes suffisent et me voilà de retour. J'essuie le sperme sur ce corps dont j'aurais beaucoup de mal à me passer. Je jette la serviette, m'allonge près de lui, attentif à ce qu'il compte faire. Il se couche sur moi. Je sens sa queue grossir. Il mordille mon oreille, fourre sa langue dedans, me roule une pelle, lèche mon cou, déclare:
<< - Maintenant, je vais t'enculer comme jamais on t'a enculé. Tu vas comprendre! >>
En même temps que la serviette, j'ai pris soin d'apporter les capotes et le gel. Olivier habille sa queue qui atteint son volume maximum, l'oint de lubrifiant, me doigte le cul quelques secondes, me met sur le flanc, se positionne derrière moi en levant une de mes jambes puis présente son gland à l'entrée. Une vague crainte s'empare de moi: la grosseur de l'engin m'effraie un tantinet. Olivier sent mes réserves. Il croit bon de dire:
<< - N'aie crainte, j'ai enculé des femmes. C'est pas leur truc alors faut y aller mollo. J'ai l'habitude. Tu sentiras rien, ou presque, promis. >>
Il ponctue cet encouragement de plusieurs caresses, plante sa langue dans ma bouche, refourre ses doigts dans mon cul. Je me décontracte totalement quand la bite entre quelques millimètres. Après une brève pause, elle continue de pénétrer un peu. Nouvelle pause, nouvelle avancée. La pénétration dure au moins deux ou trois minutes, interrompue par une application supplémentaire de gel. Nouvelle pause avant de deviner que l'engin se rebiffe dans mes entrailles. Doucement d'abord, puis de plus en plus vite, la queue coulisse dans mon anus, affolant ma prostate qui irradie tout mon corps. Maintenant, la bite me pistonne de toute sa longueur, emplissant mon cul. Olivier ne laisse pas ses mains, sa bouche, inactives. Il me comble de caresses, de baisers, de bécots. Nous changeons de position. Me voilà sur le dos, jambes sur ses épaules. Il rentre sa queue entre mes fesses, recommence le pistonnage accompagné de caresses et de pelles. Je veux qu'il entre en moi, tout entier. J'exige qu'il me bourre! Je le crie, je le supplie. Dix minutes plus tard, il s'allonge sur le dos, je m'empale face à lui, donnant le tempo de la baise. Nous persévérons dans les caresses, les pelles, tout en continuant le pistonnage à la verticale. Olivier m'annonce l'arrivée imminente de giclées. J'acquiesce pour l'accompagner. Sa main enrobe ma bite qu'elle branle au rythme de l'enculade. Deux grognements accompagnent les jets de foutre que j'émets. Je sens la queue de Olivier se gonfler à plusieurs reprises, éjecter sa sève dans la capote.
Deux mecs, épuisés, s'endorment à même la moquette.
Au réveil, nouvel étonnement de ma part. Olivier propose:
<< - Si on s'faisait museau-museau jusqu'à demain? >>
Requête accordée! Il ajoute:
<< - On m'avait jamais bouffé l'cul. J'en redemande. >>
Et j'espère bien qu'il demandera qu'on l'encule, un jour ou l'autre.
Dans la soirée, alors que mon visage est enfoui entre les fesses d'Olivier, le téléphone sonne. Je ne réponds pas. C'est la première fois que ça m'arrive.
*****
Un vide intersidéral envahit l'appartement depuis le départ d'Olivier. Il m'a promis de revenir un de ces soirs, sans préciser de date. Je l'attends, guettant le moindre bruit dans la rue ou dans l'escalier. Après ma journée de travail, je me précipite à la maison, n'en sort plus. Pour mes courses, je commande par téléphone au supermarché du coin qui livre à domicile, par peur de rater Olivier s'il venait. La nuit, dans mon lit, je revis nos ébats minute par minute, tout en me branlant.
Je ne drague plus, j'attends.
Je ne sors plus. J'attends.
Je renonce à toute invitation, j'attends.
Le téléphone sonne enfin. Ma voix ne cache pas mon désappointement: c'est Charly qui se décide enfin à reprendre contact avec moi. Certes, je suis soulagé de savoir qu'il va bien, qu'il reste mon ami. Mais sa conversation s'avère bien longue. Et si Olivier appelait, s'impatientait et raccrochait sans m'avoir parlé? J'expédie Charly, arguant une raison oiseuse. Je compte me rattr plus tard, quand enfin je saurais la date et l'heure de mes retrouvailles avec Olivier. Le week-end arrive, confiant de le voir se pointer.
La journée du samedi s'écoule dans l'angoisse.
La soirée de samedi se passe dans le désespoir.
Je n'arrive pas à dormir, guettant le moindre bruit qui me paraît insolite. Et tous les bruits me paraissent insolites. Je vis un enfer. Je l'imagine baisant des femmes et, pourquoi pas, des mecs. Ne l'ai-je pas éveillé à ces baises-là? Je me à satiété. Ça fait mal mais au moins ça passe le temps. Je somnole.
Dimanche. Déjà 9h du matin et pas d'Olivier. Je sombre dans une sorte de misérabilisme bienfaiteur, réparateur peut-être, en tout cas accaparant. Je l'ai perdu à jamais. Il s'est foutu de moi. Je ne suis qu'un chiffon que l'on jette après usage, pas plus de charme qu'une capote usagée. Oui, c'est cela, une capote usagée. De nouveau, je somnole histoire de passer le temps jusqu'à demain lundi. La bouche pâteuse en me réveillant. Soif mais pas faim. 18 heures sonnent à la pendule d'entrée. Putain, j'ai ronflé près de 7 heures d'affilée! Ce n'est pas une vie que celle d'attendre. Et attendre quoi? Attendre qui? Un beau mec aux appâts plus que splendides, certes. Mais un connard macho au possible qui aime faire souffrir. Je le savais. La petite voix me le disait tandis que je me jetais sur lui, la première fois, pour m'approcher de sa queue. Maintenant, cette petite voix, je l'entends se foutre de moi, me dire que c'est bien fait pour ma tronche, que je ne souffre pas assez. Être épris à ce point, juste pour un mec avec qui j'ai passé 24 heures à baiser! Oui, mais quel mec! Allez! Je me recouche! Je pue la sueur, je m'en fous! Deux jours sans me laver, rien à carrer!
Je le vois près de moi, il m'empêche de prendre sa queue entre mes lèvres. Une femme me l'enlève. Il la baise en me regardant: pourri de mec! Je l'entends ricaner tandis que des coups résonnent au loin, s'approchent, percent mes tympans. Je sursaute, ouvre les yeux, comprends que je rêvais: on frappe à la porte, il est 2h30 du matin.
Aviné, titubant, Olivier s'appui contre le mur du couloir. Dès, qu'il me voit, il éructe:
<< - Vite, j'vais gerber. >>
Il entre, se dirige vers la salle de bain. Heureux, je suis heureux! Il est là, bien là. Qu'importe qu'il soit venu uniquement pour dégueuler. Le principal c'est qu'il ait eu besoin de moi! Quelque part, peut-être tient-il à moi.
Passé un quart d'heure à gerber dans la cuvette des WC, il ressort le visage blême, constatant:
<< - Quelle cuite! Je débourre pas depuis hier soir. J'voulais venir te voir mais j'ai rencontré des copains. Une sacrée fiesta avec des poulettes j'te dis que ça! >>
Il se dirige vers la chambre, comme s'il habitait ici, se déshabille, se couche, réussit à déclarer:
<< - Allez, viens m'donner ton cul et tu pourras lécher l'mien tant que tu voudras. >>
Un sursaut d'orgueil m'oblige à mentir:
<< - Je me douche d'abord. Je viens juste de rentrer. Moi aussi j'ai passé la journée chez des amis. Mais j'ai moins bu que toi afin de mieux profiter. >>
Je ne dirais pas de quoi je suis sensé avoir profité. Ça le fera peut-être gamberger. Con que je suis! Bête à manger du foin pour croire à une pointe de jalousie de sa part. Quand je reviens dans la chambre, Olivier ronfle. Je me couche contre lui. D'un geste machinal, il passe son bras sur moi, je me colle plus près, ma queue raide et en feu.
Me revoilà somnolant. Je sens qu'une main palpe mes fesses. Je ne me trompe pas. La bite d'Olivier se frotte contre la mienne. Le bonheur, vous savez ce que c'est que le bonheur? C'est quand celui que vous aimez vous fait signe de l'aimer. Je réponds de toutes mes forces, de tout mon être.
Je le sais, je suis foutu.
Je le sais il va me massacrer moralement.
Je le sais il va me détruire.
Je le sais mais je l'aime.
Sa bite s'enfonce délicatement dans mon fion, je hurle que je l'aime. Il glisse à mon oreille, après l'avoir chatouillée avec sa langue:
<< - Y'a longtemps qu'tu en pinces pour mézigue. Depuis qu'tu m'as vu la première fois. T'es ma petite lope maintenant. >>
Foutu, je suis foutu mais amoureux.
À suivre
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