Un Peu De Douceur

Je n'ai jamais désiré une femme autant que celle-ci. Une amie. Ce n'était rien de plus qu'une simple amie, au départ. Une fille comme une autre, certes très jolie et vraiment bien faite, mais juste une copine comme une fille peut en avoir des centaines. Puis vint ce moment où, une fois seules toutes les deux, nous avons commencé à parler sérieusement. Nous commençâmes par de petites anecdotes, des histoires sans importance, pour finir par aborder des sujets plus sentimentaux et, parfois, plus physiques. Ainsi, c'est à cette femme que je me confiais et c'est celle-ci qui se confiait à moi.

Nous étions terriblement joueuses et sans aucun sujet tabou. Parler de sexe entre nous ne nous a jamais posé de soucis et nous pouvions nous dévoiler entièrement sans avoir peur de la réaction de l'autre. Je lui ai appris ma bisexualité, mon attirance cependant plus poussée pour les femmes que pour le sexe masculin ; elle m'avouait ressentir la même chose vis-à-vis des hommes. Aucun d'entre eux n'avait jamais su lui faire plaisir ; sa première fois lui avait été volée à seize ans par une femme et elle trouvait les courbes féminines tellement plus attrayantes que les courbes masculines... J'étais heureuse qu'une femme partage enfin mon opinion en la matière. Et c'est grâce à ces révélations réciproques que nous commençâmes à jouer l'une avec l'autre.

Fréquentes étaient les fois où nos jeux nous entraînaient jusqu'au fantasme de passer une nuit l'une dans les bras de l'autre l'autre. Elle multipliait, de son côté, les amants, toujours à la recherche de l'incroyable orgasme qui ne voulait, visiblement, pas frapper à sa porte, tandis que je me contentais de mon célibat et de ma main droite, bien trop obnubilée à présent par cette femme pour avoir envie d'attirer une autre personne entre mes draps. Elle me racontait ses ébats tous plus décevants les uns que les autres, l'impression qu'elle avait de ne tomber que sur des égoïstes qui pensaient à leur plaisir avant tout.

Plaisantant à moitié, je lâchais, pour la faire sourire, un « Couche avec moi, tu connaîtras la véritable signification du mot Jouissance ». Elle rit, comme à son habitude, de ma prétention et lâcha un « J'y penserai, un jour ! » qui me donna un goût de trop peu tout en me laissant émettre l'hypothèse que je finirais par la posséder, un jour.

Après ce court instant, rien ne se passa durant quelques semaines. Elle ne songeait pas à moi, ne m'envoyais pas ce long message lubrique dans lequel elle me priait de la rejoindre que j'attendais, ne m'envoyait aucun mail ni même aucun « Bonjour ! » par texto. Dépitée, je me résignais. Bisexuelle, elle l'était, c'était sûr ; mais une bisexuelle, tout comme une lesbienne, n'est pas attirée par la première femme qui veut d'elle. Je ne devais pas faire partie de ce type de femmes qu'elle désirait. Je décidais d'abandonner, la vie étant trop courte pour courir après l'irrattrapable des années durant.

Puis vint ce jour chéri où elle me proposa de la rejoindre chez elle, comme on le faisait régulièrement au début de notre amitié. Il n'était pas rare que l'on se pose sur son lit faisant face à la télévision, l'une contre l'autre, s'adonnant à des caresses tendres mais néanmoins chastes. Je me retrouvai à nouveau contre son corps étendu sur le dos, chaud et doux, allongée sur le côté à sa gauche, la main droite sur son ventre. Et j'étais bien. Occupée à fixer le plafond qui semblait extrêmement passionnant, elle ne semblait prêter aucune attention à cette main qui suivait avec délice la courbe de ses hanches, de sa taille, de ses côtes et qui redescendait doucement vers son nombril en prenant soin de contourner sa poitrine sans pour autant s'ôter le plaisir de la frôler.

« Caresse-moi. »

… Quoi ? Je reculai la tête, étonnée que ces mots soient sortis de sa bouche dont les lèvres ne s'étaient pas desserrées depuis mon arrivée sur ses draps. Effrayée à l'idée que mon esprit n'ait conclu trop vite, je commençai donc à lui caresser le ventre avec douceur et tendresse, appuyant de temps en temps légèrement avec certains doigts afin de donner à ma caresse des allures de petit massage à peine perceptible.
Il ne se passa que quelques secondes avant que l'impatiente, énervée par mon incapacité à comprendre, ou à oser comprendre, où elle voulait en venir ne relève la voix avec un ton qui se voulait à la fois suppliant mais autoritaire.

« Non. Non. Pas là. Plus bas. Caresse-moi plus bas. »

Aussitôt que ses paroles avaient franchi ses divines lèvres, comme pour éviter que je ne me défile à nouveau et n'aille pas droit au but, elle prit mon poignet qu'elle glissa sous sa jupe, entre ses jambes qu'elle venait d'écarter. Les joues écarlates, couleur due à un mélange d'excitation intense et d'une profonde gêne, je glissai des doigts malhabiles le long du tissu humide qui me laissait deviner le relief de son intimité tant convoitée. Un soupir d'excitation poussé par l'objet de mes désirs m'encouragea et m'aida, durant les minutes qui suivirent mes premières caresses, de m'appliquer davantage, avec une assurance dont je ne me serais pas crue capable au départ.

Elle était là. A moi. Et, surtout, à ma merci. Ma main quitta alors son fruit défendu, désireuse de la faire patienter jusqu'à l'entendre grogner, et se glissa, après un périple le long de ses cuisses, jusque sur son ventre. Je profitais de la peau tendue de son ventre qui réagissait sous mes doigts tandis que mes lèvres allaient chercher les siennes pour leur donner notre premier baiser. Les premiers contacts de nos deux bouches furent d'une douceur inouïe, sans doute parce que nous nous découvrions l'une l'autre, mais laissèrent rapidement place à plus d'ardeur et de violence. Je goûtais et suçotais avec délice sa langue qui se mêlait à la mienne avec brio tandis que ma main droite passait sous un de ses deux seins. A sa façon de m'embrasser, de gigoter, je sentais qu'elle voulait que je la touche ; et je prenais un malin plaisir à la faire attendre.

Je la déshabillai de mes mains tremblantes, posant un regard à la fois lubrique et admiratif devant la beauté de son corps blanc qui ressortait sur les draps marrons.
J'avais eu de nombreuses occasions de l'imaginer nue et, même si l'image qu'elle m'offrait d'elle était différente de ce que j'avais pu imaginer, je n'étais pas déçue. Une poitrine en forme de poire de taille non exorbitante dont les deux petits boutons pointaient vers moi annonçait un ventre plat et blanc qui faisait place à des hanches larges et féminines, lesquelles trouvaient, en leur milieu, un mont de vénus dénué de tout poil pubien. Ses jambes parfaitement épilées étaient écartées, m'invitant à aller plonger mes doigts et ma langue en elle. Elle était positionnée ainsi, devant moi, et je n'avais qu'une envie : la dévorer.

Mes vêtements ne tardèrent pas à rejoindre les siens au sol tandis que je me couchai au dessus de la beauté, prenant garde cependant à ne pas l'écraser. Mes lèvres rencontrèrent à nouveau les siennes pour un échange passionné avant de les quitter pour aller se nicher dans son cou et ses cheveux qui sentaient encore l'odeur de son shampoing. Je croquais et suçotais sa peau avec envie, laissant mes mains se balader sur ses doux seins. Mains qui furent bientôt rejointes par mes lèvres, ivre de goûter ces deux tétons qui me provoquaient ouvertement en pointant vers le ciel. Son bras étaient partis m'entourer et elle caressait, selon ses envies, mon dos, mes hanches et ma taille. Surveillant ses réactions, je passai ma langue sous son sein, remontant langoureusement vers sa petite framboise pour la sucer, l'embrasser et la mordiller. Je réitérai la même opération plusieurs fois de suite, changeant de sein de temps en temps, caressant d'une main celui que je ne mangeais pas tandis que l'autre s'occupait de lui caresser les cuisses et leur intérieur. Ses soupirs, discrets au départ, se faisaient plus longs et plus poussés.

Elle retira un bras d'autour de moi afin de pousser ma tête vers son ventre, me faisant comprendre sans parole de ce dont elle avait envie. En un sourire, je quittai sa poitrine et passai mes lèvres et ma langue sur son bas ventre, où je laissai un suçon.
Ses pieds étaient venus se poser sur mes hanches et poussaient pour que je descende encore ; obéissante, je m'exécutai, sans pour autant répondre immédiatement à son désir. Je passai lentement ma langue le long de l'intérieur de sa cuisse droite, sur son mont de vénus, puis le long de sa cuisse gauche tout en suivant attentivement le moindre de ses tortillements qui me montraient que ma commençait à être insupportable. Elle voulait jouir.

Je passai ses jambes au dessus de mes épaules, le bras gauche autour de sa cuisse droite, tout en m'assurant de garder le bras droit libre de tout mouvement ou presque, et regardai le spectacle que j'avais sous les yeux et que j'aurais, bientôt, sous la langue. Son intimité galbe offrait à ma vue un clitoris rouge et gonflé ainsi que deux petites lèvres luisantes, encore liées l'une à l'autre, cachant à mon regard sa fente dégoulinante. Je soufflai un petit souffle chaud sur son intimité, geste qui fut accueilli par un râle d'impatience.

Je passai un premier coup de langue délicat, de haut en bas, sans appuyer le moins du monde. Juste un frôlement qui entraîna un soupir de satisfaction. J'introduisis ma langue entre ses deux petites lèvres, chatouillai l'entrée de sa grotte, y glissai doucement la langue pour me délecter de sa mouille au parfum et au goût amer enivrants. Puis je me retirai pour donner un long et large coup de langue appuyé sur ses petites lèvres afin de remonter doucement vers son bouton d'amour qui n'attendait plus que mon intervention pour sortir. J'entamai un mouvement circulaire autour de son clitoris, les yeux rivés vers elle, à l'écoute du moindre gémissement qui ne faisait que renforcer l'état d'excitation dans lequel je me trouvais, le baisais avidement, l'attrapais entre mes lèvres, le suçotais, fis tournoyer ma langue sur son petit capuchon, les lèvres humides de bave et de mouille.

Ses gémissements se firent plus forts lorsque je glissai un doigt en elle, sans cesser de m'occuper de son délicieux bouton. J'effectuais au départ de petits va-et-viens qui furent, au fur et à mesure, plus grands et plus profonds ; je m'appliquai à caresser ce que je supposais être, à l'écoute de ses râles de bonheur, son point G. Mon doigt fut vite rejoint par un autre, puis un troisième, sans que ma bouche ne lâche son clitoris et ses petites lèvres avec lesquels je m'amusais avec tendresse. Je retirai mon annulaire plein de son jus afin de le glisser vers son petit trou que je ne fis que caresser, sans oser aller plus loin, tandis que j'entendais ses cris d'extases et sentais les coups de bassins incontrôlés qu'elle donnait sur mes doigts, annonciateurs d'un orgasme proche qui ne se fit pas attendre. Je sentis la fente de ma belle se contracter autour de mes doigts tandis que son corps suant se cambrait de plaisir et que, de sa bouche, s'échappait un cri de bonheur et de plaisir que je n'aurais jamais cru entendre de sa part.

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!