Aux Voleurs !!! (Fin)
C'est le cur rempli de bonheur que Bob se jette dans les bras de son amant, une fois la porte de la chambre d'hôtel refermée. Dorénavant, ils sont libres de s'aimer, libres de vivre à leur guise! L'argent ne manque pas. Sans oublier qu'ils ne traînent plus leur chaperon: Yannick.
Ils roulent sur le lit, vêtus de leurs vêtements de voyage. Ils s'effeuillent mutuellement. Ici, plus besoin de pulls, de pantalons, de chaussettes, de baskets! On vivra quasi cul-nu, tant le soleil est radieux. Un long baiser scelle leur envie de s'aimer tandis que les mains vaquent à la recherche de frissons. Les langues se séparent à regret pour s'occuper des corps. Elles batifolent sur les tétons, les pectoraux peu apparents, les pubis, les glands, les hampes, les couilles, les anus, les fesses. Puis elles remontent le long des colonnes vertébrales, s'affairent dans les cous, les oreilles. On frissonne sous les caresses. Les bites, dressées, appellent à l'accomplissement complet. Les culs se tendent dans l'espoir d'une pénétration prochaine. On ne tarde plus. Les braquemarts coulissent, tour à tour, dans les anus dilatés. Plus besoin de capote, on est entre amoureux. Encore un avantage concédé par le départ du troisième larron. On s'allonge côte à côte, jambes entrecroisées. On termine par une masturbation réciproque afin de jouir du spectacle des jets de sperme fusant dans l'air pour venir choir sur les ventres. On renouvelle caresses et baisers avant d'aller s'éclater à nouveau, mais cette fois-ci sous la douche, peut-être dans la baignoire, selon l'humeur du moment.
C'est en amoureux que les deux se rendent au restaurant, pour le dîner. Un serveur les repère de suite, en fait "ses clients". Il promet de leur garder une table tous les soirs, s'ils veulent bien rester fidèles à son établissement. La cuisine, simple, bonne, satisfait les gourmands qui assurent vouloir revenir chaque jour.
Les forces revigorées, ils regagnent leur gîte, fatigués: décalage horaire oblige, baises à répétitions aussi.
Les deux hommes partent en quête d'une maison. Ils ne traînent pas, trouvent rapidement. Le dernier soir, au restaurant, ils annoncent la nouvelle de leur départ, au grand dam du serveur qui s'était habitué au joli minois de Bob.
Très vite, on s'acclimate au pays. Des relations se nouent avec le voisinage. On ne cache pas que l'on est un couple d'homos sans toutefois le clamer à tous propos. On explique son aisance financière par un héritage. On installe une librairie appelée "La Bouquinerie", sorte de braderie livresque où l'on s'occupe la journée, entre deux nuits passées dans des fêtes. Kévin écoute les leçons de son professeur Bob qui, patiemment, tente de lui inculquer quelques rudiments en matière de culture littéraire. Les journées de travail ne durent guère longtemps. On se lève vers midi, on traîne à se bécoter en petit déjeunant. On ouvre boutique quatre ou cinq heures puis on se prépare à sortir. Presque toujours, le dîner se prend dans un restaurant. Les rares fois où l'on cuisine, c'est toujours Bob qui s'attelle aux fourneaux. Ensuite, on se rend là où la fête bat son plein. On rentre à la maison sur les coups de cinq heures du matin. On se donne l'un à l'autre à deux ou trois reprises avant de s'endormir, épuisés mais contents.
*****
Ce qui retient Yannick de ne pas quitter le pays, c'est son divorce non encore prononcé. Aussi retrouve-t-il le domicile conjugal pour quelques semaines, avec l'entière approbation de Mimi très heureuse de voir arriver quelque menue monnaie lui permettant de vivre sans trop de soucis, en attendant de pouvoir convoler le plus légalement du monde avec son nouveau soupirant, puisque nouveau soupirant il y a.
Les relations entre futurs ex-époux sont au beau fixe.
Le divorce prononcé, quelques compensations financières à Mimi afin de la récompenser de son hospitalité, Yannick commence une nouvelle vie de célibataire. Il s'installe au pied d'une montagne. En réponse aux questionnements du voisinage, il parle d'un divorce fort douloureux ajoutant que, dieu merci, il jouit d'une petite rente lui permettant de vivre sans soucis.
La solitude devient réelle. Le coin est éloigné de toute agglomération importante. Le divorce, au sujet duquel il aime à se lamenter, n'est en rien celui avec Mimi. Il s'agit de sa séparation d'avec Kévin. Il supporte de plus en plus mal son cafard dès qu'il pense à l'amour perdu. Aussi, décide-t-il d'aller se perdre en quelques endroits de luxure, même si pour cela il lui faut supporter plusieurs heures de voyage, résider dans un hôtel durant cette escapade. Il ne fréquente que les établissements où l'on peut faire venir un corps frère moyennant finance. Pour lui, plus question de s'attacher à qui que ce soit, homme ou femme. La vie à deux s'avère trop difficile, trop compliquée et, surtout, faite de concessions déplaisantes. Le meilleur moyen d'éviter ces écueils, reste les prostitués (ées). Il n'hésite pas à s'offrir un mec ou une femme, parfois les deux en même temps.
Ce soir, un énorme cafard l'envahit. Il revient toujours au Gringalet. Des larmes commencent à couler le long de ses joues. Il se secoue: pas question d'attendrissement: ce qui est passé, est passé. Il se morigène: on ne pleure pas un amour perdu, surtout un amour pédé! Il recourt à un de ses remèdes favoris: un prostitué.
Le garçon, habitué à ce client à la maturité baisable (chose rarissime selon ses critères), arrive très vite.
Ils commencent par un souper aux chandelles dans la chambre. Mais l'ambiance, morose, ne se dissipe pas malgré les efforts du professionnel. Il espère bien se rattr une fois au lit. À peine la dernière bouchée avalée, le jeune homme se dévêt, s'allonge, bite au garde à vous. Il fait signe à Yannick de le rejoindre. Celui-ci obtempère plus par habitude que par envie. Une fois près de son amant occasionnel, il se blottit contre lui, ferme les yeux, imagine le Gringalet couché à ses côtés. Cette évocation mentale cause une poussée de larmes. Il ne retient pas les sanglots. L'autre, surpris, peu coutumier de ce genre de manifestation, se demande que faire. Ce n'est pas tous les jours qu'un vieux macho pleurniche dans ses bras, comme une lopette, avec de vraies larmes! Il sait que, parfois, les mecs ayant recours aux putes ont souvent besoin de parler, de se confier. Peut-être que le Yannick, ce soir, est dans ce cas là. Il lui passe les doigts dans les cheveux, murmure:
<< - Pourquoi ce gros chagrin? Dis-moi. >>
Yannick pleure, renifle à plusieurs reprises puis confie:
<< - Mon mec m'a plaqué! J'arrive pas à m'le sortir d'la tête. Tu comprends ça toi? Jamais j'en pinçais pour quelqu'un. A fallu que j'en pince pour ce mec, moi qu'étais pas pédé! T'as déjà été plaqué par quelqu'un qu't'aimais, toi? >>
Le gars hausse les épaules, continue ses caresses comme un automatisme, rétorque offusqué:
<< - Personne me plaque, moi. J'suis jeune! >>
Cette réponse détourne Yannick du motif de sa peine. Il s'enquiert:
<< - J'suis pas jeune, c'est vrai, mais j'suis pas pourri. R'garde bien l'bonhomme, mec! J'ai encore jamais été en panne d'bite. Elle bande toujours au moindre signe favorable et pour l'cul elle s'donne à fond et au fond, tu peux m'croire. D'ailleurs, t'en sais quelque chose, pas vrai? J'ai jamais fait faux bond dès qu'y s'agit de t'la fourrer
>>
Le voilà parti dans une description assez juste de son physique.
Le professionnel se contente de laisser faire, d'apprécier. Son corps entier frémit sous les caresses, les baisers, la langue fureteuse, les doigts inquisiteurs.
Le prostitué palpite sous la pression d'un mandrin planté dans ses entrailles qui s'agite, pistonne, pilonne. Son braquemart à lui frétille dans l'anus de son client, bouscule ses tripes, trifouilles les intestins.
Les queues explosent leur foutre en plusieurs giclées majestueuses, libératrices de plaisirs indéfinissables.
On double, on triple, on quadruple les ébats avec sodomies réciproques et éjaculations en choeur.
Le couple, éreinté, s'endort aux environs de 6 heures du matin, les sens apaisés, les burnes vidées.
Vers 14h, avant de quitter son client, le gars marmonne:
<< - Si à chaque fois que tu m'appelles tu pleurais avant de baiser, je pourrais pas travailler tous les jours. Tu m'as mis le cul HS et la bite aussi. >>
Cette constatation va droit au cur d'un Yannick fier de ses exploits. Il gratifie le louangeur d'une récompense non négligeable.
Ce rythme de vie coûte cher. Yannick envisage de se procurer quelques revenus supplémentaires. Il reprend son métier d'origine. Les attraits de sa personne le lui permettent encore, surtout avec les mémères au gazon délaissé. Lors de ses escapades en ville, avant que de s'adonner à ses plaisirs orgiaques, il comble de sa grosse bite la chatte d'une rombière à qui il prélève de quoi alimenter son porte-monnaie. C'est plus fort que lui, il ne résiste pas à la tentation de s'accorder quelques surplus sous forme de rapines, malgré les émoluments assez élevés qu'il réclame.
*****
Bob se rend seul en ville. Rien de bien exceptionnel puisqu'il se charge des achats courants. Depuis environ un mois, le couple joue la prudence. Finies les virées infernales. Leurs dépenses surpassent largement ce que rapporte la boutique. Certains signes démontrent que l'administration fiscale locale s'intéresse à eux. En outre, le trésor s'amenuise vite fait, bien fait. Les deux amoureux restreignent leurs folies. Dorénavant, on travail normalement en semaine, on se contente de quelques sorties en week-end, sans folies excessives.
Lors d'une équipée en Ville, alors que Bob veut regagner le domicile, la voiture tombe en panne. Il l'amène au garage: rien de bien grave mais elle ne sera réparée qu'en fin d'après- midi. Qu'importe! Il décide de baguenauder dans les rues puis de s'offrir un restaurant. Il informe téléphoniquement Kévin de ce contretemps.
Le serveur sourit, accueille son nouveau client avec force manifestations de sympathie, lui rappelant que, jadis, il travaillait dans l'hôtel où Bob et Kévin se sont installés lors de leur arrivée au pays. Par la même occasion, il s'inquiète de savoir si Kévin viendrait. Devant la négative, il promet de soigner tout particulièrement l'esseulé. Pour être gâté, Bob l'est. Tout en dégustant le mets du jour, il observe discrètement le beau brun aux yeux noirs. Il sent son pantalon se gonfler au niveau du bas-ventre, lorsque ses yeux se portent sur les fesses agréablement provocantes du serveur. De temps à autres, il aperçoit la braguette du mec, note son important volume. Voilà qui semble très intéressant. Son repas achevé, il s'attarde, ne sachant trop à quoi occuper le temps. Il ne retient pas un bâillement remarqué par le serveur qui décrète:
<< - Une bonne sieste, cela vous aidera à patienter. Puis-je vous proposer un gîte? >>
Pourquoi pas! Un peu engourdi par ses agapes, Bob accepte l'offre. Cinq minutes plus tard il S'étire en s'asseyant sur le lit.
La digestion s'avère difficile. Le menu épicé, un peu chargé, en est la principale cause.
Bob retire ses habits, conserve uniquement son slip et s'endort, à peine allongé.
Une main s'appesantit sur ses rondeurs fessières. Il soupire, conserve les yeux fermés. Kévin n'a pas son pareil pour triturer agréablement les parties charnues de votre individu. La main s'attarde sur la bite, câline le membre protégé par le tissu du slip. Des lèvres fraîches, douces, traînent sur sa poitrine, viennent rejoindre sa bouche. Une langue pénètre celle du faux dormeur qui répond sans attendre à ces effusions. Il ouvre enfin les yeux, réalise où il se trouve. Les joutes sont engagées, il n'a pas le courage de reculer. Bastien, le beau serveur, connaît son métier et ses à-côtés. Il n'omet rien afin de conserver sa clientèle. Il le prouve. Il murmure dans le patois du pays:
<< - Depuis le temps que j'y pensais! >>
Il reste là, assis au bord du lit, queue crânement dressée, caressant ce corps offert, objet de ses désirs depuis de longs mois. Le gredin savoure chaque seconde de ces instants qu'il aimerait inoubliables. Bob se redresse afin d'atteindre le braquemart de son visiteur. Il enveloppe le gland de ses lèvres, lui inflige une pression de la langue. Il l'aspire, le repousse, aspire de nouveau, jouant avec ce membre comme on joue avec une sucette. Bastien ne cache pas son bonheur. Il accompagne la tête de son amant avec ses deux mains. Mais il ne peut se retenir davantage, avertit:
<< - Arrête! Je vais cracher! >>
Bob retire l'engin de sa bouche, tandis que les doigts de Bastien s'emparent de la queue. Un, deux, puis trois mouvements, le foutre s'échappe en quatre lancées. L'éjaculateur précise:
<< - J'ai rien fait depuis trois semaines. Excuse. >>
Il reprend l'exploration du corps d'un Bob pantelant dans l'attente d'une féerie. Au rythme d'un savent striptease, Bastien dévêt son client. Lorsque qu'il baisse le slip, la queue jaillit tel un diablotin de sa boîte. Longue, massive, elle frappe le ventre et conserve une position verticale des plus prometteuses. Bastien prend l'engin entre ses doigts, le masturbe délicatement avant d'en déguster toute la saveur. Avec précaution, il enfourne la totalité du monstre dans son gosier. Bob gémit de bonheur. Son bassin ondule: il aimerait enfiler cette gorge. Sans bruit, le suceur procède à son propre déshabillage. A aucun moment la bouche n'abandonne la queue. Nu, Bastien att un préservatif. Ses lèvres quittent le sexe inassouvi. Les doigts agiles habillent la matraque qui est dirigée illico vers l'anus auto lubrifié dans lequel elle s'enfonce délicatement, profondément. Les amants soupirent, exprimant leur contentement. Très vite, les positions changent. L'enfilé se retrouve sur le dos, jambes en l'air, pieds sur les épaules de son enculeur qui le pénètre à nouveau. Les ahanements prouvent le plaisir pris par les deux hommes. Le pistonnage s'accélère. Les visages se crispent, les corps secoués de spasmes annoncent l'apothéose. On déverse son trop plein de sève, tout en grognant.
Bob regarde discrètement sa montre. Bastien comprend, lui propose de rester jusqu'à l'heure du rendez-vous. En attendant, il suggère une reprise des ébats, montrant son vit déjà prêt à un second assaut. L'autre ne dit pas non, s'apprête à mettre ses arrières à disposition pour une sodomie désirée. Mais une vitre vole en éclats, une voix hurle:
<< - Je le savais! Tu es pire qu'une pute! Toi, l'amant, rentre tes fesses et calte d'ici avant que je te foute une raclée maison! Allez! Ouste! >>
Un géant passe par la fenêtre qu'il vient de finir de briser. Il tire Bob du lit, lui applique un coup de genou dans le dos. Le molesté comprend l'urgence de quitter les lieux. Juste le temps de récupérer ses vêtement et le voilà derrière la maisonnette. Tandis qu'il s'habille, il ne rate rien de l'explication entre Bastien et sa moitié, explication entre deux orions sévèrement appliqués par le mari bafoué et cocu.
Cette aventure laisse un goût amer, pour deux raisons. La première parce, lui Bob, il a trompé son Kévin. La seconde parce que cette aventure lui laisse un sentiment d'inachevé. Comme si une suite s'avérait indispensable.
De retour à la maison, Bob explique sa journée, se gardant bien de narrer l'entorse à leur couple.
Les semaines suivantes, lorsque Bob vient seul en ville, il inclue dans son programme une visite à Bastien. On s'apprécie pleinement. On convient de se retrouver en un lieu neutre, chez un copain du serveur.
Kévin boit un verre de bourbon, afin de passer le temps dès qu'il se retrouve seul. Ce verre unique se transforme très vite en trois puis quatre verres. Son humeur devient maussade. Bob, le néglige quelque peu question baise. La passion s'éteint. On en vient, désormais, à l'affection. Cela fait tout juste huit mois qu'ils ont aménagés ici.
Bob se lasse de cette vie. Il veut conquérir sa vie, comme il dit souvent. Là, il se laisse aller. Dans son esprit, deux yeux admirablement noirs l'appellent. Bastien présente un autre attrait non négligeable: il possède une éducation équivalente à la sienne. Avec lui, on peut parler de cinéma autre que westerns ou Rambo. On discute de livres, de théâtre, d'antiquités, enfin de tout ce qui entoure, de tout ce qui se crée. Les conversations avec Kévin se réduisent au minimum. Il n'a aucune passion hormis la baise et le chapardage. Si, peut-être la vie en couple, sans autre but que celui de vivre à deux en sodomies continuelles. Certes, le cul c'est primordial. Mais la vie comporte bien d'autres choses.
Au fil des jours, Bob constate la désintégration de ses sentiments pour Kévin qui s'adonne de plus en plus aux boissons alcoolisées.
*****
Depuis quelques jours d'étranges allées et venues se produisent autour du domicile de Yannick. Certains véhicules l'intriguent qui passent et repassent devant chez lui. Des têtes, jusque là inconnues, s'intéressent à ses fenêtres. Les commerçants paraissent plus froids envers lui, plus distants, le gratifiant de la politesse minimum due à un client.
L'aurait-on dénoncé?
Mais qui?
Certainement pas le Gringalet. S'il avait dû se venger il serait passé à l'action depuis longtemps.
Bob? Impossible il a gagné le gros lot en conservant Kévin pour lui seul. Cette affaire, leur grand fric-frac, est vieille! On n'en parle plus nulle part.
Mimi? Non. Le divorce tout juste prononcé, elle disait oui à son bel hidalgo, devant Monsieur le Maire, toute de blanc vêtue, telle une madone. Il l'a grassement récompensée pour ses bons offices.
Il convient que le seul responsable de cette surveillance supposée, c'est lui-même. Il s'était juré de ne plus chouraver chez ses "clientes", or il n'a pas tenu parole. L'une d'entre-elles, voire plusieurs, ont du rechigner devant la note! On aime la bite mais on a son quant à soi: se faire voler passe les bornes! C'est la conclusion de sa réflexion. Maintenant, il doit réagir. Tout d'abord, mettre sa fortune à l'abri. Si on l'espionne, on ne manquera pas de le suivre, où qu'il aille. Il ne peut avoir confiance qu'en une seule personne: Gringalet.
Soigneusement, Yannick prépare un sac de voyage, emportant de la lingerie et autres produits de toilettes. Son téléphone doit être mis sur écoute. Il appelle la gare afin de connaître les horaires des trains pour la ville. Dans la foulée, il réserve pour aller jusqu'à la capitale. Aussitôt après, il compose le numéro d'un hôtel, celui où, jadis, il s'envoyait en l'air avec les douairières qu'il prenait dans ses filets. Il réserve une chambre pour une huitaine de jour. Il sort d'une cache tout son magot, met une liasse de billets dans sa poche, fourre le solde de sa fortune dans un second sac qu'il range dans le premier. Il avale un copieux déjeuner. Petit coup de nettoyage, fermeture générale des compteurs et volets. Encore une heure d'attente.
Il s'allonge sur le canapé, glisse sa main sous son slip. Sentir sa bite se développer, ruer sous la toile, lui procure une jouissance toute particulière. C'est comme lorsque le Gringalet farfouillait dans sa braguette afin de le faire bander. Cette main aux doigts longs, fins, qui astiquaient le membre, l'appuyant contre le pubis, le faisant glisser à l'aide de la mouille qui ne tarde jamais à venir
quels souvenirs délicieux. L'engin atteint son volume maximum. Yannick dégrafe le haut du pantalon, zippe la fermeture éclair, baisse le slip. Le mandrin se rue à l'extérieur de sa gangue de toile. Deux mains l'empoignent, le lissent quelques minutes. Une des mains se libère afin d'aller congratuler l'anus moite de désir. L'homme se rappelle le gode, dans le tiroir d'une des commodes. Il se lève, pantalons aux chevilles, va quérir l'objet. Revenu sur la lit, il suce longuement la tige en latex avant de l'introduire entre ses fesses et procéder à des va et vient procurateurs de sensations fortes. Cinq doigts serrent la bite don la liqueur translucide s'écoule, lubrifiant l'engin prêt à éjaculer. Les entrailles entrent en ébullition, éjectent le sperme avec violence. Yannick sourit. Si les flics pénètrent ici, ils constateront les tâches blanchâtres maculant le canapé. Surtout, ne pas omettre de jeter le gode!
Une heure plus tard, un train emporte Yannick qui, cette fois, n'a plus aucun doute: on le suit de près. Son pisteur patiente plus loin, au milieu du wagon.
Première chose, une fois le train en route, se rendre aux toilettes. Enfermé, il jette le gode dans la cuvette, appuie sur la manette permettant l'ouverture du clapet qui libère la queue artificielle. Ce geste annonce une fin.
Au quatrième arrêt, Yannick descend par la fenêtre, côté voie, n'emportant que le sac au magot, l'autre restant dans le filet à bagages. Le train repart, laissant un policier tout penaud lorsqu'il découvrira qu'il s'est fait rouler.
Yannick achète un carton pour colis, y place son trésor, le ferme soigneusement, l'expédie à Kévin avec un mot explicatif. Reste à souhaiter que rien ne vienne gêner les tribulations administratives de son paquet. Il règle la question de son logement, en donnant son prévis immédiat: les meubles ne lui appartiennent pas.
Il prend le train suivant pour sa destination prévue.
Arrivé sur place, tout benoîtement, il va à la consigne récupérer son autre sac. On le dirige vers les objets perdus. Le quidam de service, obligeant comme il se doit, fait patienter le visiteur. Il revient deux minutes plus tard, demande forces descriptifs du bagage. Yannick sourit intérieurement. L'autre le mène en bateau en attendant la police. Au moment où le préposé commence à s'impatienter en regardant sans cesse vers l'extérieur, un fourgon de police s'arrête. Quatre gendarmes en descendent précédés par un commissaire bien connu de Yannick. Ce dernier n'oppose aucune résistance. Il se contente de déclarer:
<< - J'vous attendais. Pas la peine d'traîner plus longtemps quand vous êtes à m'suivre jour et nuit. S'cusez pour avoir fait faux bon à vot' gars. J'ai pas pu résister. C'est couillon, non? >>
Il ricane, tendant ses poignets. Le représentant de la loi n'apprécie guère:
<< - Et tu nous diras bientôt ce que tu as fait durant ton escapade, pas vrai? >>
*****
Suite à certains dérèglements du côté de son foie, Kévin suspend l'absorption d'alcool.
Son cerveau à jeun recommence à fonctionner comme auparavant. Les absences anormalement répétées et prolongées ne laissent aucun doute sur les activités de Bob. Après quelques jours d'hésitation, Kévin décide de mettre les choses au clair. Quitte à souffrir, autant commencer de suite. De la sorte, ce sera fini plus tôt.
Bob ne nie pas: l'amour qu'il ressentit pour Kévin bascule vers Bastien. Cette explication, destinée à dédramatiser, n'est guère appréciée d'un Kévin qui explose. Une fois de plus, il est bafoué! Il se livre tout entier à un mec qui le laisse tomber après en avoir bien profité. Il demande à Bob de partir sur l'heure. Celui-ci n'émet aucune objection. Il monte faire ses valises, comme on dit. Une heure plus tard, un taxi l'emmène vers son destin.
Durant deux jours, Kévin erre dans le jardin, dans les pièces, contemplant le vide laissé par le partant. Sa gorge, nouée par le chagrin, l'empêche d'éclater en sanglots. Il s'affaire dans la boutique, tant bien que mal.
Passées 48 heures, il décide de picoler jusqu'à oublier. Une fois vêtu correctement, il ouvre le tiroir d'une commode dans laquelle se trouve sa réserve financière. Le tas de billets n'est plus ce qu'il était, considérablement réduit sous des yeux ébahis. Un mot est exposé sur les quelques liasses restantes:
"Kévin,
Je prends ce que je considère comme un dédommagement. Je te laisse de quoi vivre durant quelques mois. La voiture, la maison et a librairie sont à toi.
Salut!
Bob."
Et Kévin qui croyait son ex honnête jusqu'au bout des ongles! Non content de blesser son amour-propre en le trompant avec un autre, il lui pique son fric sous prétexte de dédommagement! La pute! Kévin rage, échafaude mille et un plans de vengeance dans le taxi qui l'emmène en ville. Il se rue vers l'hôtel où travaille Bastien, ne l'y trouve: démissionnaire depuis plusieurs mois. Il court au restaurant qu'on lui indique: parti définitivement depuis trois jours! Les mains dans les poches, la tête basse, Kévin sait maintenant ce que ressentent les personnes qu'il vole! Volé à son tour, il n'apprécie pas du tout! Cette honte permet de mettre au second plan les cornes que l'autre lui a aimablement plantées. Le cur souffre moins, laissant l'orgueil prendre sa part. La séparation deviendra moins difficile, on peut le croire. Revenant à son projet de se soûler la gueule, il s'agglutine à un comptoir.
La bouche pâteuse, le crâne prêt d'exploser, la vue brouillée, Kévin se réveille lentement. Il sent une présence à ses côtés. Tourne la tête vers le personnage afin de contempler sa conquête. Il ne se souvient plus de rien. Surtout pas d'avoir embarqué une femme dans son lit! Elle se réveille, ne semble pas en meilleurs état que lui: une collègue de beuverie, certainement. Elle maugrée des paroles incompréhensibles, se lève, s'habille puis, très femme du monde en manque d'ivresse, elle lance un:
<< - C'est bien, tu as tenu ta promesse. Un vrai gentleman! Ciao, mon, mignon! >>
Sans plus de façon, elle quitte la chambre. Kévin tente de la rattr afin d'éclaircir ses souvenirs. Elle ne veut rien entendre, prétendant mourir de soif.
Cette équipée provoque un état de choc dans le cerveau de Kévin. Il prend deux résolutions sérieuses: ne plus jamais tomber amoureux, ne plus picoler comme un trou. Il déjeune après avoir avalé deux cachets contre le mal de crâne. La nausée l'envahit, il interrompe son repas pour se rendre sous la douche. Là, debout, sans bouger, il laisse l'eau couler sur son corps. Dix minutes plus tard, il compte sa fortune.
Dans un premier temps, il vend la boutique. Le maigre pécule récupéré lui permettra de vivre quelques mois supplémentaires sans toucher à ses "économies".
En cas d'extrême urgence, il se remettra à la rapine.
*****
Yannick reconnaît les faits: oui il a bien délesté ces dames accusatrices, oui elles l'ont payé pour ses services, si vous voyez de quoi il retourne.
La police insiste. Non il ne leur a jamais barboté de bijoux et autres objets de valeur: ça ne l'intéresse pas car bien trop compliqué à écouler.
À la question de savoir ce qu'il a fait, après avoir faussé compagnie au policier, il ricane, répétant sans cesse qu'il voulait simplement le semer pour s'amuser.
On ne tire rien du suspect. Deux semaines après sa mise en préventive, on apprend que les bijoux étaient dérobés par un autre "consolateur" de ces dames, Yannick se contentait de s'approprier les liquidités utilisables immédiatement. Il en réfère à son avocat, comme les deux fois précédentes. Arrive le jugement: cinq ans de prison ferme!
D'abord, l'incrédulité cloue Kévin sur place. Le mot de Yannick, laconique, ne précise pas grand chose:
"Gringalet,
Les poulets sont à mes basques. Garde mon fric pour quand je sortirai. Arrange-toi pour m'envoyer de quoi cantiner.
Ton gros Nounours"
Certes, cette confiance réjouit le destinataire. Mais l'expéditeur n'a-t-il pas laissé une trace de ces envois? Très vite, Kévin se rassure. Yannick en a suffisamment dans la tronche pour ne pas lui faire courir de danger.
Maintenant, comment opérer? Expédier lui-même de l'argent au prisonnier serait cause de risques potentiels. Une seule personne n'attirerait pas l'attention: Mimi. Il ira la voir aussitôt après avoir rencontré l'avocat afin de connaître les détails de cette histoire.
Kévin ferme sa maison, annonce son départ pour une semaine. Dès le lendemain, il sonne à la porte de l'ex épouse de Yannick qui sursaute en voyant son visiteur:
<< - Toi! Qu'est-ce qui t'amène? >>
L'interrogation est amère. Kévin parle de Yannick. Mimi suggère:
<< - Tu devrais le laisser! Il est incorrigible. Il n'aurait pas pu s'installer peinard dans un coin! Non! Monsieur ne renonce jamais à ses petites manies! >>
Kévin plaide pour son ami. Il omet simplement de faire allusion à la valise. Il demande seulement un service: envoyer régulièrement un peu d'argent à Yannick afin de lui rendre la vie plus facile en taule. Il rappelle ce que Yannick a fait pour lui, lors de son séjour en prison. La femme accepte, par humanité, mais ne refuse pas la petite commission qu'on lui propose.
Durant la conversation, le nouvel époux de Madame, le bel hidalgo, fait son entrée. Il salue le visiteur, s'assied à ses côtés bière en mains. Il comprend le sujet du débat, observe:
<< - Encore au ballon, l'as de l'arnaque? Un connard, oui, pour s'faire pincer comme ça! >>
Kévin ne répond pas. Mimi se contente de hausser les épaules. Elle empoche l'argent du premier envoi. Kévin demande qu'on lui appelle un taxi. Le bellâtre aux yeux de velours s'interpose: pas question, il le conduira lui-même à la ville.
Un quart d'heure plus tard, les deux hommes sont en voiture.
De temps à autres, Manuel jette un il vers son passager:
<< - Tu me trouve comment, Kévin? Si j'étais pédé, tu coucherais avec moi? Je te demande ça, par curiosité, pour savoir. >>
- T'inquiète, t'es plus que baisable. Comme on dit, on pass'rait bien des vacances avec toi!
- Je te plais, alors. Si je te le demandais, tu me taillerais une pipe? >>
Tout en parlant, il stoppe le véhicule, regarde Kévin qui en vient aux faits:
<< - Arrêté ton cinéma, Manu. T'as envie d'baiser, alors on baise. Pas b'soin de t'tournebouler l'ciboulot. >>
Il passe des paroles aux actes. D'un geste preste, il zippe la braguette de Manuel, en extrait un sexe de taille fort convenable au repos, se baisse pour l'enfourner sans plus de tergiversation. La chose grandit, grossit. Bientôt, la bouche n'y suffit plus. Il ne peut que gober une faible partie de la matraque. Mimi ne doit pas s'ennuyer avec un tel outillage à sa disposition, tant est qu'il sache s'en servir correctement. La salive abonde, noyant le pénis entier, dégoulinant sur les couilles agréablement velues. Le sucé pousse, comme pour pénétrer dans cette bouche avenante. Le suceur veille: pas question d'avaler tout le morceau, il serait capable de lui cracher son foutre sur les amygdales. On ne sait jamais avec ces ignorants de la baise entre hommes! D'ailleurs, il éprouve un besoin autrement plus jouissif. Il repousse la queue volumineuse, propose:
<< - Si on s'allongeait dans l'herbe? T'as bien une couverture ou un truc du genre? >>
Manuel accepte. Après tout, pourquoi ne pas essayer de faire plus ample connaissance avec les murs des pédés, surtout si l'apothéose est de même niveau que le hors d'uvre. Il s'exécute, étend une toile, baisse son pantalon, se positionne afin que Kévin reprenne son occupation précédente, ce qu'il fait. Il agrémente sa pipe d'un délicat toucher d'anus, puis d'un léger doigté. L'autre, peu au fait de ces délicatesses, frétille du croupion, en redemande. Kévin obéit. Son doigt devient plus précis, plus curieux, plus osé. Il s'insère dans le trou d'un centimètre, gigote, provoque une sorte de choc jubilatoire dans les entrailles du néophyte. Relâchant la bite baveuse, Kévin se dévêt complètement, invite son partenaire à l'imiter tout en précisant:
<< - Tu vas voir c'que c'est qu'la baise, mec! J'vais t'faire jouir comme jamais! >>
Surexcité, Manuel ne se le fait pas dire deux fois. Dès la reprise des ébats, il sent un doigt entier piqueter entre ses deux fesses. À peine le temps de réaliser cette mini sodomie, qu'une bouche s'approche de la sienne, l'obligeant à s'ouvrir, à libérer une langue aussitôt occupée à se lover sur l'autre. Ses mains commencent à fureter sur tout le corps de Kévin, timidement d'abord pour ensuite palper sans vergogne. Le mâle se déchaîne enfin. Dans sa tête, il ne différencie plus les sexes, dans l'impatience d'assouvir le sien. Il tressaute lorsque Kévin lui mordille les seins, lèche ses aisselles, suce ses orteils. Il frémit en sentant la langue humecter généreusement sa rosette, se frayer un chemin afin de pénétrer l'anus. Il frissonne en palpant la queue de l'homme qui, dans très peu de temps, il en est certain, lui offrira son cul. Mais c'est sans compter sur les désirs d'un Kévin affamé de sexe qui, profitant de ce que son amant ouvre la bouche pour parler, lui plante sa queue entre les lèvres, l'enfonce à moitié, et entame un va et vient prometteur. Manuel ne sait que tenter de repousser l'intruse. Il croit vouloir vomir. Mais la bite insiste. Il est vaincu. Kévin, heureux de cette victoire, donne de brefs conseils, la base en matière de fellation. Ils sont suivis d'effet. La pipe devient savoureuse, le pipeur ne semble pas dégoûté outre mesure. Bien au contraire, il s'applique, laissant ses mains parcourir le corps divin du sucé. Cependant, ce petit jeu le lasse très vite: manque d'habitude, évidemment. Kévin comprend. On passe à autre chose. En fait, on en vient au but recherché par Manuel qui, émerveillé, voit se tendre deux jolies fesses. Il s'empare d'une capote dans une des poches de son jeans, la revêt, plante son dard avec délectation dans le fion de son amant. Commence alors l'étrange contorsion des enculeurs, accompagnée des encouragements répétés de l'enculé. C'est que le braquemart convient parfaitement au fourreau. Il le remplit à souhait, sans brutalité, le chatouille, le trifouille, amoureusement. L'enculeur ne cesse de beugler:
<< - Ton cul, c'est une affaire! C'est bon de te baiser!
>>
S'ajoute une litanie de joyeusetés du genre visant à apporter quelques épices aux joutes. Le sperme s'écoule dans le latex tandis que celui de Kévin se répand sur la toile. Manuel ne débande pas. Tout juste remis de ce premier assaut, il expose:
<< - Tu sais, la Mimi est enceinte depuis six semaines. Elle veut plus que je la baise. Alors je suis en manque. Ça te dirait qu'on se voit de temps en temps? Avec toi, ce serait ni vu ni connu. Elle se méfiera pas. >>
Kévin éclate de rire. Bouge de façon à sentir cette queue qui l'embroche, rétorque:
<< - J'lui ai déjà r'piqué son premier julot! J'vais pas lui prendre l'autre! Allez, vas-y une autre fois, t'gêne pas. Après on arrête. T'y prendrais goût, mon cochon! >>
Et de gesticuler afin que l'ardeur revienne dans le membre toujours bien au chaud.
*****
Trois ans, quatre mois, douze jours, rien de moins, rien de plus. Un peu abasourdi par le bruit incessant des voitures, l'activité de la circulation, Yannick s'éloigne de la prison dont la porte vient de se refermer derrière lui. Libéré pour bonne conduite, il n'en sera pas moins soumis à un contrôle judiciaire durant plus d'un an et demi. Il marche lentement. Une voiture le ratt, klaxonne, s'arrête à son niveau. Une voix l'appelle:
<< - Oh! Yannick! T'es si pressé! Pouvais pas attendre une minute d'plus? >>
Kévin sort du véhicule, pose ses deux bras autour du cou de l'ex taulard, lui applique deux gros bisous sur les joues, murmure:
<< - J'suis sûr qu'dans ta cellule personne t'a dit bonjour comme ça! Allez, monte! >>
Durant tout le trajet, Yannick ne dit mot. Seul Kévin le met au courant des dernières nouvelles, par phrases nettement séparées de longs silences:
<< - T'as pas changé. Pas mal pour un mec qu'à plus d'quarante cinq piges! T'es mettable, mon pote. >>
<< - L'a bien fallu que j'passe l'permis. Après qu'j'ai viré l'Bob, j'pouvais plus bouger. L'train, c'est pas trop pratique souvent. >>
<< - T'sais, j'ai baisé avec l'julot d'la Mimi. Un qu'a d'la bite! On a fait ça deux fois l'même coup! Y'aurait pas fallu qu'j'insiste pour qu'y vire pédé. C't'un beau spécimen. >>
<< - Bob, l'est au Canada, à Toronto. Y va s'marier, pour d'vrai, avec son serveur, l'Bastien qu'y s'appelle. Y paraît qu'y font pas mal d'fric dans leur boulot d'transport. >>
<< - J'ai tout bazardé, là où qu'on vivait, moi et lui. Et tu sais quoi? J'ai réussi à louer l'appart'ment où qu'on habitait, moi et toi. Y'a plus d'concierge, un interphone l'a remplacée. Du moderne, quoi!>>
<< - J'crois qu'ça va marcher tous deux, moi et toi. On a eu pas mal d'choses ensemble. On en aura encore. Tu crois pas, gros Nounours? >>
La voiture stoppe devant l'immeuble. Au moment où Kévin va en sortir, Yannick le retient par le bras:
<< - Si j'comprends, tu veux qu'on vive ensemble, comme avant? >>
Kévin le regarde, réplique:
<< -Y'a pas d'autre solution qu'celle-là. >>
Yannick sourit enfin, soupire:
<< - Y'a si longtemps qu'j'attendais ça! Jure qu't'es à moi! >>
FIN
NDLA: Si, dans ce récit, une seule des actions émanait d'un événement vécu, je ne l'aurais certainement pas racontée. En conséquence, tout ici n'est que fiction.
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