Retournement De Situation
"Tu ne vas pas rentrer seule au milieu de la nuit, ma petite ! Avec tout ce qu'on voit à notre époque ! Jean va t'accompagner. N'est-ce pas, Jean, vous aller raccompagner Noémie, lui lance sa belle-mère. Jean émerge, à moitié pompette, tenant à peine sur ses jambes, son épouse tente d'expliquer à sa mère que dans son état il n'est pas le chevalier servant idéal pour raccompagner sa soeur, mais en vain.
Noémie retient un fou rire en voyant Jean et répond à sa mère : "ça ira maman, ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude."
"Justement je m'inquiète pour toi. Tu ferais mieux de rester ici et de repartir demain matin."
"C'est ça, pour arriver au boulot la gueule enfarinée, dans cette tenue pas particulièrement appropriée et qui sent l'alcool et la sueur, en prétendant avoir laissé tomber mes dossiers dans un caniveau peut-être ..."
Un dernier bisou et elle sort.
Comme beaucoup de Parisiens, elle n'a pas de voiture ; le métro ne circule plus ; ne faisant pas vraiment confiance aux chauffeurs de taxi à une heure aussi avancée de la nuit, elle se dirige vers une station de vélos en libre service. La première est quasiment vide et les rares vélos présents sont hors d'état de fonctionner ; tant pis elle ira jusqu'à la suivante, cela ne représente qu'un léger détour, marcher ne lui fera pas de mal.
Elle croise deux hommes qui tentent d'attirer son attention, mais elle leur réplique qu'elle est pressée tout en continuant son chemin d'un pas déterminé. Il la suivent, l'un d'entre d'eux l'att par l'épaule, elle se retourne et s'aperçoit que l'autre a sorti un couteau.
Comme on le lui a appris en aïo, elle se dirige droit vers le détenteur de l'arme, le croise par sa droite, et avant même qu'il soit remis de sa surprise, se retourne et lui agrippe la main détentrice de l'arme.
Mais au lieu de plaquer l'homme au sol, elle le maintient debout et oblige son complice à s'approcher sous peine de trancher la gorge de son copain .
Il hésite ... pas bien longtemps car il constate rapidement que la fille ne rigole pas.
"Donne-moi ton téléphone."
Il obéit.
"Maintenant balance un grand coup de pied dans tes habits pour les envoyer sur la route."
L'homme s'exécute ; les véhicules ralentissent tout au plus, mais aucun ne s'arrête. Des voyeurs ...
'Donne-moi le téléphone de ton copain."
"Maintenant enlève ses chaussures, ses chaussettes, son pantalon et son slip."
"Envoie-le tout sur la chaussée."
"Approche-toi."
Noémie lâche sa première "victime" pour s'emparer de la seconde.
"Finis de te déhabiller."
Il rétorque : "Mais il fait froid."
Il a raison, il doit faire dans les 10°C.
"Rassurez-vous, vous allez bientôt vous réchauffer."
Noémie avise une dame qui promenait son chien.
"Excusez-moi, Madame, ces voyous ont tenté de me violer et je veux leur donner une bonne leçon. Voulez-vous bien m'aider ?"
Voyant l'état dans lequel se trouvent les deux hommes, la dame comprend qu'elle ne risque pas grand'chose.
"Bien sûr."
"Pouvez-vous me prêter quelques instants le collier de votre chien et la laisse ?"
La dame est très surprise mais la lame du couteau l'impressionne. Elle détache l'animal qu'elle maintient fermement dans ses bras.
Noémie accroche le collier à l'un des hommes et maintient la laisse.
Puis elle sort son propre téléphone, leur demande de se rapprocher l'un de l'autre et les photographie, après leur avoir interdit de cacher leurs parties génitales.
Le même exercice se répète sur les côtés et de derrière.
"Maintenant embrassez-vous."
Elle est obligée de préciser "sur la bouche !", puis "avec "tendresse et détermination".
Quelques nouvelles photos sont prises.
"c'est le moment de vous réchauffer les gars, un petit 69 vous fera du bien."
La promeneuse de chien a des yeux qui deviennent égrillards.
"C'est mon René qui va pas en revenir quand je vais lui raconter ça !"
Noémie est contrainte de s'approcher des deux hommes pour enfoncer légèrement la pointe du couteau dans quelques unes de leurs parties charnues pour réussir à les convaincre.
C'est ainsi qu'elle peut agrémenter sa collection de vidéos, pour le moins inhabituelles.
Elle détache l'homme portant le collier, remercie chaudement la promeneuse de chien, lui demande si elle a une adresse mail pour lui envoyer les photos et les vidéos pour son René, attend encore 5 minutes qu'elle se soit suffisamment éloignée, sort l'un des téléphones de ses agresseurs, compose le 15 pour annoncer qu'elle a vu deux exhibitionnistes en en précisant le lieu. Puis elle raccoche, lance le téléphone suffisamment loin dans la direction opposée à celle qu'elle doit prendre, repart et envoie le second dans une rue transversale.
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