Mon Expérience Homo, À 18 Ans (3Ème Partie)

Le lendemain, je quitte le camping et retourne sur Paris en avion. Les mois passent, j'entame des études à la fac et loue une chambre de bonne sous les toits prés de l'université. Bien que j'ai décidé de chasser définitivement l'épisode de l'été de ma mémoire, il m'arrive certain soir d'y repenser et sentir mon sexe se dresser avec l'envie irrépressible de me masturber. Suis-je en train de devenir homo ?

Un soir, invité à dîner chez Sandrine, j'ai la désagréable surprise d'y rencontrer Yves parmi les convives. Il me salue comme si de rien n'était, et malgré mon malaise, la soirée se passe normalement sans que personne ne se doute de rien. Je rentre donc chez moi soulagé vers 23h. A peine suis-je arrivé dans ma petite chambre d'étudiant que le téléphone sonne :

"Salut, c'est Yves, je t'appelais juste pour te dire que ça m'a fait plaisir de te revoir.
- Hé bien pas moi, si tu veux savoir, lui répond-je.
- Allons, ne soit pas idiot, je t'avais promis que tout cela resterait strictement entre nous et j'ai tenu parole. Je trouve ça dommage que cela affecte nos relations. Je te propose un truc, pour éliminer définitivement tout malaise la prochaine fois qu'on se croisera : voyons-nous pour boire un verre et en parler une fois pour toute.
- Je te vois venir, c'est encore une de tes entourloupes pour me sauter dessus.
- Mais non, t'es fou ! dit-il en rigolant. Je ne t'aime pas. Au camping j'ai juste voulu te donner une leçon, c'est tout. Tiens, comme gage de ma bonne foi, rencontrons-nous dans un bar. Comme ça tu te sentiras en sécurité, OK ?"
Après quelques palabres, je finit par accepter, et il me donne rendez-vous dans un bar du quartier, dans deux jours, à l'heure de l'apéro.

C'est un bar peu fréquenté, avec un coin restaurant et un coin bar. Il m'attends à une table isolée, et malgré ma gène, il m'assure à nouveau que ce que l'épisode de l'été est du passé et restera un secret à jamais.

Je finit par me détendre et la conversation dérive sur ma vie actuelle. Je lui confie que ma situation financière n'est pas enviable : j'enchaîne les petits jobs pour financer difficilement mes études et mon logement. Il se propose aussitôt de m'aider financièrement, ce que je refuse énergiquement. Il devient d'un coup très sérieux et se penche vers moi en parlant bas :
" Pour être franc, me dit-il, notre rendez-vous aujourd'hui et à cette heure précise n'est pas si innocent de ma part. Tu vois ce chèque ? Il pourrait être à toi dès ce soir, pour un petit service de quelques minutes à peine"
Il pose sur la table un chèque sans ordre, dont le montant me semble astronomique pour mon jeune âge : l'équivalent de 3 mois de loyer de mon petit studio d'étudiant. Je me d aussitôt dans ma dignité :
" Tu veux me payer pour coucher avec toi ? Tu me prends pour une pute ?
- Mais non, calme toi. c'est beaucoup plus simple que ça, … et plus facile aussi. Tu vois le vieux monsieur assis à la table la-bas ?"
Je suis son regard et découvre, au fond de la salle un homme dans la soixantaine, rondouillard, cheveux blanc, assez distingué par sa tenue vestimentaire. L'homme nous fait un signe discret de la main, pour nous faire comprendre qu'il a saisi qu'on parle de lui.
Je me retourne vers Yves.
"Et alors ? C'est qui ce type ? Qu'est-ce qu'il a à voir avec nous ?
- C'est un monsieur très très fortuné, marié et respectable. J'aide parfois des gens comme lui à assouvir certains de leurs fantasmes inavouables, en toute discrétion. Cet homme est une notabilité, la confidentialité se paie à prix d'or. Tu vois ce chèque ? C'est ce qu'il est prêt à payer pour assouvir, ici et tout de suite, l'un de ses fantasmes.
- Et c'est quoi ce fantasme ?
- Aller sucer un très jeune mec inconnu dans les toilettes d'un bar. Tu vois, c'est simple : tu y vas, tu le laisses te sucer, et dans un quart d'heure tu repars avec ce chèque dans ta poche. C'est tentant, hein ?"

J'ai à nouveau, comme cet été, une furieuse envie de lui foutre mon poing dans la gueule.
Ce salopard a donné rendez-vous au type comme s'il était sûr que j'accepterai le marché, quel toupet ! Et bien il se trompe ! J'ai les joues en feu et je baisse les yeux sur la table. Le chèque me fait vaciller : le montant représenterait la fin de mes problèmes financiers pour un bout de temps. Mais… je ne suis pas homo, et encore moins prostitué. Je m'apprête à dire à Yves ses 4 vérités, mais il me coupe la parole :
"Ne fais pas l'idiot, tu as besoin de cette tune et ce sera rapidement gagné. Et puis… depuis cet été j'ai compris comment tu fonctionnes : les situations insolite t'excitent, non ?"
Il n'a pas tort, je me sens troublé, un petit tourbillon dans le ventre et les jambes tremblantes.
"Ne réfléchis pas, me dit-il, lève toi et décide à la dernière minute entre la sortie ou les toilettes au sous-sol. Si tu choisis la deuxième option, rentre dans un cabinet sans allumer la lumière et attend dans le noir.
- C'est tout réfléchis, connard, je me barre !".
Je me lève comme une balle et me dirige vers la sortie. Et soudain, juste comme j'allais franchir le seuil et me retrouver dans la rue, le panneau toilette attire mon regard : l'escalier est là, juste avant la sortie. Je m'arrête un instant, les pensées confuses… Pris d'une impulsion subite, et me maudissant intérieurement, je dévale les escaliers.

En bas, j'arrive dans un espace désert constitué de deux lavabos et trois cabinets de toilettes. Je regrette instantanément mon initiative subite. Au moment ou je fais demi-tour pour remonter, j'entends des pas au dessus de moi descendre lentement les marches. C'est surement le type ! Le coeur battant je me réfugie dans le cabinet le plus éloigné en verrouillant la porte derrière moi. Je reste ainsi dans le noir sans bouger, à attendre que le type trouve porte close et reparte. J'entend distinctement le type ouvrir la porte du premier cabinet, puis se diriger vers la deuxième porte et l'ouvrir également. Enfin, les pas se rapprochent de ma porte.
Pris d'une impulsion soudaine, je déverrouille le loquet et me plaque contre le mur du fond.

La porte s'ouvre, le type est à contre jour, je ne vois pas son visage. Il me détaille un instant sans bouger, puis entre sans parler et referme la porte derrière lui. Plaqué contre le mur, je retiens mon souffle. Le noir est absolu, j'entend sa respiration. Une main se pose sur mon torse, et glisse doucement vers mon pantalon, se pose sur mon sexe et le masse doucement à travers le jean. À ma surprise, mon pénis est déjà tendu. Peut-être l'était-il déjà quand je suis rentré dans le cabinet ? Je ne me souviens plus. J'ai tellement honte… Je sens l'inconnu s'agenouiller, et tandis qu'une main continue de me masser à travers l'étoffe, l'autre entreprend de dégrafer ma ceinture. Bon sang, pourquoi est-ce que je ne fais rien pour l'empêcher ?
Le jean tombe sur mes chevilles. Les mains se posent sur mon slip et continuent à presser doucement ma verge. Je suis tendu à craquer. À mon excitation extrême se mêle le dégoût de m'offrir ainsi à un vieux pervers. Je sens mon slip qui se baisse et d'un coup mon sexe se retrouve libéré. L'inconnu la saisit et entreprend une lente masturbation. Je commence à onduler instinctivement du bassin, j'ai une envie irrépressible de tendre en avant mon sexe à la rencontre de ce visage que je ne vois même pas. Comme pour me contrarier, la main plaque mon sexe contre mon ventre et c'est sur mes testicules que je sens sa bouche se poser. Une langue agile explore mes bourses, les lèvres me happent, la bouche enfourne mes couilles, les recrachent, les happe à nouveau… Puis la bouche remonte le long de ma tige, sa main ramène mon pénis à l'horizontal et je sens les lèvres se poser sur mon gland. Je perd toute retenu et j'avance mon bassin pour faire pénétrer mon sexe. C'est la deuxième fois que je me fais sucer par un mec, et encore une fois je trouve cela horriblement délicieux.
Les minutes se prolongent. La bouche chaude et charnue va et vient le long de mon pénis.
J'essaie de retenir au maximum ma jouissance, mais bientôt je n'en peux plus et sans ajouter un mot j'éjacule dans cette bouche vorace.
L'homme ne se retire pas. Il attend que les dernières gouttes de sperme finissent de se déverser dans sa bouche. Puis, sans un mot, il se redresse et quitte la pièce. Je l'entend remonter les escalier tandis que je remonte mon pantalon, le feu aux joues.

Quand je remonte dans la salle du bar, ni l'inconnu ni Yves ne s'y trouvent. "Ces salauds ont bien profité de moi", me dis-je la rage au cœur. Je quitte le bar et rentre chez moi, plus misérable que jamais. Mais une fois escaladé les 7 étages sans ascenseur de mon immeuble, j'ai la surprise de trouver Yves assis à m'attendre sur le pallier.
"Qu'est-ce que tu fous là ?
- On a plein de choses à se raconter, tu ne crois pas ?" me répond-il avec un sourire en coin.

(à suivre)


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