La Vraie Nature D'Amélie 3
Pourquoi Jean-Paul ne lentreprenait-il pas plus souvent ? Certes, même quand il accomplissait son devoir conjugal, il laissait très souvent Amélie insatisfaite. Pourtant, il faisait de son mieux. Mais, la peur de ne pas assouvir les besoins de sa femme le paralysait encore plus. Et quand il arrivait enfin à la vigueur nécessaire pour prendre possession du sexe de son épouse, il ne se contrôlait plus et à peine entré en elle, il éjaculait. De son côté, elle avait appris à se contenter de ces coïts expéditifs. Mais lui était parfaitement conscient quil ne faisait pas jouir Amélie. Et la honte ajoutée à la vexation le bloquait de plus en plus. Si bien quil restait maintenant des semaines entières, parfois même des mois, sans oser la toucher. Se rendait-il compte quen faisant subir à cette jeune personne féconde une abstinence aussi totale, non seulement il la frustrait sexuellement, mais bien plus profondément encore, il niait son identité de femme, il déniait ce qui la faisait femme ? Elle préférait encore être mal prise que pas prise du tout. Les répercutions de cette frustration étaient bien réelles. Quand elle était au milieu de son cycle menstruel, en pleine période d'ovulation, elle devenait particulièrement irascible et nerveuse. Elle habituellement si posée, si effacée, semportait alors pour un rien, jusquà piquer des crises de nerfs dune rare violence. Son mari ne comprenait-il pas qu'il y avait un moyen très simple de la calmer ? Bien sûr, la jeune femme essayait de combler son manque toute seule. Mais cela ne palliait pas, loin sen faut, son besoin de se sentir femme. La compensation était dautant moindre, quà cause de son éducation, elle ne pouvait sempêcher de juger lonanisme avilissant. Ainsi, non seulement elle culpabilisait de se masturber, mais elle nosait pas entièrement aller au bout de la pratique et sinterdisait dintroduire dans son vagin des objets aux formes phalliques. Or sans laide de ces substituts au sexe des hommes, elle parvenait difficilement à lorgasme.
Elle avait appris à retenir sa frustration certains soirs où Jean Paul, le nez dans son bouquin ne remarquait même pas quelle sétait soigneusement lavée, parfumée et quentièrement nue sous sa chemisette de nuit, elle passait et repassait devant lui, offerte à la concupiscence, attendant vainement quon honore sa féminité. Puis, elle se glissait avec grâce et délicatesse dans le lit et en se collant tendrement à lui, poussait un profond soupire de désir. Elle espérait quau contact de sa peau satinée et parfumée les instincts du mâle se réveilleraient. Comme il ne réagissait pas, elle venait un peu plus sur lui, écrasaient ses seins lourds sur le torse de son mari, passait sa douce cuisse lisse sur celle poilue de son homme. Oserait-elle aller plus loin ? Nétait-ce pas suffisamment explicite ?
Ces soirs là, lorsque las de lire, son mari finissait par éteindre les lampes de chevets, elle se retrouvait dans le noir à ne pas pouvoir dormir, affolée de la chaleur sourde et brûlante entre ses cuisses. Elle entendait sa respiration, guettant le moindre de ses mouvements, espérant un frôlement, une caresse. Elle savait les difficultés de son époux et était consciente que la bien séance l'empêchait d'aborder le sujet. Peut-être l'âge était il en cause, peut-être était-ce elle qui ne savait pas se faire désirer, se faire aimer....
Certains jours la tyrannie du désir devenait insupportable. Elle s'était surprise à poser sa main sur son sexe chaud et humide, avide de plénitude, assoiffée d'être comblée. Espérant vainement que son mari et surtout sa virilité se réveillent, elle laissait ses doigts courir le long de son ventre, et sans atteindre jamais le plaisir, elle se caressait
lentement, silencieusement. Dans un demi sommeil, régulièrement elle se retournait sur le ventre, et toujours la main entre les cuisses se cambrait, relevant indécemment sa croupe, vers le ciel, s'offrant impudique à son mari dormant, ou à un amant imaginaire.
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