Brigitte 4/7
Brigitte.
Chapitre 4/7
(au téléphone)
(Brigitte) Allo ?
(Pascal) Tétais où ? ça a sonné quatre fois !
(Brigitte) Jétais au petit coin.
(Pascal) Bon, ça va. On ira en course ce soir, soit prête pour 18h00. Tas fait une liste ?
(Brigitte) Oui, cest prêt.
(Pascal) Tu sais quon sera pas là samedi soir, ajoute un bouquet sur la liste, pour Chantal.
(Brigitte) Daccord.
(Pascal) Tu mets ton leggings blanc et ta tunique bleue, avec tes escarpins blancs.
(Brigitte) Demain ?
(Pascal) Mais non, idiote ! ce soir ! et rien dessous, je veux pas voir de trace de culotte.
(Brigitte) Je peux mettre un string ? tu sais avec le
(Pascal) Jai dit « rien » ! tu écoutes quand je te parle ?
(Brigitte) Oui, mais
(Pascal) EH ! arrête ! quest-ce quil te prend ? Cest comme ça et cest tout ! Noublie pas de préparer les deux costumes pour les amener au pressing, et tu repasses mon pantalon de lin pour demain soir avec la chemise blanche, je les ai préparés !
(Brigitte) Le pantalon est tâché, jai rien pour le nettoyer.
(Pascal) Merde ! quest-ce que tas fait ?
(Brigitte) Mais rien, chéri !
(Pascal) Bon, jaime pas ça, mais
tu vas devoir sortir seule
tu lamènes tout de suite au pressing rue Maupin. Jaime pas ça, mais bon
jai pas le temps de rentrer. Tes habillée comment ?
(Brigitte) Mon pantalon noir et le sweat UCLA.
(Pascal) Bon, OK, tu mets ton blouson et ty vas : tinsiste, il me le faut absolument pour demain, tas compris ? Et tu traînes pas, tu rentres tout de suite.
(Brigitte) Cest pas fermé entre midi et deux ?
(Pascal) Ouais, sans doute
tiras à deux heures pile et tu rentres : jappellerai.
(Brigitte) Daccord.
(Pascal) Tas mangé ?
(Brigitte) Jai pas très faim.
(Pascal) Cest aussi bien ; tas préparé tes affaires pour demain soir ?
(Brigitte) Oui, cest fait.
(Pascal) Et tas remis ton anneau ?
(Brigitte) Aussi. Cest justement pour ça que
(Pascal) Arrête ! Tu fais comme jai dit et tu discutes pas ! Bon, je te rappelle. Sois à lheure au pressing et traîne pas !
((Note : Joubliais ! il y en a parmi vous qui nont pas lu les 3 premières parties ! Alors vite fait : Brigitte viens dinterrompre une conversation MSN avec (M
) pour répondre au téléphone à son mari. Elle était en train de lui raconter leur première soirée chez des « amis », Jérôme et Chantal, ceux chez qui ils retournent le lendemain soir, une soirée que Brigitte redoute. Ça va ? on peut y aller ? enfin, vous feriez mieux de lire les chapitres précédents ! ça vous plairait, jen suis sûre ! ))
(Conversation Hotmail)
(Brigitte) Tes toujours là ?
(M
) Oui, oui, je tattendais. Cétait ton mec ?
(Brigitte) Oui. Un truc dingue ! Il veut que je sorte !
(M
) Et alors ?
(Brigitte) Toute seule ! En huit ans, cest la trois ou quatrième fois à peine!
(M
) Champagne !
(Brigitte) Tu te moques
(M
) Pardon. Tu vas où ?
(Brigitte) Pas bien loin, au pressing, rue Maupin
(M
) Vrai ? mais je connais !!! A côté du square ?
(Brigitte) Oui
(M
) Ty vas tout de suite ?
(Brigitte) Non, à deux heures, quand ça ouvrira
(M
) Il ferme pas ! Je connais
(Brigitte) Ah bon ?
(M
) Je suis sûre ! Tu veux que je vienne te faire un petit coucou ?
(Brigitte) Comment ça ?
(M
) Cest à peine à dix minutes de chez moi
(Brigitte) Je sais pas. On est presque voisines, cest marrant
(M
) Allez, dis oui. On aura un peu de temps
(Brigitte) Daccord, on se retrouve devant le pressing ?
(M
) Je me dépêche, tinquiète pas, jy suis dans un quart dheure maxi, à tout de suite
(Brigitte) A tout de suite, bye
Brigitte est arrivée la première. Le pantalon de Pascal sur le bras, elle a fait les cents pas devant le pressing, un peu nerveuse et en même temps exaltée.
- Bonjour, Brigitte ! tas vu, jai fait vite !
Brigitte ne savait pas trop quelle contenance adopter, sest laissée faire, le front barré dune ride dinquiétude, quand (M
) lui a fait deux bises en tenant son bras et en se reculant, souriante :
- Ça me fait plaisir de te voir ! Tes toute belle, dis-donc !
Brigitte, contrairement aux consignes de Pascal, sétait changée avant de venir, voulant faire bonne impression ; elle avait remplacé son grand sweat-shirt informe par un t-shirt long blousant à col rond quelle portait avec une fine ceinture de coton tressé reposant sur ses hanches. Le t-shirt couvrait à demi ses fesses moulées dans un corsaire de stretch noir. Elle a rougi sous le regard admirateur de (M
) :
- Je me suis changée
- Pour moi ? Je suis flattée ! Moi je suis venue comme jétais, pour aller vite. Enfin, pas tout à fait ! jai enfilé mon jeans vite fait, quand même !
Elle sest approchée à nouveau pour poser une bise sur sa joue et a glissé une main sous son bras :
- Allez, viens, on soccupe du pressing et après je toffre un verre en face.
Après avoir déposé le pantalon de Pascal au nettoyage, elles ont traversé la rue et se sont installées au fond de la salle du bar. Brigitte na pas voulu rester en terrasse malgré le beau temps, préférant la discrétion de la salle.
Elles ont eu du mal à renouer le fil de leurs conversations sur internet. Face-à-face, ces sujets étaient plus difficiles à aborder. Brigitte buvait son thé les yeux baissés, puis piquait la tartelette quelle avait commandée du bout de sa cuillère, timide à croiser le regard de (M
) qui racontait sa soirée de la veille chez une amie :
-
et on a un peu parlé de toi
- Ah ?
- Rassure-toi, je lui dis pas tout !
Brigitte a haussé les épaules avec un petit sourire triste :
- Pas grave.
- Une bonne amie, oui.
- Tes mariée, toi ? Tu mas jamais dit.
(M
) a éclaté de rire :
- Cest vrai que je tai pas dit grand-chose sur moi. Ma vie nest pas aussi
agitée que la tienne. Non, je suis pas mariée, je vis seule. Enfin, la plupart du temps !
- Tas pas encore trouvé lhomme de ta vie ?
- Euh
je le cherche pas, tu sais
et puis
en fait jaime pas trop les mecs !
- Ah bon ? mais
(M
) riait des yeux écarquillés de Brigitte et de sa bouche grande ouverte :
- Cest comme ça ! Tu vois jai moi aussi une vie compliquée ! Et puis, un mec comme le tien, cest pas ça qui me convaincrait de changer ! Je supporterais pas la moitié de tout ce que tu me racontes. Ça me paraît fou quil te traite comme ça et que tu dises rien !
Elle avait baissé la voix en prononçant ces derniers mots, croisant enfin le regard de Brigitte, et a essayé de la faire sourire en continuant :
- Quoi que, ce que mas raconté hier sur la fin de la soirée, ça ma bien amusée !
Brigitte fronçait les sourcils
- Quand cest toi qui
avec le gode ceinture !
- Je lai payé, tu sais ! Il sest vengé, pas tout de suite, mais il a pas oublié
et puis, cétait pas vraiment la fin de la soirée, on nest pas partis tout de suite.
(M
) a pris dans la sienne sur la table la main de Brigitte :
- Oh ! pardon
cest idiot de rire, pardonne-moi, jaurai dû me douter quil te le ferait payer. Vous nêtes pas partis après, alors ?
- Non
et là sur la banquette de skaï du café, en continuant à massacrer sa tartelette aux pommes de sa petite cuillère, sans presque jamais lever les yeux, dune petite voix, Brigitte lui a raconté la fin de sa première nuit chez Jérôme et Chantal
(M
) ne la interrompue que très rarement, lécoutant, tenant seulement ses doigts dans les siens.
«
on avait fini nos coupes de Champagne quand Pascal est revenu, ça faisait tellement longtemps que javais pas bu dalcool que je me sentais bizarre
»
A aucun moment elle na croisé son regard.
- Viens avec moi !
Elle la prise par la main pour lamener vers un banc où elle la aidée à sallonger sur le dos. Elle a soulevé ses jambes très haut et a glissé un gros coussin sous ses reins, lui parlant dune voix douce en enfilant un gant de latex sur sa main droite :
- Je vais te préparer
Elle enduisait sa main gantée de gel en la regardant :
- Chloé navait pas besoin de cette préparation parce que Maxime sen charge depuis quelque temps. Etonnant, nest-ce pas ? Je parie que tu ne ten serais pas doutée en arrivant. Mais toi, si Pascal a dit vrai, tu nas connu que lui depuis que vous êtes ensemble, et aujourdhui il a accepté de te partager
jamais personne dautre ?
Elle a dû sy reprendre à deux fois pour murmurer un simple « non » tellement elle avait la gorge nouée de crainte. Chantal, pendant quelle lui expliquait ce qui lattendait, avait enduit son sexe de gel et poussait ses doigts entre ses lèvres. Ce nétait pas une caresse. Elle létirait de mouvements tournants, de plus en plus profonds, sans douceur. Elle lui fouillait le sexe de ses doigts tendus et raidis pendant quelle appuyait sur son ventre de son autre main.
- Je vais peut-être te faire un peu mal, mais il vaut mieux, crois-moi
Elle ne pouvait bien sûr pas voir sa main la pénétrer, mais elle sentait ses doigts, durs, tendus, toujours plus loin, leur pression sur la muqueuse du vagin, les grands mouvements tournants, jusquà ce quelle sente le passage des phalanges à lintérieur de son vagin. Elle avait les yeux noyés de larmes et serrait les dents pour ne pas gémir.
- Pendant quelques temps, tu vas devoir renoncer à faire lamour. Pascal sera privé de ton sexe. Bien sûr, il pourra toujours te sodomiser
Chantal continuait à fouiller son vagin de ses doigts tout en parlant et Brigitte soufflait, tentait en vain de se relâcher, concentrée sur la douleur, la morsure qui lui vrillait le ventre :
-
pourquoi ?
- Parce quon va te faire poser un anneau supplémentaire. Cest moi qui taccompagnerai, mardi, je passerai te prendre chez toi le matin.
(M
) a lâché sa main pour leur resservir du thé à chacune :
- Cest lanneau dont tu mas parlé ? celui que tenlèves et que tas remis ce matin ?
- Oui
«
au bout dun moment, ça me faisait moins mal, et puis ça devait être un gel spécial, ça chauffait, et puis javais moins peur
»
Chantal avait réduit sa pression, Brigitte sétait décontractée après avoir eu peur ; elle avait eu mal, et était maintenant comme anesthésiée, néprouvant plus de gêne douloureuse de la main qui la fouillait, entrait et sortait alternativement, le pouce venant butter sur son clito lui procurant même plutôt une agréable sensation, mais la nouvelle de ce nouveau piercing lui a à nouveau noyé les yeux de larmes.
Ayant entièrement retiré sa main, Chantal a pincé ensemble les grandes lèvres entre son pouce et son index :
- Cest là quon va le poser, un anneau amovible, bien sûr, plus lourd que les autres, mais tu devras le garder en place quatre semaines sans lenlever. Tu veux le voir ? je lai déjà choisi
Elle a sorti de sous sa guêpière entre ses seins un sachet plastique quelle lui a tendu. Il contenait un anneau de métal brillant, très épais, fermé de deux grosses billes. Il était très lourd dans sa main et le souffle lui a manqué. Elle avait encore très présente à lesprit la brûlure intense sur ses seins et son sexe pour des piercings beaucoup plus fins et na pu retenir un hoquet de peur.
- Il est si gros que ça ?
Brigitte hochait la tête :
- Il est lourd
ça a été
ça ma vraiment fait beaucoup plus mal que les autres, je me suis même évanouie
Elle a poussé un soupir, un pauvre sourire aux lèvres, en essuyant ses yeux dun revers de main.
(M
) lui a montré du doigt son assiette :
- Ten veux une autre ?
Brigitte na pu sempêcher de sourire en voyant sa tarte complètement écrasée dans lassiette :
- Non, pas faim.
- Javais remarqué !
il te gêne pas ?
- Un peu. Je le sens tout le temps.
- Elle ta fichu la paix, après ?
- Oh non
«
elle a retiré sa main de mon ventre et enlevé le gant, et elle en a remis un autre tout de suite après
»
Pendant quelle soupesait lanneau dans sa main, Chantal retirait son gant de latex pour en enfiler un second.
- Eh oui, je tai prévenue que je te ferai un peu mal
et elle a planté deux doigts entre ses fesses.
- Ne résiste pas, ce serait pire. Relâche-toi.
Elle ne bougeait pas, ses deux doigts profondément plantés, et avec un petit sourire narquois, elle a commencé à jouer sur son clitoris avec lautre main :
- Ça taidera à te décontracter ?
Elle la caressé ainsi jusquà ce quelle sente le sphincter se détendre, et comme plus tôt dans son vagin, a commencé des mouvements tournants. Elle ne la quittait pas des yeux :
- Je veux que tu me dises quand tu vas jouir, daccord ? Préviens-moi avant !
Elle avait accéléré le rythme de ses doigts sur le clito tout en accélérant les va-et-vient de ses doigts dans lanus. Brigitte a senti monter la vague de chaleur dans son ventre et se souvient davoir fermé les yeux en faisant signe « oui » de la tête, avant de pousser un cri de douleur en détendant brusquement les jambes : comme elle lavait fait auparavant dans son vagin, Chantal venait de plonger quatre doigts dans son anus dune poussée profonde jusquà ce que son pouce vienne en butée sur son sexe. Après un court temps darrêt, elle a accentué sa caresse sur le clitoris et sest mise à tourner sa main dans tous les sens.
«
et jai joui, je criais et je jouissais. Ça marrive pas très souvent
»
De plaisir. De douleur. Les deux. Et Chantal narrêtait pas, la secouant toujours aussi fort, entrant et sortant la main dentre ses fesses. Et elle continuait à jouir, même quand Chantal a arrêté de lui branler le clito, même quand elle le frappait du plat des doigts.
Chantal a écarté de ses yeux les mèches de cheveux mouillées de transpiration et la embrassée, un long baiser. Ses jambes tremblaient.
Elle la aidée à se lever, et la soutenue jusquau fond de la salle, jusquà ce drôle de mur de bois percé de trois trous où les attendait Jérôme.
Il a soulevé une partie de la grosse planche laissant une moitié de chaque trou sur la partie basse.
«
ça sappelle un pilori, ou un carcan, je sais plus. Il y en a un aussi aux Joncherets, jai vu un mec dedans, une fois, mais moi on my avait jamais mise avant ; tes prisonnière, tu vois rien, tu peux plus bouger ... »
Dune main dans son dos, Chantal la penchée en avant ; elle a posé son cou et ses poignets dans les demi-cercles, et Jérôme a refermé la deuxième partie sur son cou et ses mains, lobligeant à plier légèrement les genoux pour ne pas être blessée. Elle a senti quon attachait ses chevilles, la forçant à écarter les jambes. Elle se retrouvait le dos à lhorizontale, genoux légèrement fléchis, les fesses tendues en arrière, totalement emprisonnée dans ce carcan, ne voyant rien sinon le mur de briques rouges en face delle.
Elle est restée ainsi longtemps, incapable de trouver une position confortable, souffrant du cou quand elle essayait de soulager ses jambes, les épaules douloureuses.
Elle a entendu des plaintes, des bribes de conversation, des claquements de cravaches.
Elle attendait. Ses cuisses étaient contractées et tremblantes de fatigue.
Elle ressentait une chaleur anormale dans son vagin et entre ses fesses, sans doute due au produit dont Chantal sétait enduite la main. Chantal lui avait dit la préparer pour Jérôme : elle avait frémi à lidée du sexe disproportionné, et maintenant elle espérait, elle espérait quil vienne, pour en finir de la de cette position.
«
cest douloureux, tu sais ; tas mal aux jambes, mal au dos et aux épaules, mal partout, alors jétais prête à nimporte quoi, pour que ça sarrête, pour en finir
»
Elle sest mise à pleurer. Sans sanglots. Sans bruit. Nentendant plus rien. Uniquement centrée sur elle-même, indifférente à tout ce qui pouvait se passer entre les autres.
Et puis une main dans son dos la tirée de son brouillard de larmes ; un contact froid entre ses jambes ; et la poussée ; lécartement des lèvres de son sexe, létirement, le glissement lent qui semblait ne pas finir, lui ouvrant le ventre, et le va-et vient, le frottement douloureux de son cou dans louverture du pilori à chaque coup de boutoir de plus en plus brusque qui lui décollait presque les pieds du sol, accompagné du serrement de deux mains fermes qui pinçait très fort la peau de ses hanches.
Il sest retiré, a appuyé très fort sur ses reins pour lobliger à plier plus les genoux. Elle sest contractée en sentant lappui du sexe sur son anus. Il ne bougeait pas, sappuyant simplement, les deux mains tenant fermement ses hanches. Il attendait. Il a dû sentir sur son gland la tension de lanneau de muscles se relâcher, et par à-coups, en tirant fort sur les hanches, il a le passage de ses reins de poussées successives, brûlantes, lui arrachant un long râle de douleur. Il ne sest arrêté que lorsque son ventre a buté contre ses fesses, et sest immobilisé. Elle a pensé que le plus pénible était passé, sentant ses chairs à la limite du déchirement, les organes bousculés au profond de son ventre.
Il a lâché ses hanches pour prendre ses seins à pleines mains, les pressant durement à pleins doigts, écrasant les tétons durcis.
Une main étrangère effleurait son ventre, enfermait son sexe et le pétrissait, glissante, sans doute de gel, et venait sur son clitoris, le roulant sous un doigt dur, de plus en plus vite, labandonnait pour plonger dans son vagin et constatait ce quelle savait déjà derrière le voile de douleur.
«
je coulais, javais mal partout, et je mouillais
cest bizarre, hein ? je dois pas être normale
»
- On se contrôle pas, tu sais.
- Ben non. Javais mal pourtant. Mais je le sentais, enfin tu sais, on sen rend compte.
- Oui, je sais.
«
et puis il a commencé à bouger
»
La main la abandonnée et Jérôme a commencé à bouger, dabord très lentement, de petites ondulations du bassin, et puis accélérant en augmentant lamplitude, déclenchant une intense sensation de brûlure et de déchirement. Quand il en est arrivé au maximum de son amplitude, sortant presque de ses fesses avant de venir les claquer de ses cuisses, létranglant à moitié dans le carcan à chaque fois, elle jouissait déjà, brûlure et douleur noyées par une énorme vague de chaleur qui la secouait entière.
Elle se souvient de la douleur. Elle se souvient du plaisir intense ressenti, dun orgasme incroyablement long et violent, effrayant, sans arrêt relancé, qui la secoué tout le temps où Jérôme la déchirait jusquà ce quil jouisse à son tour crispé au fond de ses reins, immobile et tendu. Elle se souvient des contractions de la verge et des jets chauds de sperme qui accompagnait les contractions douloureuses de son propre orgasme.
Elle na repris ses esprits quallongée au sol sur un tapis, la tête reposant sur les genoux de Chantal pendant que Chloé la lavait entre les jambes avec une serviette humide sur laquelle elle a vu des traces de sang.
- Tinquiètes pas, cest rien, ça va cicatriser très vite. Je men doutais un peu
tu as des dispositions ma chérie.
Bêtement, elle était fière ; littéralement brisée, mais fière du regard que Chantal posait sur elle et des ses mots.
Les sensations ressenties ce premier jour chez eux étaient nouvelles, violentes et effrayantes, et tellement attirantes, dangereusement attirantes.
(M
) sest reculée contre le dossier de sa chaise :
- Choisis, Brigitte : effrayantes ou attirantes ?
- Les deux. Les deux. Je sais pas pour les autres, pour toi, mais moi, jai pas souvent du plaisir quand
pas souvent. Et là, cétait tellement fort !
-
«
je me souviens pas très bien, après, mais cétait fini
»
Jérôme la portée dans ses bras jusquà la maison où elle sest rhabillée dans la chambre de Chantal. Elle ne se souvient même pas du froid glacial de cette nuit de décembre qui lavait saisie en début de soirée, seulement des gestes tendres de Chantal et du regard noir de Pascal, qui ne lui a pratiquement pas adressé la parole pendant le voyage de retour, non plus que le dimanche qui a suivi.
Le lundi soir, il lui a rappelé avec un éclair de délectation méchante dans le regard son rendez-vous du lendemain matin avec Chantal.
Il lignorait, et elle navait aucune intention de le lui dire, mais pour la première fois en huit ans, ce quelle sapprêtait à vivre, elle ne le faisait pas pour lui, pour lui obéir à lui.
Elle ne savait pas ce jour-là que cet anneau supplémentaire était une proposition de Chantal à laquelle il navait souscrit que par souci de lui plaire ; toujours est-il que cest pour Chantal et non pour lui quelle sy est soumise. Elle naurait de toute façon pas su refuser à ce moment-là, totalement dépendante et asservie, incapable de remettre en cause quoi que ce soit.
Cependant, le simple fait ce jour-là de penser que cétait pour Chantal et non pour lui quelle allait porter cet anneau, constituait une surprenante et incroyable prise de conscience de sa capacité à mettre en cause le pouvoir de son mari sur elle.
Dans la pénombre du fond de la salle du café, un long silence sest installé entre elles. Brigitte a jeté un regard sur sa montre : une heure et quart. Cela faisait plus dune heure quelles étaient là. Un temps elle sétait interrompue quand un couple sétait installé à une table voisine. Ils sengueulaient, sont partis assez vite.
- Tu dois rentrer à quelle heure ?
- Il téléphonera après deux heures.
- Daccord. Je te raccompagnerai, tu veux ?
- Oui.
- Quand tu parles de cette femme, on dirait presque que tu en es amoureuse.
- Oh non, pas du tout.
- Ten parles pas comme de ton mari. Lui, je tai posé la question, tu te souviens ? Peut-être que jaurais pas dû te le demander comme ça
- Jy ai pensé, tu sais.
- Et ?
- Et je sais pas. Je sais pas si je laime encore. Et de toutes les façons, je sais pas ce que ça change, que je laime ou pas.
- Ce qui pourrait changer, cest que tapprennes à dire non à ce dont tu ne veux pas !
Brigitte a haussé les épaules, lair résigné.
- Et donc demain, vous y retournez ?
Elle acquiesçait, tête baissée, un bras glissé entre ses jambes sous la table, lautre main toujours dans la main de (M
).
(à suivre)
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!