Brigitte 5/7
Brigitte.
Chapitre 5/7
Chantal sest assise sur le torse de Pascal en lui tournant le dos. Il a voulu la prendre par les hanches, mais elle la écarté dune tape sèche sur une main.
Elle a entamé un lent va-et-vient, gestes sans arrêt répétés, constants de lenteur.
De sa main gauche, entre le pouce et lindex en anneau, elle serrait très fort sa verge en remontant lentement, très haut, faisant rouler la peau du prépuce au-delà du bourrelet gonflé du gland gorgé de sang, rouge, presque violet, lisse et brillant de tension ; la peau étirée du sexe soulevait les deux boules oblongues des testicules, clairement dessinées sous la peau tendue du scrotum quelle avait ordonné à Brigitte de nouer dun lacet de cuir à la racine du sexe.
En redescendant toujours aussi lentement, elle tendait à lextrême le mince filet de peau sous le gland, puis de sa main droite, elle pinçait le gland entre ses doigts, le vidait de son sang, le laissant rosé, légèrement fripé, déformé de la tension du frein.
Une heure plus tôt, autour du dessert pris sur la table du salon, elle avait expliqué à Brigitte très précisément ce quelle attendait delle. Le couple qui partageait avec eux cette soirée chez leurs hôtes écoutait attentivement : elle, souriante, jetait de fréquents coups dil à son compagnon en lui pressant le bras, lui, très réservé tout au long du début de soirée, avait le regard vide, ne trahissait son intérêt pour les explications de Chantal que dun léger tremblement de paupières.
- Pascal, lève toi, sil te plaît, viens ici, ce sera plus simple !
((Oula ! cest vrai ! joublie toujours
il y en a parmi vous qui sattaquent au chapitre 5 sans avoir lu les précédents !!! Alors ment, comprennent pas ! Cest votfautaussi ! pourquoi vous prenez pas du début ?(en plus ça me ferait vachement plaisir
). Bon : Pascal et Brigitte sont mariés ; lui hypermacho, elle
elle dit « oui ».
Vous y êtes ? je peux continuer ? cest parti
))
- Enlève ton pantalon !
Il ne sest pas exécuté tout de suite, le visage figé. Debout entre la table basse et le grand canapé où Brigitte était assise dun côté de Chantal et le couple dinvités de lautre côté, il est resté immobile, les bras le long du corps, les yeux rivés aux yeux de Chantal. Brigitte avait remarqué le seul signe extérieur de sa colère, quelle avait appris à reconnaître en huit ans de vie commune : le battement de ses doigts raidis le long de sa jambe, comme sil pianotait dans le vide. A sa grande surprise, il avait enfin cédé ; il sétait débarrassé de ses mocassins, sans se baisser, de coups de pieds rageurs, et avait baissé la fermeture éclair de sa braguette avant de déboucler sa ceinture et de déboutonner son pantalon qui était tombé à ses pieds. A aucun moment ses yeux ne sétaient détournés des yeux de Chantal. Brigitte sétait sentie rougir et avait réprimé un sourire à voir son mari jambes nues devant eux, un peu ridicule dans sa chemise aux pans froissés et son slip beige marqué dune pointe dhumidité vers laquelle Chantal avait avancé le bout de lindex, lavait frotté sur son pouce :
- Ce sont les seins de Solange qui tont émoustillé ? Ses fesses, peut-être ?
Dès son arrivée, à la demande de Chantal, Solange avait enlevé son chemisier, son soutien-gorge et sa jupe ; elle avait passé tout le temps de repas autour du buffet vêtue de son seul porte-jarretelles, ses fesses nues encadrées de deux jarretelles noires tendant ses bas.
Chantal avait donné une chiquenaude sur lextrémité humide du sexe dessiné sous le nylon et avait abaissé le slip à mi-cuisse.
- Je poserai le premier de ce côté-ci, le côté de la plus petite. Ça rétablira un peu la dissymétrie.
Après avoir retroussé le prépuce, elle soulevait la verge de Pascal et lattirait vers elle en pinçant le frein :
- Pour celui-ci, cest toi qui le poseras, Brigitte. Ne tinquiète pas, la peau est très fine à cet endroit. Je taiderai.
Pour la première fois, Brigitte avait croisé le regard de Pascal, et elle avait eu un frisson sous ce regard glaçant, mais sétait reprise très vite, avait même réprimé un sourire tellement son mari lui paraissait brusquement ridicule, debout le slip à hauteur des genoux devant elles. Depuis le début de la soirée, elle se sentait comme étrangère, se demandant en permanence ce que (M
) en dirait.
Et le moment était venu.
Dans la grange aménagée dont la porte extérieure était restée ouverte sur la douceur de la nuit de juin, Brigitte frissonnait. Pascal était étendu sur un large banc couvert de cuir, les chevilles liées aux extrémités dune longue tige métallique qui reposait sur le banc. Chantal continuait son lent va-et-vient, doigts serrés sur le sexe quelle dressait à la verticale :
- Ça va être à toi, Brigitte, tu es prête ?
Brigitte avait déjà enfilé les gants chirurgicaux et tenait en main lemballage stérile de laiguille creuse quelle devait utiliser.
Agenouillée à côté du banc, elle a étiré la peau sous le gland entre deux doigts et présenté laiguille. Ses mains tremblaient. Elle a reculé laiguille et pris une profonde inspiration avant de lapprocher à nouveau du voile de peau tendu. Elle voyait par transparence le dessin dun mince vaisseau sanguin et a posé la pointe de laiguille juste en-dessous, levant les yeux vers Chantal pour quémander son approbation. Chantal a hoché la tête.
Plus elle appuyait sur laiguille et voyait la peau se déformer sous la poussée, plus ses mains tremblaient.
Brigitte a poussé un profond soupir. Elle a pris la tige du petit barbel dans le sachet stérile et en a poussé lextrémité dans louverture de laiguille, la repoussée en appuyant sur la bille. Elle a eu quelques difficultés à visser la seconde bille à lextrémité de la courte tige de métal, perturbée par la gouttelette de sang qui sétait formée et par les mouvements de la jambe Pascal contre son bras. Elle a reposé le sexe moins ferme maintenant sur le ventre et la nettoyé avec une compresse.
- Tu fais ça très bien, Brigitte, je crois que je vais te laisser poser lanneau aussi. Il faudra simplement être plus ferme quand tu perces. Quoique
après tout, si tu veux faire durer le plaisir ! Solange, viens nous voir
prends ma place, suce-le, ça le décontractera, je le sens tendu !
Elle riait en se levant pour laisser sa place à Solange, qui sest installée en sasseyant directement sur le visage de Pascal avant de se pencher et de le prendre dans sa bouche après lui avoir mis un préservatif. Chantal a aidé Brigitte à se relever et a glissé sa main sous son bras pour lentraîner vers la table où Jérôme les attendait, une coupe de Champagne dans chaque main.
Chantal regardait Solange frotter son bas-ventre sur le visage de Pascal :
- Si elle continue, elle va l ! Il est doué pour lapnée ton mari ? Allez, rigole, Brigitte, tu mas lair crispée, cest ma cravache qui te manque ? tu veux ?
-
non, ça ne me manque pas du tout !
- A la bonne heure ! et ça tombe bien, ce soir on soccupe des messieurs, Pascal ta pas prévenue ? Tes déçue ?
- Oh non !
- Il ne te dit pas tout, alors, et ça ne métonne pas ! Je lai appelé cette semaine pour lui dire ce que jattendais de lui, et on sest vus mercredi
et il a accepté mon programme! les hommes comme lui basculent assez facilement ! Il te le dit quand on se voit ? Non ? Je men doutais
Viens avec moi, pendant que Solange soccupe de lui, on va se déguiser ! jai ce quil faut pour toi.
Brigitte avait beaucoup craint cette seconde soirée et lattitude de Chantal la rassurait quant au sort qui lui était réservé, même si elle restait prudente, gardant en mémoire sa discussion de la veille avec (M
), au café et sur le chemin de retour. En fait elle avait leur discussion à lesprit, et observait le déroulement de la soirée à léclairage de cette discussion
et jusque là, il semblait bien que (M
) avait vu juste
Apprendre que Chantal et son mari se rencontraient la laissée froide. Elle sen moquait
(M
), elle pensait à (M
).
- Il est quand même curieux, ton mari ! Il se montre très autoritaire avec toi, et puis en même temps, il sen remet complètement à ce que lui disent cette Chantal ou la patronne du club ! Cest elles qui décident, en fait ! Tous tes piercings, cest à elles que tu les dois, pas à lui, et de ce que tu mas raconté de votre première soirée et du caractère de ton mec, cest lui quelle pousse le plus loin, pas toi !
- Je sais pas. Tu crois ?
- Brigitte, ces anneaux, le dernier surtout, tu mas bien dit que cétait Chantal qui avait décidé ?
- Oui.
- Ça ressemble à une marque de possession. Elle décide, elle taccompagne, elle et pas lui, et en quelque sorte elle te ferme le sexe, cest un peu ça, non ?
- Oui.
- Et tu mas dit quelle était plutôt sympa avec toi, presque plus quavec lui.
- Et alors, ça veut dire quoi ?
- Je sais pas bien, cest juste une impression, je peux me tromper, mais on dirait que cest après lui quelle en a, pas après toi, que cest à lui quelle veut simposer à travers toi.
- Tes en train de me dire que moi, dans tout ça je compte pour du beurre.
- Attends Brigitte, attends, je nen sais rien, je te dis juste ce que je ressens. Et puis après ? ça tembête vraiment ? Cest quand même pas naturel, pour un homme comme ton mari, de réussir à lui faire sodomiser un autre mec, et puis que toi tu le sodomises aussi, dans la même soirée. Il faut quelle ait une sacrée autorité sur lui. Ce ne sont pas des choses très naturelles, avec son caractère !
- Mmm
- Si avant cette soirée on tavait dit ce qui était prévu, tu y aurais cru ? Taurais cru quil se laisserait faire comme ça ?
- Oh non !!
- Tu vois
cest elle, cette Chantal qui est la plus forte, et
pardon Brigitte, mais peut-être quelle se sert de toi, pour lui, ou contre lui, comme tu veux !
- Et ça change quoi ?
(M
) avait lâché la main de Brigitte quelle tenait dans la sienne sur la table pour sadosser à sa chaise :
- Quest-ce que ça change
dabord, cest juste une impression, pas la vérité vraie, daccord ? Je voulais juste te dire dêtre prudente avec cette femme. Tu sais, toutes ces histoires de cravaches, de piercings, cest tellement
je sais pas comment tu fais ! Jen supporterais pas la moitié ! Je peux pas comprendre, cest trop éloigné de ce que je suis, beaucoup trop !
- Cest ma vie, cest comme ça
- Mais cest pas LA vie ! Tas jamais envie de sortir ? Daller au ciné ? Faire du shopping ? Rencontrer des gens ?
hey
pleure pas Brigitte, pleure pas, pardon
je suis con des fois, pardon !
viens, on va prendre lair, viens
Elles étaient allées se promener dans le square, se tenant par le bras, sétaient assises au soleil. (M
) lui avait parlé dun très mauvais film quelle avait vu récemment, de la cuisine presque immangeable de la copine chez qui elle mangerait ce soir. Elles navaient plus parlé de la soirée à venir, ni de son mari.
Elles sétaient quittées au pied de limmeuble de Brigitte en se donnant rendez-vous sur MSN le lundi.
Brigitte pleurait en montant les deux étages vers son appartement.
Elle aurait voulu linviter à monter, continuer à discuter avec elle, prendre un verre sur la terrasse. Simplement rester encore avec elle. Elle navait pas osé. Dans le hall de limmeuble, cest elle qui avait pris (M
) dans ses bras, refermant ses bras autour delle ; pour cacher les larmes qui lui montaient aux yeux. (M
) posait de petits baisers dans ses cheveux, murmurait des mots gentils, et puis sétait mise à rire en la repoussant un peu :
- Me serre pas trop fort, je pourrais en profiter
Je crois pas que ton mec te le dise très souvent
tes une très jolie fille
Le petit baiser quelle lui avait donné avait un peu accroché ses lèvres, tout léger.
Elle aurait voulu lui rendre ce baiser ; et navait pas osé ; elle pleurait doucement en montant les marches
redescendre, la rattr dans la rue
Elle avait claqué la porte dans son dos et y était restée adossée un long moment, froissant dans sa main le bout de papier où (M
) avait griffonné son numéro de téléphone, « nimporte quand, tas besoin, tu mappelles ».
Tout laprès-midi elle avait pensé à elle : ce quelle aurait dû dire, ce quelle aurait dû faire, ce quelle ferait, la prochaine fois. Dans son esprit, cela ne faisait aucun doute : elle se reverraient. Il le fallait.
Bien sûr Pascal a téléphoné, pour vérifier quelle avait bien amené son pantalon au pressing, quelle avait bien insisté pour le récupérer le lendemain midi, quelle était rentrée sans traîner dehors.
Par provocation, elle lui a dit quelle avait pris un instant le soleil sur un banc du square. Il y a eu un blanc très long sur la ligne suivi dun « on en reparlera » qui laurait fait trembler avant, et qui ne la même pas inquiétée. Elle se sentait
protégée, hors datteinte, consciente pour la première fois depuis si longtemps que son monde ne se résumait pas à Pascal.
A 16h00, elle sest changée, se préparant pour aller en course quand Pascal rentrerait. Il lui avait dit « leggings blanc et tunique bleue, sans rien dessous ». Nue devant le grand miroir de larmoire de la chambre, elle sest observée. (M
) avait dit « jolie fille »
seins fermes et lourds, ventre plat, hanches doucement arrondies, belles jambes
et ces anneaux sur son sexe, que (M
) naimaient pas, pourtant, cétait pas si mal, sauf le dernier, trop lourd, gênant ; elle se souvenait du regard des hommes au club, du regard de certaines femmes aussi
Elle na pas obéi à Pascal ; elle a mis un string avant denfiler le leggings moulant, pour atténuer leffet du poids de lanneau, pour cacher aussi, puis la tunique de soie bleue, sans soutien-gorge.
Quand Pascal est rentré, il la examinée, a vu quelle portait un string contrairement à son attente. Elle na pas baissé les yeux, a attendu calmement quil laisse retomber le pan de tunique quil soulevait à deux doigts ; il a tourné les talons sans un mot, na pas vu ses poings serrés et son sourire.
Elle souriait par autodérision, imaginant combien (M
) se serait moquée de cette victoire « waouh, tu as mis un string ! alors quil voulait pas ! Tas osé ! Miracle ! ». Bien sûr cétait ridicule !
Brigitte et Chantal se sont déshabillées dans le petit réduit aménagé au fond de la grange. Comme la première fois, Chantal a enfilé le corset de cuir rouge qui soulevait ses seins et finissait en pointe sur son ventre nu. Brigitte attendait. Après sêtre préparée, Chantal a sorti dun coffre un second corset identique au sien, mais en cuir noir. Elle la aidée à nouer les lacets, serrant un peu trop fort, la fait tourner devant elle pour juger leffet avant de retourner vers la salle où Solange chevauchait toujours le visage de Pascal dont le sexe était mollement couché sur le ventre, encore enveloppé du préservatif que Solange lui avait mis avant de le sucer. Elle se tenait à demi couchée sur lui, prenant appui de ses mains sur ses cuisses et fermait les yeux en ondulant du bassin, son sexe collé à la bouche de Pascal.
Chantal a dénoué le lacet de cuir qui lui comprimait les testicules. Elle a pincé la peau du scrotum entre deux doigts, à la racine du sexe et a refermé sur la peau étirée une pince dont les deux extrémités étaient percées :
- Mets des gants, tu vas le faire, Brigitte.
Brigitte a percé en poussant laiguille à travers les trous de la pince, glissé le petit anneau brillant que Chantal a refermé avec une petite pince plate.
- Et voilà, Monsieur porte mes bijoux ! Quen penses-tu, Brigitte ? Il te plaît, comme ça ?
Du fond du panier qui avait contenu le nécessaire pour poser les piercings, elle a sorti une grosse bague de métal quelle a ouvert en deux parties avec une petite clé hexagonale.
Solange a ouvert les yeux, ne bougeant plus, observant les gestes de Chantal :
- Prends ses couilles dans ta main
ferme les doigts, plus fort, voilà
allez, tire, plus bas
encore, tiens les écartées
ne bouge plus!
Pascal se débattait, ses jambes tremblaient, et on lentendait protester malgré le bâillon de chair que lui imposait Solange.
Chantal a refermé entre la base du sexe et les doigts de Brigitte les deux parties de la lourde bague de métal quelle a revissées ensemble, formant une lourde bague qui repoussait les testicules loin de la racine du sexe :
- Voilà ! Tu peux lâcher ! Celle-ci fait quinze millimètres. Tu la lui mettras tous les soirs, et je ten donnerai une autre, plus haute, que tu lui mettras dici une semaine. Tu ten sortiras Brigitte ?
-
il voudra jamais !
- Oh que si ! ne tinquiète pas ! nest-ce pas Pascal ? Libère-le, Solange, tu vas finir par l !
Pascal ? Toublieras pas ? Brigitte te posera le stretcher tous les soirs, une heure tous les soirs, on est daccord ?
Pascal avait le visage barbouillé de salive et de mouille, les traits crispés. Il fermait les yeux et hochait la tête.
- Tu vois Brigitte, pas de problème !
Elle a étiré la peau du scrotum vers le bas à travers lanneau de métal, faisant sursauter Pascal en pinçant ses couilles à deux doigts, lune après lautre, puis les soupesant et les laissant retomber alourdies par la bague de métal entre ses jambes ouvertes :
- Jérôme aussi a porté des bagues comme celle-là, plus haute, cinq centimètres ! Solange, tu en es à combien avec Jacques ?
- Trois, on continue.
Elles ont détaché les chevilles de Pascal et lont redressé. Il est resté assis sur le banc, a ôté le préservatif toujours sur son sexe, tête baissée. Les deux mains entre les jambes, lui aussi étirait sous lanneau la peau du scrotum pour libérer ses testicules de la pression de sa peau trop tendue.
Il est resté ainsi prostré tout le temps que Chantal et Brigitte installent Solange dans le carcan, le cou et les poignets emprisonnés dans les trous ménagés entre les deux épaisses planches de bois où Brigitte avait subi les assauts de Jérôme lors de sa première soirée.
Chantal a tendu à Brigitte une longue badine de bois souple :
- Dix coups, ne te retiens pas, elle serait déçue !
Chantal la laissée seule devant les fesses tendues de Solange. Sur la chair blanche, Brigitte a vu de fines traces plus sombres, de légères boursouflures, signes dun traitement antérieur identique à celui quelle devait lui infliger. En hésitant, elle a passé le bout dun doigt sur ces traces anciennes. Un peu honteuse, elle avait jeté un regard en arrière pour voir si quelquun lobservait avant de caresser les fesses de Solange de sa main entière, en appréciant la douceur et lélasticité.
De manière assez incongrue, elle a brusquement pensé à (M
), se demandant ce que serait lamour avec une femme, et a rougi à cette pensée, ici, en ce lieu, avec tous ces gens dont elle avait bien compris que (M
) ne les aurait jamais fréquentés.
Elle a repensé au traitement que Solange avait réservé à Pascal, létouffant presque sous lhumidité de son sexe pressé sur sa bouche, au sexe de son mari dans sa bouche. Elle cherchait une raison, une excuse, à lui cingler les fesses au point dy laisser une trace visible comme lattendait Chantal, et nen trouvait aucune, si ce nest la crainte de subir elle-même les coups de cravache de Chantal, et, aussi, bien quelle en ait difficilement convenue, la pointe de plaisir sadique quelle ressentait au creux de son ventre.
Elle sest reculée, campée sur ses deux pieds légèrement écartés, a mesuré la distance en frôlant de sa badine les fesses de Solange qui a tremblé de ce contact fugitif et a affermi sa position en dansant dun pied sur lautre, sans chercher à éviter linéluctable en se débattant ou en bougeant en tous sens : elle attendait, comme impatiente.
Brigitte a lâché le premier coup, a été surprise du sifflement de la badine dans lair. Au dernier instant elle a tenté de retenir lélan de son bras, trop tard pour amortir leffet de la souplesse de la badine. Solange a plié les genoux en contractant les muscles de ses fesses et Brigitte la entendu clairement annoncer « un ».
Elle a continué à compter jusquau dernier des dix, les derniers annoncés cependant avec plus de retard et la voix hachée. Les traces apparaissaient avec retard et sassombrissaient, passant par toutes les nuances du rouge au violet. Comme elle lavait fait à plusieurs reprises, Brigitte a passé sa main sur les fesses de Solange, essayant dapporter un peu de fraîcheur sur la peau brûlante, fiévreuse. Elle sentait en elle la même réaction physiologique que lors de la première soirée ici et en éprouvait la même honte. Elle se souvenait aussi quelle-même et Chloé avaient étonnamment été excitées après avoir reçu quelques coups de cravache et profitant à la fois de labsence dintérêt des autres et de lincapacité de Solange à sen défendre, elle a appuyé sa caresse sur les fesses, descendant plus bas vers les cuisses.
Elle navait pas dintention précise et en serait sans doute restée à cet effleurement si Solange navait pas aussitôt complaisamment écarté largement les jambes et cambré les reins. Linvite était si évidente quun sourire lui est monté aux lèvres et quelle a glissé la main plus bas, posant la main sur un sexe de femme pour la seconde fois seulement, et dans les mêmes conditions.
Et pour la seconde fois, sen voulant aussitôt, cest encore à (M
) quelle pensait en posant la main sur ce sexe de femme. Elle sest ébrouée pour chasser ces pensées.
Les gestes lui sont venus naturellement, et bien que timidement, les doigts légers, elle a offert à Solange les caresses telles quelle ne les destinait jusque-là quà elle seule. Solange réagissait en venant au devant de sa main autant que son emprisonnement dans le carcan le lui permettait, roulait des hanches et pliait les jambes pour soffrir à la caresse.
Brigitte a sursauté et sest reculée brusquement en sentant une main dans son dos :
- Je ne suis pas sûr que tu lui donnes vraiment ce quelle souhaite !
Jérôme la regardait en souriant. Il était nu. Brigitte na pu se retenir de baisser le regard sur le sexe qui lavait tant fait souffrir le fois précédente. Elle sest écartée, rougissante davoir été surprise, pensant que Jérôme souhaitait prendre sa place dans le dos de Solange, mais il la détrompée :
- Non, non, reste, continue ! Tu te souviens comment Chantal ta préparée pour moi ?
Alors à ton tour, prépare-la pour moi !
Il lui tendait une paire de gant de latex.
Elle a imité les gestes de Chantal. Sans plaisir, sans excitation ; curieuse et détachée ; parfois nauséeuse, même, se voyant agir avec les yeux de (M
).
Elle a fouillé de sa main le sexe de Solange, froidement, plus étonnée que concernée, sest refusée à glisser ses doigts entre les fesses tendues et a très vite laissé la place à Jérôme qui sest rendu compte de son attitude détachée :
- Ne montre pas trop ton ennui, Brigitte, fais semblant
Il lui souriait en haussant les épaules :
- Moi, je men fous, mais pas elle ! Aide-moi !
Elle lui a souri à son tour, étonnée de sa complicité, et cest sans contrainte quelle sest agenouillée devant lui , prenant dans ses deux mains en coupe les lourds testicules et refermant ses lèvres sur sa verge au repos, la prenant toute entière dans sa bouche, se reculant à mesure quil prenait de lampleur, pour ne garder dans sa bouche que son gland quand il sest mis à bander.
Elle la guidé droit entre les fesses de Solange et la abandonné.
Les deux coupes de Champagne quelle avait bue, elle qui navait plus lhabitude de lalcool, lemprise de Chantal sur Pascal, lattitude désabusée de Jérôme, et surtout sa rencontre avec (M
), lui faisait voir sous un éclairage nouveau cette soirée.
Brusquement elle les trouvait, tous, laids et stupides. Elle est allée se servir une nouvelle coupe de Champagne, en a salué Chantal qui la regardait en fronçant les sourcils, étonnée de sa subite désinvolture :
- Brigitte ? Viens ici !
Elle sest approchée lentement, la coupe à la main :
- Tu veux une coupe ?
- Mais tu es saoule !
- Non, pas encore
quest-ce que tu veux ? Besoin daide ?
Elle a contourné Chantal pour regarder Pascal et Jacques, tous les deux entravés bras écartés sur le grand cadre daluminium. Tous les deux portaient des bagues métalliques pesant sur leurs testicules.
Sur une desserte, Brigitte a vu le panier dosier contenant les aiguilles chirurgicales, identiques à celles dont Chantal avait percé les seins de Chloé lors de la première soirée, en décembre :
- Oh ! Pour ça aussi Pascal est daccord ?
- Ça tétonne ?
Brigitte a haussé les épaules en faisant la moue :
- Oui
non
je sais pas, et je men fous !
- Arrête de boire !
Brigitte sest arrêtée face à Pascal, a fini sa coupe de Champagne en le regardant dans les yeux :
- Tu veux vraiment quelle te perce les tétons ?
Pascal na pas répondu. Il avait le regard voilé, les yeux injectés. Elle a passé la main sur sa joue, a laissé glisser sa main sur son torse en passant derrière lui, sest arrêtée dans son dos. Il avait les fesses striées de traces rouges :
- Waouh ! Tu ne las pas ménagé !
Chantal la rejointe. Elle tenait dans sa main un gros crochet de métal brillant, la branche la plus longue terminée par un anneau, la plus courte par un une grosse boule brillante de gel lubrifiant :
- Tu veux le faire ?
- Non.
- Lalcool ne te réussit pas, Brigitte ! Je pourrais tattacher à sa place, tu sais ?
- Non.
- Non ?
cest nouveau, ça
- Fais-lui ce que tu veux, ce quil veut, ça mest égal, mais à moi, tu ne me fais plus rien.
- On en rediscutera !
- Non.
Chantal a détourné les yeux la première. Dun coup de pied rageur de son escarpin à haut talon, rouge comme son corset, elle a écarté les jambes de Pascal, a présenté la boule sur son anus, et saidant à deux mains, la introduit entre ses reins dun mouvement brusque, arrachant un cri de douleur à Pascal. Elle a ensuite saisi lun des brins de la corde qui pendait du cadre sur lequel Pascal était attaché, la passé dans lanneau et la noué. En regardant Brigitte, elle a saisi lautre brin, et un sourire mauvais aux lèvres, a tiré fort sur la corde, la branche du crochet venant se plaquer dans la raie des fesses de Pascal qui a poussé un autre cri sous la pénétration plus profonde de la boule au creux de ses reins. Il se tenait sur la pointe des pieds, tirait sur ses bras pour échapper à la pénétration. Sans quitter Brigitte des yeux, Chantal a passé le second brin dans lanneau et la noué à son tour.
- Cest pas sur ses tétons que je vais poser mes aiguilles
il ne me refuse rien, tu sais !
Brigitte a haussé les épaules et a tourné les talons.
Sans un regard en arrière, elle sest dirigée vers la pièce du fond où elle sétait changée, a délacé le corset de cuir qui comprimait son ventre et ses seins, et sest rhabillée. Elle est restée longtemps dans le petit vestiaire. Elle navait aucune envie de retourner dans la grange ; juste envie de partir, de rentrer chez elle.
Cette nuit, elle ne tremblait plus. Elle riait en regardant la coupe de Champagne posée à côté delle, sur le banc où elle sétait assise pour se rechausser. Elle riait et elle pleurait. Elle pleurait parce quil y aurait demain, un lendemain sans certitude, sans routine. Ce nétait pas Pascal qui lui faisait peur. Elle naurait plus jamais peur de lui ; cest du moins ce quelle se répétait cette nuit.
Dans la poche de la veste de Pascal accrochée sur un porte-manteau, elle a pris les trousseaux de clés, et a quitté le vestiaire.
Elle a adressé un petit signe de la main à Jérôme qui continuait à baiser Solange, mécaniquement, a posé son verre vide sur la petite table proche de la porte, à côté de la bouteille entamée . Sur un dernier regard vers Chantal et « ses jouets » elle est sortie dans la nuit.
Elle dormait dans la voiture quand Pascal la rejointe.
(à suivre)
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