Journal D'Un Apprenti (8)
Dès le lendemain, retour sur les lieux de turpitudes !
Il y a là, dans ce sauna, quelques belles pièces humaines qui viennent tout juste darriver. Je dois les attirer car la plupart (une dizaine) tournent autour de moi. La nouveauté ! Je suis la nouveauté. Profitons-en ! Je repère un magnifique athlète à la peau naturellement bronzée. Son accent me dit quil vient de quelque île lointaine dont les rivages me font rêver. Je passe rapidement du rêve à la réalité, les longs doigts agiles qui me palpent en sont la cause. Quelle dextérité dans le maniement des corps ! Il murmure à mon oreille quil exerce la profession de kiné : vous men direz tant ! Il prouve son savoir-faire et moi je sursaute à chaque nouvelle manipulation érotique. Non loin de ma bouche, une serviette tombe au sol dévoilant une matraque dune longueur exceptionnelle (27cm me dit-il) et dun diamètre plutôt petit en comparaison. Jai comme limpression de contempler un genre de saucisse sèche que je consomme immédiatement, constatant le manque de sècheresse mais une agréable saveur de mouille. Jean-Serge, comme il se nomme, glousse en guise dapprobation. Un délice, cette queue que je ne couperais certainement pas en fine tranches ! Je me régale, salivant de plaisir. En my prenant bien, je devrais arriver à lavaler entière. Je my emploie sans y réussis complètement. Ce qui provoque de ma part maints spasmes étranges au niveau de mon gosier. Enfin, je recrache la douceur que je tentais dingurgiter. Je recommence plusieurs fois. Le magnifique antillais approuve et se garde bien de forcer les manuvres. Il continue de me gratifier dun doigté magistral, raison pour laquelle mon anus mouille tant. Je ny tiens plus, je la veux pénétrant entre mes fesses, enfoncée jusquà la garde ! Première pelle. Autre éblouissement lorsque ses lèvres semparent des miennes. La langue entre en conquérante dans ma bouche. Les mains malaxent mes fesses quand elles ne taquinent pas ma bite qui nen peut mais.
En partant, il laisse la porte entrouverte. Aussitôt, une tête vient voir. Elle semble comestible. Surexcité, je lui fais signe dentrer. Seconde séance de sodomie que minflige un quelconque bonhomme entre deux âges. Comme le beau Jean-Serge, il jouit puis sen va sans même un petit bisou dadieu ou un seul mot. Décidément, il est dit que je narriverais pas à jouir à moins den appeler à la Veuve Poignet. Un comble dans un endroit pareil avec tout le monde qui, tout à lheure, me poursuivait dassiduités.
Je mapprête à quitter la pièce afin de procéder à quelques ablutions, lorsquun ravissant petit africain, bien noir de peau, mignonnet comme tout, sapproche timidement du lit, caresse une de mes cuisses, remonte jusquaux couilles quil triture amoureusement. La trique repart. Japerçois le visage tout sourire. Rien à jeter chez ce charmant jeune homme. Ce serait vraiment dommage de lui exprimer mon opinion par un corps à corps luxurieux alors que je suis maculé des vestiges laissés par ses deux prédécesseurs. Je massieds sur la couche, tends mes bras afin de prendre larrivant par la taille. Il apprécie le geste, savance, perd léquilibre, tombe sur moi, sarrange pour que nos bouches se contactent.
Buées, vapeurs, chaleur, suées, ne nuisent en rien au bon fonctionnement des mécaniques corporelles en marche pour les agaceries coquines. Cest quil embrasse merveilleusement, mon nouveau compagnon ! Et que dire de ses câlineries ! Tout simplement adorables, excitantes au point que je dois mettre un bémol à sa frénésie. Douche à deux sous lil concupiscent de quelques quinquagénaires (ou plus) libidineux et bedonnants que nous ignorons. Habillage non sans une nostalgie en voyant disparaître nos peaux sous le tissu des habits.
Dans le taxi, nos mains sempoignent pour ne se séparer que lorsque nous arrivons devant la maison. Galant, mon hidalgo dAfrique tient à régler la course.
Dans lascenseur, nous ne nous préoccupons pas, ou trop peu, des étages, trop pris par dautres soucis bien plus délectables. À telle enseigne que nous redescendons au sous-sol. Nous sommes attristés quand les portes souvrent, offrant une vue inhabituelle à une grand-mère :
<< - Ah la jeunesse ! Toujours aussi impétueuse ! Mais attendez au moins dêtre chez vous. Deux jeunes hommes, ce nest guère un spectacle pour le commun. >>
Nous obtempérons en nous décollant lun de lautre. La dame sourit et nous souhaite beaucoup de bonheur lorsquelle nous quitte, au second.
<< - Louverture est faite. Je vais pouvoir my loger sans dommage !
- Ce qui veut dire ?
- Que je ne suis pas le premier du jour.
- Effectivement, cest vrai. Cependant, tu me parais le meilleur. >>
Il tape doucettement sur mon cul, en riant. Pas bégueule, il me plaît vachement. Mes yeux se portent sur ce qui va se loger sans dommage dans mon trou. La belle bite que voilà ! Longue, épaisse, droite, elle aussi baveuse. Il a faim le gars ! Je vais le rassasier. Dailleurs, il ne demande pas, repique au truc de la lichette anale avant de combler mon anus avec sa matraque dont il se sert fort habilement. Tout debout que nous sommes, ses va-et-vient nen sont pas moins amples. Ses doigts se crispent sur mes hanches. Je me colle plus à lui, tourne la tête le plus possible pour nous permettre deffec une pelle maison. Il agrée mon initiative, sa langue roule contre la mienne pendant que je devine les giclées de sperme arroser mes intérieurs et que ma queue éjecte plusieurs jets très fournis, ce qui étonne Régis :
<< - Pour une rebelote, tu en as du jus !
- Je nai pas joui au sauna. >>
Mon aveu le désarçonne. Jexplique mes demi-mésaventures, ou mes demies aventures, comme on voudra. Très à laise, il me fait signe quun bref séjour dans la salle de bain ne serait pas inutile.
Toujours aussi décontracté, Régis, nu, se dirige vers la cuisine, inspecte le frigo et les placards et se met aux fourneaux. Je ne le laisse pas seul, trop soucieux de le divertir et de me divertir. Dès que lespace le permet, je me glisse, nu, devant lui, à genou, gobe sa bite que je suçote avec délectation.
Que dire du dîner ? Rien puisque je nai pas vu ce que je mangeais trop préoccupé à savourer les appâts de mon invité que je complimente, néanmoins, pour ses talents culinaires. Comme jaimerais le garder à vie ! Malheureusement, il doit repartir pour Paris où lattend sa famille : réveillon de la Saint Sylvestre oblige avant de regagner sa lointaine contrée dorigine.
Alors que nous faisons la vaisselle, sans crier gare, je saute sur mon amant qui laisse échapper un plat en inox en cours dessuyage
Nous plaquons nos lèvres les unes contre les autres, nos langues lune autour de lautre, nos mains sur fesses et queues, ne tenant aucun compte du vacarme produit par lustensile qui vient de choir. Derechef, les matraques sélèvent. Les corps se collent. Passées quelques polissonneries, la queue de Régis se glisse sous mes couilles. Les va-et-vient le mènent rapidement à léjaculation. Son foutre coule le long de nos jambes tandis que nous ne séparons pas nos bouches.
La nuit sera longue. Les vacances probablement trop courtes mais ô combien éblouissantes ! De cela, je suis certain !
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Éreinté, le Daniel ! Épuisé le Régis ! Nous nous séparons sur le quai de la gare. Je regarde le train séloigner cherchant à voir le visage du partant le plus longtemps possible. Les boules quil a, le Daniel ! Ce Régis, jen ferais bien mon amant régulier, mon amoureux, ce quon voudra pourvu quon soit ensemble. Non ! Je serais son amant régulier, son amoureux, son amour éternel ! Quelle tendresse de cur ! Quelle fermeté de la chair ! Quel enthousiasme de vivre ! Quel talent de baiseur ! Et un cul à faire pâlir de jalousie tous les humains de la terre, moi compris. Des fesses à croquer ! Je remue tout cela dans ma tête danimal blessé par ce départ.
Malgré la débauche de sexe de ces derniers jours, je me dirige vers le sauna.
Une fois sur place, je récupère de mes excès avant den commettre de nouveaux. Légèrement requinqué, je fouine dans toutes les pièces afin dy dénicher la perle qui soulagera mon cur solitaire
Je pénètre dans un déduit où règne la pénombre. Tout juste si lon distingue quelques silhouettes. Pas question de voir en détail à qui lon a à faire. Ça soupire, ça suce, ça baise, ça roule des pelles, ça palpe, ça éjacule, ça gémit, ça glapit
ça nique à tout va, en somme. Et je me jette dans la cohue des bites en effervescence.
À peine entré dans larène du stupre, ma bouche est accaparée par une autre puis une main énergique moblige à me baisser et une bite remplace la langue. Je suce fougueusement. Mon cul ne reste pas longtemps inoccupé. Un petit rossignol veut sy nicher. Pas bien méchante la chose qui sagite avant dasperger mes fesses. Dans le même temps, mon visage reçoit une lancée de foutre. Je nai pas le temps de réagir que déjà mon cul fait la connaissance dune matraque plus que bien fournie. Une langue lèche ma figure puis me fait goûter au festin. Sont tous nyctalopes, pas possible ! Et moi qui ny vois toujours goutte ! Une autre bouche soccupe avidement de ma bite. Ensuite, je ne sais plus. Les sodomies se succèdent, les fellations également. Je suce, on me suce. Jenfile, on menfile. Pas le temps dessayer de deviner avec qui je partage ces émotions, tout se déroule trop vite, change trop vite.
Quand je sors de cet antre, les jambes flageolantes, le cul dégoulinant de mélanges innommables, les lèvres et la queue en feu, une sorte de nausée menvahit : la honte.
Je cours vers les douches, rasant les murs, évitant de fixer les personnes que je croise. Un seul désir : fuir de ce lieu de perdition ! Jamais plus je noserais affronter les regards dun Adrien, dun Bernard, dun Régis, dun Augustin, dun Marco.
Je suis une pute, rien de plus. Voilà ce dont je me persuade en rentrant à lappartement. Non, pas une pute : elle se fait payer, cest son travail, honorable donc. Une salope, un trou à bites, une décharge à foutre, une lavasse que lon baise et que lon jette, voilà ce que je suis!
Dégoûté, le Daniel ! Jévite de me regarder dans les vitrines. Il me semble que tous les passants savent la traînée que je suis devenu. Que je devais être sans le savoir. Et mes parents, que penseront-ils ? Comme si jallais leur raconter ça ! Je dois me calmer. Jai tout bonnement eu un coup de folie, rien de plus. Lambiance, un brin de cafard suite au départ de Régis, un hasard, que sais-je encore
Rien de bien méchant si je raisonne convenablement. Ce serait grave si cela se reproduisait souvent. Mais une fois en passant
Pourquoi grave en cas de répétitions ? Je suis un crétin. Jai pris un plaisir fou à cette frénésie de sexes. Où est le mal ? Cela dit, pas très hygiénique ce genre daventures.
Tout en marchant, je passe devant une animalerie. Cela moblige à repenser à ladoption dun chien. Alors, afin de moccuper lesprit, je pars en quête dun chiot. Pas question den acheter un. Je trouve anormal dacheter ou de vendre un animal de compagnie. Le premier cabinet vétérinaire dans lequel je pénètre affiche nombre dannonces concernant des chiots en quête de famille. Jen choisis deux, sur les conseils de la secrétaire auprès de qui jai pris des renseignements.
Appels téléphoniques, prises de rendez-vous.
Le premier propriétaire propose un teckel, qualifié de pure race : je décline loffre en écoutant les conseils afin de préserver la pureté de la race, justement.
Le second propriétaire me montre une boule de poils. Charmante bestiole qui, lorsque je la prends dans mes bras, sempresse de me pisser dessus. Oh pas grand-chose ! Juste quelques gouttes. Comme pour sexcuser, elle me lèche la main tandis que je la caresse tout en la grondant joyeusement. On sinquiète de savoir où je vis, ce que je fais. Par bonheur, ces gens-là connaissent mon patron quils rencontrent souvent lors de mondanités. Un petit coup de fil histoire de leur demander quel malfrat je suis. Puis nous tombons daccord : je reviens après-demain en fin daprès-midi, prendre la boule de poils, juste avant mon retour au bercail. On se dit tout marri de ce que cette petite bête ne soit pas dune pure lignée : je manifeste mon contentement à cette nouvelle. Dernière caresse, dernière lichette sur ma main, et me voilà redevenu tout guilleret. Madame aimerait connaître le nom que je compte donner au toutou. Voyou ! Elle trouve cela très chou.
Une journée de repos complet avec visite de la ville, restaurant le midi. Après une sieste réparatrice, film porno dont regorgent les étagères dAdrien. Même pas envie dune petite branlette en zieutant les cochonneries filmées. Tout juste un début dérection que je ne memploie pas à exploiter. Passée cette journée dabstinence, je me balade un peu. Marcher me fera le plus grand bien, malgré le grand froid.
Dîner dans une gargote nommée « Le Fumet du Roy » : délicieux à sen lécher les doigts ! Vers 23h, je me pointe devant une boîte que mavait recommandée Adrien. Dès lentrée, je comprends que faire un pas dans cette cohue ressort de lexploit. Tant pis, je me risque. Quelques évanescents mapostrophent. Suivant les conseils de mon mentor, je souris, remercie, passe mon chemin dans la mesure où je peux avancer. On crie mon nom afin de couvrir le bruit de la musique. Qui peut bien me connaître, ici ? Théo ! Sil y a quelquun que je ne voulais pas voir, cest bien lui ! Et en plus, il est accompagné de Luc. Ils sont attablés avec une ribambelle de jeunes et moins jeunes voire plus jeunes du tout. On se gausse, on sesclaffe, on esbroufe. Très peu pour moi. En outre, je nai rien à dire aux frères. Alors je mesquive, retourne vers la porte de sortie. Le préposé ne retient pas un « Déjà ! Dommage ! ». Je ne réponds pas.
Dehors, tandis que je mapprête à regagner lappartement, une voiture klaxonne. Je regarde : Marco et sa Dame. Il stoppe sur le trottoir, sort du véhicule. Poignée de mains virile, permission de Monsieur pour faire un bisou à Madame. Quelle surprise de se rencontrer ici ! On se congratule et on se sépare vite fait : la future maman revient de la clinique, suite à une fausse alerte, le bébé ayant décidé de reporter son entrée dans le monde. Jai tout de même eu le temps de dire à Marco que je créchais chez Adrien et de lui glisser ladresse à loreille. Pas très gentil pour Madame.
Je rentre me coucher.
Réveil en fanfare : Marco est papa dun petit garçon, Florent, pesant près de 7 livres. Il mannonce la nouvelle au téléphone, très matinalement, relatant lévénement de la nuit, le retour à la clinique deux heures après lavoir quittée, la naissance à peine la parturiente mise sur la table de travail. Heureux Marco qui explose de joie, me promet de passer la soirée en ma compagnie faute de pouvoir rester auprès de sa progéniture et de son épouse pour il ne sait quelle raison. Je minquiète de savoir sil compte toaster toute la journée, avalant verre sur verre à la santé du bébé et de la maman. Eh bien non ! Le tout nouveau père se met à louvrage des faire-part, auprès de son épouse, tout en ne cessant dadmirer ce quil nomme son uvre, à savoir le petit Florent.
Marco me rejoint sur les coups de 19h. Je suis un tantinet mal à laise, dans mes petits souliers. Jai presque honte de le voir ici, à poil, gesticulant en narrant la naissance du fiston, pétant la joie, la queue balançant lourdement entre les jambes. Je suis attiré par ce gars tout en me reprochant cet élan que jestime putassier. Marco comprend que je ne suis pas dans mon assiette. Je lui conte mes aventures lubriques, mes hésitations à le dévoyer, lui le tout nouveau papa. Il me rassure, déclarant :
<< - Quest-ce tu crois, hein ? Avec bobonne, ces derniers temps, cest pas le grand saut salace. Elle veut pas. Jy ai pas dit pour les gonzes. Ça, je peux pas. Mais elle sait que je fricote à droite et à gauche en attendant que ça se passe pour elle. Ça oui, jy ai dit. Elle dit sen foutre du moment quelle voit pas. Te fous pas le crâne au court-bouillon, mon gars ! Viens sucer la bite à Marco, cest pour notre bien à tous deux. >>
Puisquil le dit
je me mets à louvrage sans plus de questionnement. La vue du bel engin chasse toutes les mauvaises pensées qui me chagrinaient. Puisque jaime baiser, baisons sans retenue, sans complexe ! Et Marco de me sauter en levrette tout en assurant que ce nest quun début. Je dois reconnaître quil me fait virevolter dans toutes les positions, quil se donne à fond dans mes fonds. Toutefois, il refuse catégoriquement que je lenfile : virilité machiste retrouvée puisquil est père de famille, certainement. En une nuit, nous baisons quatre fois, après de longs préliminaires, déternelles post-éjaculations.
Pelles savoureuses et je ferme la porte de lappartement, mon bagage à la main. Marco sen va rejoindre sa douce moitié et son tendre rejeton.
Jenfourche la mobylette, direction lanimalerie où jacquiers un nécessaire à chien. Je fixe le panier sur le devant de mon deux roues à moteur. Vers les 17h je récupère mon futur compagnon qui frétille de la queue en me voyant : probablement quil a reconnu un effluve de son pipi dhier, bien que je ne porte pas les mêmes habits. Caresses, lichettes, recommandations des futurs ex-propriétaires, apéritif, au-revoir et merci non sans leur avoir laissé mes coordonnées téléphoniques au cas où ils aimeraient savoir ce que devient la boule de poils.
Dans la soirée, je retrouve mes pénates, penaud de navoir pas vécu mille vies durant ces vacances.
Voyou aboie, montrant ainsi que je suis chez lui et que je dois me plier à ses désirs. Va falloir que je surveille cet animal sinon il deviendra le maître et moi le chien !
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Le train-train routinier reprend, sauf la peluche vivante nommée Voyou qui ne cesse de grandir, de bouffer mes pantoufles, mes chaussures, les pieds de meubles, la liste nétant pas complète. Question propreté, il na pas mis longtemps à voir où se trouvait son intérêt. Question espace vital non plus : chambres interdites, salle à manger coucher au sol, pas question de sarroger lexclusivité des fauteuils et du canapé. Il apprend aussi vite quil grandit. On mavait prévenu quil deviendrait énorme. Avertissement réaliste quand on voit les pattes du « nounours ». Et vorace avec ça ! Il ne mange pas, il engloutit. Heureusement pour moi, il adore attr quelques petites bestioles dont il se fait un festin. De plus, Voyou savère déjà un excellent gardien qui, dun seul regard, me prouve combien il maime.
Trop occupé à élever mon monstre à quatre pattes, je ne minquiète pas du non-retour dAugustin. Quand, enfin, je men aperçois, il est là, campé sur ses deux jambes, la sacoche posée sur la table de la cuisine, la braguette largement ouverte, quémandant de ma part des vux de bonne année (tardifs les vux). Je me plie donc aux coutumes, oralement bien sûr, mais sans une parole. On ma toujours appris de ne pas parler la bouche pleine. Et pleine, je lai, pleine dun vit gorgé de semence. Savoir cette bite frôler ma glotte me procure un énorme plaisir. Je mattache à le faire savoir à son propriétaire qui menvoie la purée sans crier gare. Pendant que jessuie les dégâts (plaisants), Augustin me présente ses fesses en guise de bonne année. Il me signale également quil na pas trop le temps. Mon pantalon sur les chevilles, jembroche mon facteur et mévertue à le bourrer convenablement afin quil subisse nos retrouvailles de la meilleure façon possible. Il sait tortiller son cul, le malandrin ! Cela causerait presque une éjaculation précoce. Je sais me retenir, maintenant. Lorsque mes giclées noient ses entrailles, il se tord pour me rouler une pelle concluant ainsi des ébats éclairs. Il file, à peine revêtu, en me criant quil me téléphonera dans la soirée.
En effet, vers les 20h, il mappelle. Le ton est mystérieux : il désire venir à la maison, du samedi soir (un facteur ça travaille même le samedi après-midi !) au lundi matin (lever 5h !). Bien sûr que jaccepte. Il annonce avoir à me parler de choses sérieuses. En attendant cet événement, il me promet de reproduire la séance de ce matin à chacun de ses passages. Perspectives magnifiques qui me mettent en joie.
Je passe une nuit délicieuse, rêvant dAugustin et des agaceries envisagées. Agaceries quil exécute avec brio, comme toujours. Lavenir semble radieux compte tenu de ses promesses et du fait quil amène chaque jour, ou presque, du courrier pour les gens du « château ». Augustin aime varier les plaisirs, durant ces brefs passages quasi-journaliers. Tantôt il me suce en virtuose puis il menfile. Tantôt on se sodomise chacun notre tour, et bien dautres variantes permises par la position debout avec pantalons aux chevilles. Du rapide, vite fait sur le gaz, comme on dit. Mais ça me plaît assez, ces galipettes sur le pouce ! Surtout, elles me permettent de patienter jusquà samedi. La consommation du weekend na rien à voir. Nous baignons dans le grand jeu, du samedi soir au lundi matin, tout y passe, enfin tout ce que nous connaissons. Cest ce que nous faisions avant cette interruption dans notre relation. Jose donc espérer que tout reprendra comme avant.
Samedi matin. Tout émoustillé je mapprête à passer une journée très longue. Alors je moccupe comme je peux. Toilettage de Voyou dans la grande bassine en fer blanc. À peine rincé, le gredin sempresse daller se rouler dans lherbe sans prendre soin de regarder où. Ensuite, changement des draps dans le lit et des serviettes dans la salle de bain. Préparation dun déjeuner pris en compagnie dun Voyou à mes pieds, langue pendante, excédé de ne pas voir tomber quelques bons morceaux au sol. Ensuite vaisselle puis jeux dans le parc avec ledit Voyou qui prend goût à ces moments en « tête-à-tête » avec son maître. Retour à la maison pour une courte sieste sans dormir. Enfin, préparation du Daniel en question qui se fait le plus beau possible. De nouveau la cuisine afin de concocter un repas des plus gustatifs. Tout en cuisinant, je regarde par la fenêtre, toutes les cinq secondes. Enfin une mobylette pétarade de façon inquiétante. Pas facile de venir avec un engin pareil sur des routes enneigées. Augustin, essoufflé, rouge, transi, pénètre dans la maison, grognant :
<< - Putain de machine : faut quelle tombe en panne juste maintenant ! >>
Je comprends que ce nest pas la mobylette fournie pas ladministration des PTT dont il sagit, mais la sienne jetée dans la neige. Bisous langoureux. Je lui ôte sa doudoune. Nouveaux bisous encore plus langoureux. Il stoppe les effusions :
<< - Jai la pépie, Daniel. Si je bois pas, je vais ressembler à un hareng séché. >>
Désaltéré, il revient, sassied sur mes genoux, déclare péremptoirement :
<< - Branle-moi. Ya longtemps quon ma pas branlé. Je te fais pareil, daccord ? >>
Je ne fournis aucune réponse verbale. Je réplique gestuellement. Augustin se lève, prend place à mes côtés. Je suis droitier, lui gaucher. Cinq de mes doigts enveloppent la matraque déjà prête grand format. Dans une entente parfaite, nos mains agitent les queues dont les glands expulsent très vite le jus qui sen va sétendre sur nos ventres. Nous prenons garde de ne pas tâcher le canapé. Un mouchoir et nous voilà au sec
Augustin, assouvi momentanément, décrète sur un ton décidé :
<< - Bon ! Faut quon parle tous deux. Voilà de quoi y retourne. Tes deux copains, Théo et Luc, mont dit que tu tes pas emmerdé pendant les vacances. Je men fous, comme je leur ai dit. Mais ça me fait quelque chose, quand même, de savoir que je te suffis pas. Remarque, jai pas été un saint non plus. Tous ces jours sans baise, cest pas possible, à nos âges. Tes daccord, hein ? Un cousin, dans un coin, vite fait, deux fois. Rien de bien méchant quoi ! Voilà, tu sais tout !
- Pourquoi me raconter ça ?
- Ben parce que je veux rien te cacher et que je voudrais que tu me caches rien.
- Si ça peut te faire plaisir. Allons-y ! >>
À suivre
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