Confessions Croisées...

Au delà des jouissances physiques que je ressens, qui excitent, à chaque geste un peu plus, que chaque pression ajoute a la précédente, que chaque frisson multiplie le suivant que les vibrations raisonnent à l’unisson il y a le ressenti visuel, les mots échangés, les gémissements partagés, les regards qui additionnent. L’imagination du plaisir de l’autre, et pour moi, le désir de l’un et de l’autre qui réagit aux mouvements. Sentir le sexe de mon amant qui se raidit encore quand j’échange un baiser avec mon mari. Quand mon amant me sait, me sent, au bord de la jouissance et que mes yeux croisent les siens et le regard de mon mari. Un gémissement et mon souffle qui tendent les sexes des hommes qui me veulent, celui qui me prend et celui qui me voudrait…Comment dire le niveau d’excitation a tenir dans chaque main un sexe bandé tendu raide d’envie, Comment expliquer la puissance de l’envie de mon amant qui s’additionne a celle des baisers de mon mari de ses mains qui me palpent. Comment l’émotion m’emporte lorsque les hommes croisent leur regard que je comprends la complicité qu’ils échangent aux plaisirs qu’ils me donnent. Nos imaginations du plaisir de l’autre, les excitations confondues.
Je profite dans mon corps et dans la tête de chaque frisson. J’entends les je t’aime de mon mari je vis ses baisers et je sens en moi la raideur du sexe de mon amant. Je croise les deux souffles les caresses sur le corps et dans mon intimité. Je me sais implorer également, mes mots qui encouragent la vigueur.

Les oui encore défonce moi vas y ! Ils ne sont plus vulgaires. Ils sont ! Quand le feu est au vif. L’après encore, quand l’extase a consommé nos enthousiasmes, nos exigences, quand les corps, assouvis, épuisés se retrouvent. Que chacun a en tête l’intimité vécue offerte et reçue. Ni pudeur ni impudeur, content et surpris des audaces partagées et assumées. L’aveu d’une sorte de fierté d’être femelle pour l’une, d’être mâles pour les autres.



La véritable différence entre rêver un trio et le vivre…
Beaucoup d’hommes et de femmes ont ce fantasme. Peu d’entre nous le vive. Parce que sans doute il faut beaucoup de courage, un peu de certitude de soi et d’amour pour qu’un homme aille jusqu'à l’étape ultime, celle du mot qui déclenche le jeu. Le mien a osé j’ai tremblé, la suite vous savez. Je me souviens encore de ses mots « Pierre veux tu m’aider à défaire le chemisier de Muriel »…Quelques années après nous épanouissons toujours notre sexualité dans ces jeux pluriels, les fantasmes se vivent…

Voilà comment il nous a fait passer dans le libertinage : « Tout était prés, organisé, restait à oser…J’ai entamé avec Muriel un slow langoureux et sensuel puis j’ai invité Pierre, connu par internet, à m’aider pour défaire le chemisier de ma femme. Ma gorge était sèche à ce moment, mon cœur a 1000 pulsations, un point au ventre, le corps et la peau glacés. Sexe bandé. J’offrais ma femme à un autre, je l’invitais à faire l’amour devant moi avec un autre…envie et peur, jalousie terrible et frisson du saut dans le vide, froid glacial et goutes de sueur pourtant. Elle se laissait faire, yeux clos, il la désirait du regard et des doigts déjà. C’était fait ! Le point critique franchi, la suite fut délicieuse jusqu'à la frénésie et ses épanouissements. On les a vécus au-delà de l’imaginaire…on y a pris goût pour d’autres rencontres… »

« Contrairement à une idée répandue le moment de plus grande solitude ou de jalousie n’est pas celui de la pénétration. A cet instant mon excitation est totale comme celle des deux amants qui vont se prendre. Il y a d’abord les premiers gestes, les premiers contacts que je viens de décrire mais surtout l’après coït.

Quand ils ont jouis, corps relâchés, encore joints, encore en elle, alors que je sais le membre qui se détend et que je vois les ventres collés en respirations lentes et profondes, la tendresse d’une main abandonnée sur son sein, cuisses a cuisses, le parfum du stupre et de la fornication qui flotte autour du lit défait, un baiser sur son épaule, les doigts qui se détendent, l’abandon partagé.
Et je suis là, seul avec mon désir, mon envie intense de la prendre, de la faire jouir a mon tour, pour
Elle, pour moi, pour nous, alors qu’elle est encore sous Lui, remplie de Lui, leur peaux jointes et collées de transpiration et de plaisirs mélangés, échangés. Il y a urgence à ce qu’Elle se tourne vers moi…Heureusement, pour Elle aussi. Nous allons jouir notre complicité libertine.»

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