Séminaire En Province (2Ème)
Séminaire en province
Deuxième partie
((Avant de commencer
Que sest-il passé avant ? Lucie, 25 ans, a été invitée, parmi dautres clients : conférence, repas gastronomique, hôtel, le tout offert par un fournisseur de son entreprise. Elle a fait la connaissance de Carole, épouse de celui qui a organisé le tout, qui la gentiment draguée. Lucie est une jeune femme libre, sans attaches, adeptes des plaisirs solitaires par ennui des complications dune relation suivie. Carole, petite quarantaine, a fini la soirée en faisant lamour dans le jacuzzi de lhôtel avec son mari et un couple damis. Le lendemain matin, un baiser à la piscine et
))
«
Elles remontent le couloir menant à la chambre de Lucie en se tenant la main, saluant poliment un couple qui quitte lhôtel encombrés de deux grosses valises et les femmes de chambre qui tirent leur lourd chariot chargé de produits dentretien, de draps et de serviettes.»
Lucie a ouvert la porte et sest effacée pour laisser entrer Carole.
Elle sétonne elle-même davoir entraîné Carole dans sa chambre, évidente promesse daller bien au-delà du baiser échangé au bord de la piscine. Elle se demande ce qui lui a pris, elle qui habituellement laisse linitiative à ceux, rares, qui savent la convaincre de dépasser le stade des jeux de séduction. Le baiser au bord de la piscine a provoqué lhabituelle manifestation physique de son excitation, incontrôlable, qui lui vient si souvent et la met dans lembarras, mais jamais encore elle navait attiré celui ou celle par qui ses tétons se dressaient à partager son intimité. Elle est surprise de sa réaction impulsive.
Carole sest assise sur le lit ouvert, une jambe repliée sous elle, et regarde limmeuble den face par louverture des rideaux qui volent.
Lucie est restée dans la petite entrée, appuyée au coin du mur de la salle de bain des deux mains dans son dos.
Carole se tourne vers elle ; elles se regardent, lune et lautre muettes.
Carole se lève et sapproche de Lucie ; joueuse, elle se tient tête baissée, surveillant la distance entre ses pieds et ceux de Lucie, mains nouées dans son dos ; elle avance à tous petits pas, jusquà ce que leurs orteils se touchent ; de son gros orteil, elle joue sur un pied de Lucie, remonte sur la cheville, couvre les orteils des siens ; Lucie baisse aussi les yeux pour regarder son jeu.
Front contre front, leurs corps séparés dun dizaine de centimètres, elles jouent avec leurs pieds.
Carole rit sans bruit, devine le sourire retrouvé de Lucie, continue son jeu, et leurs rires se mêlent, les secouant toutes les deux quand Carole voit les tétons de Lucie pointer à nouveau sous son maillot et murmure :
- Cest ton point faible, les doigts de pied ?
- Je savais pas
mais on dirait bien
Carole a tendu lindex dune main vers la jambe de Lucie, ne touchant sa cuisse que du bout de longle, et est remontée très lentement vers la hanche découverte par la haute échancrure du maillot une-pièce, suivant le contour élastiqué en descendant vers la fesse, puis revenant sur la saillie de los de la hanche et cette fois descendant vers laine :
- Un autre point faible ?
- Dans ce coin-là, je savais
Carole a posé les deux mains sur les hanches de Lucie, toujours aussi légères, presque chatouilleuses, est remontée jusquaux épaules et a fait glisser le maillot sur les bras jusquà découvrir les seins et libérer les tétons :
- Ils vont grossir encore ?
Lucie fait « oui » de la tête en frottant son front au front de Carole.
- Waouh !
Sans bouger, ses mains sur les bras de Lucie, en tournant légèrement la tête, elle souffle doucement sur les tétons très bruns, dressés sur laréole qui se pique de froid en petits points saillants sous son souffle, sétirent jusquà prendre la longueur et le diamètre dune phalange de son index.
-
fini
tauras pas mieux
- Laisse-moi essayer !
Lucie hausse les épaules en riant.
Carole pose ses mains grandes ouvertes sur les seins, ne les touchant que de ses ongles, fermant lentement les doigts pour ne plus tenir entre les ongles que les aréoles elles aussi saillantes sur les petits seins de Lucie dont la respiration est plus profonde.
Lucie rejette la tête en arrière quand Carole saisit ses tétons entre ses doigts, les caresse doucement de la pulpe des doigts, les presse à peine, en éprouvant la fermeté.
Lucie a le souffle court, le regard mouillé et les pommettes rougies. Elle ferme les yeux, appuyée au mur du haut de la tête et des mains, le corps arqué, tendu vers Carole.
- Je tai vue tout de suite quand tes arrivée
jai failli venir agrafer moi-même ton badge sur ta robe
tétais
furieuse, belle et désirable. Je tai suivie dans la salle
il ny avait pas que ton voisin qui regardait tes jambes !
Elle parlait tout doucement, mots entrecoupés de rires retenus. Lucie :demande :
- Tu dragues souvent les femmes ?
- Pas souvent, mais aussi
tu étais belle
tu es lesbienne ?
- Non
je crois pas
jamais essayé
et les hommes non plus, dailleurs
enfin, pas souvent !
Lucie frissonne sous les doigts caressants, toujours aussi légers sur ses tétons.
- Tes pas passée inaperçue, hier soir
des hommes et de quelques femmes aussi
tu ten es rendue compte, seulement ?
Lucie ne répond pas, tendue vers les mains de Carole, concentrée sur la caresse.
Carole sest tue.
Elle a abandonné un sein et de sa main libre a fait glisser le maillot de Lucie plus bas, un côté après lautre, sans rien brusquer, découvrant le nombril puis le ventre. Lucie na pas fait un geste, sest laissée faire. Carole a fait glisser le maillot sous ses fesses, puis sur ses hanches, en dernier sur son ventre et sur les cuisses que Lucie a légèrement écartées, le seul mouvement quelle ait fait, ne montrant son attente que de ce seul mouvement. Carole na pas quitté le visage de Lucie des yeux un seul instant pendant quelle la libérait de son maillot.
Elle a posé sa main droit sur son sexe, lenfermant de ses doigts, descendant loin entre les cuisses. Lucie serrait plus fort les paupières, passait sa langue sur ses lèvres et bouche entrouverte respirait plus vite. Son bassin basculait lentement vers la main de Carole qui sentait contre ses doigts les muscles tendus des cuisses. Elle a lentement remonté la main, ouvrant les lèvres du majeur, limprégnant de liqueur chaude jusquà le poser sur la tige tendue tout en haut, quelle a massée doucement du gras de son doigt, lentement.
-
juste comme ça
juste comme ça
tout doucement
oui
des mots murmurés, à peine audibles, entrecoupés de petits étirements de ses lèvres en sourires fugitifs, crispés, de froncements de sourcils et de relâchements, de petites plaintes de gorges
Son corps se tendait.
Elle a joui muscles raidis, tremblante sur ses jambes contractées, en se mordant la lèvre, cou tendu, visage tourné vers son épaule, et puis sest détendue, a ouvert tout grand les yeux en riant :
-
pas mal !
Elle a serré Carole contre elle puis la repoussée de la longueur de ses bras et dun doigt posé sur sa poitrine la repoussée lentement vers la chambre. A hauteur du lit, elle a déshabillé Carole en tirant lentement sur les bretelles du maillot de bain, sest assise sur le lit pour le faire glisser jusquà ses chevilles.
Les mains croisées sur ses genoux serrés, elle a regardé Carole dans les yeux un long moment, puis a lentement baissé les yeux sur ses seins. Une main levée, elle a pris un sein dans sa main, effleurant le téton du pouce jusquà ce quil se dresse fièrement, soulignant son succès dun grand sourire et dun haussement de sourcil. Du dos de lindex replié de lautre main, elle a dessiné les contours du ventre, a caressé le mont de vénus rebondi, les lèvres formant un large triangle fendu très haut :
- Je savais que tu étais épilée
Carole linterrogeait du regard.
- Ça se voyait
quand tu es sortie de la piscine
hier
à travers ton maillot
Carole souriait.
-
ben quoi
je regardais
moi aussi, tu me plaisais bien
et puis tu me draguais
Lucie a baissé à nouveau les yeux sur le ventre nu de Carole, continuant sa caresse légère du dos de lindex.
Elle a pris dans ses mains les deux mains de Carole et la attirée tout contre ses genoux. Dun pied entre ses chevilles, elle a donné de tous petits coups en continuant à lattirer plus près et sest allongée sur le lit. Carole, ses mains prisonnières des mains de Lucie, a posé ses genoux sur le lit en entourant Lucie de ses jambes. Bras levés, étirés loin au-dessus de sa tête, Lucie la tirait toujours plus loin :
-
viens sur ma bouche, viens
Elle a gardé ses doigts noués aux doigts de Carole tout le temps, suivant la montée de son plaisir à la pression des mains sur les siennes. Elle a goûté ce sexe de femme, pour la première fois, en a eu la saveur sur sa bouche, jouant de ses lèvres et de sa langue, de ses dents aussi , a bu sa liqueur en sentant sa propre liqueur linonder entre ses cuisses serrées. Carole a joui très vite, presque trop vite, elle la gardée encore sur sa bouche après les dernières contractions, la cajolant de sa langue.
Carole a essuyé dun coin de drap sa bouche barbouillée après lavoir embrassée, la embrassée encore après. Leurs mains libérées caressaient, une joue, un sein, le dos et les reins, la jambe qui couvrait un ventre, venaient chercher un baiser sur les lèvres.
-
jaime ton goût
javais peur de pas aimer
Carole a éclaté de rire à cet aveu énoncé sur un ton si sérieux, puis a fermé les yeux et crispé les mains dans les cheveux de Lucie qui embrassait ses seins et accélérait la danse de ses doigts au creux de son ventre.
Agenouillée derrière Carole dans la grande baignoire, douchette en main, Lucie lui rince les cheveux. Elle la lavée aussi, juste avant, et le carrelage au pied de la baignoire garde les traces de leurs jeux :
- Ten avais besoin, tu sentais un peu le fauve, quand même !
- Oh !!!
- Eh ! pas de coups de poings ! Ça doit être le vélo, tavais transpiré !
- Tas dit que javais bon goût !
- Mais pas que tu sentais bon !
Cest à ce moment-là quelles ont commencé à inonder la salle de bain.
- Il est tard, non ? taurais pas dû libérer la chambre ?
- Non, jai réservé jusquà demain. Sur la plaquette que vous avez envoyé, lhôtel avait lair bien
et toi ? Tu pars quand ?
- Pareil. Demain. Patrick a des gens à voir
pour le boulot
un hôpital je crois.
- Il doit te chercher partout !
- Cest un grand garçon, il est autonome. Enfin, la plupart du temps !
- Tu bosses avec lui ?
- Non, du tout ! jai failli pas venir, dailleurs !
- Tu regrettes pas jespère
- Si javais su quon me dirait que je sentais pas bon, je serai restée chez moi !
- Jai pas dit ça ! Jamais de la vie ! Dailleurs cest même le contraire
jaime bien ton odeur ! Il y a des odeurs corporelles que jaime pas, mais toi si. Et là, tu sens le savon dhôtel ! pas terrible
tu veux pas aller faire du vélo et revenir ?
- Tu me fous dehors ?
Elles étaient allongées sur le lit, les draps repoussés à leurs pieds. Adossée aux deux oreillers empilés, Carole caressait les cheveux de Lucie allongée tout contre elle, sa joue reposant sur ses seins. Dune main elle jouait, presque distraitement, sur le ventre de Carole, son autre main coincée entre ses jambes comme elle en avait lhabitude, presque les mêmes mouvements de doigts
sur elle, sur Carole en même temps
lindex plongé très bas, glissé sous une lèvre, remontant doucement dessous, le capuchon du clitoris étiré doucement entre le pouce et lindex, les petites lèvres lissées du plat dun doigt, puis ouvertes et lissées encore, le majeur à lentrée du vagin puis plus bas pour masser le périnée, danse machinale continue, lente et douce, des effleurements plus quune caresse.
Carole a relevé la tête, pour voir ce quelle devinait, sest rallongée en souriant et en enserrant dans ses bras la tête de Lucie, la plaquant plus fort sur ses seins :
-
tu te caresses
Elle a senti la main simmobiliser entre ses jambes :
-
non
tarrêtes pas
cest trop bon
toi aussi
je veux savoir ce que tu aimes
-
tes sûre ?
- Oui
Lucie a repris la danse de ses doigts telle quelle lavait suspendue un instant, ny changeant rien
et puis elle a senti que ses doigts glissaient mieux ; elle est allée chercher du majeur puis de lindex la liqueur épaisse à lentrée du vagin de Carole, en a mouillé lintérieur des lèvres et la tige saillante qui durcissait sous son doigt. Depuis un moment déjà, elle attendait Carole, avait calmé ses propres caresses, excitée par le double jeu de ses mains, excitée aussi de se caresser devant Carole.
Elle a pincé de ses doigts la tige du clitoris, le décalottant doucement comme un sexe dhomme en réduction, souriant de leur différence danatomie, aussi marquée là quelle létait pour leur tétons. Elle a agacé de longle de son petit doigt lentrée de lurètre, a glissé deux doigts serrés dans le vagin, les a poussés très profond.
Aux mouvements de roulis des hanches de Carole et à la crispation des doigts dans ses cheveux, elle savait être près du but. Elle a plongé son pouce dans le sexe ouvert, pincé entre le pouce et lindex la boule ferme du périnée, effleurant les plis de lanus, louvrant de petites poussées de son doigt.
Elle a interrompu la caresse de son sexe, offrant son autre main à Carole, pour rouler son clito sous ses doigts, de plus en plus vite en forçant son sexe et ses reins de plus en plus profond, ne sest pas interrompue tout de suite quand Carole a brusquement refermé ses jambes sur les mains qui la fouillaient et creusé le ventre pour lui échapper. Elle sentait contre sa joue le rythme sourd de son cur affolé.
Elle sest soulevée sur un coude, sest penchée pour déposer un petit baiser sur le ventre de Carole et sest allongée, les deux mains sur son ventre.
Elle a joui très vite, narines dilatées et lèvres pincées sous le baiser de Carole.
- Tu oserais me répéter que tu naimes ni les femmes ni les hommes ?
- Jai pas dit que je les aimais pas ! Jai dit « une femme, jamais », dailleurs cest pas tout à fait vrai, et « les hommes, pas souvent ». Mais le plaisir, mmm
jadore !!
- Mauvaises expériences ?
- Oh
je tavais dit jamais, mais une fois jai caressé une fille un peu ivre, cétait pas vraiment le pied, mais javais bien aimé quand même, et puis les mecs
cest collant ! Jen ai vite marre de laver leurs chaussettes et de faire la bouffe
cest bien ! mais pas tous les jours !
-
et tu ten sors toute seule
- Ben ouais
et puis jétais occupée ! Mes études, trouver du boulot
cest pas simple de convaincre un mec qui mate ton cul que tas aussi un cerveau !
- Plains-toi ! pauvre petite-fille ! Tes quoi, dailleurs , tes études, quest-ce qui tas empêchée de téclater?
- Rigoles pas, cest pénible, à force, ils sont lourds, les mecs ! Ingénieur système
- Waouh ! Madame a des bagages ! Jai faim ! pas toi ?
- Pareil !
Lucie sest levée, à enfilé un collant opaque à même la peau et un grand t-shirt sur lequel elle a bouclé une ceinture tressée. Carole sest enveloppée dun drap de bain, gardant son maillot à la main :
- Tu maccompagnes ?
- Je te suis
tu crois quil dort encore ton homme ?
- Pourquoi, tu le réveillerais, cette fois ?
- Noon ! je suis comblée pour un moment !
Lucie a embrassé les lèvres de Carole en tenant ses joues à deux mains :
- Tu mas comblée
- Pas de déclaration
attends encore
je peux faire mieux
- Ouuuuh ! des promesses ?
- Des intentions !
Elles ont remonté le couloir en se tenant le bras, ont confirmé au passage à la femme de chambre qui sen inquiétait que la chambre était libre.
Dans sa chambre, Carole est restée un instant hésitante, les poings sur les hanches, fouillant des yeux sa valise ouverte :
- Je peux faire comme toi ? ça te dérange pas ?
- Non, vas-y !
- On va faire négatif !
Elle a enfilé des leggings blancs, le collant de Lucie était noir, un t-shirt noir, celui de Lucie était blanc, a bouclé sur ses hanches une ceinture faite de gros maillons dorés.
Elles ont fait une entrée remarquée dans la salle du restaurant. Le chef de salle les a conduites jusquà la table ronde centrale que les trois hommes présents étaient en train de quitter ; ils sen sont excusés en exprimant le regret de les abandonner.
Carole a salué dune bise la jeune femme que Lucie avait croisée à la piscine la veille, plus froidement une dame à lair guindé qui a entamé la conversation avec Lucie, Carole et son amie discutant à voix basse de lautre côté de la table :
- Votre mari a lui aussi un rendez-vous ?
- Ah
non
je ne suis pas mariée
La voisine de Lucie gardait son air pincé, craignant sans doute de fissurer limpressionnante couche de fond de teint qui la couvrait du front au cou ou de déranger sa mise-en-pli impeccable :
- Oh ! je vous prie dexcuser ma maladresse ! Joublie toujours que les jeunes daujourdhui ont des murs plus libres !
A sa tête, elle devait limaginer la maîtresse de lun des invités de la veille. Carole a relevé la tête et sest abruptement mêlée à la conversation, évitant à Lucie des explications compliquées :
- Eh non ! Marianne, cette jeune fille nest pas quun corps dédié au plaisir de ses congénères, elle a aussi une tête !
Le jeune serveur qui débarrassait la table, bien que très stylé et faisant un effort de discrétion sest trahi en rougissant fortement et en laissant tomber une fourchette par terre. Marianne quant à elle, a un peu pâli sous son maquillage :
- Mais
je nen doute pas un instant, voyons ! Et
que faites-vous ?
- Je programme, des trucs compliqués en langue étrangère !
- Oh ! en anglais peut-être ?
- Non non, en C++, un truc bizarre, je vous assure !
Carole est intervenue à nouveau, après un clin dil à Lucie :
- Et vous ne savez pas tout ! Elle a un clito denfer ! Jen avais jamais vu un aussi beau !
Le jeune serveur se mordait les lèvres, nosait plus lever les yeux, et sest enfui sans finir de desservir. Marianne a reposé très vite sa tasse de café. Ses mains tremblaient. Après un bref instant de stupeur, Lucie et Romane, lamie de Carole, ont éclaté de rire.
Marianne tournait nerveusement une grosse bague sur son doigt et gardait les yeux baissés, lèvres pincées. Elle avait la voix un peu chevrotante :
- Vous avez des
plaisanteries
douteuses, ma chère !
Romane tentait d son fou-rire dans la serviette dont elle se cachait en partie le visage. Lucie ne voyait que ses yeux pleins de larmes. Elle a gentiment tapé du plat de sa main sur le bras de Marianne :
- Ne lécoutez pas, elle plaisante, bien sûr
Marianne lui a adressé un petit sourire crispé :
- Ne vous inquiétez pas, je connais son humour
- En fait, cest une question dappréciation, il est sans doute plus gros quil nest beau à proprement parler ! Tu exagères, Carole !
Marianne sest levée très dignement. Romane sest affalée sur la table, le front sur ses bras repliés, et le dos secoué de hoquets de rire. Très droite, les mains serrées sur le dossier de sa chaise, Marianne avait le regard vide :
- Vous voudrez bien mexcuser .
Et la démarche raide, le tailleur Chanel a quitté la salle.
Carole et Lucie se regardaient en riant, lair très contentes delles.
Romane a relevé la tête, les joues rouges barrées des larmes de son fou-rire, elle regardait Lucie :
- Jy crois pas
tes aussi folle quelle
Elle a repris son souffle, les coudes sur la table, soutenant sa tête à deux mains. Elle a eu un grand soupir :
- Cette fois cest bon, elle viendra plus
eh, dis
il est si gros que ça ?
et le fou-rire les a repris toutes les trois.
(à suivre)
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