Séminaire En Province (4Ème)
Séminaire en province
Quatrième partie
((eh oui ! 4ème partie ! et vous nétiez pas là avant ? eh ! vous charriez ! sur mon micro, jen suis à la page 24 ! comment voulez-vous que je vous résume les 23 précédentes ?
grrrr
Il y a Lucie et Carole, et Romane
trois femmes en week-end ! Elles ont avoué un de leurs fantasmes à Lucie : eh bien ce nest plus un fantasme ! cest une expérience ! eh oui ! elle est comme ça, Lucie ! Cest pas assez ? tant pis
cétait bien, je vous assure, faites-moi confiance : alors allez donc jeter un il aux 23 pages davant
))
- Ooooh
mais regardez donc qui voilà ! Même en maillot on dirait quelle a un balai dans le derrière !
- Et quel maillot ! cest des vraies fleurs ou cest peint dessus ?
- Fichez lui la paix, vous êtes pas sympa !
- Cest toi qui dit ça, Caro ? Eh ! elle fait des UV, cest pas possible !
- On lui demande ?
- Tes même pas cap
« Très chèèère , quel déllliiiice ce serait que le brun de miel de votre dos ait coulé sur votre cul ! » quelle a un peu triste dailleurs, non ?
- Tes ignoble ! Pauvre Marianne !
- Ben quoi, cest pas ma faute si elle a la fesse molle !
- Ouuuuh
même pas un coup dil ! on la vexée toute à lheure !
- Cest la jalousie ! Elle devait croire quelle avait le plus beau clito de nous toutes ! Cest ta faute ! Tas cassé son rêve !
- Et encore, elle la pas vu ! Va lui montrer, Lucie ! Là, sûr, elle pleure !
- Allez, stop, les filles ! laissez-moi me concentrer, je bronze !
Les baies vitrées le long de la piscine sont ouvertes sur la terrasse en dalles de gravier ; elles ont installé leurs chaises longues de bois verni et de toile orange face au soleil encore chaud de la fin daprès-midi. Elles ont commandé des rafraîchissements ; le jeune apprenti, celui-là même qui les a servis à midi, a rapproché une table basse pour y poser son plateau et leur a tendu à chacune leurs consommations, toujours rougissant, hésitant à croiser leurs regards.
A lautre bout de la terrasse, les deux jeunes hollandais qui les couvaient des yeux depuis leur arrivée ont levé leur verre de bière, comme pour trinquer, avec des sourires gourmands.
Bien sûr ils avaient vus la main de Carole sur lépaule de Lucie, lindex qui enroulait et déroulait machinalement une mèche de cheveux bruns, la main de Lucie qui avait glissé du dos sur la hanche quand elles étaient parties vers le jacuzzi ; ils sétaient cependant vite détournés pour suivre des yeux la jolie blonde en bikini blanc, leur verre de bière suspendu à mi-chemin de leurs bouche.
- Ça va Romane, tu peux remettre ton maillot en place !
- Ils étaient contents, tu crois ?
- Hypnotisés !
- Euh
juste une question, vous êtes comme ça tout le temps ?
Carole sest retournée vers Lucie, un sourire un peu gêné sur les lèvres :
- Mais non, Lucie ! Bien sûr que non
Mais cest week-end, il fait beau, on est loin de chez nous
et puis la vie de tous les jours
cest pas toujours drôle ! Mais là, javoue quon fait fort ! Et puis au final, cest toi qui
fait des promesses
Romane a pris Lucie par la taille, elle aussi sérieuse à son tour :
- On est peut-être allées un peu loin ce week-end
mais tes pas mal non plus, reconnais-le. Et toi, dailleurs, tes comme ça tout le temps ?
- Oh non
je suis plutôt une fille sage
- Cest quoi cette histoire de promesse ?
- Rien
cest rien
Romane a remarqué léchange de regards entre Carole et Lucie, lair préoccupé de Carole, mais na pas insisté, essayant au contraire de les faire rire à nouveau en montant la petite échelle qui donnait accès au jacuzzi :
- Ils nous matent encore les hollandais ?
- Ouais
Elle a pris beaucoup de temps pour escalader les trois barreaux de léchelle en roulant des fesses. A chaque déhanchement son slip de bains glissait un peu plus profondément entre ses fesses, prenant quasiment laspect dun string lorsquelle est arrivée en haut.
- Au point où ten es, tu pourrais même lenlever !
- Arrête !! Elle va le faire ! Non ! Romane ! Tavises pas de faire ça ! Non !
Trop tard ! Arrivée sur la petite margelle qui entourait le bassin, Romane a tiré sur les cordons noués sur ses hanches, les maintenant toutefois entre ses doigts en descendant les marches du jacuzzi :
- Tu disais, Caro ?
- Je te préviens, sils prennent ça pour une invitation, on te laisse toute seule avec eux !
- Chouette ! jai toujours rêvé dapprendre le hollandais !
Les deux jeunes-gens nont pas osé. Elles ont eu le jacuzzi pour elles seules, et ils avaient quitté la terrasse lorsquelles ont regagné leurs chaises longues.
A dix-huit heures, Lucie sest levée :
- Bon, les filles, je vous laisse
- Où tu vas ? Nos hommes vont plus tarder
- Eh ! tu manges avec nous, quand même ! pas question de te laisser seule !
- Vous avez réservé ? moi jai oublié
- Ne tinquiètes pas de ça, jai réservé pour cinq à 20 heures 30
Lucie ?
- Oui ?
- Je taccompagne un peu, attends moi
Romane ? on se voit plus tard, daccord ?
- Lâcheuse ! Mais oui, bien sûr, va !
Carole a suivi Lucie et sest arrêtée sur le palier où elle sétaient retrouvées le matin même :
- Tu veux être seule ?
Lucie était sur le pas de la porte du couloir menant à sa chambre. Elle sest retournée, a haussé les épaules avec un petit sourire contraint :
- Cest ma promesse, Carole
- Je préfère quand tu mappelles « chérie »
Lucie a baissé les yeux, un instant muette, et a relevé la tête :
- Cest ma promesse, chérie
- Je me doutais bien que cétait ça
je sais pas exactement ce que tu as fait
mais cétait pour nous, alors
laisse-moi taccompagner
- Je ne sais pas si
et puis on verra bien
Elle a tendu la main à Carole. Elles ont remonté le couloir jusquà la chambre de Lucie.
En sortant de la salle de bains, enveloppée dans un drap de bains de lhôtel, Lucie a refermé les double-rideaux, ne laissant quune petite ouverture qui projetait un mince rai de lumière sur les draps froissés du lit, et sest assise sur le lit en face de Carole sagement installée jambes croisées dans le fauteuil.
- Je peux aussi ?
Elle se changeait dans la salle de bains quand on a frappé à la porte. Appuyée des deux mains au lavabo, elle a attendu quelques minutes, a pensé un instant renoncer et séclipser discrètement. Finalement, elle aussi sest enveloppée dun drap de bain et après une grande inspiration, a ouvert le porte .
En premier, elle a vu la tâche blanche dun drap de bain jeté sur un accoudoir du fauteuil. Nue dans la pénombre de la chambre, Lucie lui tournait le dos. En voyant le visage de celui qui tenait Lucie dans ses bras, elle na pas été vraiment surprise. Elle a caressé sa joue en souriant aux yeux écarquillés à la voir approcher. Sa voix était aussi douce que ses doigts sur la joue :
- Je te connais déjà, et
tu me connais
bien
aussi
Elle a vu le doute, puis la compréhension dans ses yeux.
Lucie a déboutonné la chemisette blanche et a glissé ses bras autour de la taille, a levé le visage en cherchant les lèvres pour un baiser
Carole était assise au pied du lit quand Lucie sest allongée, attirant son complice de laprès-midi sur elle et laccueillant de ses jambes ouvertes quelle a refermées sur lui dans son dos.
Dune main dans son cou, Carole la tantôt calmé de doigts légers, tantôt encouragé de ses ongles, a accompagné, guidé son rythme jusquau plaisir, sest couchée dans son dos et la pris contre elle dans ses bras quand il a libéré Lucie de son poids. Des baisers, des caresses, quatre mains tendres et expertes
Lucie lavait recoiffé de ses doigts, Carole avait lissé sa chemise sur ses pectoraux. Toutes les deux lavaient embrassé avant de refermer la porte sur lui.
Le timide apprenti avait les joues rouges et un grand sourire en quittant la chambre pour prendre son service du soir.
- Cétait une jolie promesse
il se souviendra de cette journée
Lucie a dénoué le drap de bain sur les seins de Carole et la entraînée jusquau lit, sest blottie dans ses bras :
- Jai aimé que tu sois là
reste encore un peu, et puis tu rejoindras ton mari
câlin
plutôt doué pour son âge, non ? Il a pris son temps
- Je lai aidé un peu
- Tarrives à faire ça avec une main sur son cou ?
-
jai deux mains, chérie
- Oh ! comment tas appris ça ?
- Dix ans de mariage
il y a des jours où on veut prendre son temps, et dautres où on veut que ça aille vite
alors on apprend
- Tu mapprendras ?
- Je ne suis pas sûre que tu aies beaucoup à apprendre !
- Après aussi ? quand
je lai sucé ? tu laidais aussi ?
-
un peu
comme ça
- Non ! Un mec ?
eh
tarrêtes pas
- Certains naiment pas, et dautres oui
cest comme nous, tu sais !
Lucie a passé une jambe au-dessus des jambes de Carole, reins cambrés pour mieux soffrir à la main dans son dos.
Carol e la repoussée, sest allongée sur elle, le torse soulevé de ses bras tendus. Elle balançait sur les petits seins aux tétons dressés de Lucie ses seins plus ronds, les noyait de sa chaleur en se penchant pour lembrasser. Lentement ses lèvres ont glissé de la bouche au creux du cou, sur les tétons si durs entre ses lèvres, sur le ventre creusé de désir et la fine toison sombre. Allongée entre les jambes haut levées que Lucie ramenait des deux mains sur sa poitrine, elle a embrassé son sexe avec la même gourmandise quelle avait embrassé sa bouche, aspirant loin entre ses lèvres la tige étonnante qui se tendait, la soulevait de sa langue. Les doigts crémeux de liqueur ont quitté le sexe pour se poser plus bas au creux des reins qui soffraient, sans résistance aucune, à linvasion, dabord lente et douce, et plus ferme quand Carole a senti le passage si facile et ouvert aux trois doigts serrés quelle y poussait dun bras tendu.
Elle a en même temps interrompu net la succion entre ses lèvres et la poussée de son bras quand elle a senti les contractions régulières du sexe sous sa bouche et le resserrement cadencé autour de ses doigts. Lucie serrait ses poings dans les cheveux de Carole, la tenant là, immobile et pressée contre son ventre jusquà la lente disparition des contractions ; elle a relâché la pression pour prendre la tête de Carole entre ses mains, frottant sa bouche sur elle dun lent va-et-vient pour se caresser des lèvres sur son sexe, trouvant encore sous la bouche les dernières pointes de plaisir ; elle sest doucement détendue.
Carole sest redressée ; à nouveau allongée sur Lucie qui a refermé ses jambes et ses bras autour delle, elle sentait contre sa poitrine les battements du cur de Lucie, rapides et puissants.
Lucie avait les yeux brillants et un doux sourire en soulevant au creux de ses mains le visage de Carole :
-
oh
tu es toute barbouillée de moi
Elle la embrassée, a essuyé sa bouche avec le drap, la embrasée encore :
-
tu lui as quand même pas fait ça, à Yohann
Carole a ri :
- Nooon
il na pas tes dispositions
me dis pas que cétait une découverte, je ny croirais pas !
Lucie rougissait un peu en faisant la moue, mais riait aussi :
-
non
pas vraiment une découverte
- Un garçon ?
Lucie a fait non de la tête.
- Toi ?
rougis pas, allez
moi aussi tu sais
des fois
je me trompe un peu
avec mes jouets
- Et ton mari ?
- Il aime bien aussi
Les battements de cur de Lucie sétaient calmés. Cétait les petites secousses de leurs rires silencieux quelles partageaient maintenant.
Elles se sont douchées ensemble, ont retenu leurs gestes, un peu parce quil était tard et quelles devaient retrouver les autres pour le repas du soir, aussi parce quelles étaient bien ; cette absence de geste témoignait finalement dune intimité plus grande et profonde encore que si elles avaient laissé libre cours au désir quelles avaient lune de lautre.
Lucie a ouvert sa valise sur le lit pendant que Carole se séchait les cheveux devant les portes-fenêtres.
Elle a étalé les vêtements choisis sur les draps :
- Quest-ce que ten penses ?
- Mmm
ça me paraît
adorable ! mais il y manque les dessous ! tu vas mettre quoi ?
- Cest obligé ?
- Euh
tu te passes très bien de soutif, daccord, mais
la jupe ma lair bien courte
- Et tu crois que si je me tenais mal, une culotte arrangerait tout ?
- A vrai dire
non !
tu sais que jai une jupe qui ressemble à celle-là ?
- Chiche !
Lucie est descendue une demi-heure plus tard. Yohann la accueillie à lentrée de la salle du restaurant :
- Mademoiselle ! Vos amis vous attendent au salon. Prendrez-vous un apéritif ?
- Une coupe de Champagne, peut être ?
- Je moccupe de votre commande, je vous en prie
- Merci
Yohann
Le jeune-homme a rougi en jetant un coup dil autour de lui ; il lui a montré la direction du salon :
- Vous êtes très belle, mademoiselle.
Il a très vite tourné les talons en baissant les yeux.
Au silence et aux regards de ceux qui lont aperçue quand elle sest arrêtée à lentrée du petit salon en cherchant ses amis des yeux, lavis de Yohann était largement partagé.
Mini-jupe noire en stretch posée bas sur les hanches, top noir à paillettes dargent à fine bretelles découvrant son nombril décoré dun brillant identique aux brillants clipsés aux lobes de ses oreilles, cheveux noirs bouclés balayant la fine écharpe blanche en soie nouée sur son cou
elle exposait plus de sa peau dorée que sa tenue nen cachait.
Carole la accueillie dun grand sourire, Romane lui a adressé un clin dil, et la saluée dun discret pouce levé appréciateur.
Les deux hommes se sont levés à son approche, le mari de Carole étant le plus prompt à lui tendre la main pour la conduire vers le canapé :
- Ravi de vous revoir ! Nous nous sommes à peine croisés depuis hier. Carole ma dit quune jolie jeune-femme partagerait notre dîner, je nimaginais pas que ce puisse être une autre que vous
et « jolie » ne vous rend pas justice : vous êtes magnifique !
- Oh là là ! Patrick ! Il y a bien longtemps que tu ne mas pas fait pareil compliment !
- Ma chérie, cest uniquement par crainte de te lasser de trop dadmiration ! Mais
est-ce que je me trompe en imaginant que vos tenues ne doivent rien au hasard ? Je sens un petit complot à vous voir si semblables !
- Vous auriez dû me prévenir !
Comme Lucie, Carole portait une mini jupe noire et un top noir piqué de strass. Si le détail échappait aux autres, Lucie devinait au sourire canaille de Carole, quelle aussi avait renoncé à porter des dessous. Si contrairement à ses amies, Romane portait une robe blanche, elle nen était pas plus couverte. En allant prendre place sur le canapé de cuir à côté de Carole, Lucie a vue le dos nu blousant et la cuisse croisée de Romane découverte par une fente de la robe.
Lucie sest amusée de voir les yeux des messieurs assis aux deux autres tables du petit salon se tourner très souvent vers elles et conséquence directe, leurs épouses sen agacer. Marianne était de celles-là, assise toute raide, lèvres pincées, reprochant vertement au serveur de nêtre pas encore servie alors quil venait damener une coupe de Champagne à Lucie à peine était-elle arrivée.
Elle nétait toujours pas servie quand Yohann leur a amené les cartes pour quils puissent composer leur menu.
- Jeune-homme !
Jeune-homme ! Mais Jacques, intervenez, voyons ! oh !
Lucie en prenant la carte des mains du serveur, lui a glissé doucement :
- Yohann, tu devrais servir cette dame avant que la croûte quelle a sur le visage ne se fissure, ça ne serait pas très joli à voir
épargne-nous ce spectacle
Il est parti en souriant.
- Vous connaissez les employés par leur prénom ?
Carole a répondu à son mari avant Lucie :
- Tu nimagines pas à quel point nous les connaissons bien ! Lucie a un don certain pour les relations humaines !
Le Pouilly-Fuissé accompagnait la salade décrevisses sur jeunes pousses et les histoires de pêche de Jérémy ; Romane les a amusés danecdotes de voyages pendant quils dégustaient un Pomerol et des tournedos Rossini ; Ils ont parlé des futures vacances, coupe de Champagne rosé des Riceys en main, saccordant très bien au mi-cuit de chocolat sur sabayon et fruits rouges. Lucie leur a parlé du soleil sur les plages des Landes, Patrick de saut à lélastique dans les gorges du Verdon. Le chef de cuisine sest assis à leur table au moment du café, leur a dit toute sa fierté pour la deuxième étoile quil venait dobtenir.
Ils ont quitté la table très tard et ont pris le frais un instant sur la terrasse pour tenir compagnie à Patrick et Romane qui fumaient.
Il était presque minuit quand ils se sont quittés pour regagner leurs chambres.
Ils se sont donnés rendez-vous pour le petit-déjeuner. Patrick et Jérémy ont sans doute été surpris de voir Romane et Carole quitter Lucie dun petit baiser sur les lèvres, mais ni lun ni lautre na fait la moindre remarque.
Lucie sest déchaussée dans lentrée et a allumé la petite veilleuse à la tête du lit, atténuant encore la faible lueur en couvrant la lampe de son écharpe. Elle a ouvert en grand la porte-fenêtre et sest accoudée à la balustrade de fer du balcon. De plusieurs des fenêtres dans limmeuble den face filtraient des lumières au travers de quelques rideaux fermés ; ici et là, elle devinait aussi la lumière tremblotante et changeante décrans de télévision. Un couple prenait le frais, comme elle, à lune des fenêtres du premier étage. Ailleurs, des rideaux volaient sous la brise au travers de fenêtres ouvertes. Elle a entendu quon frappait à sa porte. Elle est allée ouvrir, a croisé les bras en sappuyant dune épaule au chambranle :
- Bonsoir. Il est bien tard
Elle a souri en remarquant la bouteille de Champagne et les deux verres, sest écartée de la porte pour laisser le passage et refermer la porte. Elle a repris lobservation des fenêtres accoudée au balcon, a pris la coupe quon lui tendait :
- Qui habite là ? tout est fermé la journée, et cest seulement maintenant quon y voit de la vie !
- Ce sont les chambres pour les employés de lhôtel
quelques-uns, en tout cas.
- Tu habites là aussi ?
- Oui
Yohann se tenait en retrait entre les rideaux qui volaient.
Sans se retourner, Lucie a tendu une main derrière elle pour linviter à la rejoindre sur le balcon, a guidé sa main sur sa hanche :
- Quand as-tu décidé ? Tu semblais si timide
- Ce soir .. quand vous êtes descendue
vous êtes
très belle, mademoiselle
- Tu amènes souvent du Champagne aux clientes de lhôtel ?
- Non
jamais
- Tu sais que ce qui sest passé ce week-end était
une petite folie, nest-ce pas ?
- Oui.
- Tu as une petite amie ?
- Oui
- Et ça ne te pose pas de problème ?
- Cest une petite folie ... dun samedi pas comme les autres
Lucie sest mise à rire doucement :
- Tu es décidément surprenant ! oh ! regarde
- Cest Noémie
elle a fini la plonge du soir
- Tu la connais bien ?
- Non
elle parle pas beaucoup
elle est mariée, mais elle habite à Belfort, elle rentre chez elle que le lundi et le mardi.
La chambre de Noémie nétait éclairée que de la lumière des deux lampadaires du parking. Ils lont vue se pencher à la fenêtre et déboutonner sa chemise blanche, puis tourner sa jupe noire sur sa taille pour abaisser une fermeture éclair. Lucie a tourné la tête vers Yohann, a croisé son regard, et tous les deux, en souriant ont repris leur observation de la chambre de Noémie. Elle sétait éloignée de la fenêtre. Ils lont vue abaisser les bretelles du soutien-gorge et découvrir ses seins, le faire tourner pour le dégrafer entre ses seins, quelle a massé de ses deux mains. Elle a enjambé sa jupe, découvrant la tâche blanche dune culotte avant de disparaître dans la profondeur de la chambre.
Ils ont fini leur coupe en silence. Yohann avait gardé sa main sur la hanche de Lucie, immobile et légère. Elle nen percevait que le léger tremblement des doigts.
Elle a pris la coupe des mains du jeune-homme et a écarté du coude le rideau en entrant dans la chambre pour poser leurs deux coupes à côté de la bouteille sur la desserte. Yohann était resté sur le balcon et lui tournait le dos, sans doute indécis sur ce quil pouvait se permettre au-delà du culot quil avait eu en venant frapper à sa porte.
Lucie a enlevé ses boucles doreille et le clip sur son nombril, sest entièrement déshabillée avant de sasseoir à la tête du lit sous la veilleuse assourdie de son écharpe, le menton posé sur ses genoux quelle serrait contre elle de ses deux bras.
- Yohann ?
Il a écarté le rideau, et resté un instant à la regarder, et a fait lentement le tour du lit.
- Déshabille-toi
Lentement
Il semblait un peu gêné de son regard attentif ; il a fait son possible ; elle devinait la rougeur de ses joues malgré la faible lumière quand il a dévoilé un début dérection en abaissant son caleçon de tissu écossais.
- Viens.
Elle tenait les deux mains du garçon dans les siennes quand il sest agenouillé sur le lit. Elle la tiré ainsi face à elle et a déplié ses jambes, les insinuant entre les genoux du garçon, la attiré encore plus près delle et a relevé les genoux dans son dos avant de le repousser dun doigt sur son ventre pour quil sappuie des fesses sur ses genoux.
Les yeux de Lucie allaient du sexe à demi dressé devant elle, agité de petits soubresauts de tension, aux yeux de Yohann. Elle souriait en mordant sa lèvre inférieure. Il souriait aussi, les yeux mi-clos, mains posées à plat sur ses cuisses, son visage séclairant de surprise lorsquil a baissé les yeux sur les seins de Lucie et lincroyable tension de ses tétons. Il a esquissé un geste quelle a arrêté dune main sur la sienne :
- Chhhhut
après
Elle a posé ses deux mains sur lui. Elle létudiait plus quelle ne le caressait ; faisait glisser la peau du prépuce darrière en avant, découvrant puis recouvrant le gland tout rose ; prenait du bout de lindex la perle translucide qui sétirait en un mince fil, sen frottait le pouce pour en apprécier la douceur, en prenait un peu sur sa langue au bout de son doigt ; prenait ses testicules au creux de sa main en coupe, puis les pinçait tout doucement entre deux doigts, sexcusant aussitôt du regard en se mordant la lèvre au mouvement de retrait de Yohann :
- Oh, pardon ! je voulais pas
- Cest rien, ça va
-
je peux ?
- Oui
Plus doucement, elle a repris entre ses doigts lune, puis lautre des testicules, les pressant doucement :
-
celle-là est plus grosse
elles remontent
elles bougent
Yohann a glissé une main au-dessus de sa verge, index et majeur de part et dautre pour repousser ses testicules vers le bas, puis par-dessous a fermé ses doigts sur la peau de scrotum, et a reposé ses mains sur ses cuisses :
- Ça te fait pas mal ?
-
non
Encore un moment elle a joué ; serrait ses doigts pour les faire descendre très bas ; étirait la peau du scrotum de doigts pincés ; les faisait remonter jusquau pubis en pressant le scrotum à pleine main. A une ou deux reprises, bien involontairement, elle lui a fait un peu mal.
Elle a pris sa verge à pleine main et a commencé de longs va-et vient. Depuis le début, elle avait en tête ce que Carole lui avait dit de la caresse quelle lui avait prodigué. Cétait le moment. En caressant son sexe elle a levé les yeux sur les siens et a glissé lautre main entre les jambes du garçon, suivant de ses doigts le prolongement dur du sexe au-delà du scrotum
elle a vu le froncement de sourcils, le soupir retenu. Un bref instant avant quelle natteigne son but de son majeur tendu, il a fermé les yeux.
Elle le caressait de mouvements réguliers, plus amples, observait le gland gorgé de sang. Elle entrait tout doucement au même rythme son majeur entre les fesses aux muscles durs.
Yohann a brusquement posé une main sur son poignet pour limmobiliser :
- Arrête
- Laisse-moi
laisse-moi faire
Il a retiré sa main. En très peu de temps elle la fait jouir. Quand il a rouvert les yeux, il a vu Lucie qui essuyait dun doigt en riant une trace de sperme sur sa joue, samusait de la longue coulée blanchâtre sur ses seins.
Comme elle lavait fait plus tôt, elle a passé sa langue sur son doigt, puis a carrément sucé son index en plissant le nez de rire. Elle a repris du sperme de son index sur ses seins et la tendu à la bouche de Yohann, qui a pris le doigt entre ses lèvres en riant lui aussi.
Yohann a quitté la chambre de Lucie à 4h30. Lui aussi avait pris le temps de découvrir le corps de Lucie qui sétait prêtée à ses caresses sans retenue ni pudeur. Il a appris la patience et la douceur, a appris à oser.
Et puis à vingt ans, un jeune homme a des ressources. Il a aussi eu le bonheur de sentir Lucie frémir entre ses bras, gémir son plaisir à son oreille.
Pendant quelques jours, son dos a gardé le souvenir de sa belle dun week-end.
(à suivre)
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