Séminaire En Province (Fin)
Séminaire en province
Cinquième partie
((Non, non, ninsistez pas ! pas de fash-back, pas de résumé ! vous ne croyez quand même pas que je vais ennuyer ceux qui ont suivi Lucie, Carole, Romane, et ce charmant et timide Yohann depuis 4 épisodes ! Eux connaissent cet hôtel, et les découvertes quon y fait ! Eux savent que Lucie est vraiment une sacrée nana, alors faites comme eux ! Lisez les épisodes précédents ! et dépêchez-vous, déjà dimanche, elles vont quitter lhôtel, le week-end se termine.))
Le froid dabord, puis la lumière du jour lont réveillée ; elle a tiré sur elle le couvre-lit et sest cachée sous les draps, enchaînant de courtes périodes de sommeil et de rêve.
Elle avait fait exprès de ne pas fermer complètement les doubles-rideaux et de laisser les portes-fenêtres grandes ouvertes, craignant de ne pas se réveiller assez tôt.
Elle a retrouvé dans ses rêves un peu du souvenir de la nuit. A chaque réveil, elle consultait lheure sur la montre quelle serrait dans son poing.
8h46
elle sait quelle devrait se lever
et replonge
est réveillée quand on frappe à sa porte
9h12.
Elle sest enveloppée dans le drap pour aller ouvrir. Carole. Les yeux pleins de sommeil, elle la embrassée et a fait demi-tour pour retourner vers son lit, lui laissant le soin de refermer derrière elle.
Carole a repoussé du pied les chaussures de Lucie, a ramassé la jupe et le top qui traînaient sur la moquette, sest arrêtée mains sur les hanches devant la desserte
une bouteille de champagne, deux coupes
Elle a ouvert en grand les doubles-rideaux. Lucie enroulée dans son drap a poussé un grognement de protestation.
- La nuit a été courte ?
- Mmm
- Tas invité Yohann ?
-
non
- Oh ?
-
si
sest invité tout seul
- Pa si timide, finalement ! Cétait bien ?
-
instructif
cours danatomies comparées
- Oh
tas été bon professeur ?
-
et bonne étudiante
viens
Lucie soulevait le drap dune main.
-
cest mouillé
- Jai transpiré. Vélo.
Lucie a niché son nez au creux du bras de Carole :
-
jai appris plein de choses
- Cette nuit avec un jeune-homme ?
- Non
oui, aussi
ce week-end
que jaime ton odeur quand tas fait du vélo
- Que taimes jouer avec un jeune homme ?
-
que jaime ta main dans mes cheveux, comme maintenant
- Que taimes regarder Romane se caresser ?
-
que jaime quand tu souris
et tu peux continuer autant que tu veux, jaurais toujours un truc en plus
seulement, ça va devenir cochon
- Taimes ça, les trucs cochons ?
- Jadoooore
- Tu vas où, là ?
- Ben
tes mouillée entre les seins, sous les bras
je veux savoir si
ah ! mais oui, mais oui
cest marrant
ça fait pas pareil
- Non ! arrêtes ! jai même pas pris de douche !
- Tant mieux !
- Non ! je tassure, non ! hier soir
- Quoi ?
- Ben
Patrick était en forme
- Oh
comme ça je saurais sil a le même goût que Yohann !
Aïe ! tires pas les cheveux ou je te mords !
Elle a laissé Lucie lui retirer ses leggings, a encore protesté, plus mollement cette fois, quand Lucie a embrassé son sexe, et sest finalement abandonnée en sentant sa langue fouiller son intimité. Pourquoi résister ? et surtout comment résister ? Lucie ouvrait grand son sexe à deux mains, étirant les grandes lèvres des deux pouces plantés dans sa chair, et la léchait de bas en haut, donnait de petits coups de langue sur son bouton et redescendait, léchait le périnée, effleurait les plis serrés au creux des fesses, insistait là en durcissant sa langue et remontait, continuant à tenir son sexe ouvert, presque douloureusement, et
elle ne laurait pas avoué facilement, mais elle aurait aimé quelle se fasse plus dure
Elle a serré très fort ses cuisses sur les joues de Lucie en jouissant de soubresauts du ventre.
Elle sest redressée, à genoux entre les jambes de Carole, sessuyant la bouche dun revers de main :
- Je sais pas sil y avait un peu de ton mari, mais jaime ça
ça se fait pas, hein ?
-
quoi ?
- Aimer ton goût
moi normalement le matin, cest jus dorange
mais je mhabiais vite
à ton goût du matin
Elle a pris la main tendue et sest allongée sur Carole en tirant le drap sur elles.
- Tu te rendors pas, hein ?
- Mmm . .. jaimerais bien
Mais Carole ne la pas laissée dormir ; et Lucie ne sest pas plainte. Ou plus plutôt si.
Ses voisins de chambre peut-être, à coup sûr ceux qui ont regagné leur voiture sur le parking sous les fenêtres ouvertes ont entendu ses gémissements ; un bref instant ils ont pu douter de ce quil se passait
un très bref instant !
Il était bien trop tard pour un petit déjeuner quand elles sont sorties de la douche. Carole est partie se changer pour le voyage de retour et boucler sa valise. Les deux dernières, elle se sont présentées pour rendre leurs clés.
Patrick a intercepté Lucie avant quelle ne se présente au bureau :
- Ta chambre pour cette nuit est sur la facture
geste commercial !
- Merci, cest sympa ! ça cache pas un retard de livraison, au moins ?
- Mais non ! on livre mardi, et nos techniciens suivent !
Ils se sont quittés sur le parking. Vite. Romane a serré très fort Lucie dans ses bras et a rejoint Jérémy et Patrick qui installaient les valises dans les coffres de leurs voitures ; elle a laissé Carole et Lucie seules. Elles avaient toutes les deux un petit sourire crispé, ne sachant plus ni quoi se dire, là, dans lurgence du départ, ni comment se quitter. Bien sûr elles avaient échangées leurs numéros de téléphone et leurs e-mail ; elles sétaient promis de se revoir ; mais les mots entre elles restaient en suspens.
Parce que les portières claquaient dans son dos, Carole sest écartée après un dernier baiser au bord des lèvres de Lucie, regard baissé, et a tourné le dos très vite, comme une fuite.
Lucie a laissé partir les deux voitures avant de démarrer, assise les deux mains sur le volant, matérialisant la distance qui la séparait de ce week-end.
Yohann était devant la porte de lhôtel quand elle a démarré. Les deux mains dans le dos, il la saluée dune flexion du buste, et cette manière respectueuse lui a arraché un sourire : une parenthèse se fermait.
Elle a conduit doucement, attentive à la route bien que les images du week-end viennent souvent se superposer aux paysages, flashes du premier soir dans le jacuzzi, dun baiser dans le lit ce matin, dune main sur son épaule, des mèches collées de transpiration, dun regard surpris. Et cette boule dans le ventre
ce nétait quun week-end, et elle rentrait, comme un retour de vacances, une parenthèse, juste une parenthèse
elle sest arrêtée sur une aire de repos, a fait quelques pas, le regard perdu sur les champs, le temps de retrouver une vue plus nette, de rire delle-même en essuyant ses yeux.
Elle a conduit plus vite en reprenant la route, pour détourner ses pensées de sa gorge serrée et de limpression de vide quelle ressentait.
Elle ouvrait sa boîte mèl plusieurs fois par jour. Elle écrivait des messages quelle nenvoyait pas. Elle avait fini par savouer que ce week-end un peu fou avait semé quelque chose de très nouveau pour elle, et quelle se refusait pourtant à nommer.
Le matin à son réveil, le soir avant de dormir, les images qui lui venaient en même temps que ses gestes habituels ne laidaient en rien, bien au contraire. Le plaisir qui lui venait si facilement sous ses doigts la fuyait.
Cest Romane qui la première a repris contact avec elle le jeudi pour lui proposer une soirée cinéma à Paris le lendemain soir. Elles se sont retrouvées dans un café de Montparnasse. Fidèle à ce dont Lucie se souvenait, Romane riait de tout et de rien avec naturel comme si elles sétaient quittées la veille, comme si elles étaient amies depuis longtemps.
Elle sest interrompue net au milieu dune phrase et sest à demi levée de sa chaise en faisant de grands gestes du bras. Au moment où Lucie se retournait, une petite tornade blanche est arrivée en courant est sest jetée dans les bras de Romane.
- Hello ma poupée damour ! tu es jolie comme un cur ! Eh, me serre pas si fort, tu vas m !
La petite fille lui a claqué un gros baiser sur la joue avant de se retourner vers Lucie, la dévisageant avec sérieux un instant avant de lui faire un grand sourire :
- Moi je mappelle Alex et jai 6 ans et toi tu tappelles comment ? tas quel âge ? elle est jolie ton écharpe ! Maman elle en a une aussi comme ça et des fois elle me la prête
- Eh ! Eh ! Calme-toi ! Elle sappelle Lucie et tu ne lui as pas dit bonjour, Alex !
La petite fille a un peu rougi en riant sous la main devant sa bouche et sest approchée de Lucie pour lui faire un gros baiser sur la joue. Elle a levé les yeux en regardant derrière Lucie :
- Maman, elle sappelle Lucie la copine de Romane ! Elle vient au cinéma avec nous ?
- Assieds-toi, Alex ! Tiens-toi tranquille, tu veux bien ?
- Jai envie de faire pipi
- Oh ! Laisse, Caro, je moccupe de ça ! Allez mademoiselle, on y va !
En tenant sa main dans la sienne, Romane a piloté le petit lutin blanc entre les tables. Carole sest assise :
- Tu savais ?
- Non.
- Romane, Romane
Quest-ce quelle ta dit ?
- Un film, Black Swann
et toi ?
- Un dessin animé
pour Alex
- Ta fille est très mignonne !
- Et très bavarde !
Leurs regards se croisaient, se détournaient aussitôt. Lucie jouait avec son verre. Carole avait croisé ses mains sur ses genoux. Elles sont restées silencieuses jusquau retour de Romane et dAlex.
- Maman, cest vrai que tu vas voir un autre film ? ça sentait pas bon dans les toilettes, beurk ! Je peux avoir du coca ?
- Non, chérie ! il faut quon y aille maintenant ! tu ne voudrais pas rater le début ? Dis au revoir !
Caro, le plus simple , cest que je la ramène chez toi, après le film, non ?
- Tavais dit quon irait manger une crêpe !
- Mais oui, chérie, on mangera une crêpe ! Je tappellerai, Caro, ça marche ? allez, on y va ! à plus tard !
Carole sest décidée très vite :
- Tu es venue comment ?
- En voiture. Elle est au parking Océane, sous la gare.
- Je suis en métro. Je te guiderai, viens.
- Où on va ?
Dans la rue, Lucie a pris la main de Carole. Pendant le court trajet en voiture, Carole donnait les indications, regardait droit devant elle, posait sa main sur la main de Lucie sur le levier de vitesse.
Au pied de limmeuble, Lucie a eu un temps darrêt. Carole a compris :
- Il ny a personne, viens.
Carole a refermé la lourde porte palière derrière Lucie, a jeté ses clés sur un guéridon et a posé son sac à main à côté. Lucie était restée dans lentrée. Carole sest approchée dans son dos et a entouré sa taille de ses bras se collant contre elle, le front posé sur lépaule de Lucie :
- Jai tellement de choses à te dire !
- Tu mas pas écrit
- Toi non plus
- Si
tous les jours
et puis poubelle ...
Carole a eu un hoquet de rire :
- Pas très douées, toutes les deux, on dirait
- Heureusement quon a Romane !
- Je lai vue cette semaine
jétais pas bien
- Quest-ce que tu lui as dit ?
- Rien
mais elle me connaît bien
Lucie avait fermé ses bras sur les bras de Carole. Elle les a serrés contre son ventre :
- Jétais nouée, là, toute la semaine
me lâche pas
me lâche pas
-
je te lâche plus
on se connaît à peine et
je suis pourtant plus une gamine
chérie
je veux pas que tu sois loin ! Je veux pas ! Je sais pas comment, mais cest pas dans mon lit que je te veux, cest là, sur le canapé, et dans ma cuisine et dans la salle de bains, et, si, dans mon lit aussi ! je te veux tout près
alors non, je te lâche plus !
- Waouh ! et jai même pas pris de brosse à dents !
- Je suis sérieuse, Lucie
- Moi aussi ! mais moi jai pas lhabitude, terrain inconnu ! jai jamais été comme ça avant !
Lucie sest retournée face à Carole, lécartant de la longueur de ses bras :
- Ecoute-moi ! Jai jamais été comme ça. Je me suis sentie minable toute la semaine ! une grosse boule dans la gorge, le ventre serré et la tête pleine de tes yeux partout, tout le temps, chez moi, au boulot, dans mon lit ! Tas raison, on se connaît pas ! on a juste
fait lamour tout un week-end ! Et cest pas ça qui me manquait ! Cétait tes yeux, et tes petits gestes
tas un truc spécial ? Cest nouveau pour moi ; jai lu des choses là-dessus, tu sais, le manque, le vide
mais cest la première fois que ça marrive !
Lucie avait petit à petit baissé la voix en se rapprochant de Carole ; elle avait plongée une main dans ses cheveux dans son cou et de la main sur sa joue elle caressait ses lèvres du pouce, lempêchant de parler quand elle a voulu linterrompre :
- Je crois bien que je suis amoureuse de toi ! Je baisais avec un inconnu pendant que tu faisais lamour avec ton mari, je suis pas lesbienne, jai plutôt la tête sur les épaules, dhabitude, et je suis amoureuse de toi !
Elle était maintenant tout contre Carole, murmurait tout contre sa bouche :
- Tes mariée, tas une fille, tas ta vie, et tu me veux dans ta salle de bains ! Cest complètement irrationnel ! Mais si cest ce que tu veux, je veux bien dormir dans ta baignoire ! Ceci dit, ça va être difficile à expliquer à ton mari, reconnais-le ! Mais ça me va !
Carole riait. Elle a soulevé Lucie dans ses bras en plaquant ses lèvres aux siennes pour la faire taire, a tourné sur elle-même avec Lucie dans ses bras :
- Tais-toi ! tais toi ! tes pire quAlex ! ça promet ! écoute-moi ! On est séparés depuis trois ans ! on se voit de temps en temps, des week-end, des vacances, on sentend bien, mais il a sa vie, et moi
jai Alex
et je tachèterai une brosse une dents, ten fais pas !
- Ta fille ?
- Ma fille
il faudra lui expliquer !
- Je dormirai pas dans la baignoire ?
- Moi je dors à droite, à prendre ou à laisser ! Je crois bien quil marrive de ronfler un peu et jaime faire la grasse matinée le week-end !
- Pour le matin, tas du Nutella ?
- Ouais !
- Ça marche !
- Je te fais visiter, viens !
- Carole
- Oui ?
- Fais-moi lamour ! jai une semaine à rattr
Carole a pris Lucie par la main et sest engagée dans le couloir en la tirant derrière elle, presque au pas de course :
- Le salon, la cuisine en face, salle de bains, là cest Alex et nous cest là !
En cours de route elle avait lâché la main de Lucie et enlevé son blouson qui était resté au milieu du couloir, un mètre avant la veste de Lucie et son foulard.
Elle sont restées face à face au pied du lit pour se déshabiller en riant :
- Je croyais que tu pensais quà mes yeux
- Et toi que tu me voulais dans ta cuisine
- Une autre fois
- Jarrivais même plus à me caresser
- Rien depuis dimanche ?
- Rien du tout !
- Cest bien insonorisé, ten fais pas !
- Des promesses !
- Bon, tu lenlèves cette culotte ?
Avant de rejoindre Lucie sur le lit, Carole a réglé la sonnerie du réveil sur 22h00. Elle sest assise sur son ventre.
- Tu me tournes déjà le dos ?
- Ouais
- Hey, mais ça fait mal !
De ses deux mains, elle tirait les poils pubiens de Lucie, en mesurant la longueur :
- Tu les as jamais coupés ?
- Non, jamais comme toi
je me fais faire le maillot, cest tout. Taimes pas mes poils ?
- Si
cest tout doux !
Elle a soulevé une jambe de Lucie et sest penchée. Du bout dun doigt elle a suivi laine, frottant doucement la peau si lisse au creux de la cuisse :
- Ça repousse un peu
je pourrais faire ?
oh
et là aussi, le petit duvet !
Elle effleurait de la pulpe de lindex la peau autour du petit anneau rose brun qui se contractait au contact du doigt. Elle la gratté du bout de longle, provoquant le rire dont elle a senti les petites secousses du ventre de Lucie contre ses fesses :
- Tes toute serrée, là ! Tas peur ?
- Pas du tout !
- Mmm
voyons ça
De ses deux mains sous les genoux, elle a levé vers elle les jambes de Lucie quelle a coincées sous ses bras :
- Waouh ! quelle vue !
- Tu voulais savoir si jétais souple ?
- Pas mal !
Lucie a complètement basculé, décollant ses reins du matelas, les genoux à hauteur de ses épaules, entourant le torse de Carole de ses cuisses, qui sétait reculée en rampant en arrière sur ses genoux.
De sa main gauche, Carole encadrait de deux doigts le clitoris qui pointait sous la couverture de peau gonflée de lépaisseur de la tige, longue et dure sous lindex de la main droite qui allait se mouiller de suc glissant avant de revenir, décalottait le bouton, autant pour le plaisir des yeux que pour le plaisir donné.
Lucie griffait son dos dune main, la repoussait de lautre pour quelle se dresse sur ses genoux ; elle a glissé une main entre ses jambes quand Carole a obéi à son invite, a planté deux doigt dans son vagin, calquant son geste sur le geste de Carole, puis trois, et Carole la imitée. Elle a repoussé Carole plus loin delle, pour elle aussi pouvoir joindre sa deuxième main à la première. Elle suivait son rythme, lent puis très rapide, a eu un hoquet en sentant un doigt dans son anus qui la pénétrait lentement.
Elle a arrêté ses caresses pour porter une main à sa bouche, serrant très fort la hanche de Carole de lautre main, les doigts crispés à faire blanchir la chair. Elle tremblait en jouissant, retenant ses jambes contre sa poitrine dun bras pendant que Carole continuait son va-et vient rapide sans sarrêter au premier cri de Lucie.
Lucie pressait sa poitrine à deux mains, comme pour calmer son cur affolé pendant que Carole écartait de son front les mèches brunes collées de transpiration, embrassait sa bouche ouverte, la serrait dans ses bras.
A peine calmée, Lucie la basculée sur le côté. Elle a été surprise de la sentir se raidir si vite sous ses caresses et emprisonner sa main entre ses jambes serrées.
Carole na pas voulu que Lucie se rhabille. Elle lui a prêtée une longue robe dintérieur très ample, elle-même enfilant simplement un peignoir kimono. Sur le canapé du salon, Carole sest allongée tout contre Lucie pour attendre Romane et Alex.
Ni lune ni lautre nont exprimé la moindre surprise à les trouver en tenue de soir. Alex a commencé à raconter le film pendant que Carole lui retirait son blouson.
Carole et Romane ont disparu un instant dans la cuisine pour préparer une infusion, et à leur retour, Alex était assise sur les genoux de Lucie. Elle lui racontait le goût de lénorme crêpe au chocolat qui avait laissé une petite trace brune au coin de ses lèvres en tripotant à deux mains les petits boutons qui fermaient la robe dintérieur de Lucie. Elle sest arrêtée brusquement :
- Tu vas rester avec Maman et moi ?
-
oui
Elle a appuyé sa tête sur lépaule de Lucie, un pouce dans la bouche et enroulant une mèche de cheveux bruns autour dun de ses doigts.
Romane souriait :
- Tu vas voir
dans deux minutes, elle dort ! Elle est comme ça !
Lucie la enfermée dans son bras et a tiré sur ses jambes le plaid que Romane lui tendait :
- On dirait bien que tes adoptée
Elle sest assise sur laccoudoir du fauteuil où Carole les coudes sur les genoux soutenait son visage à deux mains en regardant sa fille fermer doucement les yeux en faisant crisser entre son pouce et son index un mèche des cheveux de Lucie.
Elles ont bu leur infusion sans un mot. Carole a discrètement essuyé une larme dun revers de doigt et a pressé la main que Romane avait posé sur son épaule.
Le lendemain matin, Alex sest glissée entre elles dans le lit. Elle leur a fait une bise à toutes les deux, et sest rendormie en tenant leurs mains serrées dans les siennes sur sa poitrine.
FIN
Misa 10/2011
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