Auto Stop

Bérénice s’est fort légèrement vêtue en cette superbe et très chaude journée d’été. Confortablement installée au volant de la lourde Volvo encore fringante, elle parcourt l’autoroute à une allure raisonnable. Le bruit du vent par la fenêtre ouverte l’oblige à écouter sa radio « à tue tête ». L’air qui passe par la vitre lui fouette violemment le bras gauche et le visage; celui des aérateurs lui caresse les jambes et le torse. Elle en ressent d’autant plus les effets qu’elle est uniquement vêtue d’un ample bustier sans manches et d’une large et courte jupe de coton assortie. Ce sont ses habits préférés lorsqu’elle doit effec de longs trajets d’été en voiture. Le vent s’engouffre dans sa tenue et caresse délicieusement sa peau en maints endroits. Le cuir des sièges de l’antique véhicule diffuse encore un peu de la fraîcheur matinale accumulée. Elle trousse son vêtement jusqu’en haut de ses cuisses pour se sentir plus à l’aise. La radio diffuse un air de Raï très connu qu’elle rythme en tapotant sur son volant. Son esprit bat la campagne; ses sens sont en éveil et la beauté des paysages l’émeut presque physiquement.
L’employé du péage, l’oeil attiré par les cuisses dénudées, fait durer quelque peu son office. Il détaille l’anatomie de sa cliente avec une discrétion toute professionnelle. Il s’étonne d’être ainsi ému par cette rondelette quadragénaire à la peau claire et légèrement halée. Rien ne lui échappe, ni la poitrine un peu lourde, ni les jambes trop trapues. Lorsqu’elle se penche pour attr son sac à main, il admire l’intéressante cambrure des reins et les fesses rebondies. Les pieds délicats ornés de frêles sandales font une brève apparition. Lorsqu’il rend la monnaie, il en profite pour admirer les épaules nues, les bras ronds et les petites mains ines. Le visage dégage une personnalité peu commune. Le nez busqué, les pommettes hautes et marquées, le menton volontaire mettent en valeur le regard bleu et la courte chevelure claire.

C’est avec regret qu’il la verra s’éloigner, intrigué par l’émotion que cette rencontre sans paroles a suscitée chez lui.
Elle s’arrête pour faire le plein d’essence, en profite pour grignoter une insipide viennoiserie industrielle et boire un café. Comme à son habitude elle aborde les toilettes avec d’infinies précautions. Cela ne l’empêche pas de se sentir salie par leur fréquentation. La gymnastique à laquelle elle se livre pour éviter toute contamination finit par intriguer sa voisine. Lorsqu’elles se retrouvent aux lavabos, cette frêle jeune femme brune, vêtue d’un étroit et court fourreau de coton kaki, lui sourit. Ses grands yeux noirs sont remplis d’une compatissante complicité. Elle lui tend un paquet de lingettes désinfectantes sorties de son sac a dos. La main de Bérénice, armée de l’outil offert, trousse discrètement sa jupe pour éliminer du haut de ses cuisses les miasmes du siège souillé. Son interlocutrice est sidérée de l’impudeur du geste et lui effleure le bras du bout des doigts, comme pour l’en dissuader. Leurs deux regards se croisent à nouveau dans un sourire mi gêné mi complice. Le visage bronzé tout en rondeur, aux traits réguliers et ins, plaît d’emblée à notre automobiliste. Aussi, lorsque celle-ci lui explique qu’elle fait de l’auto-stop et se rend au même endroit qu’elle, Bérénice lui propose volontiers de voyager ensemble.
La première heure du parcours est occupée à échanger quelques banalités. Notre auto-stoppeuse indique qu’elle s’appelle Sabrina et qu’elle se rend dans sa famille pour les vacances. Elle est postière et affectée depuis cinq ans en banlieue parisienne. Elle s’intéresse au travail peu féminin de son hôtesse: elle est responsable de production dans une entreprise pharmaceutique. Petit à petit, la conversation peuplée de grands moments de silence prend un tour plus intime. Les deux femmes avouent venir de vivre un échec amoureux et compter sur les vacances pour oublier un peu cela. Elles disent leurs attentes et leur doute qu’un homme puisse leur offrir toute l’attention qu’elles désirent.
Elles en viennent à parler de leurs frustrations et de leur commune envie de douceur.
Insensiblement l’émotion monte dans l’habitacle, Sabrina ressent de plus en plus une attirance quasi physique pour sa compagne et commence à la regarder de façon différente. Sensible à cet intérêt, le comportement de Bérénice change et ses gestes deviennent plus sensuels. Son émotion devient de plus en plus dépendante de la densité avec laquelle elle est contemplée. Ses cuisses s’écartent, son corps s’affaisse sur le siège comme pour désigner le bas du ventre comme son épicentre. Lorsque la longue main brune s’empare de son genou droit, le coeur de la conductrice bat la chamade. Insensiblement, la main caressante remonte à l’intérieur de sa cuisse et provoque une importante contraction de tout son appareil génital. Sabrina se tourne alors vers elle et remonte ses jambes sur le siège. Une deuxième main envahit le haut de la cuisse, tandis que la première atteint le repli de l’aine qu’elle caresse avec douceur. Le pied de la conductrice devient alors léger sur l’accélérateur et la puissante voiture ralentit fortement. La caresse continue, légère, délicate, pendant de longues minutes. Des deux femmes exhale une tension grandissante.
Au premier dégagement, la Volvo quitte l’autoroute pour gagner le havre ombragé d’une immense aire quasi déserte à cette heure du jour. Le véhicule s’immobilise à l’abri des regards derrière une haie de vivaces. A peine à l’arrêt, les mains de Bérénice quittent le volant et se tendent vers le ciel dans un lascif étirement. Sabrina se saisit de ce geste comme d’une invite et bascule vivement le siège de sa partenaire vers l’arrière. Lorsque celui-ci est presque horizontal, elle soulève le bustier coloré et dévoile ainsi la puissante poitrine de celle qu’elle s’est choisie comme amante. Avec son aide elle élimine le vêtement qui disparaît sous la banquette. Son siège lui aussi allongé et sa ceinture ôtée, elle engage un massage total de sa partenaire qui l’amène à la chevaucher.
Quelques instants plus tard, les deux mains brunes s’engagent dans la ceinture de la jupe et la font glisser jusqu’au sol. La nudité de Bérénice est alors quasi totale si l’on excepte une étroite montre, de petites boucles d’oreille blanc et or et les fines sandalettes. La courte toison claire de son sexe disparaît sous les deux mains de Sabrina maintenant à genoux sur son siège et penchée sur sa compagne. Les deux cuisses épaisses s’écartent alors dans un étirement lascif souligné par un soupir profond.
Un bruit de moteur proche fige soudain les deux femmes. Lorsqu’il s’éloigne et cesse, Bérénice attire sa compagne contre elle et entreprend de la dévêtir. Le crissement d’une fermeture éclair précède le froissement de la robe. Les hanches, moins étroites qu’il n’y paraît, sont dégainées et laissent paraître deux touchantes petites fesses séparées par l’étroite bande de tissu d’un string. Un doigt s’engage sous le frêle vêtement et ose une caresse érotique. La main élimine le lambeau d’étoffe et reprend son ouvrage. La tension provoquée oblige les fines jambes à s’ouvrir largement. La main remonte alors vers la vulve et s’en empare. Sabrina est d’autant plus excitée que ses petits seins durcis sont délicatement massés par la douce et imposante poitrine de sa comparse. Ses deux mains naviguent de la nuque aux épaules et aux joues de celle-ci sans autre possibilité de mouvement. Son petit corps est emprisonné par les bras puissants de la conductrice.
Lorsque l’étau se desserre, elle se soulève jusqu’à toucher le toit de l’habitacle. Bérénice découvre alors le corps adolescent au hâle régulier, les minuscules seins ronds bien plantés et la courte toison noire qui orne l’entrejambe. Elle explore de ses deux mains le terrain découvert. La jeune naïade enchaîne ensuite effleurement et baisers alors que son amie prend possession goulûment de chaque recoin de son corps. Sabrina se voit rejetée sur son siège. Sa compagne prend position à quatre pattes, tête bêche au-dessus d’elle, en l’invitant à mille caresses.
Lorsque la bouche de Bérénice rejoint le sexe ouvert qui l’invite, son amie lui enserre la taille et la pénètre à son tour son intimité d’une langue agile. A une longue et douce pénétration correspond un langoureux orgasme multiple décalé. Le calme revenu, les deux corps étroitement emmêlés se laissent aller au sommeil.

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