La Belle Du Métro
7h45 ! Laurent a oublié de mettre son réveil hier en se couchant. Il se lève en sursaut : dans moins d'une heure il est censé être au bureau. Un bout de pain pris au passage servira de petit déjeuner. Un brin de toilette, vite habillé et le voila qui descend quatre à quatre son escalier.
Il se dirige vers la voiture lorsqu'il constate qu'un camion de livraison la bloque.
- Excusez-moi, dit-il en interrogeant l'homme sur la plateforme, pourriez-vous déplacer votre camion pour que je puisse sortir ?
- Pardon ? Répondit-il sur un ton visiblement agacé. "tu rêves mon gars, moi, je bosse, j'ai pas qu'ça à faire. Tu crois qu'on trouve les places comme ça. T'a qu'à attendre, mon gars !"
Laurent est surpris de sa réponse. Mais face à l'individu qui visiblement n'a pas envie d'être coopératif et l'heure tardive, il n'a pas le temps de faire valoir son droit. D'un geste bien senti, il abandonne à ses cartons le grossier personnage. Laurent se dirige alors, le pas pressé, vers la bouche de métro au coin de sa rue. Cela fait un moment qu'il ne l'a pas pris, et il ne se rappelle plus vraiment des horaires. Tant pis, il n'a pas le choix, il prendra ce qu'il y aura.
Dans la foule des gens qui se pressent dans la bouche et bientôt le couloir, Laurent tente de se faufiler. Il ne gagne que quelques mètres, mais dans son esprit, il espère gagner des précieuses minutes. Peine perdu. Sa progression est stoppée nette par une attroupement. Que se passe-t-il ? Il ne le voit pas. Les gens s'agglutinent devant, derrière, et bientôt il n'a plus le choix que de se laisser mener par la vague lente. Il commence à voir passer les minutes et tout espoir d'arriver presque sans être remarqué avec un peu de retard. Réflexe humain, il tente de voir par dessus les têtes la cause de ce bouchon. Rien... enfin, presque. Dans la foule, il aperçoit de dos, une tête qui dépasse, une magnifique chevelure rousse, lisse, soyeuse.
Péniblement, il tente de se rapprocher au gré du mouvement de la foule de cette mystérieuse femme à la crinière de feu. Il est à un mètre, peu être moins, lorsqu'il se rend compte être arrivé sur le quai de la station. Vite, les horaires... Le haut parleur annonce l'arrivée d'une rame et égraine le nom des stations qu'elle dessert. Dans le bruit de la cohue, il discerne la sienne. Quelle chance ! Il s'approche comme il peut du bord du quai pour être parmi les premiers à monter. Alors que les phares de la motrice perce l'obscurité du tunnel, il repense à cette femme et d'un regard mécanique scrute la foule. Personne. Jusqu'à ce qu'il tourne le regard pour se diriger dans le wagon. Là, à deux ou trois tête, son inconnue. Captivée par sa proie qu'il a retrouvé, il en oublie d'avancer. Mais les gens derrière lui le lui rappelle par quelques remarques vives. A tel point que ces invectives parviennent aux oreilles de la belle qui se retourne.
Leur regard se croise. Lui, surpris fixe son profond regard bleu turquoise. Elle, ne baisse pas les yeux et semble esquisser un sourire. Du moins c'est ce qu'il croit juste avant qu'elle disparaisse, happée par les voyageurs.
Pendant tout le voyage, il tente de la voir. En vain. Sa station est là. Il descend. Elle aussi ? Il inspecte le quai, mais la rame repart, le laissant bredouille. Un peu hagard de cette rencontre, il rejoint son bureau. Sa ponctualité qui avait été son principal objectif en se levant ne l'est plus. Certes, il s'occupe l'esprit, mais en trame, son esprit repasse en boucle ces quelques secondes où il l'a aperçu. Des secondes qui lui paraissent des minutes très longues.
Le soir, reprenant la même ligne en sens inverse, il se remémore cette matinée. Certes, par réflexe, il la cherche, mais elle n'est pas là. Dans son lit, il ne comprend pas pourquoi un simple regard peut autant l'empêcher de trouver le sommeil.
6h35. Cette fois-ci, il n'a pas oublié le réveil. La nuit porte conseil dit-on. Laurent pense qu'il ne trouvera le repos qu'en aillant le coeur net. Sourire ou pas sourire ? Il sait que son obsession est puérile au regard de la situation, mais comme un jeune adolescent, il veut savoir. Pas de livreur ce matin. Peu importe, il se précipite dans le métro. Là, sur le quai, il inspecte brièvement les passagers déjà là. Personne. Il décide alors de s'adosser à un pilier, prenant un air qu'il pense naturel, pour être sûr de ne pas la râter. Sera-t-elle là ? Et si ce n'était finalement qu'une touriste ? Ou bien, comme lui hier, une victime bien malgré elle d'un livreur peu scrupuleux ? Il tourne toutes ces questions et bien d'autres, cherchant dans le peu qu'il peut en savoir des réponses pour se réconforter... Et si finalement, elle descendait l'escalier, aussi impassible, imperturbable, sans le voir, sans le regarder... Et si elle était derrière ces deux gars qui rigolent à gorge déployés... et si... alors que les deux compères se séparent d'un signe de la main, ils laissent apparaître la belle jeune femme, dans un taille et une veste d'un noir profond. Il n'en revient pas. Il se ressaisit, tout ne la quittant pas du coin de l'oeil. Il sent ses mains moites.
Elle s'avance vers le bord du quai. Il a l'impression d'être hier, en étant là, sans y être. Elle est à quelques mètres, impassible, comme aérienne, insensible à la foule qui comment à l'entourer. Alors que Laurent s'attend à la voir disparaitre dans le flot, elle tourne délicatement la tête, le visage légèrement vers le bas... et jette un regard du coin de l'oeil vers le poteau qui soutient Laurent. Après s'être assurée qu'il l'avait bien vu, elle signe son regard d'un sourire délicat. Laurent n'avait pas rêvé... Pourtant, il devait être dans les songes, car il n'a même pas entendu le métro arriver, et c'est la sonnerie annonçant le départ qui le rappelle à la réalité. Il s'engouffre in extremis dans la rame.
Pendant plusieurs jours, le manège recommence. Et puis, un matin, personne. Inquiet, il pense l'avoir raté. Les questions se remettent à fuser : est-elle malade ? Est-ce son jour de repos ? Il scrute, quand soudain, une voix douce le surprend :
- Et bien, et si maintenant on se présentait
Laurent sursaute et se retourne. Là, devant lui, elle est là. Un doux parfum caresse ses narines. Plus de regard en coin. Ses yeux le fixe, plonge en lui. Il voudrait dire quelque chose, tous ces trucs auxquels il a pensé, mais rien ne sort.
- Heu, et... bien, oui....
- Florence, enchantée... Cela fait plusieurs jours que nous nous observons, et je me dis que si aucun de nous deux ne fait le premier pas, jamais nous ne nous connaitrons, lança-t-elle.
- Tout à fait, répondit Laurent
Il se sent bête, bête de ce jeu puéril auquel il s'est adonné depuis plusieurs jours, bête que ce soit elle qui ait fait le premier pas, le prenant au dépourvu... et à la fois séduit de son audace.
- Vous,... vous voulez prendre un café
Ce fut la seule chose que son esprit réussit à sortir. Et en même temps qu'il finissait sa phrase, il comprenait combien elle était stupide. Il n'eut pas le temps de proposer autre chose. La belle rousse lui sourit tendrement, un peu amusée.
- C'est très gentil, mais, j'ai un métro à prendre... Ca, je ne vous l'apprends pas... Vous le savez depuis un moment.
Découvert, ça il l'est. Heureux que la glace ait été brisé, Laurent ne s'en sent pas moins stupide. Il reste là alors qu'elle repart, non sans oublier de lui envoyer son sourire quotidien. Il ne manque pas d'emplir son esprit de son image qui s'éloigne. Florence est une belle femme d'1m75 environ, mince, au visage fin, légèrement pâle. Ses yeux bleus illumine, capte l'attention. Il n'a pas manqué de remarquer ses long doigts fins, ornés d'un vernis à ongle rouge foncé.
Encore éprit de ce sentiment un peu honteux les jours suivants, il n'a plus coeur à s'adonner à ce jeu.
Un soir, un peu tard après une longue journée, rentrant mécaniquement chez lui , il remonte le long couloir qui relie le quai à l'escalier, étrangement presque désert. Les néons crépitent, certains ne fonctionnent plus. Un courant d'air remonte le tunnel. Les gens ne s'attardent pas et pressent le pas. Il aurait pu continuer ainsi, si une odeur familière n'était venu le ramener à la conscience. Familier, certes, mais lequel... Son esprit fait la liaison et
- Ce sera bien la première fois...
Laurent reconnait la voix et comprend afin l'origine de ce parfum. Il se retourne pour confirmer sa supposition : la belle rousse est juste derrière lui. Son visage s'illumine du même sourire que le matin.
- La première fois ? interroge Laurent
- La première fois que je fais cela, rétorque-t-elle
Laurent ne comprend pas. Il n'a pas le temps. Elle le saisit par le poignet et le pousse contre le mur. Elle prend son autre main et la plaque comme la première contre le mur au dessus de lui. Laurent, surpris, n'oppose aucune résistance. Les yeux dans les yeux, Florence plaque sa bouche contre la sienne et l'embrasse fougueusement. Le baiser dure. Puis, elle relâche son étreinte, laisse retomber les bras de sa proie.
- Viens lui dit-elle à demi mot.
Se laissant guider, Laurent l'accompagne un peu plus loin. La belle aurait-elle une idée en tête ? Une porte entrebâillée, un local technique visiblement, judicieusement dans une pénombre, et les voilà tous les deux, seuls. Elle l'invite, lui ordonne presque d'entrée. Mais Laurent n'a pas l'intention de discuter. A la fois curieux et médusé de la situation, il laisse la jeune femme refermer la porte métallique derrière eux. Une grille en bas de cette dernière laisse entrer le peu de lumière du couloir.
Elle pousse Laurent vers le fond du local. Il manque de trébucher mais finalement il se retrouve assis sur une sorte de baril ou une caisse. Florence s'approche, se poste, droite, entre ses jambes. En ombre chinoise, Florence découvre ses épaules. Sa robe passe sa poitrine, et enfin, dans un déhanchement subtil, elle glisse le long de ses longues jambes pour choir sur ses chevilles. Laurent ne voit que sa silhouette et sa longue chevelure à travers de laquelle perse un peu la lumière. Elle lève tantôt un pied, puis l'autre pour dégager de ses chevilles la robe, désormais inutile. Elle se tient devant lui, quasiment nue, en escarpin. Laurent tend alors ses mains à la rencontre de son corps. Mais sur son chemin il croise les mains de sa complice. Leur doigts s'entremêlent et la douce ramène ses mains derrières elles. Laurent est plaquée contre sa poitrine qu'il devine de bonne taille. Tandis qu'elle l'embrasse à nouveau, elle lui montre le chemin pour dégrafer son soutien gorge. Il ne se fait pas prier et sous la vigilance de Florence, ce dernier révèle enfin le trésor qu'il cachait.
Laurent saisit alors un sein, en fait le contour du bout des doigts, remonte entre les deux. Florence pousse un soupir de soulagement et bascule la tête en arrière, offrant à sa proie toute lopulence de sa poitrine. Etant à sa hauteur, Laurent n'a pas de mal à remplacer ses doigts par ses lèvres, sa bouche et sa langue. Il refait le chemin inverse, précédemment découvert par ses doigts, avec sa langue. Sa peau est douce, légèrement sucrée, ferme. Il finit par mordiller le bouton de son téton. En représailles, elle plonge ses doigts dans sa chevelure et vient plaquer sa tête tout contre elle. Laurent abandonne sa passivité et l'a dévore.
Elle le repousse soudainement et saccroupit. A taton, elle ne tarde pas à défaire son pantalon. Laurent se soulève un peu de son siège de fortune pour l'aider. Florence sait ce qu'elle cherche, et c'est avec une douce chaleur que Laurent découvre une autre facette d'elle lorsque cette dernière prend dans sa bouche son sexe dur. Machinalement, il pose ses mains sur sa tête. Florence les saisit et les repousse violemment. En échange, elle se cambre et plaque ses mains la poitrine de son amant. Pire, ses ongles commencent à se planter dans sa peau. Mais le plaisir de ses caresses expertes font passer cette petite douleur en second plan. Florence savoure Laurent dont le sexe devient de plus en plus dur. Adossé au mur, il se laisse aller et goutte au plaisir de chaque va-et-vient de sa maitresse.
Laurent sent le plaisir monter et Florence le devine. Elle abandonne un instant Laurent. Debout face à lui, elle exécute un gracieux demi tour tout en abaissant son string. Laurent aurait aimer gouter aussi au plaisir que ces deux belles fesses rondes lui promettent. Mais la belle en a décidé autrement.
Elle recule vers lui, puis sassoie sur le haut de ses cuisses. Les jambes écartées, elle plonge la main entre pour atteindre le sexe de Laurent. Elle le plaque le long de son sexe et commence de léger mouvements de haut en bas. Puis, sans que rien ne le présage, elle se lève un peu plus et guide Laurent en elle. Elle veut savourer chaque centimètre qui la pénètre. Laurent pointe son bassin vers l'avant pour lui donner toute la longueur qu'il peut. Plaquée contre lui, Florence bouge doucement le bassin d'avant en arrière, imperceptiblement. Puis après s'être assurée que Laurent était bien installé en elle, alterne par des ondulations. Le sexe de Florence est délicieusement chaud, humide. Laurent en explorer chaque recoin en ondulant comme Florence.Les mains sur ses cuisses, elle vient chercher le sexe de Laurent le plus loin possible.
La belle rousse passe alors une main entre ses jambes. Ses doigts caressent son sexe. Mais elle n'est pas avare et ne manque pas de faire profiter de ses doigts agiles au sexe de Laurent qui rentre en elle. Ses caresses s'allonge. Elle plonge sous Laurent, remonte, redescend, joue de son sexe, du sien.
Et puis, devinant peut-être des ressources que Laurent ne soupçonnait pas, Florence cambre ses reins pour laccueillir encore plus profondément. Laurent la saisit par les hanches pour la plaquer encore plus contre lui, pour la prendre encore plus fort. Et alors qu'elle s'abandonne en se penchant en avant, Laurent explose dans un long râle accompagnée d'une respiration entrecoupée de sa divine rousse.
La position est trop bonne, Laurent ne bouge pas. Florence le plaque encore plus fort contre le mur pour capter les derniers centimètres de plaisirs...
Puis, elle se relève, laissant au souvenir de ce plaisir intense son amant. Sans un mot, elle se rhabille. Après un instant, Laurent reprend ses esprits et en fait de même. Florence ouvre la porte. Laurent la suit. Elle laisse trainer ses doigts le long du carrelage du mur tout en s'éloignant.
- Nous reverrons-nous ? s'écrie Laurent
- Qui sait ? lui répond elle. Et tout en se retournant pour jeter une dernière fois ce regard en coin dont elle a le secret
- Ne soyez pas en retard pour votre métro de demain matin
Amant des sens
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