Ton Réveil, Mon Réveil

Ton réveil...
A travers les lamelles du volet, je vois poindre le soleil. Il ne fait plus vraiment
nuit, pas encore jour... Un instant bref.... fin de cette nuit avec toi... Nuit courte
au demeurant.
Tu dors encore, couchée sur le ventre. Le drap blanc t’enveloppe négligemment. Il
passe autour de ta taille, recouvre une partie de ton dos... Il laisse pointer ces
deux magnifiques jambes, le bas de ton dos, tes épaules.
Je me redresse pour m'asseoir et te regarder dormir. Tu es si calme, si reposée... Il
faut dire que nous ne nous sommes pas ménagés. Partagés entre tendresse et fougue,
heureux d’être enfin ensemble, d’avoir notre nuit. Je n’ose pas bouger de crainte de
te réveiller. Je repense à hier soir, à cette nuit... Ta peau que je découvre sous tes
vêtements, tes mains qui me caressent. Tes yeux qui me dévorent, tes baisers tendres,
audacieux... Tes attaques répétées, ton abandon à mes assauts... l’explosion de
nos
plaisirs... nos regards qui se croisent, tendres... nos câlins, nos baisers, nos
caresses, cet éclat coquin dans tes yeux, nos sourires complices, nos gestes... plus
précis, plus intimes, plus forts....
Je souris en y repensant. Cette peau, ces épaules, tout ce corps que j’ai embrassé,
étreint, câliner hier soir, cette nuit, c’est bien toujours celui-là, celui se repose
sous mes yeux... J’aimerais sentir ta peau, la toucher délicatement pour me dire que
je n’ai pas rêver, pour me replonger dans ces moments....
La pénombre s’éclaircit, un minuscule rayon de soleil a réussi à percer l’intimité de
notre chambre et à se poser sur tes épaules.
Je me penche vers toi pour à mon tour, y poser... un baiser... Tu ne réagis pas. Je
passe doucement mes doigts sur ta peau, le long de ce bras qui émerge du draps. Il n’y
a pas de doute : je reconnais bien là la douceur de cette peau qui m’a enivré toute
cette nuit.

A-t-elle toujours le même goût ? Hummm, il faut que je m’en assure....
D’abord un léger baiser... un autre... J’ose entrouvrir mes lèvres pour mieux
savourer. Je me hasarde du bout de la langue. Huuuum. Mes doigts se perdent dans ta
main.
Tu bouges un peu la tête : je me prostre, suspendu au moindre frémissement. Mais tu ne
te réveilles pas. Ton sommeil est profond et réparateur.
Si j’étais raisonnable, je me contenterai du spectacle que tu m’offres. Mais, comment
être raisonnable ?
Je reprends mon exploration. Je laisse glisser mes lèvres le long de tes molets, je
remonte jusqu’au creux de tes genoux... Mauvais choix... La belle jambe que j’ai
choisi est barré par ce foutu drap ! Qu’à cela ne tienne, il n’y aura pas de jalouse
si je recommence par l’autre.... Cette fois-ci, je pourrai remonter jusqu’au creux de
tes reins : il n’y aura aucun obstacle artificiel. Seules tes courbes viendront me
ralentir en m’obligeant à m’y atarder.... Je ne suis pas contre une petite pause, si
c’est pour ton plaisir....
Prudemment, je retire le drap qui couvre encore une partie de ton corps : il m’est
désormais entièrement offert à mes yeux, à mon désir.
Je me lève doucement pour ne pas te réveiller. Je pose un genou au pied du lit pour
m’approcher. J’avance l’autre en espérant ne pas trop faire bouger. Je suis à présent
juste au dessus de toi. Je descends doucement, m’attendant à ce que tu sursautes au
moindre contact. Nos peaux, nos membres commencent à s’effleurer. Il me tarde de te
faire participer à mon petit jeu matinal. Je m’approche de ta nuque.
- Ah, tu en as mis du temps finalement... murmures-tu
Tel est pris qui croyait prendre.... Quoi que.... J’épouse tout ton corps, chaque
courbe venant compléter la mienne..... Ton corps est tiède, adorablement.... Le mien
est brulant, et pas seulement de l’extérieur... Tu t’en rends bien compte.
Ton corps,
jusque là passif, se fait le complice du mien, de mes envies.... Tu m’accompagnes, me
guide, m’aide.
Tu m’accueilles enfin. Je devine à ta chaleur intérieure que mon désir est partagé....
et qu’il se transforme alors en notre … plaisir.

---
Mon réveil...
Des images se bousculent dans ma tête, des sons, des parfums. Quelle heure est-il ? Je
n’ose pas ouvrir les yeux : je suis trop bien.
Un bruissement de tissu, léger... Es-tu réveillé ou bouges-tu simplement ? J’entrouve
les yeux et à travers les cils, je t’aperçois à demi assise à mes côtés. Tu me
regardes, sans bouger, un sourire tendre aux lèvres. Que dois-je faire ? Rien : je
préfère t’épier en train de me regarder... J’adore te plaire et savoir que tu me
regardes avec ses yeux me fait tellement plaisir.
Tu bascules vers la gauche. Un dernier regard pour voir si je suis réveillé... et sur
la pointe des pieds tu t’éclipses dans la salle de bain. Tout aussi discrètement, j’en
profite pour te regarder. Mais que fait-elle ? Difficile de le savoir car tu poses
chaque geste pour ne pas m’éveiller.
Tu reviens, les yeux fixés sur moi. Tu t’approches du pied du lit et, féline, tu me
rejoins en avançant avec prudence. J’ai fermé les yeux... Non pas de peur que tu
découvres que je sois réveillé. Juste pour savourer ta présence, ne pas briser le
charme de ces instants... Je tends l’oreille, j’imagine, je devine, je fantasme... Mon
coeur s’accélère. Je suis suspendu au moindre bruit.
Ta main effleure ma jambe. Du bout des doigts, tu remontes le long de ma cuisse. Elle
passe sous le bout de drap qui couvre mes fesses. Mais ta main sait se frayer un
chemin. Elle dessine leur contour.
Je ne peux pas te voir. Je guette chaque geste pour imaginer ce que tu veux faire...
Il est trop tard pour se réveiller... J’ai une terrible envie de savoir tes
intentions.

Je feins un demi sommeil. Je bouge un peu les bras, je marmonne, je replis une jambe.
Tu t’arrêtes aussitôt. En ai-je trop fait ? J’attends.... Le drap a bougé, bien
heureusement.... Je ne sens plus sa douceur dans mon dos... Mais en quelques secondes,
elle est remplacée par une autre que je reconnais : tes lèvres... Puis, le bout de ta
langue, chaude, humide, qui s’exerce à dessiner sur mes reins.... Hum.... Tu vas te
douter de quelque chose si je ne bouge pas... Surtout avec autant de “précision” de ta
part...
Les yeux toujours clos, je me tourne doucement sur le dos... J’essaye de garder un
visage reposé, de garder pour moi toute l’excitation que tu as éveillé. Je crains que
tu t’en rendes compte et que le charme soit rompu. Je te sens m’observer, vouloir
anticiper la situation que tu as provoqué. Je suis là, à ta merci. Les secondes
passent.... Durent....
Le lit s’enfonce légèrement à droite, puis à gauche. Je sens la chaleur de ton corps.
Ta jambe effleure la mienne. Je sens la douce chaleur de ta poitrine près de la
mienne.
Je ne tiens plus. J’ouvre doucement les yeux pour découvrir ton visage souriant,
coquin. Tu approches tes lèvres des miennes pour m’accueillir.
Je relève l’invitation. Je ne suis plus obligé de me cacher... Tu m’abandonnes, non
sans sous-poudrer mon torse de quelques baisers. Tu te redresses sur tes cuisses. Je
peux admirer tout ton corps, ta poitrine, ton visage. Le temps s’arrête un instant. Tu
me regardes avec ce sourire et ce regard coquin qui me font craquer... Tu laisses
innocemment promener tes doigts sur mon ventre. Mon excitation est à son comble, et tu
le vois bien..... Satisfaite visiblement de l’effet, tu en souris. Tu plonges tes yeux
dans les miens, complice. Ta main n’est finalement pas si innocente que cela....
Tu te penches vers moi à nouveau. Tu finis de … t’asseoir.
.. et dans le creux de mon
oreille tu glisses juste :
- Bonjour, toi....

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