Le Roman De Sandrine-Suite

Résumé :
Paul et Sandrine viennent de passer une après-midi torride en compagnie de Blaise, le
portraitiste qu’ils ont rencontré la veille, Place du tertre à Montmartre.
Ils ont convenu avec lui que Sandrine viendrait séjourner chez lui à l’occasion d’un
stage qu’elle doit effec à Paris fin mars. Ils quittent l’atelier du peintre sur
la perspective de ces prochaines retrouvailles et décident de flâner un peu dans Paris
avant de regagner leur hôtel.

« Tu as aimé ? »
« Oui… »
« Tu vas venir chez lui en Mars? »

« Si tu me le demandes, oui… »
« Oui, j’ai envie que tu y ailles ; j’aime te voir prise par lui… »
« Oui, mais, là, tu ne me verras pas ! »
« Ça ne fait rien, tu me raconteras et lui aussi : je vous téléphonerai le soir, et
puis, je viendrai vous surprendre … »
« Tu es incroyable, je suis mariée avec un vrai vicieux ! »
« Et moi, avec une vraie salope, mais j’aime ça ! »
Ils s’arrêtent et il l’embrasse sur la bouche, ne se gênant pas pour peloter les
fesses ; un commis boucher qui se hâte sur le trottoir avec une livraison leur jette
au passage :
« Tiens, encore un qui cherche un morceau dans la culotte ! » *
*( morceau dans la culotte : se dit d’une pièce de boucherie très appréciée des
amateurs de viande rouge)
« Elle a pas de culotte ! « réplique Paul et il éclate de rire.
Confuse, elle se détache de lui :
« Tais-toi, tu vas nous faire embarquer par la police ! »
Il rit, content de lui et ils reprennent leur marche vers la voiture.
À peine installés à bord, il l’embrasse à nouveau, fouillant sous la veste de
fourrure, déboutonnant le corsage ; incapable de l’en empêcher, elle se laisse faire
en gémissant, tandis que les doigts de Paul palpent les globes alourdis.
La bouche de son mari dévore la sienne. Sans se préoccuper d’éventuels voyeurs, il
ouvre en entier le corsage, dénude les seins, les mord, les suce ; elle crie, mais
elle le laisse retrousser le kilt jusqu’à la taille.

La main fébrile remonte, franchit
la lisière des bas, écarte les deux cuisses d’albâtre et fouille le ventre humide.
« Tu mouilles comme une fontaine ! »
« Oui, ohhh, j’ai honte, je ne sais pas ce qui m’arrive ; oh, chéri, embrasse-moi
encore ! »
« Dès qu’on sera à l’hôtel, je vais t’enculer ! »
« Oui, oui…Tout ce que tu voudras, tout, je t’aime, j’ai encore envie ! »
Paul a maintenant enfonce trois doigts dans le vagin écartelé ; elle ruisselle,
cuisses largement ouvertes, envoyant son ventre à la rencontre de la diabolique
caresse.
Ce n’est qu’après qu’elle ait connu un nouvel orgasme qu’ils reprennent conscience de
l’endroit où ils se trouvent ; ils ont probablement été vus par des passants et elle
en rougit, se réajustant du mieux qu’elle peut. Elle se recoiffe, passe au crayon
rouge ses lèvres gonflées par les baisers et reboutonne son corsage.
Ils démarrent enfin et se dirigent vers la rive gauche.
Paul retrouve un restaurant à poissons de Saint Germain des Prés qu’il fréquentait
durant ses études à Paris. Ils s’y installent assis côte à côte et il ne se gêne pas
pour la caresser sous la nappe, non sans avoir défait à nouveau trois boutons du
corsage. L’attitude de Blaise a déteint et il a envie de faire preuve du même culot
que le portraitiste.
Sandrine est pour le moins gênée des regards que jette le serveur vers son décolleté à
chaque fois qu’il passe près d’eux, mais cela ne fait qu’accroître le plaisir de son
mari. La main de Paul remonte entre ses cuisses, vient se loger à la fourchette, là où
le pubis est si renflé, les doigts réussissent à forcer l’entrée du ventre. Un
véritable marigot !
« Salope, tu es trempée ! » lui dit-il tendrement.
« Oh…Chéri, c’est vrai, tu es en train de faire de moi une vraie salope ! »
« Tu as aimé avec Blaise, hein ? »
« Oui, chéri, j’ai aimé, mais tu l’as voulu…Ohh tu sais, j’ai peur d’y prendre goût et
puis, je ne sais pas si nous avons bien fait d’aller aussi loin…Tu sais, il ne s’est
pas protégé… »
« Hier, avant de te baiser à l’hôtel, il m’a montré un certificat médical récent… »
« Il.
.. il n’y a pas que ça…Je suis en période d’ovulation depuis deux jours, tu sais
que je suis très sensible et tout à l’heure, il a joui dans mon ventre… Toi aussi ??
Peut-être un peu ? »
« Non, moi j’ai joui sur ton ventre et sur tes seins. »
Elle enchaîne :
« Tu sais si je suis enceinte, je suis contre l’i.v.g., mes parents aussi ! »
« Qui t’a parlé d’i.v.g . ?Si tu es enceinte, on assumera, c’est tout ! »
« Ohh, tu es vraiment fou, mais je t’aime ! »
Elle quémande un baiser et se laisse caresser les seins tandis que leurs bouches se
soudent. Sans plus se soucier d’éventuels voyeurs, il retrousse le kilt au-dessus de
la lisière des bas et elle ouvre les cuisses, se donne aux doigts qui la fouillent au
plus profond. Très vite elle les inonde de cyprine alors que son odeur intime devient
de plus en plus présente.
Il rit
« Heureusement qu’on est dans un restaurant à fruits de mer : on va moins remarquer
ton odeur ! »
Elle le gronde
« Chuttt, on va se faire remarquer ! »
À ce moment, le serveur s’approche ; ils ont à peine touché à l’apéritif et elle jette
un regard navré au garçon, lui demandant de patienter encore un peu pour la commande.
Ils réussissent à se concentrer sur la carte, portant leur choix sur des huîtres
accompagnées d’une bouteille de muscadet. Aussitôt servis, ils se jettent sur les
coquillages, entrecoupant leur dégustation de baisers enflammés, parfumés à l’iode et
au vin blanc.
Il est vingt-deux heures quand ils quittent la brasserie et regagnent leur voiture.
Paul, conscient d’avoir un peu bu, roule doucement jusqu’à l’hôtel de la Porte
d’Italie.
Dans l’ascenseur, il ne peut attendre davantage et s’empare de la bouche de Sandrine
tout en retroussant le kilt sur les reins, palpant le postérieur découvert. Elle doit
faire preuve de toute son énergie pour qu’il consente à la lâcher, juste au moment où
la porte d’ouvre sur le palier de leur étage.
Heureusement le couloir est désert et
c’est les fesses à l’air qu’elle entre dans la chambre.
Sitôt la porte refermée, il se déchaîne et elle se retrouve toute nue, ouverte sur le
lit. Il se jette sur elle et sa bouche s’empare de l’ouverture rose et dégoulinante.
Très vite, elle crie, ses doigts crispés dans les cheveux de Paul, défaillante sous
cette délicieuse morsure au plus intime de sa chair.
Il la fait se retourner, à quatre pattes sur le lit ; elle lui offre sa croupe dont la
blancheur ressort, accentuée par l’éclairage de la lampe de chevet.
Sa langue s’y engouffre, visite le cratère mauve encore distendu par les pénétrations
de Blaise, l’élargit, le détrempe, lui révélant l’odeur d’humus qui s’en dégage.
Lorsque enfin il se hisse derrière elle et pointe le mufle de son sexe contre
l’anneau, elle se cambre pour venir mieux à sa rencontre et l’engloutit avec autant de
facilité que s’il était entré dans son vagin. Alors commence un pilonnage effréné qui
la fait délirer ; elle se lâche, réclamant qu’il la prenne encore plus fort.
« Oui, elle aime ce qu’il lui fait, oui elle a aimé ce qu’ils lui ont fait connaître
durant ces deux jours, oui elle aime sa verge, oui elle aime celle de l’Autre, oui
elle a envie de céder encore à leurs caprices, oui elle se donnera encore à Blaise,
oui elle est heureuse d’appartenir à deux hommes. »
Elle dit oui à tout ce qu’il lui suggère, elle dit oui, pourvu qu’il la défonce
encore ! Elle s’effondre, au bord de la syncope, juste au moment où il jaillit dans
ses entrailles, en un flot de semence dont elle ressent la chaleur jusque dans son
estomac.
Ils ne se relèvent même pas pour se laver, tant ils sont rompus de fatigue et ce n’est
qu’à sept heures du matin que Paul émerge péniblement. La lampe de chevet est restée
allumée toute la nuit sans les gêner. Il contemple le corps alangui couché sur le
flanc, la courbe des hanches, la cambrure affolante du fessier, le doux renflement du
bas-ventre, les cheveux défaits qui masquent en partie le visage.
Enfin elle ouvre un
œil, comme si elle se sentait observée ; elle s’étire, faisant ainsi saillir davantage
son postérieur. C’est incroyable : il a déjà envie de la reprendre. Elle le ramène à
la raison : le moment est venu de rentrer au bercail et de reprendre pour un temps les
habitudes familiales.

À dix heures, ils quittent l’hôtel et prennent la route de la Champagne.

- Ils arrivent à Reims pour déjeuner et c’est la joie des retrouvailles avec la
famille ; Geneviève, la maman de Sandrine, a choyé leur petite Fanny comme un bijou de
valeur tandis que le grand papa, leur a concocté un repas de fête.
Mais il faut songer à reprendre le collier et le reste du samedi est consacré à se
réinstaller dans leur petit pavillon à dix kilomètres de Reims.
Le soir, ils dînent frugalement ; Sandrine redoute d’avoir pris du poids depuis une
semaine ; la balance lui confirme l’existence d’un kilo supplémentaire. Comme elle
accuse la trop bonne chère et les apéritifs qu’ils ont consommés plus que d’habitude,
Paul lui lance une flèche :
« Pourtant tu as eu de l’exercice ! »
C’est la première fois qu’ils évoquent leur chaude aventure et elle rougit :
« C’est toi qui l’a voulu ! »
Il la prend dans ses bras :
« Avoue que tu as aimé ! »
« Oui, j’ai aimé, mais je redoute la suite…Fin Mars et après. »


- Plusieurs jours ont passé, Paul a repris l’école, Sandrine est bien occupée au
lancement d’une opération promotionnelle et la relance des clients.
Un soir, lorsqu’elle rentre du travail, Paul l’attend dans le salon ; il s’est servi
un whisky ; la petite Fanny est dans son parc, dialoguant avec ses peluches. Paul est
en train de regarder des photos ; il se lève et embrasse sa femme :
« Tiens, regarde, c’est Blaise qui nous a écrit, il envoie des photos…Tu es très
belle, bandante… »
Tremblante, elle prend les photos que lui tend son mari. Il y en a vingt, certes
techniquement réussies, mais elle frémit en se voyant comme elle ne s’était jamais
imaginé être. Son fessier opulent, tantôt ouvert, tantôt cambré, ses seins lourds, son
ventre arrondi sous le nombril, son pubis terriblement fourni, explosent au regard
selon les poses qu’ils lui ont fait prendre dans l’atelier du peintre. Pire encore,
les clichés la montrant en train de sucer Paul et les autres, faits par celui-ci, la
montrant subissant les assauts de Blaise, déclenchent une folle sarabande dans sa
poitrine…
« Vous êtes fous ! Si quelqu’un trouve ça ! »
« T’inquiète…Tiens, il a ajouté un mot. »
La brève missive du peintre leur dit tout le plaisir qu’il a eu à les rencontrer,
qu’il attend avec impatience la dernière semaine de Mars et qu’il s’est permis de
garder les négatifs et de faire un tirage supplémentaire « pour son plaisir ».

L’aménagement du temps de travail de Sandrine lui permet de disposer le mercredi d’une
après-midi de congé qu’elle consacre à son ménage. Ce mercredi-là, deux semaines après
leur escapade parisienne, Fanny dort à poings fermés dans sa petite chambre. Le
téléphone sonne. Elle se précipite pour décrocher :
« Allo, bonjour, c’est Blaise… »
Un temps de silence, puis d’une voix tremblante, elle répond timidement :
« Oui…Bonjour, c’est Sandrine… »
« Tu n’es pas seule ? »
« Si, mais…Mais je ne m’attendais pas à…Et puis je parle doucement parce que la petite
dort. »
« Je ne l’ai pas réveillée, au moins, j’espère…Dis- moi, ça ne te fait pas plaisir que
je t’appelle ? »
La réponse jaillit, terriblement spontanée :
« OH si ! » et elle se mord aussitôt les lèvres, consciente que sa réponse ressemble à
un aveu. Depuis qu’ils sont rentrés de Paris, elle pense sans cesse à cet homme qui a
fait basculer sa vie en si peu de temps, qui l’a révélée à elle-même ; à chaque fois
qu’elle pense à lui, elle sent une chaleur sournoise irradier son ventre et ses reins.
Encore plus, depuis qu’elle a vu les photos l’autre soir, surtout que Paul ne l’a pas
ménagée, excité qu’il était par les prises de vues scabreuses.
Comme s’il devinait ses pensées il l’interroge :
« Tu penses à moi ? Souvent ? »
Elle ne cherche même pas à dissimuler :
« Oui ! sans arrêt ; je pense à vous, trop…Nous avons reçu les photos…Vous êtes fou,
tous les deux ! »
« Oui, je sais ; j’ai eu Paul au téléphone tout à l’heure ; c’est lui qui m’a dit de
te téléphoner ; alors, comme ça, tu fais ton ménage tous les mercredi ? Et tu
t’occupes de la petite, c’est bien… »
« Oui, c’est tous les mercredi ; j’ai des horaires aménagés et comme je travaille tard
le mardi et le jeudi, je dispose du mercredi à partir de midi. »
Ces paroles anodines provoquent chez l’homme à l’autre bout du fil une intense
jubilation ; il aime la faire se raconter. Il veut en savoir plus sur elle et il la
questionne encore, à tel point qu’elle rétorque :
« Vous m’en demandez, des choses ! gardez en pour la fin mars… »
Elle s’interrompt, se mord les lèvres, consciente d’en avoir trop dit. Il saisit la
balle au bond :
« Ah, c’est bien, je vois que tu es toujours d’accord pour venir en pension dans ma
tanière. »
Penaude elle répond par l’affirmative. Alors, il renchérit :
« Dis- moi, comment es-tu vêtue pour faire ton ménage ? »
Et elle décrit sa tenue avec une complaisance qui l’étonne elle-même. Elle décrit la
courte blouse rose en nylon, sous laquelle elle porte une petite culotte en dentelle
couleur chair et un soutien-gorge noir. Il lui fait remarquer que c’est une faute
d’accord ; elle acquiesce en lui disant qu’elle a mis sa culotte de ce matin au linge
sale et qu’elle a gardé le soutien-gorge, qu’elle va faire sa lessive après le ménage.
Sa voix devient enrouée ; il se rend compte de son trouble :
« Tu es émue ? »
« Oui, quand vous me parlez, ça me fait tout drôle… «
« Retire ta blouse, ta culotte, ton soutif…Allez, exécution ! »
« Oui… »
Fébrile, elle pose le combiné et fait ce qu’il demande ; en un instant elle est toute
nue, à l’exception de ses mules à talons.
Elle se voit dans le miroir du salon, le visage écarlate, elle reprend le combiné. Il
lui demande de brancher le micro mains-libres du téléphone ; elle le fait, puis il
veut qu’elle se caresse les seins.
« Sont-ils toujours aussi lourds ? »
« Oui… »
« Et ton ventre, toujours rond, comme j’aime sous le nombril ? »
« Oui…Je crois »
Il demande qu’elle lui parle de son pubis ; elle lui dit qu’elle a cessé d’en réduire
les contours, qu’elle n’a épilé que ses jambes, pas ses aisselles non plus, elle s’est
souvenue qu’il la voulait fournie sous les bras…
D’enrouée, sa voix devient tremblante sous l’effet des questions qu’il lui pose et
quand il lui ordonne de se caresser, elle lui obéit, haletante, puis gémissant au fur
et à mesure que ses doigts coulissent dans la brèche de son ventre ; elle s’appuie de
sa main libre contre le vaisselier, arquée, ses doigts enfouis au plus profond de son
intimité. Elle y met tant d’entrain que le meuble tremble, dans un tintement des
verres entrechoqués. Elle entend Blaise lui demander s’il y a un fauteuil ; de s’y
installer en plaçant ses cuisses sur chacun des accoudoirs ; toute pudeur abdiquée,
elle fait ce qu’il demande, plaçant le téléphone à proximité ; elle exécute les gestes
qu’il lui impose, elle se branle la chatte, incapable de résister à l’odieux plaisir
qui lui brûle les reins et le ventre. Elle coule sur le velours grenat du siège,
tachant le tissu d’une bave odorante ; ses doigts, réunis en cône, pénètrent dans le
vagin. Puis à la demande de Blaise, elle se prend les seins à pleines mains, abaisse
son visage et, les étirant vers le haut, elle parvient à en sucer les bouts…Il lui
fait promettre qu’elle le fera en sa présence, chez lui, ainsi que bien d’autres
choses, jusqu’à ce que, n’y tenant plus, elle crie sa jouissance dans un rauque
sanglot. Quelques minutes plus tard, apaisée, elle reprend le combiné en main pour lui
dire qu’il la rend folle, qu’il ne faut plus qu’il lui téléphone ainsi. Mais lui,
intraitable, rétorque qu’il rappellera un prochain soir, quand elle sera au lit avec
Paul.
En effet, il rappelle le lendemain et les deux soirs qui suivent, discutant avec eux
de choses et d’autres, finissant toujours par faire dévier la conversation sur elle et
ce qu’il aimerait lui faire s’il était là. Ces dialogues provoquent à chaque fois une
joute enflammée entre les jeunes époux, une fois le téléphone raccroché.

Les premiers jours de Mars sont arrivés ; un soir, lorsqu’elle rentre à la maison,
Paul l’attend ; elle voit sur la table de la cuisine un emballage postal ouvert. Il se
contente de lui dire :
« Viens dans la chambre… »
Étonnée, inquiète, elle le suit et soulève l’oreiller comme il le lui demande : elle
découvre avec stupeur un godemiché à l’imitation parfaite d’un phallus e belle taille,
de couleur brune, au gland épais, équipé d’un système de vibration à piles.
« C’est Blaise qui a envoyé ça, il y a aussi un mot, tiens, lis… »
Elle prend le feuillet en tremblant ; le portraitiste s’adresse à eux en termes
sibyllins, précisant que le « petit cadeau » est pour Sandrine, pour qu’elle s’habitue
aux gros calibres… »
« C’est pas gentil pour toi ! » ironise t elle.
« C’est vrai qu’il est super membré ! » concède Paul, mi-figue mi-raisin et d’ajouter
:
« Allez déshabille-toi, Fanny roupille, viens, je vais te faire ta fête des deux côtés
! »
Il la pousse sur le lit sans qu’elle résiste ; il lui arrache ses dessous sans même
lui ôter sa jupe ; prenant tout juste le temps de se dénuder, il se couche sur elle et
viole son ventre, raide comme un épieu, la transperçant, la faisant hurler en
percutant le col de l’utérus. Quelque peu refroidi par ce cri, il adoucit sa
pénétration ; il bascule sur le dos, achevant de la dénuder ; elle vient le
chevaucher. Bien vite, elle caracole sur son membre tendu et ne proteste pas quand il
écarte les demi-lunes de son fessier, pour chercher d’un doigt la pastille mauve
enfouie dans le profond sillon. Etendant l’autre bras, il trouve l’olisbos et le
pointe contre l’anneau puis commence à forcer ; elle gémit, il lui fait mal, mais il
persiste et le pénis artificiel se fraie un chemin dans le rectum qu’il dilate. Elle
se sent pourfendue, tout comme le jour où « ses » deux hommes l’ont prise ainsi ; sa
gorge devient sèche, sa respiration sifflante et elle ressent les battements de son
propre cœur, comme de monstrueuses percussions de grosses caisse.
Paul actionne alors le bouton de l’appareil et le minuscule moteur se met en route,
déclenchant un mouvement vibratoire qui la met rapidement en transes. Elle crie, se
démène sur les deux phallus qui la transpercent pour finalement s’affaler, inerte, sur
le corps de son mari, juste au moment où il se libère dans son ventre en fusion.
Un long moment plus tard, alors qu’ils reprennent leurs esprits, elle se tourne vers
lui, le visage grave :
« Tu sais Minou…Je…Je n’ai pas eu mes règles ; ça fait quinze jours de retard ; je
vais acheter demain un test à la pharmacie… »
Il la fixe, le cœur battant :
« Tu crois que ?…. »
« Oui, j’en suis presque certain ; j’ai chaud au ventre, comme pour Fanny… »
« Alors, on fait comment ? »
« Écoute, tu te souviens, le soir à Paris, en sortant de chez Blaise ? Tu as dit toi-
même que si j’étais enceinte, on garderait le bébé…Et puis, il est peut-être de toi… »
À ces mots, il sourit d’un sourire jaune, se rendant compte qu’il risque de perdre la
main, d’être pris à son propre jeu. Une boule d’angoisse lui étreint l’estomac à
l’idée que sa petite femme puisse lui préférer un autre homme. Il faut qu’il prenne
ses responsabilités, qu’il reste LE décisionnaire ! Il caresse le ventre de Sandrine :
« Tu as raison, quoi qu’il en soit, c’est moi qui suis responsable ! »
« Non ! » corrige t elle, « c’est NOUS ! »
Elle s’appuie sur un coude et cherche sa bouche ; c’est elle qui enfonce sa langue à
la recherche de la sienne, murmurant :
« Tu sais, j’ai aimé ce que tu viens de me faire… »
Il veut la prendre à nouveau, mais elle lui échappe et saute hors du lit.
« Non ! Il faut que je prépare le dîner de Fanny. »
Elle s’éclipse aux wc et il entend qu’elle soulage bruyamment son intestin maltraité.
Il récupère le pénis en latex et le nettoie sur le lavabo de la salle de bain.
Les yeux cernés de mauve, elle le rejoint, nue et tiède et l’attirant sous la douche
qu’elle fait couler, elle noue ses bras à son cou :
« Je t’aime… » Ils ont prononcé ensemble cette petite phrase magique et leurs lèvres
se soudent sous l’eau chaude qui les inonde.`

Le lendemain soir, elle est rentrée du travail avant lui. Dès son arrivée, il comprend
sans qu’elle ait rien dit.
« Alors, c’est ça ? »
« Oui, j’ai acheté le test ce matin ; je l’ai fait au bureau ; j’ai vu la gynéco tout
à l’heure ; il n’y a aucun doute : ça remonte à un mois pile…La rencontre avec Blaise…
»
Il sent à nouveau la boule lui bloquer l’estomac, mais trouve la force de prononcer :
« Je suis heureux, je t’aime… »
« Moi aussi, je t’aime, je NOUS aime… »
« Quand tu dis ça, tu englobes qui dans ce NOUS ? »
« Toi, moi, Fanny, tout ce que nous vivons ensemble… »
« Blaise aussi ? »
« Lui, c’est différent, il est entré dans notre vie, à cause de toi et parce que j’ai
voulu te faire plaisir, mais je mentirais en disant qu’il m’est indifférent…Tu sais,
je ne pourrais pas te tromper, mais avec lui, c’est pas pareil : tu es présent et même
si je vais le voir seule, je sais que tu es au courant et que tu veux que ça se passe
ainsi. Tu vas lui téléphoner pour lui dire que je suis enceinte ? »
« No, je préfère que ce soit toi qui le lui dises, quand tu seras là-bas. Je ne tiens
pas à ce qu’il le sache maintenant. S’il te téléphone mercredi, ne lui en parle pas !
»

Le mercredi suivant, c’est elle qui prend l’initiative de téléphoner à Blaise, car
Fanny fait la sieste, mais elle a eu du mal à s’endormir et elle craint que la
sonnerie la réveille. À Paris, le temps est à la pluie et Blaise a décidé de ne pas
descendre sur la Place du Tertre. Il jubile en reconnaissant la voix de la jeune
femme.
« Ah, c’est ma petite pouliche qui fait son ménage…Elle a mis sa blouse rose ? »
« Oui et…Je suis nue dessous. »
« Tu as envie que je m’occupe de toi ? »
« Oui !!! Je voudrais être dans vos bras ! Oh…Vous me rendez dingue ! »
« Tu as envie de ma bite ? Allez, dis le ! »
Complaisamment, elle lui dit à voix basse, tout ce qu’il veut entendre, même les aveux
les plus torrides. Elle avoue qu’elle a pris du plaisir avec le godemiché, en pensant
à lui. Quand il lui ordonne de se pénétrer avec l’engin, écartelée sur le fauteuil,
elle obéit, approchant le combiné de son ventre pour qu’il entende le bruit du moteur
au moment où elle envahit sa caverne rose. Elle a heureusement prévu de garnir
l’assise du fauteuil d’une serviette-éponge et elle jouit sans retenue, entendant à
peine les commentaires de son amant dans le haut-parleur :
« Tu dois être belle avec une bite noire dans la chatte, j’ai envie de voir ça en réel
! »
Comme elle lui demande à quoi il pense en disant cela, il élude en répondant :
« Tu penseras à l’apporter dans ta valise, tu prendras aussi la blouse rose et une
nuisette…Je bande sans arrêt en pensant à toi, je t’ai même dessinée, avec ta blouse,
tu erras et puis je t’ai sculptée, grandeur nature, c’est presque terminé… »
« Comme les autres femmes dans votre atelier, avec ma photo à côté ? »
« Oui, mais en mieux, tu verras »
« Vous avez montré mes photos à d’autres personnes ? »
« Bien-sûr, mais tu sais, ici, les gens ont l’habitude de voir de belles nanas à poil
! »
Il s’esclaffe alors qu’elle pique un fard. Il le devine et lui dit :
« Tu es encore plus bandante quand tu rougis, tu as bien joui ? »
« Oui…Trop, vous me rendez folle, je pense à vous moi aussi, sans arrêt, c’est dingue
! »
« Tu m’aimes ? »
« Oui…Et ça me fait peur ! »
« Dis le… »
« Oui…Je vous aime. »
Elle fond en larmes et raccroche le combiné.
Le téléphone sonne aussitôt, c’est lui :
« Moi aussi je t’aime. »
« Vous êtes fou, nous sommes fous tous les trois…Oh j’ai hâte d’être avec vous. »

À suivre

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