Vous Cherchez Une Baby-Sitter?(Chapitre 2)

Chapitre 2 – Mercredi 12 Avril et …

((( Juste avant … Nina et Philippe, parents de jumeaux depuis 3 mois, ont embauché une
jeune étudiante en médecine, Elodie, comme baby-sitter pour leur première soirée
seuls, suivie, peut-être, de leur première nuit d’amour depuis longtemps. )))

- Salut Elo ! ça va ?
- Yes ! et toi ? C’était bien, ton week-end ?
- Super ! la petite était malade et ils sont rentrés vachement tard, j’ai
presque pas dormi. Et toi ? ça baigne ?
- Rien depuis trois jours. Mais samedi, l’adresse que tu m’as filée étaient
bonne. Des jumeaux, supers, mignons comme tout. J’espère bien qu’ils feront encore
appel à moi !
- Eh ! c’est juste que j’étais pas libre ! c’est « mes » clients !
- Ouais, mais si ils me rappellent moi, ce sera les miens ! Je crois que la dame
m’aime bien …
- Ah oui ?
- Eh oui !!! elle a apprécié ma technique de massage !
- Oh ? Elle aussi ? Faudra que tu m’expliques comment tu fais ça …
- Pas question ! c’est mon secret ! Tu prends le cours pour moi ? je peux pas y
aller … j’ai un truc chez les vieux … on se voit ce soir, d’acc ?

Elle porte aujourd’hui un pull rouille à grand col roulé sur une sorte de jupe-short
bouffante en laine noire et un collant de laine gris clair. Elle s’est coiffée de son
petit chapeau de feutre et a enroulé une longue écharpe autour de son cou.
Beaucoup la suivent des yeux quand elle quitte le café en face de la fac. En fait, ils
la regardaient, plus ou moins discrètement, depuis son arrivée dans le café.
Depuis trois ans, beaucoup l’ont draguée, ont voulu se noyer dans ses grands yeux
gris, mais tous ont été gentiment éconduits.
Elle assiste rarement aux cours d’amphi, souvent occupée à d’autres activités qui lui
permettent de payer son loyer et le restau U.
Aujourd’hui, elle a trouvé quatre heures de service à la « Maison bleue », la maison
médicalisée pour personnes âgées et pour handicapés qui fait appel à elle depuis plus
d’un an.


A plusieurs reprises elle a travaillé avec l’un des kinés de l’institution, et on lui
confie maintenant des soins simples, le plus souvent des massages, quand l’un des
kinés est retenu ailleurs ; rien de médical, cependant, elle n’en a pas la compétence,
simplement un contact, le massage étant un prétexte à être près d’eux.
Sur le tableau de service, elle a vu qu’elle doit s’occuper de deux dames souffrant de
douleurs rhumatismales et de José, un handicapé ayant une malformation du bassin,
qu’elle connait déjà.
La coordinatrice l’a regardé avec un petit sourire désolé :
- Désolée, je sais que José, c’est pas un cadeau, mais tu l’as déjà eu une fois
…
- Deux fois !
- … et tu t’en es bien sortie ! Alors …
- Ça ira ! t’inquiète pas ! Ciao … oh ! tu peux voir si la compta peut me régler
? C’est un peu dur, en ce moment …
- Je vais voir. A plus !

Dans le vestiaire, elle remplace ses bottines en daim par des sabots blancs, enfile
une blouse blanche en gardant dessous son collant de laine et son t-shirt.
Dans la salle de massage, les deux dames lui parlent du temps, trop froid pour la
saison, des petits s, bien mignons, mais qu’elles voient si peu … et puis José
est arrivé, claudiquant sur ses jambes raides, un grand sourire aux lèvres :
- J’ai vu que c’était vous sur le tableau … j’étais content …
- Ah oui ?
Il se déshabille derrière le paravent, puis s’installe à plat ventre sur la table de
massage, une grande serviette blanche enroulée sur sa taille.
En appui sur les coudes, il la regarde, le front barré d’une profonde ride et les
lèvres tremblantes, et comme la dernière fois, lentement, desserre un poing en
baissant les yeux.
Elodie attend un instant ; sans un mot, elle prend le billet qu’il serre dans son
poing et le met dans la poche de sa blouse.

Elle l’a étiré lentement puis massé avec un onguent gras.

Quand elle a fini, elle va ouvrir en grand la porte de la petite salle surchauffée.
Le couloir est vide et rares sont ceux qui viennent dans cette aile du bâtiment, mais
elle préfère prendre toutes ses précautions ; porte ouverte, elle sait qu’elle
entendra le claquement des portes battantes et le pas d’un visiteur sur le linoleum
craquant du couloir.
José s’est retourné sur la table de massage. Il a posé la serviette blanche sur son
ventre et se cache le visage sous un bras.
Ni l’un ni l’autre ne prononce le moindre mot. Elle soulève la serviette pour
découvrir son sexe couché sur son ventre, à demi bandé. Elle caresse d’une main la
cuisse de José pour apaiser le tremblement nerveux et s’enduit les mains d’huile. Elle
lui ouvre doucement les jambes pour prendre ses testicules dans une main en coupe et
commence à le branler de l’autre main, lentement. Il bande très vite. Elle le
caresse, tantôt de sa main fermée sur la verge, tantôt seulement en le tenant entre le
pouce et l’index serrés sous le gland gonflé de sang qui prend une teinte violacée.
Elle sent la main de José sur sa taille, hésitante. Elle pose doucement la verge sur
le ventre :
- Vous serez sage ?
Il hoche la tête sous son bras. Elodie enlève sa blouse et la pose sur les jambes de
José. De ses deux pouces, elle baisse son collant et sa petite culotte à mi-cuisses et
reprend en main le sexe tendu. Il jouit très vite, la main immobile sur les fesses
d’Elodie. Elle continue à le caresser lentement jusqu’à ce qu’il débande, puis essuie
le sperme sur son ventre.
Elle recouvre son sexe de la serviette et l’aide à se redresser. Il garde les yeux
baissés.
Elodie remonte sa culotte et son collant avant d’enfiler sa blouse.
En l’aidant à descendre de la table, elle remet dans la main de José le billet glissé
plus tôt dans sa poche.

Elle voit qu’il va protester ; elle n’avait déjà pas gardé cet argent de la misère de
ceux qui n’ont personne une première fois ; elle pose une main sur son poing crispé
sur le billet et lui pose une bise sur la joue :
- Vous allez prendre froid, dépêchez-vous de vous rhabiller !

Elodie a trouvé le message de Nina l’invitant à la rappeler en rallumant son portable
dans le vestiaire.
- Allo ?
- Bonjour, c’est Elodie, vous m’avez laissé un message !
- Oui ! Bonjour, Elodie ! En rangeant les revues dans le salon, j’ai trouvé un
dossier de cours photocopiés de physiologie, j’ai pensé que ça ne pouvait être qu’à
vous !
- Oh, merci ! Je croyais l’avoir oublié chez une amie ! oui, c’est à moi ! Quand
puis-je passer le reprendre sans vous déranger ?
- Euh … si ça ne vous manque pas trop … demain ? vous pouvez passer en début
d’après-midi ?
- Oui, oui, sans problème ! les jumeaux vont bien ?
- Très bien merci ! un peu fatigants … mais ça va …
- Ah ! ah ! j’amène mes huiles de massage, si vous voulez ! ça vous remettra
d’aplomb !
- Eh bien … je sais pas …
- Bon, je les prendrai au cas où … vous pourriez vous relaxer un peu ! ça
marche, vous savez !
- J’y penserai … à demain ?
- A demain, Madame !

Nina ne savait pas comment lui demander … se sentait gênée, n’osait pas. Et c’est elle
qui en avait parlé !

Nina a raccroché en souriant. Elle avait trouvé le dossier dès le lundi, mais avait
hésité à la rappeler tout de suite. Elle avait raconté à sa sœur comment c’était
passée sa soirée et lui avait vanté la qualité du massage d’Elodie :
- Ben demande-lui ! si ça te fait du bien, tu penses bien qu’une étudiante qui a
besoin de fric, au contraire, elle sera d’accord ! Sinon t’en parles à ton toubib, il
pourrait de prescrire quelques séances de kiné !
- Avec les jumeaux, c’est pas simple !
- Demande-donc à cette fille, tu verras bien ! tu m’as dit qu’elle faisait ça
dans une maison médicalisée ! c’est qu’elle sait ce qu’elle fait, non ?

Philippe avait été surpris quand elle lui avait raconté.

- Dis-moi ! Pour arriver à te faire déshabiller, ça doit être une sorcière ou un
truc du genre !
- Oh … Philippe … s’il te plaît, pardon … ça reviendra … je suis un peu bloquée,
c’est tout …
- … ouais …
Samedi, la soirée c’était bien passée, pourtant ; elle se sentait en forme en
rentrant. Elle avait était touchée de trouver Elodie endormie dans la chambre des
s :
- Heureusement que c’est moi qui suis allée la première dans la chambre !
- Pourquoi ?
- Elle s’était découverte en dormant … et ça l’aurait gênée de se rhabiller
devant toi …
- Elle ne dormait tout de même pas nue ?
- Mais non !
- Au moins, j’aurais vu une femme en culotte !
- … Philippe … laisse-moi un peu de temps …

Les s s’étaient réveillés après le départ de la baby-sitter quand Philippe était
allé les embrasser. Elle était restée un moment avec eux. Il l’avait attendu, s’était
relevé, et l’avait trouvée endormie dans le fauteuil, un des jumeaux dans les bras,
encore une fois.

Elodie est passée chez Myriam pour récupérer le cours de le la matinée :
- T’as fait une photocopie ?
- Non, pas le temps, t’s Elo ; je te file mon cours, c’est déjà pas mal,
non ?
- Ouais, t’es un amour ! allez ! donne, je descends à la librairie et je te le
ramène ! ah ! au fait, c’est « ma » cliente, la nana de samedi, elle m’a rappelée !
désolée …
- Qu’est-ce qu’elle veut ?
- Sais pas … mes mains de déesse, peut-être !
- Ça marche ton truc ! Tu veux pas m’apprendre ?
- Déshabille-toi, je remonte dans dix minutes !
- Hun ! hun ! c’est malin !
- Je déconnes pas ! à d’ t’à l’heure, ma caille !
- Casse-toi !

Quand elle est remontée, Myriam était dans son lit, le drap remonté jusqu’au menton.
Elodie a posé le paquet de copie sur le bureau :
- C’est pas dans un lit que ça se passe ! faut du dur ! si tu veux que je te
tripote, c’est sur le plancher !
- Ah bon ?
- C’est comme ça !
Elodie a sorti un drap de bain de l’étagère à côté du petit lavabo et l’a étalé sur le
plancher. Elle est allée au petit lavabo et a commencé à se laver les mains :
- Allez ! installe-toi ! tu voulais voir ? c’est le moment !
- T’es sérieuse ?
- Toujours ! magne-toi !
Myriam a repoussé le drap sous lequel elle était tout habillée :
- Je déconnais Elo !
- Moi pas ! allez, grouille ! tu vas voir ce que c’est qu’une pro !
Elle regardait sa copine dans le miroir du lavabo de sa chambre d’étudiante. Elle l’a
vue hausser les épaules et soulever son sweat au-dessus de sa tête, se lever, hésiter
encore, et enlever son jean avant de s’allonger sur le drap de bain après avoir étiré
sa culotte sur ses fesses pour la remettre en place.
- Je t’ai dit « à poil » !
- Eh ! oh ! tu charries un peu, non ?
Elodie a enlevé son pull et s’est agenouillée à côté de sa copine. En la voyant
allongée, Elodie a souri en se souvenant du surnom que lui donnaient leurs copains à
la fac : « le bouchon de Champagne » … Assez petite, Myriam avait un torse mince,
mais des hanches larges et des cuisses un peu fortes. Elle a frotté ses mains l’une
contre l’autre pour les réchauffer et a posé une bouteille d’huile de massage à côté
d’elle. En tendant le bras elle a attrapé un oreiller sur le lit :
- Soulève la tête ...
Elle a dégrafé le soutien-gorge de son amie et l’a fait glisser sur les épaules, lui a
fait lever les bras au-dessus de sa tête :
- Bon, pour le moment, c’est un mauvais exemple ! alors n’en tiens pas compte !
Normalement, la cliente se déshabille avant ! c’est pas à toi de faire ! Faut pas
exagérer, non plus ! Lève ton cul ! Elle est mignonne, ta culotte, mais elle va gêner
!
Un peu dépassée, Myriam restait muette. Elle s’est soulevée sur les genoux pendant
qu’Elodie faisait glisser la culotte sur ses jambes.
Elle a commencé à la masser, descendant du cou à ses reins, suivant la colonne
vertébrale :
- Détends-toi, t’es toute crispée … t’es toute raide … laisse-toi aller … Tu
serres les fesses comme si tu voulais casser des noix ! Détends-toi !
Elle a massé ses mollets et ses cuisses, patiemment, contournant ses fesses en
remontant sur ses hanches, la sentant encore tendue.
Elle a rajouté de l’huile sur ses mains et a repris, comme au début, des épaules aux
reins, lentement, de lents mouvements tournants, pressant doucement les muscles entre
ses doigts, ses mains étonnamment fortes pour une fille aussi mince.
Elle sentait son amie s’amollir sous ses doigts, se relâcher. Elle n’a eu qu’une
faible contraction quand Elodie est passée de ses cuisses à ses fesses, s’est
décontractée lentement.
- Ça va ? Tu te sens bien ?
- … je commence à comprendre …
- C’est bien … tourne-toi …
- Non, mais ça va …
- Tourne-toi, allez !
Elle lui a donné une petite claque sur les fesses :
- Dépêche … je me fais payer à l’heure …
Myriam s’est retournée et s’est allongée sur le dos pendant qu’Elodie remettait de
l’huile sur ses mains :
- Tes bras le long du corps, oui, comme ça …
Elle a plié la serviette en deux et l’a posée sur ses yeux.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Chhht … ferme les yeux … pense au soleil … à la mer …
- J’aime pas le soleil.
- Ta gueule, Myriam, je travaille, fais un effort !
Elle, regardait le buisson roux entre les jambes de sa copine en souriant, les tétons
roses tout froncés, qu’elle devinait durs. Avant de poser la serviette sur ses yeux,
elle avait vu son regard, un peu anxieux, un peu humide, éclairé d’une lueur qu’elle
avait appris à reconnaître. Il suffisait de peu de chose … Elle n’avait pas encore
décidé.
Elle s’est agenouillée entre les mollets de Myriam, a soulevé une jambe d’une main
sous le genou et a posé le pied sur sa propre cuisse. Le mollet, le genou, la cuisse,
le pouce planté dans les muscles, les mains enveloppantes, savant partage entre
douceur et fermeté. Elle remontait de plus en plus haut sur la cuisse, effleurant du
dos de la main la toison et se retirant. Elle a repris sur l’autre jambe. Elle voyait
la respiration bloquée, retenue quand ses mains remontaient sur la cuisse. En étirant
la peau de la cuisse, elle voyait les lèvres du sexe s’entrouvrir, sur son visage le
frémissement des ailes du nez.
En remontant dans les aines de ses deux mains, elle étirait les lèvres vers le haut ;
elles s’entrouvraient avec un amusant petit bruit humide sur les chairs tendres, roses
pâles, à peine entrevues sous la toison hirsute d’un blond roux à peine plus clair que
sa chevelure.
Elle s’est faite toute légère pour empaumer ses petits seins, les abandonnant assez
vite pour redescendre sur le ventre. Elle ne s’est pas arrêtée cette fois juste en
bordure de la toison pubienne, comme auparavant. Les paumes appuyées sur le bombé du
ventre et les doigts largement ouverts, elle a appuyé ses pouces sur le mont de Vénus,
roulant sous ses doigts le haut du sexe, juste au-dessus de l’ouverture des lèvres qui
s’ouvraient et se fermaient du mouvement tournant de ses pouces avec le même petit
bruit de succion que plus tôt.
Elodie a vu les poings de Myriam se fermer. Elle se mordait les lèvres nerveusement et
son bassin basculait au rythme de son massage.
Myriam a interrompu la caresse ; elle a posé une main sur les mains d’Elodie pour les
immobiliser. De l’autre elle a enlevé la serviette de sur ses yeux et s’est redressée.
Elle avait les joues très rouges, évitait le regard d’Elodie.
Elodie s’est relevée et a tendu une main à son amie pour l’aider à se mettre debout :
- Mets-toi bien au chaud sous la couette pendant une dizaine de minutes … ça
fait partie du traitement …
Elle a rangé son flacon d’huile dans son grand sac et a renfilé son pull. Avant de
partir, elle est allée faire une bise à Myriam qui avait tiré le drap sur elle :
- Salut ma belle, reste au chaud … et va doucement, si tu te finis toute seule !
Egoïste !
Elodie avait déjà franchi la porte quand Myriam lui a jeté son oreiller.

Jeudi en sortant de cours, Elodie est repassée par son appartement pour se changer et
prendre ses fioles de massage avant de se rendre chez Nina. Elle a choisi un petit top
de coton sans manche, moulant, découvrant son nombril, et des leggings mauves. Elle a
enfilé par-dessus la robe en laine beige qu’elle portait le matin. Son petit chapeau
de feutre sur la tête et son écharpe enroulée autour du cou, elle est partie chez
Nina.

- Bonjour !
- Bonjour, entrez ! c’est gentil de ne pas avoir sonné, les jumeaux viennent de
s’endormir !
- Vous pouvez me tutoyer, vous savez, ça me fait bizarre, ce « vous » !
- D’accord, si tu veux, à condition que tu arrêtes de me donner du « madame » et
que tu me tutoies aussi ! je m’appelle Nina !
- Bon, d’accord ! Je refais tout alors !
Elodie est ressortie, sans refermer complètement la porte et a frappé. Nina a ouvert
la porte en riant :
- Bonjour Elodie !
- Bonjour Nina, tu vas bien ?
En s’appuyant d’une main sur l’épaule de Nina, elle lui a fait une bise sur la joue :
- T’as raison, c’est plus sympa comme ça ! les jumeaux vont bien ?
- Ils vont très bien ! je peux t’offrir un café ? un thé ? autre chose ?
- Euh … un thé, c’est bien !
En se tenant à un bras de Nina, Elodie a enlevé ses bottines.
- Tu vas avoir froid aux pieds !
- Mais non, je me promène tout le temps pieds nus, ça va !
Elle a suivi Nina dans la cuisine :
- Alors ? … cette soirée ?
Nina a fait une petite moue en haussant les épaules, sans répondre.
- Ah … désolée …
Nina a eu un petit rire gêné :
- C’est pour mon mari, surtout …
- Bah, les mecs ! Du moment que tu … enfin … pardon ! … avec la main, quoi …
Nina a détourné la tête en rougissant. Ses mains tremblaient en sortant les mugs
fumants du micro-onde.
- Excuse-moi … je parle toujours trop …
- Non, au contraire … ça fait du bien de parler …
- Tu sais ! La libido, ça se commande pas … ceci dit, pour lui … tu y arrives
pas ? … oh pardon, je continue … désolée !
Nina essayait de rire, mais elle avait les yeux pleins de larmes.
- Un accouchement, des jumeaux, la fatigue et tout, c’est normal de craquer un
peu ! Tu sais pas ? Je vais te faire un bon massage, bien te relaxer, bien te
détendre, et tu vas être en super forme ce soir ! Ton mari, il va même pas en revenir
! tu vas le branler comme jamais !
Nina a éclaté de rire en écarquillant les yeux :
- Tu feras un drôle de médecin, toi !
- Ben quoi ! Faut appeler un chat un chat ! et puis c’est que des mots ! Et
comme en plus, ça te fait rire, tout va bien, non ? … c’est mieux que tes larmes …
ceci dit, faudra pas rigoler en le tripotant, il pourrait ne pas apprécier !
- Ton copain doit pas s’ennuyer, avec toi !
- J’ai pas de copain ! pas le temps !
Nina tenait son mug à deux mains, tête baissée :
- … et puis … je suis pas sûre d’être très douée pour …
- Tu le caressais pas, avant ?
Nina s’est pris les joues dans les mains, en riant doucement :
- J’en reviens pas !
- De quoi ?
- D’avoir cette conversation !
- Ben … c’est des trucs qui se font ! Je peux faire pire, si tu veux !
- Ah bon ?
- Tu lui fais des fellations, des fois ? … tu le suces ?
Nina secouait la tête en riant en regardant ce petit bout de femme en face d’elle :
- Pas … très souvent !
- Tu l’as jamais fait jouir comme ça ? Ils aiment bien ça, les hommes, tu sais ?
- Non …
- Avec ta main non plus ?
- Non … on … on faisait l’amour …
- Ça ! je me doutais bien que les jumeaux n’étaient pas tombés du ciel ! Ben, le
temps de retrouver un peu d’envie, va falloir t’y mettre !
- T’es pas croyable …
- Allez, viens ! je vais te remettre en forme ! on se met où ?

Elles se sont installées dans la chambre de Nina. Elodie a posé son sac contre le mur
et a enlevé sa robe de laine. Elle a étendu le drap de bain entre le pied du lit et le
meuble télé, a posé au sol un oreiller pris à la tête du lit et ses flacons d’huile
sur le meuble de la télé. Elle attendait que Nina se déshabille en se frottant les
mains l’une contre l’autre.
- Nina ?
- Oui ?
- Des fois, quand je masse une femme, ça … réveille des choses. Alors si ça se
produit, il ne faut pas en être gênée, d’accord ? Et puis … il n’y a rien de plus
naturel … et dans ton cas, ce serait même une bonne chose … alors, détends-toi ! ferme
les yeux et détends-toi !
Nina n’a fait aucun commentaire ; elle a glissé ses deux bras sous l’oreiller avant
d’y appuyer sa joue.

Elodie s’est d’abord agenouillée au-dessus de la tête de Nina pour masser les épaules
et le cou, le haut du dos, puis s’est installée à cheval sur ses jambes pour s’occuper
du dos et des reins. Enjambant son dos, elle lui a fait ouvrir un peu les jambes pour
longuement les masser, de la cheville au genou, puis les cuisses l’une après l’autre,
et enfin ses fesses.
Elle les pressait, les écartait, étirait, la tranche de la main profondément enfoncée,
effleurant l’anus bordé d’un fin duvet brun et le périnée, ses doigts balayant
doucement les lèvres du sexe dont dépassaient les petites lèvres. Elle s’est attardée
là, ce faisant douce, sur le haut des cuisses et les fesses, sur les reins et les
hanches. Nina se laissait faire, restait détendue malgré les contacts équivoques. A
plusieurs reprises, une main à plat, puis l’autre, elle est remontée lentement en
plaquant ses doigts clairement sur son sexe.
Elle s’est relevée et a passé le dos de l’index sur la joue de Nina :
- … tourne-toi, mets-toi sur le dos … ça va ?
Comme au début, Elodie s’est installée au-dessus de sa tête, encadrant le visage de
Nina de ses deux genoux, pour masser la peau marquée de fines vergetures dessinant
des lignes blanches dentelées sur les seins lourds. Elle les massait l’un après
l’autre, de ses deux mains, effleurant parfois l’aréole brune du pouce, parfois le
téton allongé et durci. Redressée sur les genoux, les deux mains à plat sur les cotes,
elle s’est lentement laissée glisser sur la taille et les hanches, remontant mains
glissées sous les reins et le dos, forçant la cambrure des reins.
Elle s’est ensuite agenouillée à côté de Nina pour masser son ventre, lui aussi marqué
comme ses seins de fines lignes blanches.
Après s’être essuyées les mains, elle les a enduites d’une huile liquide, en a fait
couler sur le ventre de Nina. Elle a posé une main à plat sur le ventre et a tourné le
visage vers Nina qui a soutenu son regard un long moment puis a fermé les yeux en
posant une main sur sa cuisse. Gardant toujours la main immobile sur son ventre, elle
a glissé l’autre main entre les cuisses serrées de Nina, forçant doucement l’ouverture
des jambes. Nina a résisté quelques secondes et a cédé en crispant ses doigts sur la
cuisse d’Elodie.
Les doigts de la main sur le ventre ont plongé dans la toison brune, la main entre les
jambes a empaumé le sexe entier, ondulant à peine de petites pressions de doigts, se
soulevant pour laisser passer les doigts de l’autre main en dessous pour de lents va-
et vient, légers, l’index et le majeur s’insérant lentement un peu plus à chaque aller
et retour entre les grandes lèvres, encadrant la tige qu’Elodie sentait durcir entre
ses deux doigts ; elle sentait sur sa cuisse la main de Nina tantôt la caresser
doucement, tantôt planter ses doigts.
En tournant la tête, Elodie a croisé le regard de Nina avant qu’elle ne referme très
vite les yeux. Des rides d’inquiétude ont marqué son front quand elle a poussé dans
son vagin un doigt de la main qu’elle tenait entre ses cuisses depuis le début. Elodie
a accéléré et durci sa caresse autour du clitoris avant de pousser un second doigt
dans le vagin, de commencer là aussi un lent va-et-vient.
Nina avait tourné le visage sur le côté et se mordait un poing avec de petits
gémissements, serrait très fort la cuisse d’Elodie de l’autre main. Ses jambes
tremblaient et son bassin se soulevait vers les mains d’Elodie, qui ne la lâchait
plus, roulant son clitoris sous ses doigts, plantant deux doigts tendus de plus en
plus loin dans son sexe d’une poussée continue.
Très lentement, très doucement …
Nina gémissait en mordant sa main … Elle avait la bouche grande ouverte sur un cri de
surprise et les yeux écarquillés, le front barré d’une profonde ride.
Elle a joui en serrant les jambes sur la main d’Elodie, les jambes agitées de
tremblements désordonnés ; Elodie a suspendu tout mouvement, accompagnant seulement
les brutales secousses du bassin de Nina.
Elle a attendu que la respiration de Nina se calme. Elle s’est à nouveau enduite les
mains d’huile et a repris son massage, mains douces sur le ventre et les seins,
enveloppantes, plongeant brièvement encore entre les cuisses détendues, la faisant
frissonner.
Elle a recouvert Nina du drap de bain prévu pour la tenir au chaud. Elle est allée sur
la pointe des pieds dans la chambre des jumeaux et en a ramené la courtepointe prise
sur le fauteuil et l’a étendue sur Nina.
Elle s’est assise sur la moquette à côté d’elle et a attiré sa tête sur ses genoux ;
elle a balayé de sa main les mèches brunes collées sur son front et a essuyé du gras
du pouce les deux larmes sous les yeux de Nina.
En caressant ses cheveux, elle lui parlait à voix basse :
- … je t’avais dit ! des fois, ça réveille des choses ! Le corps est plus fort
qu’on croit … il a de la mémoire … et j’aide un peu …
Nina a sorti une main de sous la couverture et a pris la main d’Elodie dans la sienne,
l’a portée contre sa bouche pour l’embrasser :
- Ça, il pouvait pas s’en souvenir …
- Bah ! parce que je suis une fille ? C’est pareil, tu sais ! enfin, presque …
- … non … ça avait jamais été comme ça … déjà la dernière fois, je me sentais
bizarre … mais là ! là ! ouuuh !
- … qu’est-ce que tu racontes, Nina ?
- … ça a jamais été … comme ça … non …
- Tu déconnes ! jamais , jamais ? Même toute seule ?
- … non …
- Eh ben pleure pas … eh, Nina … c’est plutôt bien, non ?

(à suivre)

(à suivre : enfin, si vous voulez ! zêtes pas obligés, non plus ! manquerait plus que
ça … Moi, je vais encore faire un bout de chemin avec Elodie, et si je serais contente
si vous me suiviez ! alors à bientôt ?)

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