Vous Cherchez Une Baby-Sitter?(Chapitre 3)
Chapitre 3 Jeudi 13 avril et
((( Avant ? Elodie a exercé ses talents de masseuse : José, Myriam, Nina
elle chôme
pas ! Comment ? euh
voyez les deux premières parties ! Elle était chez Nina
)))
Elodie a écarté de ses genoux la tête de Nina, et sest relevée.
- Bouge pas, je vais nous faire un thé.
Arrivée à la porte de la chambre, elle a fait demi-tour, sest penché sur Nina et lui
a fait un gros baiser sur les lèvres avant de se sauver très vite.
Nina était partagée entre honte et bien-être ; elle était heureuse et désorientée. Dès
le premier jour, pendant quElodie la massait, elle avait sentie une chose très
bizarre se produire, et navait pensé quà ça ou presque pendant trois jours.
Cette « gamine » ! elle avait tout de même vingt-et-un ans, lavait bousculée,
entraînée dans une folie dont elle se croyait totalement incapable. Elle qui ne se
déshabillait que devant son médecin et son mari, et avec les plus grandes difficultés,
par obligation, sétait laissée faire, sans discuter, et
ses mains sur elle ! le
premier jour, jamais elle navait éprouvé une telle sensation au creux de son ventre !
jamais, même avec Philippe ! Surtout avec Philippe ? et
et ça cétait arrêté trop
vite, trop tôt
elle navait pensé quà ça !
Et aujourdhui !
Elodie avait réveillé en elle cette chose quelle savait exister, mais toujours elle
était restée au bord, assez près, une ou deux fois, mais toujours au bord.
Nina savait bien que dans son dos, sa sur lappelait « la coincée » !
En voyant Elodie revenir avec les deux mugs dans les mains, elle sest assise et sest
adossée aux portes de larmoire en senroulant avec difficulté dans la couverture.
Elodie sest assise au bord du lit après avoir posé les mugs entre elles sur la
moquette :
- Faut attendre un peu, je crois que jai trop fait chauffer !
tas froid ?
parce que si cest pour ta pudeur, je sais à quoi tu ressembles, tu te rappelles ?
cest moi qui tai massée
- Te fous pas de moi
- Si ça te gêne que je sois habillée, je peux y remédier, tu sais ?
Nina a rougi et sest mise à rire :
- Tu veux que je te masse ?
- Si tu veux
-
je sais pas faire ça, moi
tu
masses beaucoup de gens ?
-
pas comme toi, Nina, pas comme toi
Nina a détourné les yeux, sans pouvoir retenir un sourire :
- Ah
- Et dailleurs, en tant que futur membre émérite de la faculté, je préconise
deux massages revitalisants par semaine ! tu veux une ordonnance ?
- Non, pas besoin
- Dordonnance ou de massages ?
Nina a relevé les yeux, a dévisagé de longues secondes Elodie avant de répondre
doucement en baissant à nouveau les yeux :
- Pas besoin dordonnance.
Elles sont restées silencieuses, ont bu leur thé. Cest Elodie qui sest levée en
entendant lun des jumeaux se réveiller. Elle la amené directement dans la salle de
bains pour le changer, et la ramené dans la chambre de Nina cinq minutes plus tard,
trouvant Nina en train de se rhabiller.
- Tu devrais prendre une douche bien chaude, tu vas coller
à cause de lhuile
! vas-y, je moccupe de lui !
Nina ? Cest quoi ces serviettes ?
- Cest rien
- Eh ! Déconne pas ! tas des fuites urinaires ? Cest ça ?
et je parie que
tas rien dit à ton médecin !
Nina évitait le regard dElodie.
- Viens tasseoir ! viens là ! Un accouchement, cest traumatisant pour le
corps, les muscles du périnée souffrent. Pour beaucoup de femmes, après, il faut les
rééduquer : cest important Nina ! déconne pas ! Je me renseignerai, mais faut pas
laisser traîner !
- Tu vas pas mengueuler quand même ?
- Mais si ! ça tembête den parler à ton médecin ? il ten a pas parlé, lui ?
-
si
- Et tu lui as rien dit !! Bon
en plus cest rien du tout ! Et puis ça doit
pas être trop sérieux, je te sentais te contracter, quand
Je me renseigne, daccord
?
En sortant de la douche, elle a trouvé Elodie en train de jouer avec les deux jumeaux
sur son lit :
- Il faut le changer aussi ?
- Cest fait ! Tu peux me faire passer mon sac, sil te plaît ?
Elle en a sorti un agenda :
- Quest-ce qui tarrange comme jour ?
- Comme tu veux, je ne bouge pas, Je suis en congé pour encore trois mois.
- Ok
pas de bridge avec des amies ? pas de cinq-à-sept coquin ?
- Tes bête !
- Je sais ! Bon
mardi et jeudi, en début daprès-midi, ça va ?
- Ça va très bien !
- Bon, docteur Elodie a encore une recommandation : ce soir, tu toccupes de ton
homme ! Bon, tes pas obligée non plus de lui faire des trucs que tas pas lhabitude,
il trouverait ça bizarre ! Mais quand tu te couches, tu te débrouilles pour quil se
frotte un peu, et puis
après cest de la mécanique !
eh ! fais pas cette tête ! ça
peut être amusant !
Elles ont discuté jusquà cinq heures, et elles avaient recouché les jumeaux quand
Elodie est partie en lembrassant au coin des lèvres.
Le samedi soir, elle est arrivée chez ses clients vers 19 heures. Les trois couples
dont elle devait garder les s étaient déjà arrivés. Elle a serré la main à tout
le monde, embrassé Julie, la maîtresse de maison et Thierry, son mari, chez qui elle
avait déjà travaillé plusieurs fois.
Télé et jeux pour les trois plus grands avec plateaux repas, biberons et changement de
couches pour les deux bébés, elle na pas chômé jusquà 23h00. Lune ou lautre des
mamans faisait parfois un bref passage pour voir si tout allait bien, souvent les
pères venaient aussi jeter un coup dil au fur et à mesure que la soirée avançait,
que les joues se coloraient et que les yeux brillaient des alcools généreusement
servis sans doute. Depuis le fond de lappartement, elle entendait les éclats de voix
et les rires, et sétait un vrai miracle quaucun des s ne se réveille.
Le couple qui était venu avec un bébé et une petite fille de 4 ans est parti peu après
minuit, bientôt suivi du second couple qui était invité.
Julie la rejointe dans la salle où dormait à poing fermé son bébé et son fils de 3
ans :
- Elodie
je sais que cest un peu bizarre, mais
nhésite pas à me répondre
franchement
tu veux bien me masser ?
ce soir ? comme lautre jour ?
- Et ? Julie ? Tu me dis tout, là ?
- Il regardera, cest tout, juste regarder
En venant ce soir, Elodie avait une vague idée que la soirée se finirait peut-être
autrement quun simple baby-sitting. Julie, la maîtresse de maison, lui avait demandé
si elle acceptait de rester assez tard, avec un petit sourire ambigu. Une seule fois,
plusieurs semaines plus tôt, elle avait exercée sur elle ses talents particuliers,
mais ignorait que Julie en avait parlé à son mari.
- Pourquoi pas ?
Une chose dont Elodie était à peu près certaine, cest que Thierry, son mari, navait
jamais avoué à Julie quil lavait pelotée les deux fois où il lui avait tenu
compagnie pendant quelle attendait son taxi, et quelle sétait laissée faire avec
plaisir, préférant de loin ces relations occasionnelles à un petit ami régulier et
encombrant.
- Tu veux bien, alors ?
- Daccord, Julie, va le chercher. On sera mieux dans votre chambre, non ?
Elodie na pas été vraiment surprise de sapercevoir quaussi bien Thierry que Julie
étaient finalement plus empruntés et gênés quelle, comme sils navaient rien
prémédités ou navaient pas vraiment cru quelle puisse être daccord pour ce qui
était sans doute le plus grand moment de perversité de leur vie de couple.
Thierry sest assis au pied du lit sans un mot. Julie a fait le tour du lit pour
allumer la veilleuse sur une table de nuit et est revenue vers elle, le regard voilé,
faisant tourner dune main une bague sur son doigt comme si elle ne savait pas quoi
faire.
Elodie a fait passer par-dessus sa tête sa robe de laine, restant en leggings et t-
shirt. Elle sest approchée de Julie, a pris ses mains dans les siennes et sest
penchée vers elle, la surprenant totalement dun baiser sur la bouche.
Julie a tourné la tête vers son mari, presque avec lair de sexcuser, les lèvres
arrondies en un « oh » de surprise. Dune main sur sa joue, Elodie a ramené son visage
vers elle, et a repris ses lèvres sous sa bouche, les caressant de sa langue, tout en
baissant la fermeture éclair de la robe dans le dos de Julie, qui restait figée les
deux bras le long du corps.
Elodie continuait à jouer sur les lèvres de Julie en faisant glisser la robe sur ses
bras, labaissant sur la taille ; elle a défait lattache du soutien-gorge, le lui a
retiré pour prendre ses seins dans ses deux mains en mordillant une lèvre de Julie qui
ne bougeait pas, ne lui rendait pas son baiser.
Elodie sentait contre sa bouche le souffle rapide et oppressé, le goût de la liqueur
de fraise que Julie avait bue dans la soirée. Elle a abandonné sa bouche un instant
pour défaire la ceinture qui retenait la robe sur sa taille, la laissant glisser au
sol autour des ses pieds, et sest à nouveau rapprochée, plongeant ses deux mains sur
les fesses de Julie sous son boxer de dentelle.
faisait toujours pas un geste, gémissait un peu sous sa bouche en sentant son boxer
descendre sous ses fesses contractées :
- Déshabille-moi, Julie
Julie tremblait vraiment, se sentait totalement perdue ; elle ne sétait pas attendue
à ça, avait imaginé pour son mari un scénario plus
soft ? Elle pensait quElodie
laurait doucement massée, naurait pas osé aller trop loin devant Thierry, pas
jusquà la faire jouir comme lors dun précédent rendez-vous, aurait juste éveillé
leur désir à tous les deux avant de partir
et puis, et puis
Elle avait envie de cette fille, de ses mains, de sa bouche
mais pas devant lui
Pourquoi là ? Pourquoi ne lavait-elle pas embrassée comme ça la dernière fois ?
Elle aurait voulu être seule avec elle !
Et lui qui ne bougeait pas
elle lui en
voulait ! Dêtre là ! De ne rien faire ! Cétait pour lui, pourtant ! pour lui faire
un cadeau
Elle ny arrivait pas
se sentait ridicule avec sa culotte à mi-cuisses
Elodie voyait la panique dans les yeux de Julie, murmurait contre sa bouche :
- Fais-le pour toi
pour moi
oublie-le, Julie
Tu veux que jarrête ?
Parce quelle a eu peur quelle arrête et sen aille ? Elle lui a rendu son baiser en
gémissant dans sa bouche, a levé les mains sur la taille dElodie, osant à peine la
toucher, dressée sur la pointe des pieds pour lembrasser.
Comme prise durgence tout à coup, elle a soulevé le t-shirt, le laissant encore en
partie enfilé sur un des bras dElodie, trop pressée de retrouver sa bouche et toucher
les petits seins nus, de la serrer contre elle.
Elodie la poussée sur le lit, lui a enlevé son boxer, sest débarrassée de son propre
collant et a fait le tour du lit. Elle a enjambé Julie, sest installée tête-bêche au-
dessus delle en glissant ses jambes sous ses bras, sest assise sur sa bouche en
prenant les seins de Julie dans ses mains. Elle a fait un signe de la main à Thierry
qui sest approché ; elle la attiré vers elle dune main derrière le cou :
- Baise-moi ! baise-moi comme ça !
Elle a regardé Thierry se déshabiller jusquau bout, et a plongé le visage entre les
cuisses de Julie, dont elle a ressenti la plainte de plaisir de la bouche collée à son
sexe.
Thierry les a regardées quelques minutes, puis sest agenouillé sur le lit derrière
Elodie, sest accroché des deux mains à ses hanches et la redressée, larrachant à la
bouche de sa femme, la pénétrée dun seul coup de rein et sest immobilisé tout au
fond de son ventre.
Julie goûtait pour la première fois un sexe de femme ; elle a failli un instant
détourner la tête et repousser Elodie, et puis au contraire est allée au-devant, a
contracté son ventre pour se soulever et lembrasser comme elle avait embrassé sa
bouche, a léché et bu la liqueur de son sexe, planté sa langue profond en se
cramponnant aux fesses dElodie à deux mains.
Elodie bougeait sur sa bouche, reculait, noyait le nez de Julie entre ses lèvres pour
lui offrir son clito, et en même temps que Julie le trouvait du bout de sa langue,
elle a senti la bouche dElodie laspirer
et a joui
de ce tout premier contact de
la bouche dElodie, emprisonnant son visage de ses jambes relevées. Elodie gardait sa
bouche tout contre elle, immobile, ses mains sous ses fesses décollées du lit, na
recommencé à bouger que quand elle a relâché la pression de ses cuisses et reposé ses
pieds sur le lit.
Elle léchait son sexe, aspirait ses petites lèvres, les mordillait
et elle a soulevé
ses reins, a échappé à sa bouche
Julie a levé les yeux
les cuisses de Thierry
son sexe, si curieux vu de dessous,
ses deux mains dessus, qui déroulaient un préservatif
cest elle qui de ses deux
pouces a ouvert le sexe dElodie, la regardé sétirer et blanchir autour de la verge
de son mari
elle a joui une deuxième fois
de la bouche dElodie, de la verge de
Thierry sous ses yeux
elle se sentait couler
Elle regardait
la verge entrer et sortir, le sexe dElodie envelopper la verge dune
fine peau distendue
ressentait les coups de reins de Thierry par le mouvement
saccadé de la bouche dElodie entre ses jambes
se redressait pour embrasser les
testicules contractées
et a joui une nouvelle fois jambes tendues dans le vide,
muscles raidis, en entendant les cris, comme des sanglots, du plaisir dElodie.
Thierry sest relevé, a quitté la chambre.
Elodie a roulé sur le flanc et sest retournée vers Julie, la regardant en riant avant
de sallonger sur elle de tout son long, en appui sur ses coudes. Elle a embrassé
Julie dun baiser rapide :
- Cest comme après un massage
dix minutes au chaud et au calme
avis médical
!
Julie a fermé ses bras sur elle, a caressé son dos et ses fesses en fermant les yeux :
- Tiens-moi chaud alors, reste comme ça !
- Il est parti où, le monsieur ?
cest ça que tu voulais pour lui ?
- Non
Non, javais pas pensé à ça
cest
cest la première fois que
- Que tu le vois avec une autre ?
- Oui.
- Et ? Tu men veux ? Tu lui en veux ?
- Non ! non
tes une drôle de fille, toi !
- Je vais vous laisser !
- Reste un peu, reste
Elles étaient toutes les deux sous les draps quand Thierry est revenu. Il a hésité un
instant et sest allongé à côté de sa femme.
Elodie a quitté lappartement à 4 heures du matin. Julie a appelé un taxi pour elle :
- Elodie
cétait
- Cétait une bonne soirée
qui ne se renouvellera pas ! Mais si vous avez
encore besoin dune baby-sitter, ce sera avec plaisir.
Julie avait lair satisfaite et souriait.
- Et si un jour, un après-midi, tu as
mal au dos, les jambes lourdes, un truc
comme ça
nhésites pas à mappeler, Julie!
Elodie sest levée vers midi le dimanche, a travaillé en grignotant, a travaillé tard
dans la nuit. Le lendemain elle était fraîche et de bonne humeur en arrivant à la fac
malgré sa nuit de travail:
- Bonjour Myriam ! tas des ptits yeux ! Tu dors mal ?
Elle la prise par le bras pour aller à leur cours sans tenir compte du regard noir de
sa copine.
- Tu sais que jai un remède pour te redonner du peps, nhésite pas, cest de
bon cur !
Myriam a secoué la tête en levant les yeux au ciel.
- Je tassure que tu te sentirais mieux !
- Ouais, ouais ! jy penserai ! Tas bossé, hier ?
- Oui môman !
- Toublie pas que cest bientôt les partiels ?
- Tinquiète pas môman ! jai bossé hier et un peu cette nuit ! je suis prête !
je vais déchirer, comme dhab !
- Tu fais quoi cet aprèm ?
- Suis occupée !
Elodie a frappé à la porte de Nina un peu avant deux heures.
- Bonjour ! Cest gentil de venir me voir ! entre !
Nina avait un des jumeaux dans les bras. Elodie lui a tendu les bras :
- Bonjour ptit dhom, toi tes
Jérémy !
En prenant le bébé dans ses bras elle a fait une bise à Nina qui arquait les sourcils
de surprise à voir Elodie chez elle :
- Tu passais dans le coin ?
- Je suis venue exprès. Je temmène promener. On habille les gamins et on y va !
on a un quart dheure pour être prêtes !
- Mais
jai pas mon mot à dire ?
- Non ! allez, viens !
Elodie partait déjà vers la chambre des jumeaux. Nina est restée un instant dans le
couloir, bras croisés, en regardant ce petit bout de femme qui la bousculait. Elle la
suivie en souriant et en secouant la tête.
Elles ont habillés les deux bébés, et sont descendues au pied de limmeuble, chacune
un bébé dans les bras, Nina tirant derrière elle la poussette double.
- Et maintenant ? Tu mamènes où ?
- Pile à lheure
cest notre taxi !
Quand le taxi sest arrêté, Nina avait lair un peu fâché. Elle avait les yeux rouges
en regardant Elodie :
- Taurais dû men parler !
- Taurais rouspété ! javais peur que tu veuilles pas
- Entrez, bonjour Madame !
Vous avez une amie très convaincante !
Nina sest retournée vers Elodie qui était restée dans la salle dattente avec les
jumeaux.
- Ils peuvent vous accompagner, si vous voulez !
- Oui ?
Elodie ?
viens
La sage-femme lui a posé des questions, lui a expliqué en quoi consistait la
rééducation périnéale, et a enchaînée :
- Vous avez des questions ? Non ? Alors on commence tout de suite
venez !
Dans la rue, Elodie poussait le landau, Nina lui tenait le bras.
- Merci
- Elle est sympa, non ?
- Oui, très
- Tu men veux encore ?
Nina a pressé son bras dans sa main ; elle regardait droit devant elle.
-
Nina ?
- Chhht
dis rien
Elle souriait en essuyant ses yeux dun revers de la manche de son manteau.
(à suivre)
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