Vous Cherchez Une Baby-Sitter?(Chapitre 5)

Chapitre 5- Mardi 18 avril et …

((( Elodie est retournée chez Nina, prend en main sa santé, s’occupe activement de sa
libido... ; elle va préparer ses partiels avec Myriam… Elle intrigue ? manipule ? non
! elle est comme ça ; et elle est généreuse ; vivante et libre. Nina a décidé de se
rapprocher de son mari qu’elle a délaissé. )))

Elle est allée voir une dernière fois si les s dormaient, a arrangé leurs
couvertures, et elle est partie se changer dans la salle de bains. Elle s’est observée
dans la glace au-dessus du lavabo, un peu réconciliée grâce à Elodie depuis quelques
jours avec l’image que lui renvoyait le miroir. Appuyée des deux mains au lavabo, elle
a retardé le moment de rejoindre Philippe : prendre une décision est une chose, passer
à l’acte, c’est plus dur.
Elle y pensait depuis la fin d’après-midi, s’en voulait d’y penser comme à un devoir.
Elle se répétait sans arrêt : il faut.
Elle a enfilé son déshabillé, a hésité puis a renoncé à mettre une culotte comme
d’habitude quand elle se couche et a mis son peignoir. Elle a pris sa culotte dans son
poing serré et a quitté la salle de bain.
Il lisait.
Elle a fait le tour du lit, ouvert le drap et enlevé son peignoir, très vite, en
s’asseyant sur le lit, elle a discrètement glissé sa culotte sous son oreiller. Elle a
éteint sa lampe de chevet avant de s’allonger.
- Les s dorment ?
- Oui, tout va bien.
- Tu veux que j’éteigne ?
- Comme tu veux …
Elle se répétait les conseils d’Elodie : me tourner vers lui, avancer la jambe vers
les siennes, et … attendre.
Il a éteint la lumière, s’est penché vers elle pour un dernier baiser. Elle a déplacé
sa jambe, trop brusquement …
- Oh, pardon !
- C’est rien.
… a posé sa main sur son bras. Il est resté un instant au-dessus d’elle, surpris de la
pression sur son bras ? sans doute ; de la jambe qui restait contre la sienne ? aussi
; il lui a donné un second baiser sur les lèvres ; elle a passé une main derrière son
cou pour prolonger le baiser, avancé vers lui son autre main sous les draps.


Il a caressé son sein en l’embrassant.
Du bout d’un doigt glissé entre deux boutons de sa veste de pyjama, elle balayait la
fine ligne de poils blonds qui descend sous le nombril et disparait sous la ceinture
du pantalon de pyjama.
- T’es sûre ?
- … oui …
Il s’est retourné. Elle l’a senti gesticuler un moment sous les draps, s’est doutée
qu’il enlevait le pantalon de son pyjama. Elle a entendu s’ouvrir et se fermer le
tiroir de la table de nuit avant qu’il ne revienne vers elle et passe un bras sous sa
tête pour l’attirer vers lui. A nouveau elle a avancé sa main sous les draps vers lui
et l’a glissée sous les pans de la veste de pyjama où elle a retrouvé la pointe de la
toison, une toison toute fine, peu abondante comparée au buisson brun et épais de son
propre sexe.
Il bandait déjà un peu quand elle l’a pris dans sa main. Elle a décalotté le gland
entre ses doigts en anneaux et a commencé à le masturber lentement.
Elle attendait qu’il en fasse autant, attendait qu’il réveille en elle un peu de
chaleur ; mais ses mains étaient occupées ailleurs ; elle les a senties contre la
sienne sur son sexe bandé dans sa main, occupées à enfiler un préservatif.
Pas de caresses pour elle … il était pressé ; il s’est placé au-dessus d’elle ; elle a
ouvert les jambes pour l’accueillir et l’a guidé de la main. Elle avait pris la
précaution dans la salle de bain de mettre sur son sexe un peu de ce gel intime acheté
la veille au supermarché. Elle ne ressentait pas la tension espérée, pas l’envie de
lui, pas la chaleur dans son ventre qu’elle connaissait maintenant. Elle avait espéré.
Il était pressé. Il aurait dû … il était en elle.
Elle a gardé les yeux ouverts sur les ombres dans la chambre, les yeux grands ouverts,
cils battants pour retenir ses larmes.
Il s’est retiré, pesant sur elle le temps d’un baiser, et a basculé sur le côté.

Quelques minutes, tourné vers elle il a caressé ses seins, puis lui a tourné le dos
après un dernier baiser sur sa joue.
Elle pleurait, avait en même temps envie de hurler et de rire.
Elle avait culpabilisé, s’était reproché la distance installée entre eux, et tout ça
pour ça ? Elle était prête pourtant … elle aurait … elle ne savait pas trop ce qu’elle
aurait fait, mais ce n’était pas ce à quoi elle s’attendait !
Elle a attendu qu’il dorme, allongée sur le dos, les mains croisées sur son ventre,
des images défilant dans sa tête.

De quoi était-elle déçue, finalement ?
Ce soir n’était pas si différent de ce qui se passait d’habitude !
Au début, au tout début, il s’occupait d’elle, la caressait, parfois même avec sa
bouche. Elle était horriblement gênée de sentir ses lèvres là, et puis savait qu’il
voulait la même caresse d’elle, sa bouche sur son sexe à lui, ce à quoi elle se
résolvait rarement, et … ce soir, elle regrettait, s’il l’avait laissée faire …
Et puis il avait acheté ces objets, qu’elle avait sorti du carton de l’armoire cet
après-midi pour les montrer à Elodie. Quand exactement ? six mois après leur mariage ?
à peu près ; et puis, par sa faute, sans doute, les objets étaient restés dans le
carton.
Elle l’avait vexé. Un jour où il lui avait une nouvelle fois attaché le harnais autour
de la taille, elle ne se souvenait plus des mots exacts, mais elle lui avait dit qu’il
serait plus normal qu’il le porte lui plutôt qu’elle, et elle avait eu un fou-rire, en
apercevant leurs reflets à tous deux dans les miroirs de l’armoire, elle équipée du
gode ceinture, lui tellement … petit ! à côté ! Et elle avait ri. C’était idiot. Et
elle ne pouvait plus s’arrêter de rire.
C’était la dernière fois qu’ils s’en étaient servis. Cramponnée à ses hanches, elle
l’avait sodomisé pendant qu’il se caressait.

Le gode et la ceinture avaient été rangés dans la boîte et plus jamais ils n’en
étaient sortis.

Ils avaient continué à faire l’amour, dans le noir, de moins en moins souvent. Peut-
être que c’était sa faute à elle ; elle se souvenait pourtant que le plus souvent,
c’était elle qui allait vers lui, même pendant sa grossesse.
Elle avait pensé qu’il voyait quelqu’un d’autre, qu’une autre qu’elle lui donnait
plus, mieux qu’elle.
Et depuis une semaine, depuis Elodie, elle savait ce qu’elle aurait pu attendre de
lui, ce qu’elle n’avait jamais éprouvé dans ses bras.
Elle essaierait. Elle essaierait encore, pour elle et pour lui.
Elle s’y prendrait autrement la prochaine fois avec Philippe, mais elle était très
consciente que ce qu’elle avait fait ce soir, c’était sans envie réelle, sans envie de
lui.

Le lendemain soir, mercredi, Nina était moins inquiète, moins angoissée. Elle avait
réfléchi dans l’après-midi à la manière de réveiller les ardeurs de Philippe ; elle
voulait leur donner une chance, se donner une chance d’éprouver avec lui se qu’elle
avait découvert sous les mains d’Elodie. Elle s’est préparée, comme la veille.
Elle avait même pensé à ouvrir le carton pour lui, à s’équiper du gode ceinture avant
de le retrouver, et y avait renoncé.
En mettant du gel sur son sexe, elle s’est même un peu caressée, pour voir, s’est
souri dans le miroir en sentant assez vite une douce chaleur envahir son ventre. Ce
soir, ça allait marcher, elle en était sûre. Elle l’a rejoint avant qu’il ne
s’endorme.
Elle a enlevé son peignoir au pied du lit, sans se cacher de lui comme elle le faisait
habituellement, sachant pour l’avoir vérifié dans la salle de bain que sa nuisette
découvrait en partie ses fesses. Il la regardait, un peu étonné, mais n’a fait aucune
remarque. Elle a déplacé son oreiller plus près du sien, et a posé sa tête contre son
épaule, une main sous les draps sur sa poitrine, faisant bouger le livre qu’il tenait
dans ses mains.

- Eh bien, eh bien …
- Quoi ?
Philippe a replié le livre en gardant l’index entre les pages. Il restait immobile.
Nina attendait, un geste, un mot, un encouragement, un signe quelconque, n’importe
quoi, et il restait immobile, désespérément immobile.
- Tu lis plus ?
- Je vais éteindre …
Philippe a posé le livre sur sa table de nuit et éteint sa lampe ; il s’est rallongé
dans le lit en tirant le drap sur lui. Elle s’est laissée glisser dans le lit en
soulevant le drap, décidée à lui offrir sa bouche. Il l’a retenue d’une main :
- Pas tous les soirs, chérie … je me lève tôt … et j’ai encore mal aux reins, ça
c’est réveillé …
Nina était mortifiée ; elle s’est reculée lentement, s’est rallongée à côté de lui. Il
l’a embrassée sur le front en tapotant son bras d’une main. Il aurait autant pu la
gifler, ça lui aurait fait le même effet.
Elle a eu du mal à s’endormir, oscillant entre la honte et la colère ; honte parce
qu’il lui donnait l’impression d’être une gamine réprimandée par un adulte, en colère
d’être rejetée.
Elle a presque était contente que les pleurs d’un des jumeaux interrompent ses pensées
désordonnées.
Elle s’est endormie dans le fauteuil de la chambre des s.

Philippe l’a réveillée le lendemain matin depuis l’embrasure de la porte en partant
prendre sa douche :
- Chérie ? … Nina ? … il est six heures et demi, je vais me doucher, tu fais le
café ? … et … tu devrais te couvrir un peu … t’es dans la chambre des s, tout de
même !
La couverture avait glissé de ses jambes et son déshabillé découvrait son ventre nu.
Elle est resté un instant sans bouger, et s’est mise à rire en le voyant quitter le
pas de la porte : « mais quel con ! », qu’est-ce qu’ils en avaient à faire, les
s ! Il avait déjà quitté la pièce, il ne l’a pas entendue.
Elle a enfilé son peignoir et vérifié que les jumeaux dormaient encore avant de partir
vers la cuisine préparer le café du matin et mettre des tartines à griller.
Elle beurrait une tartine quand il l’a rejointe.
- Philippe, je sais bien que j’étais … coincée ! même avant, mais tu sais, en
plus, c’est dur, avec les gamins ! et j’ai pas confiance en moi, je me trouve … pas
bien, quoi ! Je fais des efforts, tu sais !
Il baissait les yeux sur son bol.
- Je vois bien que je m’y prends mal … hier soir … je croyais …
- On peut en parler une autre fois ?
Elle avait fait un tel effort sur elle-même pour lui parler, qu’elle s’est sentie
anéantie par sa froideur, a senti la colère monter.
Plutôt que prononcer les mots de colère qui lui venaient, elle a préféré quitter la
cuisine. Elle est allée se réfugier dans la salle de bains où elle a attendu jusqu’à
ce qu’il quitte l’appartement.
Elle s’était sentie coupable du plaisir éprouvé aux caresses d’Elodie. Coupable que ce
ne soit pas avec lui, coupable d’y penser souvent, coupable d’attendre sa prochaine
visite.
Curieusement, elle y avait pensé et s’en était amusée, elle n’avait pas la sensation
de le tromper. Elle s’était laissée aller, s’était laissée faire, avait découvert le
plaisir et avait voulu le partager avec Philippe.
Elodie … est-ce qu’on trompe son mari parce qu’on jouit des mains d’une fille ? Oui,
bien sûr, parce qu’il n’y avait pas que le plaisir, elle guettait aussi ses baisers …
ses petits gestes … ses sourires ... depuis toujours elle s’accrochait à l’idée que le
corps, le sexe, comptait peu au regard de l’engagement pris, du mariage, des s.
Elle se répétait « si c’était avec un autre homme que Philippe, ce serait pire », mais
Elodie ? Elle était consciente de sa mauvaise foi, pensait ‘relative’ mauvaise foi, et
rejetait la faute sur Philippe : lui, n’avait pas su !
Après les questions, est revenue la colère : lui, ne voulait pas qu’elle ait du
plaisir ? C’est lui qui la repoussait ! Est-ce qu’il l’aimait seulement ? On ne
repousse pas quelqu’un qu’on aime, pas comme ça !
Et puis elle a pensé au lendemain, à tous les lendemains … et elle, est-ce qu’elle
l’aimait ? Ils s’étaient promis l’un à l’autre depuis si longtemps ! Elle s’était
accrochée à cette idée du couple idéal depuis si longtemps, confortée par leur
entourage, leurs parents, leurs amis ! Ils avaient attendus, et tous autour d’eux
avaient trouvé ça exemplaire. Sauf sa sœur … et elle lui en avait voulu, s’était
éloignée d’elle, sa sœur qui l’appelait « la coincée » !
Après les questions et la colère, sont venus les larmes en pensant aux lendemains …
elle s’en voulait, consciente de s’apitoyer sur son sort.


En arrivant chez Nina jeudi en début d’après-midi, Elodie a tout de suite vu que
quelque chose n’allait pas. Son sourire était , elle était un peu brusque, et
elle avait les yeux rougis de quelqu’un qui a trop peu dormi, ou a pleuré.
- T’as pas l’air en forme !
- Bof, pas trop non. Et toi ?
- Un peu fatiguée ! J’ai bossé tout hier avec une copine, et une partie de la
nuit, mais au moins, je suis prête pour mes exams !
- C’est une bonne copine ?
- Oui, tu la connais ! c’est elle qui devait venir garder les jumeaux, et qui
était pas libre ! c’est un peu grâce à elle qu’on se connaît, en fait !
- Et t’as passé la nuit à travailler ? Elle est mignonne ?
- Si elle était aussi jolie que toi, on aurait peut-être moins travaillé …
Nina a haussé les épaules, un pli d’amertume au coin des lèvres remplaçant très vite
une ébauche de sourire :
- Jolie ! Pff ! Tu parles !
- Hey, Nina ! t’as pas le moral, toi …
Nina lui a tourné le dos , la laissant plantée dans le couloir.
- Nina ? Tu veux qu’on remette ? Tu préfères que je te laisse ?
- Ah non ! Tu vas pas me laisser en plan toi aussi !
- Eh ! eh ! Qu’est-ce qu’il t’arrive, j’ai fait un truc qui t’a pas plu ?
- Mais non, tu n’y es pour rien, excuse-moi … ça va pas fort, c’est tout.
- Tu veux qu’on aille se balader, plutôt, prendre l’air ?
- Non … pas envie. Tu veux un café ? un thé ?
- Un thé, je veux bien.
En préparant leur thé, en lui tournant le dos, Nina lui a raconté, d’une petite voix,
sans la regarder ; comment Philippe s’était comporté le premier soir, comment il
l’avait repoussée la veille.
- … ouais … pas agréable … il a des soucis, ton mari ? des fois …
- Tu vas pas lui chercher des excuses quand même ?
Nina s’est assise à la table, une main entre ses genoux, remuant machinalement la
petite cuillère de l’autre dans son mug. Elodie s’est approchée d’elle, a posé une
main sur son épaule, remontant ses doigts dans le cou de Nina sous ses cheveux :
- Non, il n’a aucune excuse, peut-être une raison, mais pas une excuse … à sa
place, je … enfin, n’importe qui, serait trop content d’attirer une femme comme toi !
- Faudrait que j’invite ce « n’importe qui » dans mon lit, alors … pour savoir
si tu dis vrai ?
Elodie jouait des deux mains dans ses cheveux, grattait doucement le cuir chevelu, du
bout des ongles, descendait sur la nuque.
- Tu commences ton massage ?
- Non … c’est juste que j’aime bien.
Nina a plaqué sa joue contre le torse d’Elodie, lui entourant la taille de ses bras,
les mains ouvertes sur son dos. Ses doigts s’ouvraient et se fermait sur le gros pull
de laine, suivant sur les reins d’Elodie le rythme lent des ongles dans ses cheveux.
- Mmmm, j’aime bien ! C’est toi qui me masse, aujourd’hui ?
- … si tu veux …
Elodie a pris les joues de Nina entre ses mains pour l’écarter d’elle, l’a tenue ainsi
un moment en la dévisageant ; Nina avait les joues délicieusement marquée de rouge, se
mordait la lèvre inférieure, comme si brusquement elle se rendait compte de ce qu’elle
venait de dire.
Elodie ne lui a pas laissé le temps de changer d’avis :
- Ah ! ouaaaais ! je vais adorer ça !
Elle s’est penchée, effleurant les lèvres de Nina de ses lèvres, les picorant de
petits baisers, pinçant une lèvre entre les siennes. Elle a senti sur sa bouche le
mouvement des lèvres de Nina, le baiser qu’elle lui rendait bouche close, a vu ses
yeux se fermer en même temps. Elle s’est assise à cheval sur ses genoux sans quitter
sa bouche de ses lèvres, les doigts plongés dans ses cheveux. A peine avait-elle
avancé la pointe de sa langue sur les lèvres qu’elle a senti s’ouvrir la bouche de
Nina pour un vrai baiser. Nina l’embrassait à pleine bouche, l’enveloppait de ses
bras, puis s’est reculée, échappant aux lèvres d’Elodie :
- Je suis folle !
Nina avait les yeux grands ouverts de surprise, un sourire hésitant sur sa bouche
entrouverte crispée de petits tremblements de lèvres.
- … encore Nina, encore …
Très lentement, elle a avancé la bouche vers Nina, à l’effleurer, partageant son
souffle :
- J’aime bien les baisers, n’arrête pas …
Elle riait, frottait son nez au nez de Nina, effleurait ses lèvres, jouait, mordait et
riait, une main sur un sein de Nina, qui riait aussi :
- T’as mangé des bonbons à la menthe ?
- Mmm …
- J’aurais dû aussi …
- Non, ta bouche à bon goût …
- C’est vrai ?
- Oui, mdam …
- Tu m’appelles encore madame et …
- Et quoi ? Tu me mords plus fort ?
- Ouais … Aïe ! … pas si fort !
- T’es une chochotte ! … hey !
- C’est qui la chochotte ?
- M’en fous, j’aime ça !
- Oh ?
D’un doigt entre leurs bouches, Nina a effacé la morsure sur la lèvre d’Elodie qui
continuait à lui pincer un téton entre deux doigts à travers les dentelles du soutien-
gorge d’une main plongée dans l’encolure du chemisier. Elle a passé sa main sous le
pull, pincé la taille ; Elodie a levé bien haut les deux bras, sans équivoque sur ce
qu’elle attendait, ne lâchant la bouche de Nina que pour la laisser lui enlever son
pull et gardant les deux bras levés en murmurant sur sa bouche « encore » …
- Tu vas avoir froid !
- M’en fous, enlève !
Nina a soulevé à deux mains le débardeur d’Elodie ; elle riait en découvrant ses
petits seins.
- Te marres pas ! toi t’as la taille adulte, moi c’est plutôt la taille fillette
!
Nina avait les joues bien rouges quand elle a relevé les yeux des seins d’Elodie vers
son visage, les mains sur sa taille ; elle a fermé les yeux sur le baiser, goûté la
langue fraîche qui jouait sur ses lèvres et sa langue, fouillait sa bouche ; et le
baiser durait, les mains d’Elodie sur ses joues ; ses mains caressant son dos, serrant
Elodie contre elle a pleins bras, griffant en descendant sur les reins, provoquant la
cambrure. A son tour elle goûtait à la bouche qui s’offrait, l’envahissait, avalait le
gémissement de plaisir quand elle a fermé une main sur un sein, si chaud, et si doux
au creux de sa paume ouverte.
Elle a aimé les yeux brillants et le sourire tremblant, la lèvre mordue et les yeux
qui se sont fermés quand elle pressait ses deux mains sur les petits seins aux tétons
durs :
- Je suis pas sûre d’être assez forte pour te porter …
- N’essaie pas, tu te ferais mal !
Elodie s’est levée, a tiré Nina derrière elle dans le couloir, s’est retournée devant
la porte de la chambre :
- Nina ?
Nina l’a poussée dans la chambre jusqu’au pied du lit et l’a abandonnée un instant le
temps de tirer les doubles rideaux de toile épaisse, plongeant la chambre dans une
douce pénombre avant de revenir vers elle.
- T’as peur du jour ?
- … c’est plus facile …
Elodie n’a pas fait un geste, restant debout face à Nina, les bras le long du corps,
la regardant hésiter encore. La main que Nina a posé sur sa joue tremblait un peu :
- Tu m’aides pas ?
- Non.
Nina a hoché la tête, est restée immobile un long moment avant de s’asseoir au pied du
lit en attirant vers elle Elodie d’une main, qui a résisté, debout devant elle, ses
jambes contre les genoux de Nina.
Nina en ouvrant les genoux l’a e de ses bras autour des jambes à venir plus près
d’elle et a appuyé sa joue contre son collant de laine.
Elodie a posé ses mains sur les épaules de Nina, juste posées, en attente, inertes ;
elle sentait les mains de Nina, frottant du plat de la main l’arrière de ses genoux,
remontant sur ses cuisses de petits va-et-vient légers ; elle sentait la joue quitter
son ventre et Nina relever la tête, chercher son regard puis poser un baiser léger sur
sa peau nue, entre son nombril et la taille de son collant. Les mains remontaient
derrière ses cuisses, s’arrêtaient avant de venir sur ses fesses. Elle se refusait à
l’aider de quelque geste que ce soit, aimait cette attente.
Elle savait que Nina pouvait encore changer d’avis, décider de ne pas aller plus loin
; elle l’acceptait. Elle la masserait malgré tout, lui donnerait du plaisir aussi,
sans doute, comme la dernière fois, mais ne la laisserait pas poser la main sur elle.
Elle voulait que ce soit maintenant. Elle voulait que Nina choisisse elle-même et se
gardait bien de l’encourager.
Elles ont entendu toutes les deux la voix d’un des bébés dans la chambre de l’autre
côté du couloir. Elodie a pensé que ce pouvait être le signal de la fin, que Nina
trouverait refuge à son indécision dans le babil d’un des jumeaux, et au contraire,
avec encore un baiser sur son ventre, c’est le moment qu’a choisi Nina pour remonter
les mains sur ses hanches et glisser les deux pouces sous l’élastique du collant,
l’étirant et le faisant descendre lentement jusqu’à ses pieds. Elle a remonté les
mains en caressant ses mollets et ses cuisses, s’est arrêtée un bref instant, et est
remontée encore, les doigts plongées sous le nylon de la culotte prenant ses fesses à
pleines mains :
- J’ai eu peur que tu te décides pas …
- … je prends mon temps …
Quand Nina lui a enlevé sa culotte, Elodie a encadré les genoux de Nina de ses jambes,
résistant encore à la main de Nina qui voulait l’entraîner vers le lit, profitant
encore des petits baisers sur son ventre. Nina a relevé en riant doucement le visage
vers Elodie au-dessus d’elle :
- Tu sens bon … tu sens l’amour …
- Depuis le temps que tu me fais attendre !
- Je sens comme ça aussi, quand tu me caresses ?
- Oui.
- Viens …
- Pas encore …
- Comment ça ? pas encore ?
Elle a repoussé Elodie plus loin d’elle et s’est redressée, l’a prise dans ses bras et
l’a faite pivoter dos au lit, l’a poussée. Elodie a bien essayer de résister, mais
Nina était plus déterminée. Elle l’a e à s’allonger et agenouillée au pied du lit
a recommencé à poser des baisers sur son ventre descendant lentement jusqu’à la toison
coupée ras. Elle a eu un temps d’hésitation, court, visage au dessus du sexe d’Elodie
et a posé ses lèvres sur le mont de venus proéminent, serrant entre ses lèvres
durcies, mordant doucement le haut du sexe gonflé.
Elle a soulevé les deux jambes d’Elodie, mains au creux des genoux, les poussant très
haut, jusqu’à décoller du lit les fesses d’Elodie. Elle a souri de voir que la toison
coupée court s’arrêtait en pointe juste en haut de l’ouverture du sexe, qu’il était
entièrement nu plus bas jusqu’entre les fesses ; elle a embrassé la peau tendre des
cuisses, suivi de la langue le pli de l’aine, pris entre ses lèvres une lèvre très
lisse sous sa langue.
Malgré la pénombre, elle voyait les petits voiles roses des petites lèvres briller,
une goutte de liquide blanc grossir lentement au bas du sexe.
Elle a lissé les petites lèvres du bout du doigt, deux demi-lunes étroites et charnues
se fermant sur une petite pointe rose prisonnière.
Elle a embrassé le sexe ouvert d’Elodie comme elle avait embrassé sa bouche dans la
cuisine, à pleine bouche, buvant le jus parfumé dont elle lavait le sexe d’une langue
gourmande.
Elle était tout à son plaisir de découvrir, d’embrasser, de lécher, glissant sa langue
partout, et a presque été surprise de sentir les poings d’Elodie se serrer dans ses
cheveux, ses pieds sur ses épaules pour mieux se soulever au-devant de sa bouche. Elle
a léché le sexe avec plus d’application, la pointe de la langue durcie en repoussant
le prépuce du clitoris et plus souple pour balayer le petit bouton de chair.
Elle a senti les cuisses d’Elodie claquer contre ses oreilles, tremblantes et dures,
le ventre se creusant en brusques soubresauts comme pour échapper à sa bouche. Elle
s’est faite douce, légère, aussi longtemps que les mains crispées dans ses cheveux la
maintenait au creux des cuisses ouvertes, puis s’est redressée, une immense sourire
aux lèvres, très fière d’avoir su donner du plaisir.

Elodie reprenait son souffle, son visage caché sous une main, l’autre main entre ses
jambes ouvertes, comme pour se protéger. Nina était assise sur ses talons au pied du
lit. Elle regardait les hanches étroites et les petits seins, les cuisses nerveuses,
le ventre dur aux muscles marqués quand Elodie s’est contractée pour se redresser :
- Toi alors ! tu fais pas les choses à moitié … Qu’est-ce que c’était bon ! Pour
une première fois …Tu sais que je pourrais m’y habi ? Tu prends des risques, là …
- Comme moi je suis accro à tes mains ?
- … t’as rien vu encore …
Elodie a aidé Nina à se redresser et en la regardant dans les yeux, elle a soulevé sa
jupe et a pris son sexe au creux de la main, presque durement, forçant le passage
entre les cuisses de Nina pour planter ses doigts entre les lèvres, repoussant la
culotte à l’intérieur du sexe.
Nina se tenait aux épaules d’Elodie, lèvres pincées, ne la quittait pas des yeux. Elle
a écarté les jambes en dansant d’un genou sur l’autre, le bassin basculé au-devant de
la main.
Elodie l’a faite jouir ainsi, de mouvements rapides du poignet, doigts durs, un bras
passé autour de sa taille pour la retenir. Nina a joui en rejetant la tête en arrière,
les hanches secouées de tremblements convulsifs.
Elle s’est laissée faire quand Elodie l’a entièrement déshabillée puis l’a couchée sur
le lit pour s’allonger sur elle de tout son long.
Nina avait les yeux brillants et le souffle court en entourant Elodie de ses bras et
de ses cuisses ouvertes pour la serrer très fort contre elle, ses seins écrasés contre
le torse mince.
- T’es une brute ! tu m’avais habituée à plus de douceur !
- Oui, mais t’as aimé !
- Ça c’est vu ?
- Plutôt, oui ! Je recommencerais ! pour voir si t’aimes vraiment être …
bousculée !
- Bouscule-moi autant que tu veux !
- Promis ! Mais en attendant, je suis venue pour te masser !

Elle l’a massée comme la première fois, allongée sur la moquette entre le pied du lit
et l’armoire.
Tout à la fin, elle l’a faite jouir à nouveau, d’un doigt tout léger au-dessus du
clitoris et de baisers sur son ventre.

- Je vais plus pouvoir me passer de toi …
- C’est une bonne nouvelle, ça !
- Eh … je plaisante pas …
- Parce que je te fais jouir ?
- … j’ai … j’ai bien aimé le faire aussi …
- C’était bien ! Tu recommenceras ? … eh ! pas maintenant, il est tard, Nina !
Ton mari pourrait rentrer … on prendra notre temps, d’accord ?
- C’est marrant … c’est toi qui est raisonnable … mon mari, j’y pensais même
plus !
- Qu’est-ce qu’il penserait s’il trouvait une fille dans son lit avec sa femme ?
- … sais pas … il serait … en fait, j’en sais rien ! Pas vraiment content, je
crois ...
- Dis, les trucs que tu m’as montrés … dans la boîte ! c’est bien toi qui
mettais la ceinture, pas lui ?
- Il me l’a mettait ; à moi.
- Et c’est bien toi qui lui faisais l’amour ?
- Oui.
- Il aimait ça, hein ?
- Pourquoi, tu veux que je fasse pareil ?
- Non, mais … oui, oui j’aimerais ! mais je voulais savoir, toi, t’aimais bien
le faire, avec lui ?
- Pas trop … c’était bizarre …
- Il est peut-être homo, ton mari !
- Hein ?
- Ben … il prenait son pied ?
- … il se caressait en même temps … t’es sérieuse, là ? tu crois qu’il est homo
?
- Mais non, je crois rien ! il y a plein de mecs qui aiment bien qu’on les
tripote par là !
- Comment tu sais ça, toi ?
- C’est surtout que tu m’as dit qu’il se passait plus grand-chose entre vous, et
que quand tu vas vers lui, ça n’a pas l’air de le brancher ! Merde, t’es une belle
femme ! Je suppose que parfois on s’essouffle à vivre ensemble, mais quand même ! t’es
plutôt bandante comme nana !
- Quel langage ! C’est de moi que tu parles, là ? Bandante !
- Quoi, ça te plaît pas d’être bandante ?
- Enlève ta main, t’as dit qu’on avait pas le temps … Elodie, en parlant d’homo,
ça vaut pour moi aussi … ça me fait tout drôle …
- C’est juste un mot … On s’est rencontrées par hasard, et puis … j’avais les
mains douces … et toi t’avais faim … On se fait du bien, voilà tout !
- N’empêche, ça fait drôle !
- Quoi ? toi et moi ? ou lui avec un mec ?
- Les deux …
- Tu veux savoir ?
- Quoi ?
- Pour lui. Il travaille où ?
- A l’agence BNP, boulevard Carnot. Pourquoi ?

(à suivre)

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