Vous Cherchez Une Baby-Sitter?(Chapitre 5)
Chapitre 5- Mardi 18 avril et
((( Elodie est retournée chez Nina, prend en main sa santé, soccupe activement de sa
libido... ; elle va préparer ses partiels avec Myriam
Elle intrigue ? manipule ? non
! elle est comme ça ; et elle est généreuse ; vivante et libre. Nina a décidé de se
rapprocher de son mari quelle a délaissé. )))
Elle est allée voir une dernière fois si les s dormaient, a arrangé leurs
couvertures, et elle est partie se changer dans la salle de bains. Elle sest observée
dans la glace au-dessus du lavabo, un peu réconciliée grâce à Elodie depuis quelques
jours avec limage que lui renvoyait le miroir. Appuyée des deux mains au lavabo, elle
a retardé le moment de rejoindre Philippe : prendre une décision est une chose, passer
à lacte, cest plus dur.
Elle y pensait depuis la fin daprès-midi, sen voulait dy penser comme à un devoir.
Elle se répétait sans arrêt : il faut.
Elle a enfilé son déshabillé, a hésité puis a renoncé à mettre une culotte comme
dhabitude quand elle se couche et a mis son peignoir. Elle a pris sa culotte dans son
poing serré et a quitté la salle de bain.
Il lisait.
Elle a fait le tour du lit, ouvert le drap et enlevé son peignoir, très vite, en
sasseyant sur le lit, elle a discrètement glissé sa culotte sous son oreiller. Elle a
éteint sa lampe de chevet avant de sallonger.
- Les s dorment ?
- Oui, tout va bien.
- Tu veux que jéteigne ?
- Comme tu veux
Elle se répétait les conseils dElodie : me tourner vers lui, avancer la jambe vers
les siennes, et
attendre.
Il a éteint la lumière, sest penché vers elle pour un dernier baiser. Elle a déplacé
sa jambe, trop brusquement
- Oh, pardon !
- Cest rien.
a posé sa main sur son bras. Il est resté un instant au-dessus delle, surpris de la
pression sur son bras ? sans doute ; de la jambe qui restait contre la sienne ? aussi
; il lui a donné un second baiser sur les lèvres ; elle a passé une main derrière son
cou pour prolonger le baiser, avancé vers lui son autre main sous les draps.
Il a caressé son sein en lembrassant.
Du bout dun doigt glissé entre deux boutons de sa veste de pyjama, elle balayait la
fine ligne de poils blonds qui descend sous le nombril et disparait sous la ceinture
du pantalon de pyjama.
- Tes sûre ?
-
oui
Il sest retourné. Elle la senti gesticuler un moment sous les draps, sest doutée
quil enlevait le pantalon de son pyjama. Elle a entendu souvrir et se fermer le
tiroir de la table de nuit avant quil ne revienne vers elle et passe un bras sous sa
tête pour lattirer vers lui. A nouveau elle a avancé sa main sous les draps vers lui
et la glissée sous les pans de la veste de pyjama où elle a retrouvé la pointe de la
toison, une toison toute fine, peu abondante comparée au buisson brun et épais de son
propre sexe.
Il bandait déjà un peu quand elle la pris dans sa main. Elle a décalotté le gland
entre ses doigts en anneaux et a commencé à le masturber lentement.
Elle attendait quil en fasse autant, attendait quil réveille en elle un peu de
chaleur ; mais ses mains étaient occupées ailleurs ; elle les a senties contre la
sienne sur son sexe bandé dans sa main, occupées à enfiler un préservatif.
Pas de caresses pour elle
il était pressé ; il sest placé au-dessus delle ; elle a
ouvert les jambes pour laccueillir et la guidé de la main. Elle avait pris la
précaution dans la salle de bain de mettre sur son sexe un peu de ce gel intime acheté
la veille au supermarché. Elle ne ressentait pas la tension espérée, pas lenvie de
lui, pas la chaleur dans son ventre quelle connaissait maintenant. Elle avait espéré.
Il était pressé. Il aurait dû
il était en elle.
Elle a gardé les yeux ouverts sur les ombres dans la chambre, les yeux grands ouverts,
cils battants pour retenir ses larmes.
Il sest retiré, pesant sur elle le temps dun baiser, et a basculé sur le côté.
Quelques minutes, tourné vers elle il a caressé ses seins, puis lui a tourné le dos
après un dernier baiser sur sa joue.
Elle pleurait, avait en même temps envie de hurler et de rire.
Elle avait culpabilisé, sétait reproché la distance installée entre eux, et tout ça
pour ça ? Elle était prête pourtant
elle aurait
elle ne savait pas trop ce quelle
aurait fait, mais ce nétait pas ce à quoi elle sattendait !
Elle a attendu quil dorme, allongée sur le dos, les mains croisées sur son ventre,
des images défilant dans sa tête.
De quoi était-elle déçue, finalement ?
Ce soir nétait pas si différent de ce qui se passait dhabitude !
Au début, au tout début, il soccupait delle, la caressait, parfois même avec sa
bouche. Elle était horriblement gênée de sentir ses lèvres là, et puis savait quil
voulait la même caresse delle, sa bouche sur son sexe à lui, ce à quoi elle se
résolvait rarement, et
ce soir, elle regrettait, sil lavait laissée faire
Et puis il avait acheté ces objets, quelle avait sorti du carton de larmoire cet
après-midi pour les montrer à Elodie. Quand exactement ? six mois après leur mariage ?
à peu près ; et puis, par sa faute, sans doute, les objets étaient restés dans le
carton.
Elle lavait vexé. Un jour où il lui avait une nouvelle fois attaché le harnais autour
de la taille, elle ne se souvenait plus des mots exacts, mais elle lui avait dit quil
serait plus normal quil le porte lui plutôt quelle, et elle avait eu un fou-rire, en
apercevant leurs reflets à tous deux dans les miroirs de larmoire, elle équipée du
gode ceinture, lui tellement
petit ! à côté ! Et elle avait ri. Cétait idiot. Et
elle ne pouvait plus sarrêter de rire.
Cétait la dernière fois quils sen étaient servis. Cramponnée à ses hanches, elle
lavait sodomisé pendant quil se caressait.
Le gode et la ceinture avaient été rangés dans la boîte et plus jamais ils nen
étaient sortis.
Ils avaient continué à faire lamour, dans le noir, de moins en moins souvent. Peut-
être que cétait sa faute à elle ; elle se souvenait pourtant que le plus souvent,
cétait elle qui allait vers lui, même pendant sa grossesse.
Elle avait pensé quil voyait quelquun dautre, quune autre quelle lui donnait
plus, mieux quelle.
Et depuis une semaine, depuis Elodie, elle savait ce quelle aurait pu attendre de
lui, ce quelle navait jamais éprouvé dans ses bras.
Elle essaierait. Elle essaierait encore, pour elle et pour lui.
Elle sy prendrait autrement la prochaine fois avec Philippe, mais elle était très
consciente que ce quelle avait fait ce soir, cétait sans envie réelle, sans envie de
lui.
Le lendemain soir, mercredi, Nina était moins inquiète, moins angoissée. Elle avait
réfléchi dans laprès-midi à la manière de réveiller les ardeurs de Philippe ; elle
voulait leur donner une chance, se donner une chance déprouver avec lui se quelle
avait découvert sous les mains dElodie. Elle sest préparée, comme la veille.
Elle avait même pensé à ouvrir le carton pour lui, à séquiper du gode ceinture avant
de le retrouver, et y avait renoncé.
En mettant du gel sur son sexe, elle sest même un peu caressée, pour voir, sest
souri dans le miroir en sentant assez vite une douce chaleur envahir son ventre. Ce
soir, ça allait marcher, elle en était sûre. Elle la rejoint avant quil ne
sendorme.
Elle a enlevé son peignoir au pied du lit, sans se cacher de lui comme elle le faisait
habituellement, sachant pour lavoir vérifié dans la salle de bain que sa nuisette
découvrait en partie ses fesses. Il la regardait, un peu étonné, mais na fait aucune
remarque. Elle a déplacé son oreiller plus près du sien, et a posé sa tête contre son
épaule, une main sous les draps sur sa poitrine, faisant bouger le livre quil tenait
dans ses mains.
- Eh bien, eh bien
- Quoi ?
Philippe a replié le livre en gardant lindex entre les pages. Il restait immobile.
Nina attendait, un geste, un mot, un encouragement, un signe quelconque, nimporte
quoi, et il restait immobile, désespérément immobile.
- Tu lis plus ?
- Je vais éteindre
Philippe a posé le livre sur sa table de nuit et éteint sa lampe ; il sest rallongé
dans le lit en tirant le drap sur lui. Elle sest laissée glisser dans le lit en
soulevant le drap, décidée à lui offrir sa bouche. Il la retenue dune main :
- Pas tous les soirs, chérie
je me lève tôt
et jai encore mal aux reins, ça
cest réveillé
Nina était mortifiée ; elle sest reculée lentement, sest rallongée à côté de lui. Il
la embrassée sur le front en tapotant son bras dune main. Il aurait autant pu la
gifler, ça lui aurait fait le même effet.
Elle a eu du mal à sendormir, oscillant entre la honte et la colère ; honte parce
quil lui donnait limpression dêtre une gamine réprimandée par un adulte, en colère
dêtre rejetée.
Elle a presque était contente que les pleurs dun des jumeaux interrompent ses pensées
désordonnées.
Elle sest endormie dans le fauteuil de la chambre des s.
Philippe la réveillée le lendemain matin depuis lembrasure de la porte en partant
prendre sa douche :
- Chérie ?
Nina ?
il est six heures et demi, je vais me doucher, tu fais le
café ?
et
tu devrais te couvrir un peu
tes dans la chambre des s, tout de
même !
La couverture avait glissé de ses jambes et son déshabillé découvrait son ventre nu.
Elle est resté un instant sans bouger, et sest mise à rire en le voyant quitter le
pas de la porte : « mais quel con ! », quest-ce quils en avaient à faire, les
s ! Il avait déjà quitté la pièce, il ne la pas entendue.
Elle a enfilé son peignoir et vérifié que les jumeaux dormaient encore avant de partir
vers la cuisine préparer le café du matin et mettre des tartines à griller.
Elle beurrait une tartine quand il la rejointe.
- Philippe, je sais bien que jétais
coincée ! même avant, mais tu sais, en
plus, cest dur, avec les gamins ! et jai pas confiance en moi, je me trouve
pas
bien, quoi ! Je fais des efforts, tu sais !
Il baissait les yeux sur son bol.
- Je vois bien que je my prends mal
hier soir
je croyais
- On peut en parler une autre fois ?
Elle avait fait un tel effort sur elle-même pour lui parler, quelle sest sentie
anéantie par sa froideur, a senti la colère monter.
Plutôt que prononcer les mots de colère qui lui venaient, elle a préféré quitter la
cuisine. Elle est allée se réfugier dans la salle de bains où elle a attendu jusquà
ce quil quitte lappartement.
Elle sétait sentie coupable du plaisir éprouvé aux caresses dElodie. Coupable que ce
ne soit pas avec lui, coupable dy penser souvent, coupable dattendre sa prochaine
visite.
Curieusement, elle y avait pensé et sen était amusée, elle navait pas la sensation
de le tromper. Elle sétait laissée aller, sétait laissée faire, avait découvert le
plaisir et avait voulu le partager avec Philippe.
Elodie
est-ce quon trompe son mari parce quon jouit des mains dune fille ? Oui,
bien sûr, parce quil ny avait pas que le plaisir, elle guettait aussi ses baisers
ses petits gestes
ses sourires ... depuis toujours elle saccrochait à lidée que le
corps, le sexe, comptait peu au regard de lengagement pris, du mariage, des s.
Elle se répétait « si cétait avec un autre homme que Philippe, ce serait pire », mais
Elodie ? Elle était consciente de sa mauvaise foi, pensait relative mauvaise foi, et
rejetait la faute sur Philippe : lui, navait pas su !
Après les questions, est revenue la colère : lui, ne voulait pas quelle ait du
plaisir ? Cest lui qui la repoussait ! Est-ce quil laimait seulement ? On ne
repousse pas quelquun quon aime, pas comme ça !
Et puis elle a pensé au lendemain, à tous les lendemains
et elle, est-ce quelle
laimait ? Ils sétaient promis lun à lautre depuis si longtemps ! Elle sétait
accrochée à cette idée du couple idéal depuis si longtemps, confortée par leur
entourage, leurs parents, leurs amis ! Ils avaient attendus, et tous autour deux
avaient trouvé ça exemplaire. Sauf sa sur
et elle lui en avait voulu, sétait
éloignée delle, sa sur qui lappelait « la coincée » !
Après les questions et la colère, sont venus les larmes en pensant aux lendemains
elle sen voulait, consciente de sapitoyer sur son sort.
En arrivant chez Nina jeudi en début daprès-midi, Elodie a tout de suite vu que
quelque chose nallait pas. Son sourire était , elle était un peu brusque, et
elle avait les yeux rougis de quelquun qui a trop peu dormi, ou a pleuré.
- Tas pas lair en forme !
- Bof, pas trop non. Et toi ?
- Un peu fatiguée ! Jai bossé tout hier avec une copine, et une partie de la
nuit, mais au moins, je suis prête pour mes exams !
- Cest une bonne copine ?
- Oui, tu la connais ! cest elle qui devait venir garder les jumeaux, et qui
était pas libre ! cest un peu grâce à elle quon se connaît, en fait !
- Et tas passé la nuit à travailler ? Elle est mignonne ?
- Si elle était aussi jolie que toi, on aurait peut-être moins travaillé
Nina a haussé les épaules, un pli damertume au coin des lèvres remplaçant très vite
une ébauche de sourire :
- Jolie ! Pff ! Tu parles !
- Hey, Nina ! tas pas le moral, toi
Nina lui a tourné le dos , la laissant plantée dans le couloir.
- Nina ? Tu veux quon remette ? Tu préfères que je te laisse ?
- Ah non ! Tu vas pas me laisser en plan toi aussi !
- Eh ! eh ! Quest-ce quil tarrive, jai fait un truc qui ta pas plu ?
- Mais non, tu ny es pour rien, excuse-moi
ça va pas fort, cest tout.
- Tu veux quon aille se balader, plutôt, prendre lair ?
- Non
pas envie. Tu veux un café ? un thé ?
- Un thé, je veux bien.
En préparant leur thé, en lui tournant le dos, Nina lui a raconté, dune petite voix,
sans la regarder ; comment Philippe sétait comporté le premier soir, comment il
lavait repoussée la veille.
-
ouais
pas agréable
il a des soucis, ton mari ? des fois
- Tu vas pas lui chercher des excuses quand même ?
Nina sest assise à la table, une main entre ses genoux, remuant machinalement la
petite cuillère de lautre dans son mug. Elodie sest approchée delle, a posé une
main sur son épaule, remontant ses doigts dans le cou de Nina sous ses cheveux :
- Non, il na aucune excuse, peut-être une raison, mais pas une excuse
à sa
place, je
enfin, nimporte qui, serait trop content dattirer une femme comme toi !
- Faudrait que jinvite ce « nimporte qui » dans mon lit, alors
pour savoir
si tu dis vrai ?
Elodie jouait des deux mains dans ses cheveux, grattait doucement le cuir chevelu, du
bout des ongles, descendait sur la nuque.
- Tu commences ton massage ?
- Non
cest juste que jaime bien.
Nina a plaqué sa joue contre le torse dElodie, lui entourant la taille de ses bras,
les mains ouvertes sur son dos. Ses doigts souvraient et se fermait sur le gros pull
de laine, suivant sur les reins dElodie le rythme lent des ongles dans ses cheveux.
- Mmmm, jaime bien ! Cest toi qui me masse, aujourdhui ?
-
si tu veux
Elodie a pris les joues de Nina entre ses mains pour lécarter delle, la tenue ainsi
un moment en la dévisageant ; Nina avait les joues délicieusement marquée de rouge, se
mordait la lèvre inférieure, comme si brusquement elle se rendait compte de ce quelle
venait de dire.
Elodie ne lui a pas laissé le temps de changer davis :
- Ah ! ouaaaais ! je vais adorer ça !
Elle sest penchée, effleurant les lèvres de Nina de ses lèvres, les picorant de
petits baisers, pinçant une lèvre entre les siennes. Elle a senti sur sa bouche le
mouvement des lèvres de Nina, le baiser quelle lui rendait bouche close, a vu ses
yeux se fermer en même temps. Elle sest assise à cheval sur ses genoux sans quitter
sa bouche de ses lèvres, les doigts plongés dans ses cheveux. A peine avait-elle
avancé la pointe de sa langue sur les lèvres quelle a senti souvrir la bouche de
Nina pour un vrai baiser. Nina lembrassait à pleine bouche, lenveloppait de ses
bras, puis sest reculée, échappant aux lèvres dElodie :
- Je suis folle !
Nina avait les yeux grands ouverts de surprise, un sourire hésitant sur sa bouche
entrouverte crispée de petits tremblements de lèvres.
-
encore Nina, encore
Très lentement, elle a avancé la bouche vers Nina, à leffleurer, partageant son
souffle :
- Jaime bien les baisers, narrête pas
Elle riait, frottait son nez au nez de Nina, effleurait ses lèvres, jouait, mordait et
riait, une main sur un sein de Nina, qui riait aussi :
- Tas mangé des bonbons à la menthe ?
- Mmm
- Jaurais dû aussi
- Non, ta bouche à bon goût
- Cest vrai ?
- Oui, mdam
- Tu mappelles encore madame et
- Et quoi ? Tu me mords plus fort ?
- Ouais
Aïe !
pas si fort !
- Tes une chochotte !
hey !
- Cest qui la chochotte ?
- Men fous, jaime ça !
- Oh ?
Dun doigt entre leurs bouches, Nina a effacé la morsure sur la lèvre dElodie qui
continuait à lui pincer un téton entre deux doigts à travers les dentelles du soutien-
gorge dune main plongée dans lencolure du chemisier. Elle a passé sa main sous le
pull, pincé la taille ; Elodie a levé bien haut les deux bras, sans équivoque sur ce
quelle attendait, ne lâchant la bouche de Nina que pour la laisser lui enlever son
pull et gardant les deux bras levés en murmurant sur sa bouche « encore »
- Tu vas avoir froid !
- Men fous, enlève !
Nina a soulevé à deux mains le débardeur dElodie ; elle riait en découvrant ses
petits seins.
- Te marres pas ! toi tas la taille adulte, moi cest plutôt la taille fillette
!
Nina avait les joues bien rouges quand elle a relevé les yeux des seins dElodie vers
son visage, les mains sur sa taille ; elle a fermé les yeux sur le baiser, goûté la
langue fraîche qui jouait sur ses lèvres et sa langue, fouillait sa bouche ; et le
baiser durait, les mains dElodie sur ses joues ; ses mains caressant son dos, serrant
Elodie contre elle a pleins bras, griffant en descendant sur les reins, provoquant la
cambrure. A son tour elle goûtait à la bouche qui soffrait, lenvahissait, avalait le
gémissement de plaisir quand elle a fermé une main sur un sein, si chaud, et si doux
au creux de sa paume ouverte.
Elle a aimé les yeux brillants et le sourire tremblant, la lèvre mordue et les yeux
qui se sont fermés quand elle pressait ses deux mains sur les petits seins aux tétons
durs :
- Je suis pas sûre dêtre assez forte pour te porter
- Nessaie pas, tu te ferais mal !
Elodie sest levée, a tiré Nina derrière elle dans le couloir, sest retournée devant
la porte de la chambre :
- Nina ?
Nina la poussée dans la chambre jusquau pied du lit et la abandonnée un instant le
temps de tirer les doubles rideaux de toile épaisse, plongeant la chambre dans une
douce pénombre avant de revenir vers elle.
- Tas peur du jour ?
-
cest plus facile
Elodie na pas fait un geste, restant debout face à Nina, les bras le long du corps,
la regardant hésiter encore. La main que Nina a posé sur sa joue tremblait un peu :
- Tu maides pas ?
- Non.
Nina a hoché la tête, est restée immobile un long moment avant de sasseoir au pied du
lit en attirant vers elle Elodie dune main, qui a résisté, debout devant elle, ses
jambes contre les genoux de Nina.
Nina en ouvrant les genoux la e de ses bras autour des jambes à venir plus près
delle et a appuyé sa joue contre son collant de laine.
Elodie a posé ses mains sur les épaules de Nina, juste posées, en attente, inertes ;
elle sentait les mains de Nina, frottant du plat de la main larrière de ses genoux,
remontant sur ses cuisses de petits va-et-vient légers ; elle sentait la joue quitter
son ventre et Nina relever la tête, chercher son regard puis poser un baiser léger sur
sa peau nue, entre son nombril et la taille de son collant. Les mains remontaient
derrière ses cuisses, sarrêtaient avant de venir sur ses fesses. Elle se refusait à
laider de quelque geste que ce soit, aimait cette attente.
Elle savait que Nina pouvait encore changer davis, décider de ne pas aller plus loin
; elle lacceptait. Elle la masserait malgré tout, lui donnerait du plaisir aussi,
sans doute, comme la dernière fois, mais ne la laisserait pas poser la main sur elle.
Elle voulait que ce soit maintenant. Elle voulait que Nina choisisse elle-même et se
gardait bien de lencourager.
Elles ont entendu toutes les deux la voix dun des bébés dans la chambre de lautre
côté du couloir. Elodie a pensé que ce pouvait être le signal de la fin, que Nina
trouverait refuge à son indécision dans le babil dun des jumeaux, et au contraire,
avec encore un baiser sur son ventre, cest le moment qua choisi Nina pour remonter
les mains sur ses hanches et glisser les deux pouces sous lélastique du collant,
létirant et le faisant descendre lentement jusquà ses pieds. Elle a remonté les
mains en caressant ses mollets et ses cuisses, sest arrêtée un bref instant, et est
remontée encore, les doigts plongées sous le nylon de la culotte prenant ses fesses à
pleines mains :
- Jai eu peur que tu te décides pas
-
je prends mon temps
Quand Nina lui a enlevé sa culotte, Elodie a encadré les genoux de Nina de ses jambes,
résistant encore à la main de Nina qui voulait lentraîner vers le lit, profitant
encore des petits baisers sur son ventre. Nina a relevé en riant doucement le visage
vers Elodie au-dessus delle :
- Tu sens bon
tu sens lamour
- Depuis le temps que tu me fais attendre !
- Je sens comme ça aussi, quand tu me caresses ?
- Oui.
- Viens
- Pas encore
- Comment ça ? pas encore ?
Elle a repoussé Elodie plus loin delle et sest redressée, la prise dans ses bras et
la faite pivoter dos au lit, la poussée. Elodie a bien essayer de résister, mais
Nina était plus déterminée. Elle la e à sallonger et agenouillée au pied du lit
a recommencé à poser des baisers sur son ventre descendant lentement jusquà la toison
coupée ras. Elle a eu un temps dhésitation, court, visage au dessus du sexe dElodie
et a posé ses lèvres sur le mont de venus proéminent, serrant entre ses lèvres
durcies, mordant doucement le haut du sexe gonflé.
Elle a soulevé les deux jambes dElodie, mains au creux des genoux, les poussant très
haut, jusquà décoller du lit les fesses dElodie. Elle a souri de voir que la toison
coupée court sarrêtait en pointe juste en haut de louverture du sexe, quil était
entièrement nu plus bas jusquentre les fesses ; elle a embrassé la peau tendre des
cuisses, suivi de la langue le pli de laine, pris entre ses lèvres une lèvre très
lisse sous sa langue.
Malgré la pénombre, elle voyait les petits voiles roses des petites lèvres briller,
une goutte de liquide blanc grossir lentement au bas du sexe.
Elle a lissé les petites lèvres du bout du doigt, deux demi-lunes étroites et charnues
se fermant sur une petite pointe rose prisonnière.
Elle a embrassé le sexe ouvert dElodie comme elle avait embrassé sa bouche dans la
cuisine, à pleine bouche, buvant le jus parfumé dont elle lavait le sexe dune langue
gourmande.
Elle était tout à son plaisir de découvrir, dembrasser, de lécher, glissant sa langue
partout, et a presque été surprise de sentir les poings dElodie se serrer dans ses
cheveux, ses pieds sur ses épaules pour mieux se soulever au-devant de sa bouche. Elle
a léché le sexe avec plus dapplication, la pointe de la langue durcie en repoussant
le prépuce du clitoris et plus souple pour balayer le petit bouton de chair.
Elle a senti les cuisses dElodie claquer contre ses oreilles, tremblantes et dures,
le ventre se creusant en brusques soubresauts comme pour échapper à sa bouche. Elle
sest faite douce, légère, aussi longtemps que les mains crispées dans ses cheveux la
maintenait au creux des cuisses ouvertes, puis sest redressée, une immense sourire
aux lèvres, très fière davoir su donner du plaisir.
Elodie reprenait son souffle, son visage caché sous une main, lautre main entre ses
jambes ouvertes, comme pour se protéger. Nina était assise sur ses talons au pied du
lit. Elle regardait les hanches étroites et les petits seins, les cuisses nerveuses,
le ventre dur aux muscles marqués quand Elodie sest contractée pour se redresser :
- Toi alors ! tu fais pas les choses à moitié
Quest-ce que cétait bon ! Pour
une première fois
Tu sais que je pourrais my habi ? Tu prends des risques, là
- Comme moi je suis accro à tes mains ?
-
tas rien vu encore
Elodie a aidé Nina à se redresser et en la regardant dans les yeux, elle a soulevé sa
jupe et a pris son sexe au creux de la main, presque durement, forçant le passage
entre les cuisses de Nina pour planter ses doigts entre les lèvres, repoussant la
culotte à lintérieur du sexe.
Nina se tenait aux épaules dElodie, lèvres pincées, ne la quittait pas des yeux. Elle
a écarté les jambes en dansant dun genou sur lautre, le bassin basculé au-devant de
la main.
Elodie la faite jouir ainsi, de mouvements rapides du poignet, doigts durs, un bras
passé autour de sa taille pour la retenir. Nina a joui en rejetant la tête en arrière,
les hanches secouées de tremblements convulsifs.
Elle sest laissée faire quand Elodie la entièrement déshabillée puis la couchée sur
le lit pour sallonger sur elle de tout son long.
Nina avait les yeux brillants et le souffle court en entourant Elodie de ses bras et
de ses cuisses ouvertes pour la serrer très fort contre elle, ses seins écrasés contre
le torse mince.
- Tes une brute ! tu mavais habituée à plus de douceur !
- Oui, mais tas aimé !
- Ça cest vu ?
- Plutôt, oui ! Je recommencerais ! pour voir si taimes vraiment être
bousculée !
- Bouscule-moi autant que tu veux !
- Promis ! Mais en attendant, je suis venue pour te masser !
Elle la massée comme la première fois, allongée sur la moquette entre le pied du lit
et larmoire.
Tout à la fin, elle la faite jouir à nouveau, dun doigt tout léger au-dessus du
clitoris et de baisers sur son ventre.
- Je vais plus pouvoir me passer de toi
- Cest une bonne nouvelle, ça !
- Eh
je plaisante pas
- Parce que je te fais jouir ?
-
jai
jai bien aimé le faire aussi
- Cétait bien ! Tu recommenceras ?
eh ! pas maintenant, il est tard, Nina !
Ton mari pourrait rentrer
on prendra notre temps, daccord ?
- Cest marrant
cest toi qui est raisonnable
mon mari, jy pensais même
plus !
- Quest-ce quil penserait sil trouvait une fille dans son lit avec sa femme ?
-
sais pas
il serait
en fait, jen sais rien ! Pas vraiment content, je
crois ...
- Dis, les trucs que tu mas montrés
dans la boîte ! cest bien toi qui
mettais la ceinture, pas lui ?
- Il me la mettait ; à moi.
- Et cest bien toi qui lui faisais lamour ?
- Oui.
- Il aimait ça, hein ?
- Pourquoi, tu veux que je fasse pareil ?
- Non, mais
oui, oui jaimerais ! mais je voulais savoir, toi, taimais bien
le faire, avec lui ?
- Pas trop
cétait bizarre
- Il est peut-être homo, ton mari !
- Hein ?
- Ben
il prenait son pied ?
-
il se caressait en même temps
tes sérieuse, là ? tu crois quil est homo
?
- Mais non, je crois rien ! il y a plein de mecs qui aiment bien quon les
tripote par là !
- Comment tu sais ça, toi ?
- Cest surtout que tu mas dit quil se passait plus grand-chose entre vous, et
que quand tu vas vers lui, ça na pas lair de le brancher ! Merde, tes une belle
femme ! Je suppose que parfois on sessouffle à vivre ensemble, mais quand même ! tes
plutôt bandante comme nana !
- Quel langage ! Cest de moi que tu parles, là ? Bandante !
- Quoi, ça te plaît pas dêtre bandante ?
- Enlève ta main, tas dit quon avait pas le temps
Elodie, en parlant dhomo,
ça vaut pour moi aussi
ça me fait tout drôle
- Cest juste un mot
On sest rencontrées par hasard, et puis
javais les
mains douces
et toi tavais faim
On se fait du bien, voilà tout !
- Nempêche, ça fait drôle !
- Quoi ? toi et moi ? ou lui avec un mec ?
- Les deux
- Tu veux savoir ?
- Quoi ?
- Pour lui. Il travaille où ?
- A lagence BNP, boulevard Carnot. Pourquoi ?
(à suivre)
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