Jules & Nathan - 5
Les urgences de lhôpital universitaire où bossaient Jules & Nathan étaient assez importantes. Cétait un grand service assez moderne, les murs étaient recouverts dune peinture blanche et de divers posters médicaux de prévention. Un très long couloir desservait lensemble des salles du service. On entrait dans ce couloir directement depuis la salle dattente par des portes battantes. Sur la gauche en entrant on trouvait deux premières salles de soins, puis au croisement entre ce grand couloir et un second couloir plus étroit qui se dirigeait vers dautres services, on trouvait le bureau des infirmières, sorte dénorme comptoir faisant langle, sur lequel on trouvait les différents trieurs de dossiers et lensemble des montagnes de paperasserie en général. Continuant derrière ce bureau on trouvait la pharmacie et plus loin la lingerie, que Jules connaissait bien pour y avoir passé plus dun moment avec Laura, une collègue interne quil fréquentait, du temps où il sintéressait encore aux filles.
Sur la droite de cet immense couloir on trouvait encore des salles de soins, dont deux salles où sont traités les cas graves, reconnaissables des autres car on pouvait voir tout ce quil se passait à lintérieur par de grandes baies vitrées et on y rentrait par de grandes portes battantes, similaires à celles que lon trouve dans la majorité des services durgences. Tout au bout du couloir, sur la gauche on trouvait la salle de repos qui donnait sur celle des casiers, et sur la droite une porte automatique qui donnait sur le parking des ambulances et par laquelle arrivaient les brancards.
Vêtu dune chemise bleue, dune cravate grise à rayures, dun pull noir à rayures blanches et à col V sur lesquels il avait ajouté un long manteau gris, sa sacoche en cuir à la main, Jules passait les portes battantes qui menaient aux urgences. Ne souhaitant pas encourager les rumeurs, ils préféraient arriver séparés au boulot. Jules se dirigea dabord au bureau des infirmières, sortant un stylo de la poche intérieur de son manteau et commençant la révision des dossiers.
- « Bonjour docteur, comment allez-vous ? » lança Nathalie, lune des infirmières du service.
- « Très bien, merci. Il nous reste quoi ? »
- « Les deux salles de réa sont vides, on a un alcoolique qui cuve sous perf en salle 3, et deux rockeurs en salle 1 : un à suturer pour une plaie à la jambe, et un autre qui sest pété un bras. Ils sont, bien entendus, tous les deux alcoolisés car venant dun festival pas loin dici. »
- « Ça marche. Ils ont été bilantés ? »
- « Le bras cassé oui, la plaie à la jambe non. Mademoiselle Laura a sous-entendu que son bilan serait une façon pour le docteur Lafargue (Nathan) de la remercier pour son échange de gardes. Il est une fois de plus en retard à ce que je vois
»
- « Non cest moi qui suis en avance. Donnez-moi son dossier, je me change et je men occupe. » lui répondit Jules sur un ton assez froid, et donc inhabituel.
- « Euh
vous en êtes sûr ? Vous ne voulez pas lui laisser ? » disait-elle avec un léger sourire moqueur.
- « Si je voulais votre avis, je laurai clairement demandé. » dit-il avant de semparer du dossier et de se diriger vers la salle de repos, laissant linfirmière assez surprise de sa réaction.
Il arriva dans la salle des casiers des hommes, ouvrit son casier, y déposa sa sacoche et son manteau, pour enfiler sa longue blouse blanche, et son stéthoscope rouge autour de son cou. Alignant sa lampe et ses stylos dans sa poche de blouse, il passa la porte pour rejoindre à nouveau la salle de repos où il tomba sur Laura, jeune interne, connue pour son professionnalisme et son léger sens de lhumour, mais aussi pour la jalousie quelle nourrissait quant aux brillantes compétences médicales de Jules. Elle faisait aussi partie de ses conquêtes régulières, elle et Jules saccordant souvent des temps de pause assez crapuleux dans la lingerie. Elle fondait littéralement pour lui, son sentiment se mêlait entre amour, respect, et jalousie.
- « Jai laissé un ptit cadeau à ton pote en Salle 1.
- « Jsuis au courant. Sauf que cest moi qui men occupe. »lui répondit Jules avec un ton aussi froid que précédemment, se versant une tasse de café.
Un peu surprise de son manque damabilité inhabituel, elle marqua un temps avant dajouter :
- « Euh, et pourquoi ? »
- « Parce-quil na pas choisi dinverser sa garde avec la tienne, il a dû le faire car il est venu bosser avec moi avant-hier sur laccident industriel. Et peut-être aussi, parce-que cette blague est assez minable. »
Il lui jeta un regard avant de la laisser plantée sur place, abasourdi, pour se diriger vers la salle dexamen, sa tasse de café à la main. Dans le couloir, il croisa Nathan qui arrivait seulement pour ne pas éveiller les soupçons, comme ils lavaient convenu. Ils firent alors semblant de seulement se rencontrer, échangèrent leurs banalités de potes, puis Nathan tapota lépaule de Jules avant de se diriger à son tour vers le bureau des infirmières.
Jules entra dans la salle dexamen où lattendait derrière un rideau, le rockeur et sa blessure à la jambe. « Bonsoir Monsieur, je suis le docteur Myringo. Désolé pour lattente
Alors montrez-moi donc cette blessure. » Il ne reçut du rockeur quun « Salut mon pote » avant que celui-ci ne se rendorme sous leffet de lalcool.
Pendant ce temps, Nathan prenait ses consignes auprès de Nathalie au bureau des infirmières :
- «
qui demande une atèle plâtrée. Mademoiselle Laura vous avez laissé une blessure à la jambe, mais votre ami le docteur Myringo a préféré sen charger à votre place. »
- « Euh, okay. Bah cest sympa de sa part
hum. Bon je vais me changer et je moccupe de latèle. » répondit Nathan, gêné, à linfirmière.
A son tour il se dirigea vers la salle de repos, sac à dos sur lépaule, où il croisa lui-aussi Laura qui était sur le départ.
- « Salut Laura. Au fait, merci beaucoup de mavoir remplacé pour cette garde. »
- « Tinquiètes, jai cru comprendre que tu navais pas le choix.
- « Bah
moi je men fou un peu en fait. Mais je croyais que tu voulais continuer à bosser avec Jules ? » Dans sa question, Nathan cherchait en fait à sonder si elle avait, ou non, encore des sentiments pour lui.
- « Oh
bah je sais pas trop. Dis-moi, cest un suçon dans ton cou là ? Alors elle sappelle comment ? » dit-elle en souriant.
Aussitôt Nathan colla sa main sur cette trace dans son cou, même si cétait déjà trop tard :
- « Oh euh
hum, je suis sorti Samedi soir, et je ne me rappelle pas de tout
» dit-il avec un léger sourire , pour cacher sa gêne.
- « Mouais
Bon on reparle de ces gardes plus tard ? A plus ! »
- « Ça marche, bye ! »
A son tour il se dirigea vers la salle des casiers, jeta son sac et son manteau dans le sien, ôta son T-Shirt puis son jean pour les remplacer par un pyjama de bloc vert. Une fois son stéthoscope autour du cou, il prit la direction de la salle dexamen n°1 pour y avoir une discussion avec Jules, et accessoirement, soccuper de son patient.
En arrivant dans la salle il vit Jules, assis sur un tabouret, à la moitié de la suture de la plaie à la jambe du mec endormi et totalement ivre.
- « Je peux te parler Jules ? »
- « Vas-y il pionce de toute façon. »
- « Pourquoi tu mas soulagé du patient que Laura mavait réservé ? Je suis assez grand pour me défendre tout seul tu sais
»
Jules releva alors la tête de sa suture maintenant terminée pour regarder Nathan.
- « Co
Comment tu fais pour suturer si vite ? » sétonna alors Nathan.
- « Ça sappelle le talent. » dit-il en souriant, « sinon pour revenir à ta question, je lai fait parce-quelle est conne et que sa pseudo-vengeance était totalement injustifiée. Et aussi pour te rendre service. » ajouta-t-il en enlevant ses gants.
Nathan ne savait plus trop quoi dire devant son Jules tant attentionné.
Puis les patients commençaient à affluer, il fallait gérer la salle dattente et les admissions, ainsi que les brancards amenés par les ambulanciers. En bref, il ny avait plus de place pour la discussion ou pour le glandage, tout le personnel était au max. Sans oublier Jules, qui admettait, bilantait, soignait, aussi vite que léclair, et accomplissait le boulot de deux internes à lui seul. Si bien quà 17h30, la salle dattente était quasiment vide, que la majorité des lits était occupée soit par des patients sous traitements ou en observations, soit par des patients nappartenant ni à Jules ni à Nathan. Ainsi alors que Jules sortait dune salle dexamen, remettant son stéthoscope autour de son cou, il tomba nez à nez avec Nathan, qui lattendait, un grand sourire dessiné sur son visage : cétait lheure de la pause.
Leur plan était simple : Jules faisait semblant de remplir un dossier au bureau des infirmières pendant que Nathan se faufilait dans la lingerie, veillant à nêtre vu par personne. Puis ce serait à Jules de se faufiler discrètement dans la lingerie, vérifiant que lon regardait ailleurs.
A peine avait-il tourné le verrou, quun mec en chaleur lui sauta dessus. En moins de deux secondes, sa blouse, son stéthoscope, son pull et sa cravate se retrouvèrent à terre, et Nathan se précipitait déjà sur les boutons de sa chemise pour dessaper son homme avant de lembrasser fougueusement. Jules lui, toujours en lembrassant, passait sa main sous son pyjama, caressant ses abdos, puis le remontant pour lui enlever, et exhiber sa musculature magnifique. Redescendant ses mains sur ses hanches, il amena délicatement Nathan contre létagère de la lingerie, et de là il descendit encore ses mains pour peloter son cul magnifique.
La peur dêtre surpris, le danger, la possibilité dêtre découvert à tout moment et de révéler leur relation au grand jour, de tout faire éclater, et tout ça juste pour senvoyer en lair, cela leur donnait encore plus dexcitation à sactiver dans le silence et dans un noir quasi complet.
Ce fut Jules qui se lança le premier, desserrant le lacet du pantalon de bloc de Nathan et le jetant au loin. Il commença par embrasser son cou lentement pour ensuite revenir sur ses pectoraux, et descendre ainsi jusquau niveau du caleçon de Nathan, tendu par son membre qui nattendait que sa sortie. Il le descendit délicatement pour se retrouver face à la jolie bite de Nathan quil avala aussitôt. Dune main il la tenait fermement en sactivant dessus, de lautre il caressait ses jolies bourses, saventurant même jusquà lentrée de son anus où il glissait parfois un doigt.
Nathan se tenait en appui sur les étagères. Il ne pouvait pas sempêcher, lorsque Jules aventurait un doigt dans ses contrées, de pousser un léger gémissement dans ses soupirs. On avait limpression que cétait un jeu pour Jules, qui sactivait de plus en plus sur sa bite, comme sil essayait de faire crier Nathan et de se faire découvrir, ce qui ajoutait encore à lexcitation de se faire découvrir. Petit à petit Jules passait un second doigt, puis lorsquil parvint à passer le troisième, il reçut de longs jets de sperme dans sa bouche tandis que Nathan respirait de plus en plus fort et ne pouvait sempêcher de pousser de légers gémissements. Pour partager ça, et pour cacher ses cris, Jules remonta embrasser langoureusement Nathan. Puis il lamena délicatement se coucher sur la pile de linge qui était au sol.
- « Attend, cest pas ici quon a rangé les préservatifs quon donnait gratos ? » dit Jules.
- « Si, là sur létagère ».
Il prit un préservatif dans le carton, lenfila, et se présenta devant le cul de Nathan déjà bien préparé par ses doigts experts. Il entrait dabord doucement en lui, puis il commençât à prendre un rythme soutenu pour le ramoner. Nathan avait passé ses bras autour du cou de Jules et fermait les yeux, ne les rouvrant que pour chercher les lèvres de Jules et les embrasser. Jules sactivait dans son trou, il donnait de grands coups de reins calés sur la vitesse de sa respiration qui sintensifiait de plus en plus. Baissant son appui sur ses bras, il vint coller son torse contre celui de son amant, tout en continuant de le limer à un rythme soutenu. Une fois encore, Nathan ne pouvait sempêcher de pousser de légers gémissements, qui suivaient le rythme de sa pénétration. Il sentait les lèvres de Jules se poser dans son cou, et le mordiller parfois légèrement. Pour sentir encore plus Jules rentrer en lui, il avait placé ses jambes autour de sa taille et pressait pour le faire rapprocher encore plus.
Jules reprit la tension de ses bras et quitta le contact du torse de son compagnon, puis dune main il se mit à branler Nathan qui avait récupéré son érection. Il choisit aussi ce moment pour ralentir son rythme de pénétration et adopter une attitude plus langoureuse et plus lente.
- « Nathan
Nath
Ah ! »
Dans ce gémissement contenu, Jules déchargea une grande quantité de sperme dans la capote, et continuant sa masturbation, Nathan ne tarda pas à le rejoindre, lâchant des jets de sperme sur son propre torse dans de légers gémissements, mêlés à des soupirs. Collant leurs têtes, ils riaient en silence de cet exploit, du grand danger quils avaient pris en senvoyant en lair clandestinement dans cette lingerie. Jules se retira, ôta son préservatif, puis vint lécher le torse de Nath pour le nettoyer. Regardant Nathan dans les yeux, il faisait doucement glisser sa langue de bas en haut sur son torse lorsquil fût interpellé par des voix venant du couloir : « Vous navez pas vu le Dr. Myringo ? Les pompiers nous amènent une douleur thoracique et le titulaire pionce
». Cétaient les infirmières qui se mettaient à sa recherche. Ni une, ni deux, il sauta sur son bipper pour couper la sonnerie, juste à temps, pour ne pas faire découvrir sa position.
- « Putain Jules, comment on va sortir de là ? » chuchotait Nathan, tout en se rhabillant rapidement.
- « Jen sais rien, putain, jen sais rien
File ma chemise ! »
Ils se rhabillèrent dans la précipitation puis se mirent à la recherche dun plan de sortie.
- « Bon, euh Nath, je sors. Toi tu attends là. Quand la voie est libre je passe et je frappe à la porte, ça marche ? »
- « Euh ouais jnai pas trop le choix tfaçon. Et cest toi quils cherchent, donc fonce ! »
A nouveau, les voix des infirmières résonnaient : « Et le Dr. Lafargue, personne ne la vu non plus ? »
- « Eh merde. » chuchota Nathan.
- « On va se faire griller Nath
»
A suivre
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