Sophie
Lidée de nous resservir un verre nous vient au même moment. Nos mains entrent en contact sur la bouteille. Nos regards se croisent et nous sourions tous deux comme des s devant un magasin de bonbons. Bon sang, ce sourire ! Mon cur bat comme jamais. Impossible quelle ne lentende pas. Je nai plus quun seul désir, ses lèvres, là, tout de suite.
« Alors tu me donnes ton verre ? » je nai pas vu sa bouche souvrir, perdu dans le bleu de ses yeux. Sa voix me ramène brusquement à la réalité, marrachant brutalement au plus doux des rêves.
« Oui, oui bien sûr. » Elle me ressert avec application puis fait de même pour son verre.
« Tu le trouves bon le vin ? »
« Oui, jaime beaucoup quand il est fruité. »
Nous devons être amusants à regarder. Deux adultes célibataires, qui de toute évidence se plaisent, mais incapables lun comme lautre de faire le premier pas. Un silence chargé de tension sinstalle, elle le brise la première :
« Tu veux regarder un film ? »
« Euh oui, pourquoi pas. »
« Quel genre ? Comédie, action, science fiction ? »
« Un truc qui te plaît. »
« Ok alors je choisis Will Hunting.»
« Ah oui jadore. » Ce qui était vrai. Encore une fois on avait les mêmes goûts.
Le film avance, nous ne faisons pas de commentaires. La tension nest pas vraiment redescendue depuis toute à lheure. Elle me lance des coups dil furtifs de temps à autre. Je fais mine dêtre absorbé par lhistoire mais impossible de me concentrer sur le film avec Sophie sur le même canapé. Quand le générique de fin tombe, je ne sais pas trop quoi faire. Jai envie de rester, de lembrasser maintenant, de lui faire lamour toute la nuit et que lon sendorme nus, lovés ensembles. Mais si elle ne veut pas ? Si elle trouve que je vais trop vite ? Si jamais je gâche tout ? Peut être vaut-il mieux y aller plus doucement
Jatt mon manteau.
« Bon, je vais y aller. »
« Ok. On se refait ça dans pas longtemps ? »
« Oui bien sûr, merci jai passé une très bonne soirée.
Jouvre la porte, je me retourne vers elle.
« Rentre bien. »
Elle savance pour me faire la bise, un sourire empreint dune légère tristesse sur le visage. Je lembrasse près des lèvres, il semble quelle aie eu la même idée. Nos bouches seffleurent à peine, mais cest comme un signal. Nos lèvres se joignent enfin dans un premier baiser passionné. Je lattire contre moi, une main au creux de ses reins. Elle passe ses bras autour de mon cou. Je ne sais plu depuis combien de temps nous nous embrassons, la notion de durée me quitte. Collés lun à lautre, plus rien na dimportance à nos yeux excepté cette étreinte.
Puis elle memmène doucement vers sa chambre, sans décoller ses lèvres. Et cest dans une valse sensuelle mais quelque peu maladroite que nous gagnons son lit. Je glisse sur un magasine et lentraîne avec moi dans ma chute sur le matelas. Nous éclatons de rire tous les deux, puis reprenons nos ébats de plus belle. Je caresse tout son corps, ses jambes, son ventre, ses seins. Je glisse une main sous son pull. Elle menlève le mien. Bientôt nous ne sommes plus quen sous vêtements, étroitement enlacés en une étreinte de pur bonheur. Je lembrasse dans le cou, menivrant de la délicieuse odeur de sa peau, je sens sa respiration dans mon oreille. Elle revient vers ma bouche, titille ma langue avec la sienne et me mordille tendrement les lèvres avant déloigner son visage et de me contempler avec un sourire coquin. Mon excitation redouble dintensité, si cest possible.
Elle ôte son soutien gorge et attire ma main contre son sein gauche, je sens son cur battre à toute vitesse. Mes doigts glissent le long de sa peau si douce et si parfaite, pendant que je couvre sa poitrine de baisers. Ses mains passent sur mon ventre, se rapprochent de mon boxer, glissent sous lélastique et entament un lent va et vient. Une vague de plaisir me submerge. Je retourne vers sa bouche lembrasser passionnément comme pour la remercier de cette nouvelle caresse.
« Tas ce quil faut ? »
« Oui, je reviens tout de suite, ne bouge pas, ne tenvole pas. »
« Je nen nai pas lintention » dit elle en me lançant un autre de ses sourires coquins.
Je cours dans le salon fouiller mon manteau, me maudissant intérieurement de ne pas y avoir pensé avant, rien de tel pour lexcitation. Cest avec soulagement que je sens lemballage sous mes doigts dans une poche intérieure. Je reviens vite dans la chambre et la trouve sous les draps, tout sourire.
« Tas trouvé ?»
Je brandis la capote en guise de réponse.
« Alors viens ! »
A peine lai-je rejointe sous la couette quelle baisse mon boxer et me prend dans sa bouche. Elle lève vers moi ses grands yeux bleus pendant quelle maspire en elle. Après quelques minutes de ce traitement divin, je suis au bord de la jouissance. Heureusement elle me donne un instant de répit et revient membrasser fougueusement, se mettant à califourchon sur moi. Elle att le préservatif, louvre et me lenfile prestement. Puis elle cale ses deux mains sur mon cou, et me fait rentrer en elle.
Cest elle qui mène le jeu, elle monte et descend dans un rythme de plus en plus rapide, des gouttes de sueur perlent sur son front.
Je me laisse tomber sur le côté, elle pose sa tête sur mon torse, ses cheveux me chatouillent agréablement. Nous restons silencieux pendant plusieurs minutes, savourant encore ce qui vient de se passer. Je me rends compte quil ny a nul endroit au monde où je préférerais être. Pour la première fois depuis une éternité je sais ce que je veux : vivre avec elle, pour toujours.
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