Jules & Nathan - 7

La sieste sur la moquette ne fut en réalité que de courte durée, d’une part car ce n’était pas très confortable, et d’autre part car il commençait à y faire froid. Ils se relevèrent donc, se nettoyèrent rapidement des restes de leurs ébats, et renfilèrent chacun leurs boxers et jeans respectifs. Nathan, plus frileux malgré sa constitution, avait préféré renfiler son T-shirt également. Ce ne fut pas le cas de Jules qui continuait d’exhiber son torse, pour le plus grand plaisir de Nathan.
- « On se boirait bien un verre ? J’ai du vin si tu veux. » amorçait Jules.
- « Ça marche, fais péter ! »
Jules s’en alla donc chercher deux verres à vin, choisit précieusement une bouteille dans le grand casier de sa cuisine, puis s’installa au bar pour préparer les boissons.
Nathan s’était rassis dans le sofa et avait passé une main derrière sa tête :
- « Tu crois qu’ils vont raconter quoi sur nous ? » lança-t-il.
- « Fais leurs confiance, ils vont pas s’gêner pour nous inventer une vie et des histoires délirantes… Attends-toi à entendre qu’on couche ensemble depuis des années ou des trucs du genre. Ou encore que tout le monde s’en doutait, que ça se voyait… enfin des trucs de con quoi.»
- « On va bien s’marrer je crois… »
- « M’ouais, on verra bien… »
Jules se dirigeait à son tour vers le sofa, les deux verres à la main. Il en tendit un à Nathan, puis vint s’asseoir sur ses genoux.
- « Au pire on peut s’amuser avec ? » proposa Nathan.
- « C’est-à-dire ? »
- « On peut s’amuser à lancer des rumeurs, ou à leur faire inventer des histoires délirantes… En tout cas faudra recommencer la lingerie parce-que c’était kiffant. »
Nathan avait un large sourire dessiné sur son visage et il commençait, d’une main, à caresser doucement le dos de Jules juste devant lui. Sa main effleurait sa peau, de bas en haut puis de haut en bas, s’attardant parfois sur le bas de son dos où il en passait légèrement une partie sous l’élastique de son boxer.

Il regardait attentivement Jules qui lui, semblait pensif, regardant par la baie vitrée, levant parfois son verre à ses lèvres pour prendre une gorgée de vin.
- « Jules ? »
- « Euh, oui… quoi ? »
- « La lingerie faudra recommencer… »
- « Evidemment ! » disait-il avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres, passant un bras autour de son cou.
- « A quoi tu penses ? » demanda Nathan, fronçant très légèrement les sourcils.
- « A mon père… »
- « Ton père ? Pourquoi ça ? »
- « Bah même si je sais qu’il n’en a rien à foutre de moi… J’ai peur qu’il soit encore plus déçu de moi maintenant. »
Nathan, mal à l’aise, ne savait pas trop quoi dire et se contenta donc de continuer à caresser son dos, très prononcé, notamment au niveau de ses épaules où les empreintes de ses deux omoplates rendaient le tout très viril.
- « Tu as… honte ? »
- « Tu déconnes ?! Surement pas ! Nath’ j’n’ai jamais été aussi heureux avec quelqu’un… Ça fait trois jours qu’on est ensemble et ça fait trois jours que je me sens bien. Mon père dira, ou fera ce qu’il voudra je m’en tape … »
Nathan marqua encore un temps, comme pour choisir ses mots, toujours en caressant sensuellement son dos.
- « Je crois que tu t’en fou pas... Je ne dis pas que tu as honte ou qu’t’assumes pas, vu ce que tu as fait à l’hosto. Mais ne dis pas que tu te fous de l’opinion de ton père… ».
Jules se devait d’admettre que Nathan avait marqué un point. Il porta donc encore son verre à ses lèvres, le posa à terre, puis vint se blottir dans les bras de Nathan, posant sa tête dans son cou pour sentir le contact de sa légère barbe mal rasée.
Durant les cinq minutes nécessaires à Nathan pour boire son verre, Jules restait blotti contre lui, et il en profitait donc pour caresser doucement son bras du bout des doigts, alors que Jules lui s’occupait de caresser doucement son torse à travers son T-shirt.
Puis Jules se leva brusquement pour prendre la direction de la cuisine « Bon, on mange quoi ?! »
Sur le chemin du frigo, il se fit joyeusement mater les fesses par Nathan, qui prenant sa tête dans ses mains, s’appuyait sur l’accoudoir du sofa.

- « Euh… alors au menu ce soir je vous propose : jambon périmé depuis maintenant 4 jours accompagné de sa mayo dans un état douteux, et tout cela sans pain. »
- « Bon bah je vais prendre une assiette de pâtes… » disait Nathan en rigolant. « Tu manges jamais ici ou quoi ? »
- « Bah je mange à l’hosto en général, vu que j’y passe ma vie. Ou dehors. Mais bon des pâtes je dois avoir ça en rayon… »
Toujours appuyé sur son accoudoir, Nathan ne quittait pas les fesses de son homme des yeux, surtout quand il se mettait sur la pointe des pieds pour atteindre un placard, ou qu’il se baissait pour ramasser un couvert.
- « Tu regardes quelque chose de spécial Nath’ ? »
- « D’après toi... ? »
Ils rigolèrent alors de bon cœur, puis se mirent au bar pour manger leurs pâtes. Pendant le repas ça discutait de tout et de rien, de ce qu’on allait bien pouvoir dire sur eux à l’hosto, de musique, de sport… bref ils se marraient bien. Puis Nathan annonça la mauvaise nouvelle :
- « Bon bah va peut-être falloir que je rentre chez moi… Histoire de me changer et de préparer quelques affaires à ramener ici. Je ne vais pas te piquer des fringues éternellement…»
Jules s’arrêta net de manger et le regardait les yeux écarquillés. Il allait passer la nuit seule, sans son nouveau mec, après trois jours passés 24h/24 ensemble ? On sentait que Nathan n’était pas plus enthousiaste à cette idée, mais il fallait bien qu’il repasse chez lui à un moment ou un autre.
- « Et…tu… Et tu vas partir là, tout de suite ? »
- « Bah il est presque 20h30 déjà… A toi de voir si tu veux que je revienne après ou pas ? » lança-t-il avec un léger sourire, portant son verre de vin à sa bouche.
Là, les yeux de Jules pétillaient de nouveau et son large sourire réapparut de savoir que non, il n’allait pas dormir seul ce soir. Il allait pouvoir serrer très fort son Nathan dans ses bras en s’endormant à ses côtés. Dix minutes plus tard, Nathan partit donc rejoindre son appart’.

Jules, qui commençait à frissonner, se dirigea vers la chambre pour attr un gros sweat à capuche bordeaux et l’enfiler. Il trouva alors sur le bord du lit la chemise que Nathan portait la veille. Il ne put s’empêcher de la ramasser pour la sentir, sentir son parfum, son odeur. Cela faisait à peine cinq minutes qu’il était parti et déjà il lui manquait. Tout lui semblait vide, son appart’ lui apparaissait froid, silencieux…
Comme à son habitude dans ses moments de déprime, Jules se dirigea vers son piano, posa son verre de vin dessus, s’installa sur le siège, et commença à jouer ses classiques, pensif. Cela allait des Who à Coldplay, en passant par des classiques de piano bar. Tout en jouant, les évènements intenses de ces trois derniers jours défilaient dans sa tête. Sa première fois avec Nathan qu’il avait tant fantasmé auparavant, et qu’il avait tant attendue. Sa seconde fois avec lui sous la douche puis sur le canapé. La journée qu’ils avaient passée ensemble, simplement vêtus pour l’un d’une serviette, pour l’autre d’un peignoir, sans quasiment jamais se décoller de l’après-midi. Puis s’en était suivi le dressing, la lingerie, le baiser qu’ils avaient eu en plein milieu des urgences, sorte de coming-out pour eux, et puis cet ébat intense à leur retour chez lui. Repensant à tous ces moments, une bosse commençait à apparaitre dans son jean en même temps qu’un grand sourire sur ses lèvres. Il lâcha alors le clavier pour reprendre et finir son verre de vin.
Sur les coups de 22h00 l’interphone sonna, et abandonnant immédiatement son siège, Jules se précipita pour aller répondre. C’était Nathan qui revenait et quelques minutes plus tard il sonna à la porte. En ouvrant, Jules vit Nathan essoufflé par sa course dans les escaliers pour revoir son amant au plus vite. Il portait un nouveau T-shirt blanc avec un col profond qui laissait entrevoir une grande partie de ses pectoraux et, entrouverte par-dessus ce T-Shirt une chemise à manches courtes bordeaux à écusson, type Oxford.
D’une main il tenait un sac de sport dans lequel il avait rangé ses affaires qu’il allait entreposer dans le dressing.
Aussitôt Jules se précipita sur lui, passant ses bras autour de son cou, puis le fit rentrer dans l’appartement. Nathan d’un geste ample claqua la porte, avant de se retrouver plaqué dessus par Jules, où ils commencèrent à se rouler une pelle magistrale. Même s’il l’adorait, il enleva rapidement la chemise de Nathan vu qu’elle gênait son projet de le contempler à poil. Rapidement après la chemise se fût autour du T-shirt de se retrouver à terre, le laissant torse-nu. Puis ce fut à Nathan de prendre les commandes, alors que Jules croisait ses bras pour ôter son sweat et le jeter à terre à son tour. Enserrant sa taille, il l’amena contre lui pour continuer de l’embrasser tendrement. Collant leurs torses nus, Jules plaçait une main sur la joue de Nathan et de l’autre il saisissait sa jambe pour l’amener contre lui en la pliant.
Dans le loft on n’entendait que les respirations des deux amants, mêlées aux bruits des lèvres qui se collaient et se décollaient sans cesse. Les mains de Nathan quittèrent le cou de Jules pour s’atteler à détacher sa ceinture et dégrafer son jean, et à le faire descendre pour que Jules le balaye d’un grand coup de pied. D’ailleurs Jules utilisa le même procédé pour se débarrasser du jean de son compagnon.
Puis Nathan passa ses bras autour du cou de Jules, enserra ses jambes autour de sa taille pour que celui-ci le porte jusqu’au lit. Une fois arrivés, ils se mirent à genou sur la couette pour continuer de s’embrasser, de se caresser et de peloter tout ce qui était pelotable. Jules fit délicatement descendre le boxer marine de Nath’ pour enfin faire sortir sa queue qui menaçait d’exploser le tissu, puis il le poussa délicatement pour le coucher sur le dos. Descendant d’abord ses baisers sur son cou, il prit ensuite la direction de ce morceau de chair qu’il attendait tant, sa langue n’épargnant aucun centimètre carré de peau sur le trajet. Il commença par lécher de bas en haut cette tige pour ensuite la prendre dans sa bouche et s’activer allégrement dessus. Il faisait de rapides allers retours avant de la lâcher un instant pour la masturber, regardant au passage Nathan avec son grand sourire, qui ne pouvait s’empêcher de lâcher de légers cris, puis il reprenait de nouveau la cadence avec sa langue et ses lèvres devenues expertes. Après cinq minutes de cet intense traitement, Jules releva les jambes de Nathan pour faire maintenant descendre sa langue sur son trou, afin de le préparer à son assaut futur. Nathan s’était saisi de sa bite et se branlait au rythme des coups de langue que lui assénait son amant. Il sentait monter en lui une jouissance énorme à voir son Jules s’activer ainsi, mais aussi salivant d’avance pour la suite.
Jules releva la tête, vint placer ses bras tendus de part et d’autre de Nathan pour à nouveau venir l’embrasser tendrement. Nathan, qui se remettait de ses émotions, vint chuchoter à son oreille
- « Jules, j’ai très envie de te sentir en moi maintenant… »
Il lui répondit par un grand sourire, avant de venir à nouveau l’embrasser. Sans un mot il ôta son caleçon pour à son tour exhiber son sexe, qui attendait patiemment sa libération. Prenant sa main, il aida Nathan à se remettre à genou sur le lit, puis l’amena s’appuyer contre le mur. Nathan tendait son cul qui n’attendait plus que l’assaut final de son amant.
Toujours sans un mot, Jules vint se présenter à l’entrée, plaçant une main sur son épaule pour prendre appui et faciliter son introduction. Bien préparé, l’orifice laissa facilement passer son invité, et une fois à l’intérieur, Jules commença ses va et viens. D’abord langoureux, caressant le dos courbé de Nathan d’une main, et ses fesses de l’autre, remontant parfois embrasser son cou ou caresser ses pectoraux et ses abdos, il prit ensuite de nouveau appui sur ses épaules pour accélérer ses mouvements. Ce qui n’était pas pour déplaire à Nathan aux vues des râles de plaisir qu’il poussait. Accompagnant ces râles, on entendait la respiration haletante de Jules due à l’activité physique intense qu’il pratiquait, ainsi que ses cuisses qui claquaient contre les fesses musclées et rebondies de Nathan. Ce dernier, une main s’appuyant sur le mur et l’autre branlant sa propre tige, fermant les yeux, ne pouvait s’empêcher de pousser des cris de jouissance lors des ramonages plus intenses de son compagnon, allant même parfois jusqu’à crier son nom. Puis, dans un de ses nombreux cris, il lâcha des jets de sperme sur la tête du lit située juste en-dessous de lui. Ses cris se transformèrent alors en souffle, parsemés de murmures de satisfaction. Jules, sentant qu’il approchait lui aussi du moment final, voulu se retirer mais fût interrompu par Nathan « Nan viens en moi, s’il te plait, vas-y… !». Ecoutant son injonction, il largua à son tour une grande quantité de semence dans ses entrailles. Nathan adorait sentir en lui ce liquide chaud qui lui apprenait qu’il avait correctement réussi à faire jouir son mec, ce qui était comme d’habitude son objectif. Jules se retira, Nathan s’écroula littéralement sur le lit, et fut bientôt recouvert par son mec venu se blottir contre son dos. L’un comme l’autre, sentaient dans leur contact la difficulté qu’ils avaient à se remettre de cette baise. Jules roula alors vers sa gauche pour se mettre sur le dos, et Nathan après avoir nettoyé la tête du lit qu’il avait aspergé, vint se coincer dans les bras de Jules et poser sa tête sur son torse.
- « Jules… tu es génial ! »
- « Et toi donc Nath’… »

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