Chez Le Coiffeur
Il doit être environ midi et demie lorsque Ludovic arrive précipitamment chez Suzyline, le confortable salon de coiffure de son quartier. Le patron quitte létablissement par la porte arrière. Il est accueilli par une des employées, grande brune racée, visiblement sur le départ. Celle-ci laide à ôter son vêtement et linstalle dans le coin attente avec la presse hebdomadaire « people » habituelle. Il se laisse aller à la lecture des dernières frasques supposées des vedettes à la mode. Cest samedi. Il a juste enfilé un survêtement et des tennis, sous son habituel coupe vent de couleur sombre, déjà pendu au vestiaire, pour se rendre à son rendez-vous. Son esprit bat la campagne et il sisole progressivement « dans sa bulle ». Une minuscule blonde aux cheveux courts et yeux clairs vient lui demander des nouvelles dune voisine hospitalisée et de sa fille adolescente. Il répond distraitement. Le temps passe dans un silence quasi absolu.
Lorsquune voix fraîche et bien posée lui commande de sinstaller pour le shampooing, il sexécute sans lever les yeux. Il aime particulièrement cet instant et le doux massage du cuir chevelu quil impose. Il sinstalle confortablement pour en profiter. Leau tiède commence à couler sur son crâne. « Ça va? » dit la voix devenue plus rauque. Il répond par un grognement de satisfaction. Le shampooing commence avec plus de délicatesse et de douceur que dhabitude au point que le rose lui monte aux joues. La caresse sensuelle et maternelle ne tarde pas à mobiliser tout son être. Son corps entier est à lécoute, les yeux fermés, les muscles pleinement détendus. Il essaie de deviner qui est celle qui le masse sans pouvoir en resti limage. Il sefforce de mobiliser sa mémoire sans succès. Lattouchement continue de plus en plus voluptueux jusquau premier rinçage. Le corps de Ludovic est maintenant tendu de façon perceptible vers le plaisir du moment.
La coiffeuse quitte alors sa position pour fermer léchoppe qui ne reçoit plus de client après treize heures.
Au deuxième rinçage, la jeune femme sassoit légèrement sur laccoudoir du fauteuil pour sécher sommairement les cheveux de son client. Son sein effleure à plusieurs reprises la joue de celui-ci. Ceci a pour effet dachever de mettre leurs sens en révolution. Christelle ressent de plus en plus fortement lexcitation de sa « victime » et commence à la partager. Sa respiration oppressée en témoigne. Naturellement, son travail fait, elle saccroupit devant lui et le débarrasse prestement de ses chaussures. Elle tend ensuite les bras jusquà la ceinture du survêtement le dénude brutalement jusquà la taille. Un sourire fleurit sur le visage de Ludovic visiblement satisfait.
Lorsquelle lui fait signe de gagner le fauteuil de coupe, il sexécute. Son dos et ses fesses apparaissent à plusieurs reprises par la large échancrure. Ses jambes nues confirment la sensation impudique. Le froid du revêtement du fauteuil lui rappelle sa nudité lorsquil sy assoit. Il trousse la blouse pour se sentir plus à laise, lourlet à ras du sexe. Pendant ce temps, Christelle finit de préparer ses outils. Au bout de quelques minutes, elle recherche le regard de son partenaire. Lorsquelle le trouve, elle commence à se défaire de ses vêtements avec une lenteur calculée. Ludovic ne perd rien de la scène grâce aux larges glaces situées devant lui. Tour à tour, les mocassins volent, le jean noir saffaisse; le sweet passe au dessus de la tête de sa propriétaire. La haute culotte blanche est roulée artistiquement puis glisse le long des cuisses et des jambes. Le sexe épilé simpose dans sa nudité, discret, presque in. La poitrine ronde et lourde est libérée de son carcan dun geste bref et élégant.
Cest dans cette absolue nudité, à peine troublée par de discrets bijoux dorés, quelle commence à se préoccuper de la chevelure de Ludovic. Chaque posture dévoile, dans la glace, un trait nouveau de son anatomie. Les aisselles, soigneusement dépourvues de toute pilosité, affirment la finesse de leur dessin. La taille, étirée par une nécessaire extension de tout le corps, apparaît plus fine quau premier examen. Les mouvements autour du fauteuil révèlent chaque aspect du sexe, des hanches ou des fesses. Le regard, concentré sur le travail en cours, trahit une émotion peu commune. Il sévade parfois furtivement pour rencontrer les yeux de Ludovic.
Il est procédé à un rituel mais langoureux brossage du cou pour éliminer les vestiges de la coupe. La blouse est prestement ôtée. Le pinceau descend alors vers le reste du corps, jusquà éliminer avec délicatesse les quelques vestiges occupant dos, bras, cuisses et jambes. Limage de leur nudité, dans un espace professionnel, ne peut que renforcer leur commune excitation. Christelle bascule légèrement le fauteuil vers larrière et, ny tenant plus, enfourche son partenaire. Après un baiser fougueux et pénétrant sur la bouche, elle enfiche son sexe sur le pénis offert. Quelques somptueux mouvements de bassin plus tard, chacun exprime successivement son plaisir en donnant de la voix. Christelle seffondre sur le corps de son amant, fourbue et ravie. Oseront-ils, un jour, raconter à leurs proches cette scène irréelle?
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