Première Rencontre : L'Obéissance Du Soumis
La bâtisse était imposante, invisible du chemin et cachée derrière des grands arbres,
une allée de chênes permettant d'y accéder. Samantha gravit quelques marches en pierre
et elle se retrouva dans un hall spacieux et bien éclairé par des vastes baies vitrées
qui donnaient sur le parc. Elle observait distraitement un jardinier qui ramassait les
feuilles et elle n'entendit pas arriver Maîtresse Laura dans son dos. Elle fut
d'emblée impressionnée favorablement par la femme plantureuse qui s'avançait vers
elle, un sourire aux lèvres. Elle était moulée dans une robe fourreau mauve d'une
étoffe très fine et soyeuse, qui prenait la lumière miroitante. Les plis du vêtement
offraient une infinie variété de reflets azurés comme un ciel d'été au crépuscule et
mettaient en valeur ses rondeurs généreuses. Ses pieds délicats étaient chaussés
d'escarpins qu'elle faisait sonner sur les grandes dalles de l'entrée monumentale.
Elle arborait un rang de perles opalescentes autour du cou qui soulignaient avec une
grâce exquise son décolleté impeccable. Elle était d'une carnation brune très sombre
qui faisait ressortir la blancheur de ses prunelles. Son visage régulier était encadré
d'une coiffure sophistiquée, qui dessinait des arabesques s'enroulant autour des
boucles clipsées à ses oreilles de couleur rouge, qui devaient être des topazes. Ses
lèvres charnues et roses étaient légèrement écartées laissant voir une rangée de dents
étincelantes et régulières.
« Vous devez être Samantha ! Je vous attendais et je suis ravie de faire votre
connaissance. »
« C'est très gentil à vous de me recevoir, Madame. »
« Venez, nous allons nous installer au petit salon où nous serons plus à l'aise pour
bavarder. »
Samantha la suivit dans un décor élégant jusqu'à une pièce de bonne dimension, à
l'aspect chaleureux, drapée de tentures de velours ; et dont le sol de marbre rose
était recouvert de somptueux tapis de soie aux dessins compliqués.
retourna, elle fut saisie de surprise. Elle aperçut en effet un homme dans une tenue
qui aurait parue équivoque même dans une salle de bains ! L'homme se déplaçait comme
une ombre silencieuse, portant un plateau avec des rafraîchissements qu'il déposa
délicatement sur une table basse avant de s'éloigner tout aussi discrètement. Chaussé
de mules, il portait pour tout vêtement un collant rose et un petit pagne qui
épargnait la vue de son sexe. Pour le reste, il était nu comme un ver si on excepte
encore un collier de métal serré autour de son cou mais ce qui avait surtout produit
la surprise de Samantha, c'était le bouquet de plumes multicolores qui semblaient
fixées entre ses fesses, dodues et très blanches, des belles plumes d'oiseau qui
s'agitaient doucement tandis qu'il sortait de la pièce. Maîtresse Laura, comprenant la
surprise de Samantha, la rassura.
« Je comprends ! Ce n'est que mon soumis. Sa tenue aura pu vous surprendre, mais vous
vous y habiez rapidement. En fait, c'est très pratique pour s'assurer qu'il fait
son travail sans flemmarder car il ne peut pas s'asseoir au risque de saccager ses
belles plumes et je le saurai aussitôt. Il suffit de les fixer au plug qu'il porte
toujours (selon moi, un soumis doit avoir l'anus bouché quand il se déplace dans la
maison, c'est un principe). Et puis ne trouvez-vous pas qu'il est d'un bel effet
décoratif avec son plumage ?
Si, en effet, vous avez raison ! » Et les deux femmes rirent de bon cur, la glace
étant déjà rompue entre elles.
« Donc, je crois que c'est justement sur la soumission que vous souhaitiez
m'interroger ?
Oui, voilà....j'effectue une recherche sur la Domination des Femmes, et sur son essor
récent.
Vaste programme ! » commenta Maîtresse Laura d'un sourire et en levant ses mains
soigneusement manucurées.
« J'aimerais que nous parlions d'une notion qui me semble essentielle
.
parler de l'obéissance. Bien sûr, je parle de lobéissance que le soumis doit à sa
Maîtresse et généralement les hommes à toutes les Femmes.
J'entends bien. Cela va de soi.
Tout d'abord, diriez-vous que l'obéissance du soumis est comparable à l'obéissance
d'un vis-à-vis de sa mère pendant son éducation ?
En un sens oui, mais dans un sens seulement....l' obéit à sa mère comme à une
autorité naturelle : il ne s'interroge pas sur cette autorité. Il la découvre
simplement au fur et à mesure qu'il grandit. En ce sens, c'est la même chose :
l'Autorité de la Maîtresse sur son soumis est naturelle, et c'est bien ce qui lui
donne toute sa légitimité.
Bien, oui je vois très bien...., pour prendre un autre exemple, peut-on dire que
l'obéissance du soumis se rapproche aussi de celle du subalterne vis-à-vis d'un
supérieur, tel le soldat qui doit obéir à son officier ?
Là encore, vous avez raison d'établir ce parallèle. Il existe en effet toute une
chaîne hiérarchique qui organise la vie militaire entre subalterne et supérieur et
bien entendu, le soumis est en effet dans une posture subalterne par rapport à sa
Maîtresse en position supérieure. Vous raisonnez bien Mademoiselle ! » Rire des deux
Femmes, avant que Samantha ne poursuive :
« En réfléchissant, je pensais aussi à la situation encore différente de l'élève avec
son maître. Là encore, ne peut-on pas faire le parallèle ?
Certainement ! La raison en est ici évidente : le maître par sa connaissance, dispose
d'un savoir que l'élève ne possède pas, en tout cas pas encore. Il est normal qu'il
obéisse à cette Autorité que confère le savoir et la sagesse. C'est la même Autorité
de la sagesse qui distingue en général les hommes des Femmes, et encore plus le soumis
de Celle qui le Domine. » Samantha fronçait l légèrement les sourcils, très
concentrée.
« Je me rends compte que ceci peut paraître choquant ; mais il n'est pas possible de
passer sous silence le statut de l'esclave si je tiens à faire un travail complet et
de qualité. Le soumis est en quelque sorte un esclave, non ?
« Je me demandais si vous alliez commettre l'erreur de ne pas en parler. Bien sûr,
vous avez raison : l'esclave est contraint d'obéir car il sait bien que sinon, il sera
sévèrement puni. C'est l'Autorité de la contrainte et de la force qui s'applique là.
Et de fait, le soumis doit accepter que sa Maîtresse a tout pouvoir et notamment,
celui de le punir à sa convenance, dans l'exercice total de sa liberté de Femme
Dominante. De ce point de vue, il est comme l'esclave. ». Samantha, en voyant
confirmée son intuition, marqua un temps de silence, puis elle respira profondément
avant de continuer :
« Pour la biologiste que je suis, l'espèce humaine fait partie du règne animal et
c'est pourquoi je me suis intéressée aussi aux autres animaux. Prenons l'exemple du
chien avec son maître. Il me semble que le chien offre un bel exemple d'obéissance,
lorsqu'il est bien dressé et qu'il adopte la position ordonnée par son maître. »
Maîtresse Laura écarta ses doigts ornés de pierres en signe de protestation, avec un
petit rire de gorge.
« Là encore, vous ne brisez aucun tabou, rassurez-vous, si ce n'est ceux de la morale
ordinaire des masses stupides et manipulées. Oui, je n'hésite pas à le dire. Il y a
aussi des points communs entre le soumis et le chien, enfin plutôt avec le toutou
bichon que le doberman, tout de même, soyons juste ! » et les deux Femmes éclatèrent
d'un rire qui dura longtemps, véritable fou-rire qui acheva de sceller entre elles une
complicité toute neuve et déjà bien réelle qu'Elles sentirent l'une et l'autre.
Tandis qu'elles riaient encore, l'homme que Samantha avait aperçu était réapparu, et
il se tenait avec timidité dans l'encadrement de la porte, n'osant faire un pas de
plus.
empressement. Il alla se pelotonner aux pieds de sa Maîtresse dans une position qui
devait être assez inconfortable, car il s'agissait de ne pas écraser l'élégant plumage
qui ornait la partie basse et intime de son postérieur d'albâtre. Quand il fut
installé, Maîtresse Laura le laissa poser ses lèvres sur ses orteils qu'il commença à
masser avec application dans le froufroutement de ses plumes. Vous voyez ! N'est-ce-
pas une parfaite illustration de ce que nous étions en train de dire ? Dit-elle à
l'adresse de Samantha avec un regard brillant de malice et de plaisir. Les deux femmes
laissèrent passer un peu de temps, dégustant la coupe de fin Champagne que le larbin
leur avait apporté. Puis, Maîtresse Laura reprit sur le même thème.
« Je vous présente cucu ! Il n'est plus de première jeunesse mais il mappartient
depuis peu. Il m'a été offert par une de mes amies qui n'en avait plus l'usage.
Croyez-moi, c'est une gentille poulette qui s'empresse de faire tout ce que je veux.
C'est une lopette, mais il n'y peut rien, il est comme ça, mon cucu ! » dit-elle en
lui ébourifant les cheveux. Samantha à son tour, interrogea à nouveau :
« J'entends souvent dire en effet que les soumis sont des lopettes. Qu'entendez-vous
par là, Maîtresse Laura ?
Tu sais, je crois qu'on peut se tutoyer à partir de maintenant et tu peux m'appeler
Laura ...tu veux bien que je t'appelle Samantha ?
Avec plaisir, Laura, j'ai plutôt l'habitude de Sam ! Tu peux m'appeler Sam, ce sera
plus simple !
Entendu, Sam ! Alors, pour te répondre, si on demandait à cucu lui-même de nous
expliquer qu'est ce que c'est une lopette, à partir de son cas personnel, ça ne
devrait pas être trop dur, même pour sa petite intelligence ! Allez, cucu, présente-
toi à cette Demoiselle : dis-lui pourquoi tu es une lopette »
Le soumis, comprenant qu'il était exceptionnellement autorisé à parler pour obéir à
l'ordre reçu, commença à s'expliquer avec effusion :
« Chère Mademoiselle, je suis très heureux de l'honneur que vous me faites. Eh bien,
voilà, vous savez ce que c'est, avant j'étais un peu vaniteux, j'aimais me faire
passer pour un héros pour épater les filles, mais en vérité, j'étais très lâche comme
la plupart des hommes et quand l'occasion s'est présentée, j'ai été incapable de faire
face à mes responsabilités avec le cran qu'il aurait fallu....et avec les Dames, j'en
ai honte maintenant, je me comportais comme un goujat, macho, menteur et incapable de
se tenir dès qu'il voit un jupon. C'est cela, une lopette : c'est un homme qui veut se
faire passer pour un séducteur mais qui se comporte comme une petite tapette, comme on
dit ! En disant cela, il émit un petit rire aigrelet et efféminé ! Il reprit avec
entrain :
Heureusement, une Dame s'est chargée de mon éducation, et alors, c'était.... » Il fut
interrompu par une double claque retentissante qui s'abattit sur ses deux joues qui
rosirent instantanément. Les plumes s'agitèrent un bref instant et cucu resta figé, la
bouche ouverte en baissant les yeux. Laura reprit avec calme et fermeté :
« Ça suffit comme ça ! On ne t'a pas demandé de nous raconter toute ta vie, non
plus ! » Cucu tremblait et des larmes brillèrent dans ses yeux.
« Allez, ça suffit comme ça. Vas pleurer dans la cuisine et je te rappelle que tu as
encore les toilettes à récurer ! Débarrasses-nous, ouste ! Allez, file, et au trot !
» Cucu sans demander son reste, tête basse, se retira en s'inclinant très bas devant
les deux Dames.
Les deux Femmes rirent à nouveau après son départ, devant son air de chien battu. «
Bien, nous pouvons reprendre, si tu veux. » Samantha, consultant ses notes, reprit :
« Bien ! Jusque-là, Laura, nous avons vu les similitudes entre l'obéissance du soumis
et les autres formes d'obéissance. Est-ce que tu serais d'accord maintenant pour
qu'on examine ensemble les différences qui les distinguent ?
Exactement. Je vais donc reprendre tes différents exemples dans l'ordre que tu les as
présentés tout-à-l'heure. Tu as introduit ta réflexion par l'exemple de la relation
mère-. C'était vraiment un choix pertinent car il est à la base de l'obéissance
naturelle. Seulement, l' obéit à sa mère pour grandir, pour apprendre, pour
accéder à l'autonomie et à l'indépendance. Or, c'est le contraire pour le soumis : il
obéit pour obéir encore et encore. Il n'est pas question d'émancipation mais au
contraire, pendant son éducation, de le mater pour le rendre encore plus obéissant !
« Tu es géniale, Laura ! »
« Tu n'es pas mal non plus ! Rire ! Mais attends la suite. Le soldat obéit à son
Supérieur on disait à l'instant, comme le soumis. Certes, mais le Supérieur du soldat
reçoit lui-même des ordres d'au-dessus et jusqu'au sommet de l'échelle : c'est le chef
des armées qui rend des comptes au peuple tout entier. Tandis que la Femme quand Elle
domine son soumis n'a de comptes à rendre à personne : Elle jouit d'une Liberté
qu'aucun Supérieur hiérarchique n'aura jamais.
« C'est vrai ! Tu m'impressionnes et tu me fais prendre conscience encore plus de
notre bonheur ! »
Parlons-de l'élève maintenant : il obéit pour un bénéfice anticipé à son avantage. Il
va recevoir un enseignement pour acquérir des connaissances. Les seules connaissances
que le soumis peut espérer consistent à mieux savoir obéir et satisfaire sa
Maîtresse. »
« Oui, tu as raison, et je trouve que c'est très bien ainsi ! » En disant cela, Elle
fit le geste de taper dans la main de sa nouvelle amie et Elles rirent de plus belle.
« On est bien d'accord, ma chérie. Le cas de l'esclave est un peu différent. Ce qui
tient l'esclave dans ses chaînes, c'est la contrainte. Le soumis subit la contrainte
bien sûr, mais il a désiré être esclave car il sait au fond de lui-même que c'est
seulement comme ça qu'il est heureux. Et sa Maîtresse lui montre tous les jours : plus
Elle sera stricte et sévère avec lui, plus il l'adorera. Plus Elle le rabaissera,
plus Elle le fera ramper, plus Elle le fera vivre dans la honte, plus il sera
incapable de se passer d'Elle. Elle devient ainsi sa Reine, sa Déesse. » Samantha
passait l'extrémité de son stylo sur ses lèvres pulpeuses et humides en hochant la
tête, les yeux plissés de contentement, et rêveuse.
« Il ne nous reste plus qu'à chercher les différences avec le chien. Eh bien, en
fait, on s'aperçoit que c'est au chien que le soumis ressemble le plus : car le chien
ne réfléchit pas quand son maître lui donne un ordre. Il s'exécute sans y penser,
simplement avec son instinct animal et grâce à son dressage. Comme lui, le soumis doit
obéir sans réfléchir. On ne lui demande pas de se poser des questions ou de réfléchir,
on lui demande juste d' O !....BE !.... IR !.... Point barre ! On ne lui demande pas
de penser : sa Maîtresse n'a pas besoin de lui pour ça Elle prend ses décisions
seule, avec son seul jugement et libre de toute contrainte. »
« En fin de compte, Laura, le soumis est comme le chien ! »
« Oui, Sam, je crois. Mais cela ne veut pas dire qu'on doit les laisser se comporter
de la même manière !
« Que veux-tu dire ? »
« Quand on a un chien, on aime le regarder et qu'il se comporte comme un chien avec
ses instincts : il lève la cuisse et fait pipi partout. S'il croise une femelle, il
lui renifle l'arrière-train, etc. Tu vois ce que je veux dire ? »
« Oui, c'est clair : un chien reste un chien et on aime qu'il en soit ainsi. On a de
l'affection pour lui et on lui reconnaît la nécessité et donc le droit de suivre son
instinct. Je crois que je vois où tu veux en venir. En fait, il en va de même pour le
soumis : il est guidé par ses instincts si on lui en laisse un peu de liberté. Si on
le laissait faire, il passerait son temps à se prélasser, manger, boire et rechercher
des faveurs sexuelles. »
« Tu as compris ! C'est là que nous intervenons, nous leurs Maîtresses, pour museler
leurs instincts et frustrer leurs envies. C'est le rôle de la punition qui joue un
rôle si essentiel dans l'obéissance du soumis. Grâce à notre éducation, leurs
instincts sont domestiqués et détournés de leur but : de leur plaisir égoïste, il est
transformé par notre conditionnement au service de notre plaisir à nous. Il n'est pas
question de laisser libre cours aux envies d'un vrai soumis. En somme, le soumis est
comme un chien frustré
.un petit toutou pour notre plaisir qui file droit à la simple
vue de la cravache et qui lève la patte seulement quand il en reçoit l'ordre, et
jamais quand lui en a envie. »
A ces mots, les deux Femmes s'applaudirent mutuellement et s'embrassèrent
affectueusement. Laura émit un bref sifflement et cucu apparut aussitôt sur le seuil,
apeuré et le rouge aux joues. Elle fit un geste, pointant l'index vers le bas. Alors,
comme pour illustrer les propos des deux Femmes, cucu se mit à quatre pattes, plaçant
le visage à ras du sol, et l'arrière-train bien cambré et soulevé, il s'avança dans la
pièce aussi vite qu'il le pût, les plumes insérées dans la raie de son pâle derrière
s'agitant frénétiquement.
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