Les Origines De La Saga Des Esclaves Au Château... (Épisode 90)
Année 1784 - L'initiation d'une jeune aristocrate -2- (suite de l'épisode 84) -
Donatien, Marquis de Sade et si Cher Ami du Marquis d'Evans termine la lecture de la
lettre que Ce dernier vient de lui mettre entre les mains...
- "Quels émouvants aveux (s'enthousiasme De Sade avec perversité) cette jeune Emma me
semble tout à fait prise dans vos filets, Cher Ami. J'avoue que je n'aurai cru que
vous parviendrez à un tel résultat en si peu de temps. Pourtant, la donzelle me
semblait réellement coulée dans la plus pure des matières. Une véritable madonne... de
plus si bien éduquée par votre si pieuse cousine !"...
Et les Deux Seigneurs de se remémorer l'émotion ressentie, quelques mois plus tôt,
lorsque la si pure Emma de Fontanges était arrivée au château, dans la suite de la
Comtesse et Cousine du Marquis d'Evans... Le Marquis fait sauter le bouchon d'une
bouteille de son meilleur champagne et tous deux évoquent cette arrivée, cette...
apparition qui a tant émoustillé leurs sens !
Emma de Fontanges, jeune orpheline de petite, mais fort ancienne, noblesse a été
recueillie par la Comtesse, qui l'a prise sous son aile et s'est chargée de son
éducation. Pieuse au-delà du raisonnable, La Comtesse a inculqué à la jeune femme les
plus rigides principes en parallèle aux plus savantes connaissances, car pour la
vieille dame, il était indispensable de pouvoir compter sur la présence quotidienne
d'une personne de qualité, apte à comprendre ses profondes réflexions et à lui
apporter une contradiction intelligente et argumentée. La pupille a satisfait sa
généreuse adoptante de la plus belle des façons. La jeune femme est pieuse,
prévenante, dévouée... mais aussi cultivée et subtile. Elle est le rayon de soleil de
ses vieux jours. Aussi n'est-ce pas sans un peu d'inquiétude qu'elle arrive chez son
cousin d'Evans, Un Homme dont elle apprécie fort l'intelligence et la répartie, mais
dont elle craint les passions.
goûts et passions réels du Marquis !
Car Le Seigneur d'Evans, qui apprécie également beaucoup cette cousine malgré sa
profonde bigoterie, lui tait la réalité d'un certain nombre de Ses pratiques. Ainsi, à
la veille de la venue de la Comtesse, les esclaves ont tous été parqués dans les
cachots du sous-sol et enchaînés. Seuls les plus présentables auront parfois
l'occasion d'accéder aux salles du Château où ils seront alors vêtus en livrée de
domestiques et s'acquitteront au quotidien des tâches ménagères... Les autres
demeureront enchaînés, à l'exception des nuits où ils seront menés dans l'une des
salles aménagées des tréfonds du Château, afin de satisfaire leur Maître et Son Ami en
toute discrétion ...
La Comtesse arrive donc au Château, où Les Deux Seigneurs l'accueillent avec force et
embrassades. Mais alors qu'il rend hommage à la belle santé de la vieille dame, le
regard Du Marquis d'Evans s'égare sur la pupille qui demeure en retrait, dans une
virginale robe anglaise, patiente, discrète, les yeux humblement baissés... C'est
comme si la foudre s'abattait à l'instant sur lui, faisant fi de toute logique
naturelle. Certes Le Marquis connaissait Emma, mais elle n'était alors qu'une
adolescente timide, n'osant guère s'immiscer dans les conversations de ses Nobles
Proches... Mais la chrysalide a donné naissance au plus somptueux des papillons. Elle
est devenue femme. Et malgré la sobre tenue, la jeune femme dégage une aura qui ne
laisse indifférents ni Le Marquis d'Evans, ni de Sade dont le regard, également, ne
peut se détacher de la nouvelle arrivante. Un visage si fin, un petit nez retroussé,
des boucles d'or qui s'échappent de part et d'autre du bonnet de dentelle, une peau
d'albâtre... Une image parfaite de la plus extrême pureté... La beauté à l'état
naturel.
La Comtesse saisit, sans en imaginer les méandres, la fascination des deux Hommes et
fait signe à Emma de s'approcher.
- "Emma de Fontanges, ma douce pupille... Mais Vous la connaissez mon Cousin"...
- "Certes, cousine, mais je constate que l' dont j'avais souvenir a fort bien
grandi", répond Le Marquis...
- "Eh ! Mon cher cousin ! Nulle fleur ne demeure en bouton ! Celle-ci s'est épanouie
et Votre étonnement montre bien qu'il y a trop longtemps que nous ne nous sommes vus !
Je suis heureuse de vous retrouver enfin. Et Vous constaterez que l'esprit a su suivre
l'épanouissement du corps. Ma si chère Emma est fort savante et ne dépareillera pas
dans nos longues conversations. Comme je ne doute pas que Votre ami, ici présent, ne
manquera pas de nous divertir par son esprit"... lance La Comtesse...
Il ne fallut pas, en effet, plus d'une soirée pour que Les Deux Marquis ne soient sous
le charme d'Emma... Nourrie au sein de l'Encyclopédie, mais également fort bonne
musicienne et habile joueuse de cartes... La première soirée dans le salon du Château
fut un délice. Tandis que La Comtesse ferraillait sur bien des sujets avec Les Deux
Marquis, Emma se tenait respectueusement en retrait, mais elle savait cependant
apporter ici et là quelque subtile réflexion, tombant toujours fort à propos.
Durant des jours, le temps sembla suspendu dans le domaine d'Evans... Jeux,
promenades, discussions passionnées et passionnantes... Emma était même une excellente
cavalière et pouvait sans crainte accompagner Les Deux Marquis dans leurs plus folles
chevauchées. Et Les Deux Seigneurs appréciaient sa présence, son charme... Ils en
ressentaient une profonde excitation, d'autant que la belle apparaissait tellement
inaccessible, sous la protection incontournable de la si agréable mais fort vigilante
Comtesse.
Le soir, lorsque les deux dames avaient regagné leurs chambres, il était fréquent que
Les Marquis d'Evans et de Sade se rendent dans les entrailles du Château.
esclaves demeuraient enchaînés. Ils faisaient le tour des cachots, se penchaient sur
les unes et les autres... Palpaient les chairs, pelotaient une croupe, un sein ...
Puis ils sélectionnaient quelques sujets femelles et mâles et s'adonnaient alors à
leurs vices les plus inavouables, non sans avoir quelque pensée pour cette
inaccessible Emma... Même en imposant les pires avilissements aux esclaves, en usant
et abusant de leurs corps, en les tourmentant sans pitié... Ils ne parvenaient pas à
détacher Leurs Pensées de Mademoiselle de Fontanges. Jusqu'au jour où Donatien,
Marquis de Sade finit par exprimer ce qu'ils taisaient tous deux...
- "Marquis ! Mon Ami ! Je n'en puis plus ! J'ai beau fourrer vos splendides esclaves,
les humilier et en r au-delà de l'imaginable, j'ai beau satisfaire mes plus
profonds désirs physiques, mon esprit demeure insatisfait ! Je ne puis me taire plus
longtemps ! (Il donna une tape sur la nuque de la femelle qui était en train de le
sucer avidement et celle-ci redoubla d'ardeur à prendre sa verge au plus profond de sa
gorge) Il faut faire quelque chose ! Cela ne peut durer !"
Le Marquis d'Evans éclata de rire... Il cessa de cravacher la croupe du mâle qui était
enchaîné écartelé entre deux piliers et dont la croupe était striée d'un véritable
maillage de striures rougissantes... Il enfonça le manche de la cravache dans le
fondement de l'esclave et se rapprocha de Sade :
- "Oui, je sais précisément ce que vous ressentez. La jeune Emma occupe nos pensées...
Cest une réalité évidente. Elle est ... d'une telle pureté... exaspérante ! Il me
faut cette si belle dévote ! Je La veux !! Je veux la posséder, l'asservir, souiller
cette pureté qu'elle érige comme un étendard !"
- "Oui mon cher Charles-Edouard ... Comme Vous définissez parfaitement tout ce qui
m'habite ! Cette Emma est le plus grand défi qui nous ait été présenté depuis fort
longtemps ! Il faut qu'elle rejoigne notre univers, qu'elle devienne l'un des astres
de notre sombre galaxie.
et aimer la face la plus obscure de ce monde et l'y garder éternellement captive !"
- "Certes, mon cher Donatien, nous sommes d'accord. Mais il y faudra beaucoup de
finesse et de subtilité. Car en aucun cas je ne veux me priver de l'affection de ma
cousine la Comtesse. Cette femme m'est très chère et je ne puis l'affliger. Aussi, je
veux sa pupille à mes pieds, mais dans la plus absolue discrétion. Il faudra calculer
pour Emma tout ce qu'un Homme peut se permettre de perversités, mais sans nous
compromettre..."
- "Certes... l'affaire est périlleuse et ardue. Mais la récompense n'en sera que plus
savoureuse ! Je Vous mets au défi de la conquérir et d'en faire Votre esclave ! Dans
le plus grand secret, qu'elle ne vive que pour satisfaire Vos plus perverses
pratiques, tout en demeurant auprès de votre cousine, la plus dévouée et dévote des
pupilles. Qu'en pensez-Vous , Mon Ami ?"
- "J'en pense... que voilà une bien belle perspective. C'est qu'Emma est si parfaite !
Pour être adorable, il lui suffit d'être elle-même. Toute parure est inutile, presque
quelle lui nuirait. Ce n'est que nue, comme au jour de sa naissance, qu'elle
exprimera le plus sûrement toute sa splendeur. Car ce qui la cache la dépare ! A
travers quelques unes de ses discrètes tenues, elle est déjà ravissante... Mais il
m'est arrivé parfois de pouvoir l'observer lorsqu'elle évolue dans un déshabillé de
simple toile, laissant deviner sa taille ronde et souple... Et lorsqu'une simple
mousseline ouvre sa gorge ! Mes regards furtifs, mais pénétrants en ont déjà saisi les
formes enchanteresses... Même sa gaucherie est élégante. Et c'est ce délicieux bouton
de rose que je veux faire s'épanouir, que je veux conquérir et enchaîner. Et Vous avez
raison, mon ami !
Elle n'en quittera pas pour autant la proximité de ma cousine.
J'arrangerai les choses, afin qu'elle demeure en apparence dévote, alors qu'en Nos
présences, elle devra se comporter comme la plus rouée des catins... "...
Ainsi, le pari était lancé ! Et la tâche fort ardue ! Mais il n'était rien qui puisse
faire reculer Le Marquis d'Evans, lorsqu'il avait ainsi relevé un défi ! Au fil des
jours, il se comporta avec la plus extrême galanterie, ne manquant pas une occasion de
mettre en valeur les raisonnements de la pupille. Mais avec assez de subtilité pour
que ses approches demeurent parfaitement innocentes aux yeux de La Comtesse. Peu à
peu, il parvenait à apprivoiser la si parfaite Emma de Fontanges. Celle-ci en vint à
partager les rires de La Comtesse et Des Marquis. Elle se libérait lentement, mais
demeurait cependant d'une extrême pudeur. Les jours s'écoulaient, le départ de La
Comtesse approchait et Le Marquis d'Evans se devait de progresser dans sa "traque"
avant que le départ des deux femmes ne vienne faire échouer ses plans. Il se devait
d'accélérer un peu les choses. Et il n'allait pas manquer de le faire !
(à suivre
)
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