La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode 94)

Nouvelle histoire commencée par Marie et enchaînée par le Marquis d'Evans

La captive (prologue)

Comme à mon habitude, je me promène seule dans les bois , il fait doux et pour
profiter au maximum des vibrations de la nouvelle saison je décide de laisser manteau
et talons hauts dans la voiture et ne garde que mes mocassins de conduite pour ma
promenade, je ne me suis pas très couverte, ma robe légère se soulève au grès du léger
vent qui ébouriffe mes cheveux , je les glisse derrière mes oreilles dans un geste
machinal .

Les sous bois sentent bon le renouveau . La Saint Valentin est passée depuis longtemps
et les oiseaux gazouillent tout ce qu'ils savent pour me redonner courage. Mais perdue
dans mes pensées, je le suis aussi dans ma vie .

Je ne sais plus quelle orientation prendre . Je me sens nouvelle femme, soumise depuis
peu à mon mari qui est devenu mon Maître . Ais-je bien fais de lui avouer mon désir de
soumission, ce besoin quasi vital de vivre à ses pieds ? Il m'a accepte telle que je
me suis présentée à lui .
J'aime cet abandon, et je ne regrette pas mon don . Non , bien sûr que non ! Alors
pourquoi toutes ces questions qui tournent et retournent dans mas pauvre tête .

Un oiseau siffle dans un arbre, plus bruyant que les autres il appelle . Je m'arrête
et le cherche des yeux .

Je ne vois pas la main silencieuse surgir de derrière moi, et appliquer un tampon sur
ma bouche et mon nez . J'essaye de ne pas respirer, je sais que je ne dois pas
respirer mais bientôt mes poumons réclament leur dut d'oxygène. Je rue entre les bras
qui m’enserrent et me plaquent contre un torse puissant, mais rien n'y fait . Un feu
incandescent embrase mes poumons et dans un cri muet je prends l'inspiration qui me
libère et me condamne tout à la fois . Un gout âcre envahit ma bouche .

Je me sens
devenir molle et je m'effondre dans les bras qui me soutiennent, tandis que le noir
m'enveloppe .



Suite écrite par le Marquis d'Evans

Marie se réveille couchée sur un lit de camp. Elle est nue, bâillonnée et les mains
attachées dans le dos et les pieds reliés entre eux. C'est ce qu'on appelle être
saucissonnée. Une chaînette est accrochée qui lui relie les 2 tétons de ses seins.

Et en ouvrant les yeux, elle voit d'abord les voliges vulgairement équarries du
plafond. Des toiles d'araignées décorent l'ensemble. Une vieille lampe avec son
chapeau corné est flanquée au milieu de la pièce sur la poutre centrale. Elle tourne
la tête pour se repérer et constate qu'elle est dans une cabane de chasseurs. En
effet, des trophées de gibiers sont accrochés aux murs ainsi qu'une série de fusils de
chasse. La fenêtre à sa droite laisse passer la lumière et lui permet de se rendre
compte qu'elle est toujours dans les bois.

Mais où ? Les bois sont immenses dans cette région et il est très difficile de se
repérer quand on y est perdue. Elle comprend vite qu'elle a été endormie, nappée et
attachée ainsi dans cette maisonnette faite de tronc d'arbres. Elle tend l'oreille...
regarde de partout... Personne... c'est le silence, mis à part les oiseaux gazouillant
toujours au dehors. Alors multiples questions lui viennent en tête... Qui l'a enlevée
et pourquoi ? Pourquoi est-elle nue et ligotée ainsi ? A-t-elle été violée dans son
sommeil ? Elle ne le pense pas, son corps à l'air intact mis à part la petite douleur
à ses tétons due à la chaînette. Elle aperçoit ses vêtements posés sur une vieille
chaise bancale. Les minutes passent...

Quand tout d'un coup elle entend au loin des aboiements de chiens de chasse et des
voix d'hommes à l'extérieur... Des bruits de pas ... On se rapproche .
.. Les sons
deviennent plus distincts et visiblement ils sont au moins 3 ... Alors son coeur se
met à battre plus rapidement causé par l'anxiété quand la porte grinçante s'ouvre.
D'abord un jet de lumière avec le soleil dans les yeux éblouis Marie. Quand elle voit
apparaître un homme à la haute silhouette dessinée par l'ombre contrastant avec la
forte luminosité. Puis un deuxième entre. Ce seront au total 4 chasseurs avec leur
fusil qui feront leur entrée. Ils ont l'air sévères et ne disent mot pour le moment.
Ils s'approchent du lit et regardent Marie. Immobiles, ils sont venus se planter
devant elle et se contentent de la dévisager, de la scruter de la tête aux pieds,
seuls les chiens se couchant aux pieds du lit rompent le silence lourd. Leur grands
yeux envieux sont pervers. Nue, Marie a rarement ressenti cette sensation d'être
fouillée du regard à ce point...



Suite écrite par Marie

Je me recroqueville, tentant de cacher un peu ma nudité, mon mouvement fait tinter la
chainette qui mord mes seins . Le bruit fait se retourner le premier a être entré . Il
se penche, et d'un geste brusque, tire sur la chaînette qui libère, en les étirant
outrageusement, mes mamelons . Je crie derrière mon bâillon et mes yeux reflètent mon
effroi . La surprise de ce geste sournois est totale . J'ai mal, j'ai envie de me
passer les mains sur les seins pour soulager la douleur . Pendant que je gémis les
autres sbires se sont rapprochés et souris goguenards .

- Elle doit savoir tout de suite ce qu'il en coute à qui conque de violer la propriété
du Marquis ! je pense que nous allons d'abord nous amuser avec elle avant de la
remettre entre ses mains !
- Je ne pense pas qu'il va aimer ça, tu sais . Tu le connais ! Il aime avoir la
primauté des punitions à donner envers les contrevenants, ou contrevenantes, lui
répond l'un des hommes en me regardant .


Je me souviens alors de m'être arrêté, la veille, au bord de la route pour me
dégourdir les jambes . Cela faisait longtemps que je roulais vers le sud pour
rejoindre mon amie. J'avais quitté l’autoroute depuis peu pour profiter des paysages
changeants et annonciateurs de mon arrivée prochaine . La chaleur m'engourdissait un
peu . Je m'étais garée dès que je l'avais pu sur une petite aire de stationnement . La
quiétude et la fraicheur des sous bois, qui la bordaient, m'avaient attirée . Mais je
ne me souviens pas d'avoir vu un quelconque écriteau indiquant que je pénétrais dans
une propriété privée . Peut être était il tombé et, dans mon empressement à me
détendre, l'avais je manqué .

- J'en ai rien à faire de ce qu'il pense, pour une fois que je tombe sur autre chose
qu'un camionneur je ne vais pas me gêner ! Tu vois bien bien que mon idée d'enlever la
pancarte était bonne ! Regarde un peu la jolie perdrix qu'on a levé grâce à ça !
- Je dois avouer que sur ce coup là tu as raison ! alors qui commence le festin ?

Je n'ai donc pas violé la propriété de ce Marquis . Je songe un instant qu'il a de
drôles de critères de recrutement pour son personnel .

Mon sang se fige lorsque l'un des hommes s'approche du bas flanc et me retourne sur le
dos sans ménagement . Mes mains liées m’ôtent tout pouvoir de défense et le bâillon
celui d'appeler à l'aide . Je ne sais ni où je suis ni depuis combien de temps .
J'ignore l'efficacité du somnifère qu'on a employé pour m'endormir . Je me sens mal,
j'ai faim, j'ai soif, j'ai peur mais je ne dois pas leur montrer . Je regarde celui
qui vient de me retourner droit dans les yeux . Je n'ose penser à l'affligeant
spectacle que j'offre . Je m'imagine décoiffée, le rimmel défait, coulant jusqu'au
bâillon entrainé par mes larmes . C'est avec une gifle magistrale qu'il me fait
baisser les yeux .


- Ne me regarde pas comme ça garce de femelle . On va jouer avec toi et ensuite je te
laisserais au Marquis . Crois moi tu regretteras qu'on ne t'ai pas gardée plus
longtemps quand tu seras au château !
- Moi je me barre, c'est trop dangereux ! dit l'un d'eux en se dirigeant vers la porte
.
- Tu restes ici ou c'est moi qui te fais passer un mauvais quart d'heure ! le menace
celui qui semble être le meneur ! reste ici et profites avec nous de cette fille, on
prends du bon temps et on la donne au Marquis, c'est tout ! De quoi t'as peur !
- Pas question ! faites ce que vous voulez, mais pour moi ce sera non merci ! J'ai
besoin de ce boulot ! Si Monsieur le Marquis apprend ça, c'est sûr il nous fiche à la
porte. Et je serais heureux de partir sans passer par la case "donjon" en plus !

En trois enjambées il est hors de la cabane, personne n'a eu le temps de le retenir,
j'ai vraiment ressentis sa crainte envers ce Marquis je l'ai vu dans ses yeux !

Mon esprit s'affole à ces paroles, je me demande vraiment qui peut bien être ce
Marquis ? Quelle puissance peut il bien avoir pour qu'il instille une telle peur à ces
hommes ? Je me sens de plus en plus mal. Je commence à trembler. Le meneur ferme
violemment la porte et d'un bloc se tourne vers moi. Je suis à sa merci .....

(à suivre …)

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