Maud Et Georges : Un Amour Pas Comme Les Autres. Épisode 1/3 : La Rencontre

Il y a dans la vie, des rencontres totalement inattendues. Lorsque deux générations et deux mondes diamétralement opposés séparaient Georges, un veuf sexagénaire et Maud, une célibataire trentenaire, rien ne présageait au départ qu’ils puissent un jour se rapprocher. Pourtant, après deux mois de confinement, enfermé chacun dans leurs appartements, ces deux personnes vivant seuls, avaient envie de sortir, de vivre comme avant, surtout de faire des rencontres car l’abstinence devenait insupportable.

Il y a dix ans, après avoir perdu sa femme, Georges âgé aujourd’hui de 65 ans, avait mis trois ans à s’en remettre. Tombé dans la solitude, il fut en perpétuel état de morosité, il n’avait goût à rien, il n’était plus motivé par son travail ni même par les sorties. La retraite lui avait fait du bien, ayant un peu plus de temps pour lui, la rencontre de certains amis, lui avait permis de comprendre qu’il fallait tourner la page et qu’il profite des dernières années de sa vie. Galant, bel homme et bien entretenu, Georges s’était découvert le talent de séducteur.

Il n’a aucune intention de revivre en couple, il apprécie simplement la compagnie d’une femme qu’il rencontre au hasard de la vie, en principe dans les bars, les clubs de danse, à la piscine, voire à la mer car la nage est un de ses sports favoris. Il ne s’attache pas à ces femmes, souvent mariées et plus jeunes que lui, mais les apprécie à leur juste valeur. Il se fait une joie de les sortir au restaurant, au cinéma ou de faire avec elles, de longues balades dans les bois ou sur la plage et surtout, il affectionne particulièrement les moments de bien-être qu’il vit avec elles et plus encore, lorsqu’il parvient à leur apporter ce qu’elles attendent de lui, le plaisir.

Quant à Maud, cette jolie jeune femme de 30 ans, à la longue chevelure noire et ondulée, au teint clair et aux yeux bleus, est une femme moderne, naturelle sans artifice, toujours habillée avec classe.

Son métier la passionne, elle ne vit que pour cela, vivant à cent à l’heure, toujours sur les quatre chemins. Depuis son adolescence, elle fut toujours déçue par les hommes, qui lui promettaient monts et merveilles et ne tenaient jamais leurs engagements.

Encore aujourd’hui sa réussite sociale l’empêche de s’épanouir pleinement sexuellement. Elle se lasse très vite de ses petits amis, un peu trop coincés à son goût, sans doute complexés par son aplomb et son charisme. Cette jeune femme sait ce qu’elle veut, elle est loin d’être une novice en amour, pourtant elle n’a jamais encore croisé sur sa route, l’homme qui saura l'emmener jusqu’à l'extase. Cet amant fabuleux qu’elle attend désespérément, celui qui pourra lui faire connaître les joies d’être dans les bras d’un homme, un vrai.

Ce mercredi soir, Maud venait de quitter son travail pour le long week-end de l’ascension. Elle était allée au bar se trouvant en face du siège de son entreprise où elle avait pris l’habitude de venir déjeuner tous les jours à la pause de midi. Elle attendait un ami, afin d’organiser leur soirée. Perchée sur son tabouret, avec son petit sac en bandoulière, vêtue d'une jolie petite robe d’été, boutonnée par le devant, chaussée de ballerines très chic s’appuyant sur les repose-pieds, les jambes légèrement écartées, remuant régulièrement de bas en haut, son regard ne quittant pas son smartphone, elle donnait l’impression d’être contrariée.

En pénétrant dans ce bar à la mode, Georges fut tout de suite attiré par cette femme à la chevelure noire et de la classe qu’elle dégageait, assise au bar. Il vint s’installer à environ deux mètres d’elle, à l’angle du comptoir afin de lui faire face. Ne l’ayant aperçu que de dos, il fut assez déçu par sa jeunesse, il était venu ici spécialement, espérant pouvoir séduire une femme plus âgée. Pourtant, cette jeune fille lui fit de l'effet, il profita qu’elle soit plongée sur son téléphone portable pour la dévisager de la tête aux pieds, il la trouvait tout à fait charmante, malheureusement sans doute inaccessible.


N’étant pas à une heure d’affluence, aucun client ne se trouvait entre eux. Lorsque Maud leva machinalement la tête, leurs regards se croisant, ils se sourirent instantanément. Elle ne put s’empêcher de regarder ce bel homme tiré à quatre épingles, dont le physique sportif, ses cheveux poivre et sel et ses beaux yeux bleus, lui plurent beaucoup. Elle essaya de lui donner un âge, néanmoins, elle n’y parvenait pas. Ce n’était pas dans ses habitudes de rechercher une aventure avec ce genre d’hommes d’âge mûrs. Pourtant il se dégageait chez lui quelque chose qui la troublait.

Ils se sourirent plusieurs fois pendant qu’ils sirotaient leur boisson. Georges était dans le même cas, cette jeune femme qui ne cessait de le dévisager, le gênait. Alors qu’il était plutôt du genre entreprenant, il se retrouvait dans une situation embarrassante. Il n’avait aucune intention d’aborder une femme qui pouvait être sa fille, voire peut-être sa petite fille. Elle brûlait d'impatience que cet homme vienne lui parler, voyant qu’il ne faisait pas le premier pas, Maud, déjà contrariée que son ami ne vienne pas au rendez-vous, était frustrée. Afin de se calmer les nerfs, elle se décida d’aller fumer à l’extérieur du bar.

Toujours assise sur son tabouret, en fouillant dans son sac, elle fit tomber son paquet de cigarettes à ses pieds. Georges en homme galant, se baissa aussitôt pour le ramasser. Après l’avoir saisi et en levant les yeux, son visage se trouva juste à la hauteur de sa robe. Sans être pervers, l'occasion était trop belle pour ne pas regarder le spectacle qu’elle lui offrait. Ses cuisses étaient superbes, sa peau semblait douce et son petit string tout en dentelle très chic et sexy laissait entrevoir par transparence la fine toison de son pubis :
— Merci Monsieur, c’est très gentil de votre part. Dit Maud en voulant récupérer le paquet que lui tendait son voisin.
— Je ne voudrais pas vous importuner mais vous savez sans doute que c’est mauvais à la santé de fumer.
Répondit Georges en souriant et ne lâchant pas le paquet.

Debout juste devant elle, lui tenant la main, il continua à lui faire la morale, comme s’il s’agissait de sa propre fille en disant, qu’elle était bien trop jolie et bien trop jeune pour mourir. Avant de poursuivre :
— Je vous embête avec mes propos, vous avez probablement autre chose à faire que de m’écouter. Veuillez m’excuser.
— Non ! Je n’ai rien d’autre à faire, ma copine m’a posé un lapin. Moi c’est Maud et vous ?

Elle fut surprise par ses propos aussi directs mais elle se sentais à l’aise avec cet homme et lorsque celui-ci lui avait répondu : « Enchanté Mademoiselle, je m’appelle Georges. », elle l’invita gentiment à s’installer sur le tabouret voisin au sien. Elle ne sut jamais pourquoi elle avait agi ainsi ce soir-là, mais elle lui avait parlé sans retenu de son travail, de ses déboires avec ses petits amis et de ce week-end raté :
— Nous devions sortir ce soir afin de trouver un copain avec lequel nous aurions pu profiter du beau temps pour aller à la mer.

Georges était tout ouïe, il buvait ses paroles, cette jeune fille était tellement naturelle qu’elle semblait vivre à une autre époque. Mais en définitive, c’était lui qui avait pris de l’âge, il se sentais vraiment trop vieux et ridicule devant-elle qui lui demanda :
— Et vous Georges ! Que faites-vous comme métier ?
— Je suis à la retraite, j’étais…
— Déjà ? Quelle chance ! Vous êtes drôlement jeune encore.
— J’ai 65 ans. Dit-il en regardant sa montre, il ne se sentait pas du tout à sa place.
— Arrêtez, vous ne les faites pas du tout, mais peut-être que votre femme vous attend ?
— Non ! je suis veuf, ma chérie est morte du cancer du poumon à 55 ans après trois ans de souffrance. Tu sais maintenant pourquoi je t’ai fait la remarque sur les cigarettes tout à l’heure. Mais je dois rentrer, il se fait tard.
— Vous deviez l’aimer votre femme.
Vous êtes si pressé que cela, nous pourrions en parler si vous voulez. Je me sens si bien avec vous.

Maud le surprenait de plus en plus, il la sentait libre, très sexy physiquement mais assez provocatrice dans ses propos. Il se demandait où allait mener cette rencontre : « Que désirait-elle vraiment ? Voulait-elle simplement de la compagnie ? ou coucher avec lui ? » Toutefois lui aussi se sentait bien avec elle, il se jeta à l’eau :
— Si je t’invite au restaurant, ça te dirait ? J’en connais un bien, à deux pas d’ici. Nous pourrions poursuivre notre conversation.
Maud n’avait pas attendu la fin de la phrase, elle était descendue du tabouret en répondant :
— Ok ! J’ai une faim de loup. On y va ?

Elle était de plus en plus attirée par cet homme si fringant, sexy à souhait, dans son ensemble veste en velours marron, pantalon à pinces, une ceinture en cuir à boucle dorer, une chemise blanche entr'ouverte laissant voir une chaîne en or, avec un beau médaillon qui ressortait sur sa peau bronzée. Ses mocassins bien cirés, une sacoche de cuir en bandoulière le rendait irrésistible. Maud habituée à être vêtue avec élégance, portait principalement les jupes assez courtes, les chemisiers boutonnés, des chaussures à talons aiguille.

Lorsqu'elle sortait comme ce soir, à la recherche d’un bel homme, elle essayait de se rendre désirable et savait en jouer, auprès des hommes à la recherche d'une aventure. Sans être provocante, ni vulgaire, Georges ne pouvait être qu’admiratif devant cette jeune fille qui venait de l’attirer dans ses griffes. Néanmoins il voulait prendre son temps, il n’était pas du tout sûr de lui plaire, il devait être patient afin de savoir ce qu’elle voulait de lui. Maud n’était pas loin de lui faire tourner la tête.


En sortant du bar, elle n’eut aucune difficulté à prendre le bras de Georges et marchèrent ainsi les cent mètres qui les séparaient du petit restaurant. Au passage, il lui avait montré l’immeuble où il résidait en disant qu’il vivait là, dans son quatre pièces cuisine au premier étage depuis plus de quarante ans. Ils avaient emménagé avec son épouse à la naissance de son fils et qu’il s’y plaisait si bien qu’il n’avait jamais pensé à le vendre pour acheter plus petit : « C’est bizarre, j’aurais pu vous rencontrer bien avant, je travaille juste en face de chez vous. » Arrivés au restaurant, le maitre d’hôtel qui le connaissait bien, flasha sur Maud et lui demanda :
— Dis-moi Georges ! Tu ne nous as jamais dit que tu avais une fille aussi charmante.

Ne sachant que répondre, il balbutia en répondant : « Tu as une table de libre au fond de la salle ? »
— Je ne suis pas sa fille, je suis sa nièce. Répondit-elle en ayant fait un large sourire à Georges, avant de lui dire à l’oreille. Je n’allais tout de même pas dire que j’étais votre maitresse. Dit-elle en blaguant.
— Vu la différence d’âge, il ne l’aurait pas cru et moi non plus. Maintenant que tu es ma nièce, tu dois me tutoyer.

Ce petit intermède, avait permis de tisser des liens entre eux, ils en avaient bien ri pendant l’apéritif puis devant une bonne bouteille de vin de pays accompagnant à souhait le plat du jour proposé, ils avaient fait plus ample connaissance. Très à l’aise avec lui, elle lui avait expliqué qu’elle avait perdu son père et que sa mère s’était remise avec un type qu’elle détestait. Qu’elle avait des difficultés à trouver l’âme sœur et qu’elle n’était pas prête à trouver son prince charmant :
— Belle comme tu es et aussi sympathique, tu ne vas pas tarder à le trouver ton chéri. En rencontres-tu suffisamment ?
— Bien sûr, je ne suis pas une ingénue mais je t’avoue que je n’ai jamais pris véritablement mon pied.

Quant à lui, la sentant si naturelle, à la limite de l’insouciance et de l’impudeur, il avait préféré changer de sujet et lui avait parler de sa fille et de son petit fils de 16 ans qui n’habitaient pas la région et qu’il ne voyait que très rarement et bien entendu de son épouse qu’il adorait :
— Tu as quand même des relations Georges, rassure-moi. Dit-elle en lui prenant la main.
— Oui ma puce ! Ne t’inquiète pas pour ça, je ne suis pas un moine et j’apprécie beaucoup les femmes mais je ne me remettrai plus en couple.
— Même si tu en trouves une qui t’aimes vraiment ?

Georges était dans le flou total, Maud était si tactile et si directe, qu’elle lui donnait l’impression de vouloir beaucoup plus qu’une relation platonique. Pourtant si au départ, il n’avait pensé qu’à passer une petite soirée tranquille en sa compagnie, plus le temps passait, plus il désirait cette jeune fille si mystérieuse tout en sachant qu’il n’avait aucune chance. Son instinct de mâle blessé lui disait de persévérer dans sa démarche, il devait savoir jusqu’où il pouvait aller sans la brusquer :
— J’ai passé une excellente soirée à tes côtés Maud, je te remercie des beaux moments que tu m’as fait vivre.

De son côté, Maud curieuse de découvrir l'amour avec un homme plus âgé, était heureuse de se retrouver près de cet homme adorable, elle ne faisait pas semblant, elle était vraiment très attirée mais Georges semblait ne pas céder à ses avances, elle ne désirait pas que cette soirée se termine ainsi. Elle non plus ne comprenait pas, elle tenta sa chance encore une fois. Elle lui demanda en lui reprenant la main :
— Tu veux réellement rentrer maintenant ?

À n’en pas douter, c’était une invitation qu’elle lui lançait, il avait eu raison d’agir ainsi, il devait continuer sur cette voie afin d’être certain qu’il ne se trompait pas :
— Que dirais-tu si nous allions nous balader dans le parc, tu l’as déjà vu la nuit ? il fait un temps magnifique. Lui demanda-t-il après avoir réglé l’addition.
Maud sourit de satisfaction, Georges venait de lui tendre une perche qu’elle attrapa :
— Ouais génial ! J’ai peur de me balader seule la nuit mais avec toi, je ne risque rien. Tu sais, moi aussi je passe une très belle soirée.

En sortant du restaurant, Maud pas habi à boire de l'alcool, sans être ivre était un peu émoustillée, elle se retrouvait transportée dans un autre monde. Elle lui reprit le bras pour traverser la place afin de rejoindre à pied, l’entrée du parc puis ils déambulèrent ainsi en s’arrêtant de temps à autre pour admirer l’effets des lumières dans l’eau s’écoulant des fontaines éclairées spécialement ou pour contempler les magnifiques parterres de fleurs de printemps.

Après une petite demi-heure de marche, Georges lui prit la main en lui montrant le nom du banc en bois où ils se trouvaient :
— Regarde Maud, « le banc des amoureux » J’y venais souvent avec mon épouse par le passé. C’est la première fois ce soir, que je reviens ici. C’est étrange tu ne trouves pas ?
— Viens t’y assoir, reposons-nous un moment. Dit-elle en posant sa tête sur son épaule.

Georges très épris de cette jeune fille était bien décidé de lui démontrer son envie sans précipiter les choses, il tourna son visage vers elle et déposa un baiser sur sa joue. Elle fut transcendée et parcourue d’un frisson qui lui glaça le sang, elle avait la chair de poule. Très excitée elle aussi se serra un peu plus contre lui, elle était dans tous ses états. Elle le fixa dans les yeux, en l’encourageant du regard et de son sourire complice. Georges lui passa le bras autour son épaule, l’attira à lui, l’enlaça, lui releva sa chevelure et lui déposa un doux baiser dans le cou.

Les deux bras de Maud le serrèrent, ils étaient mutuellement aux anges, l’un contre l’autre. Il n’avait pu imaginer un seul instant que cette merveilleuse jeune femme aussi câline, puisse être un jour dans ses bras. Il sentait monté le désir de la posséder, qu'elle devienne sa complice, son amante. Elle était tout simplement subjuguée par cet homme si doux si tendre si attentionné qu’elle avait envie de s’offrir à lui sans tarder. Elle avait compris lorsqu’ils s’étaient embrassés que Georges était l’homme qu’elle attendait qu’il lui fasse connaître les tourbillons de l'amour :
— Georges, j’ai un peu froid, pouvons-nous rentrer ?

Je vous raconterai la suite dans un autre récit. Chères lectrices et chers lecteurs, j’aimerais votre sentiment. Je compte sur vous pour laisser vos commentaires. Je vous en remercie par avance.
Si comme Maud, vous avez envie de raconter vos histoires de sexe, contactez-moi par Email, avec votre collaboration, j’écrirai votre propre récit. cyp.perruche@orange.fr

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!