Les Origines De La Saga Des Esclaves Au Château... (Épisode 99)

Année 1784 - L'initiation d'une jeune aristocrate -4- (suite de l'épisode 98) ...

Le Marquis avait parfaitement prévu la chronologie des évènements, tels qu'ils allaient s'enchaîner jusqu'à jeter la jeune et si charmante Emma de Fontanges à Ses Pieds. Dès son arrivée sur les terres de la cousine d'Evans, une lettre cachetée attendait la belle pupille. La missive, fermée par l'épais cachet de cire rouge portant les armoiries de La Famille d'Evans, lui fut remise avec une extrême discrétion par une domestique que le porteur de courrier du Marquis avait subornée... D'une main tremblante, Emma dissimula donc la lettre dans un manchon, attendant pour en prendre connaissance d'être enfin seule dans sa chambre...

Une heure et plusieurs lectures plus tard, Emma de Fontanges sanglotait dans sa chambre, serrant entre ses mains crispées la lettre désormais violemment froissée. D'une écriture élégante, sur un ton sobre mais sans équivoque, Le Marquis d'Evans déployait envers la jeune femme une longue série d'arguments mettant en valeur la profondeur et la pureté de Ses sentiments... Il soulignait la tromperie d'une fausse ingénuité déployée par Emma qui l'avait poussé à exprimer sa flamme... Il reprochait à la jeune femme la légèreté de son attitude... Tandis qu'elle déchiffrait la belle écriture, Emma sentait son coeur chavirer... Ignorant à quel point elle se précipitait dans un piège, elle était envahie de la plus sombre culpabilité. Se remémorant chaque instant de son séjour chez Le Cousin de sa bienfaitrice, elle ne cessait de se reprocher tel geste, telle attitude, ou telle phrase spontanément émise...

C'était bien là l'objet de cette longue lettre, dont Le Marquis avait pesé chaque mot, distillant à chaque ligne un venin destiné à engourdir la vigilance de la jeune femme, à instiller le doute dans son esprit et à brouiller ses idées, jusqu'à faire d'elle la coupable d'un supposé désespoir Du Marquis... La main d'Emma tremblait un peu plus à chaque mot qu'elle lisait, comme s'il s'était agi de claques venant la frapper et lui inspirer la honte d'une attitude trompeuse.

Pourtant, pas un seul instant elle n'avait eu le sentiment de s’être mal comportée; mais pourtant ! Même Un Homme expérimenté comme Le Marquis, pour lequel elle éprouvait une si grande estime, semblait avoir succombé à des provocations dont elle n'avait pas eu conscience. Etait-elle donc si perverse ? Que des attitudes déplacées lui venaient si naturellement ? Les questions se bousculaient dans sa tête... d'autant plus troublée que cette "estime" qu'elle reconnaissait envers Le Cousin de sa bienfaitrice, avait réellement éveillé en elle quelque chose de bien plus fort, qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant...

A la lecture de cette lettre, face à la poésie qui s'en détachait, mais aussi la blessure qu'elle révélait (Le Marquis s'était fort appliqué à préserver la présence de cette supposée souffrance, sans jamais en dire le moindre mot), Emma sentait s'effriter la muraille qu'elle avait érigée... Depuis son plus jeune âge, elle avait rejeté l'idée de s'amouracher d'un homme ! Elle se voulait pure et vierge, ne consacrant sa vie qu'à combler de bonheur Celle qui l'avait si généreusement recueillie lorsque le plus cruel des deuils l'avait frappée. Mais se pouvait-il qu'elle faiblisse aujourd'hui ? Etait-elle donc si fragile, sa conviction si peu ancrée dans son âme, qu'elle vacillait déjà ?

Certes Le Marquis possédait tous les charmes dont une jeune femme pouvait rêver...
Certes Il était un parent et non des moindres de sa bienfaitrice et s'était toujours comporté avec le plus grand respect et la plus absolue retenue à son égard...
Certes s'il avait déclaré sa flamme, il avait su conserver bonne figure et l'avait traitée avec égards malgré l'affront de son refus... Certes, elle admirait ce Grand Seigneur depuis son plus jeune âge... Certes...
Certes... il y avait tant et tant de choses qu'elle pouvait dire en Sa faveur !!!
Certes... Emma réfléchissait fortement ….Certes …

C'est alors qu'elle froissa la lettre, jusqu'à s'enfoncer les ongles dans la paume de ses mains.
.. Et qu'elle commença à sangloter, déchirée entre désir et devoir...

Dès ses premiers actes, le Marquis d'Evans avait donc parfaitement réussi les débuts de son plan, destiné à capturer dans ses filets la si belle et si pure Emma de Fontanges. Il n'ignorait pas que la "traque" serait longue et difficile... Mais elle n'en était que plus savoureuse ! Avec De Sade, Il s'amusait à imaginer les affres dans lesquels la douce et naïve Emma devait être plongée. Il s'en réjouissait, car Il savait que la culpabilité pousserait la jeune femme à s'interroger sur ce qu'elle ressentait vraiment. Et, en expert des jeux amoureux, il avait décelé dans ses yeux les prémices d'un tendre sentiment... il fallait maintenant préserver cette tendre pousse, l'entourer des soins les plus attentifs pour lui permettre de croître jusqu'à son plus complet épanouissement... jusqu'à ce qu'Il puisse se saisir d'elle et la contraindre, la façonner comme, disait-on, le faisaient de talentueux jardiniers de certains arbres dans de lointaines contrées orientales...

Le Marquis d'Evans avait ainsi décrit à son ami de Sade les méandres de son plan... et comment il avait conçu chacune des étapes qui allaient faire d'Emma, une créature … "Leur" créature... le jouet de leurs imaginations et de leurs plus perverses inspirations. Il ne s'agissait pas seulement de jouir d'elle, de toutes les façons que l'anatomie humaine pouvait offrir (et Dieu sait que les Deux Seigneurs avaient exploré bien plus encore que ce que le plus savant des anatomistes aurait pu imaginer) mais il s'agissait de plier l'âme de la jeune femme, jusqu'à lui faire accepter et même désirer le plus abject des avilissements... Pour qu'elle soit totalement sous Leur Emprise, asservie mais toujours aussi pure aux yeux de tous les autres... Peu à peu, tout en jouant des turpitudes qu'ils imposaient au cheptel d'esclaves Du Marquis d'Evans, Tous Deux construisaient peu à peu le plus subtil et cruel des pièges, afin d'y capturer Emma et de voir son fin visage gagné par l'abandon et l'acceptation de son définitif asservissement.

...
Les semaines passaient... Emma de Fontanges avait déjà reçu plusieurs missives Du Marquis auxquelles jamais elle ne répondait... Chacun de ces courriers, qu'elle lisait et relisait tant de fois, la plongeaient dans le plus profond désarroi. Même la cousine Du Marquis lui avait plusieurs fois fait réflexion de la mélancolie dans laquelle elle semblait jour après jour sombrer tout doucement. Un cruel abattement la gagnait en effet, la rongeait... Elle se sentait coupable et se sentait grignotée par autre chose, quelque chose de plus profond... Quelque chose qui, à la fois, l'enthousiasmait et la perdait ! Elle n'osait encore nommer ce sentiment qui jusqu'ici l'avait épargnée. Ce sentiment qui avait enflammé tant d'humains et détruit tant d'Empires ! Elle n'osait le nommer, mais il perçait lentement ses défenses et ne tarderait plus guère à la conquérir. Elle le savait, elle était terriblement consciente que, déjà, elle avait perdu la bataille. Elle finirait par s'incliner, par abdiquer, par s'avouer vaincue. Mais elle tentait encore de résister, si faiblement, cependant !

Et puis soudain, tandis qu'elle s'apprêtait à rendre définitivement les armes... Plus rien ! Alors qu'elle guettait désormais la venue d'un courrier, qu'elle attendait impatiemment ces lettres tant espérées, il n'y eut plus une ligne, plus un mot... Le silence et dans ce silence, soudain, un désespoir plus grand encore. Emma n'y tenait plus... Puisqu'il n'écrivait plus, c'est elle qui prit le relais... Chaque jour, Emma noircissait pages après pages... Elle se livrait totalement à Celui dont elle voulait désormais toucher le coeur. Elle demandait pardon pour la distance qu'elle avait si maladroitement mise entre eux. Plaidait l'inexpérience, se flagellait pour avoir été si stupide. Elle écrivait, jour après jour et jamais n'obtenait de réponse. Jamais, jusqu'à cette ultime missive, implorante, que Le Marquis d'Evans venait de recevoir et dont il partageait la lecture avec le Marquis de Sade (chapitre 1).
Ferrée ! Cette fois, la naïve jeune femme était prise ! Il ne restait plus, avec douceur, qu'à la laisser gober l'appât ... qu'à la faire glisser lentement vers Eux et puis... S'en saisir ! Et en user, en user encore, en user jusqu'à plus soif ! Juste, cependant, fallait-il ne pas faire de faux-pas, ne pas brusquer celle qui se jetait maintenant dans les filets. Tout en douceur, tout en finesse, ainsi Le Marquis s'apprêtait-il à jouir de Sa conquête !

Il ne fallut pas attendre longtemps pour que les évènements se précipitent... Le pire des orages tempêtait au dehors... Une pluie drue s'abattait depuis deux jours sur la contrée. Le Marquis fumait une longue pipe d'écume, d’un tabac pur fraîchement importé par un grand voilier 3 mats des Iles lointaines de la Royauté, dans le grand salon du Château, tandis que Le Marquis de Sade s'attelait à l'écriture d'un ouvrage auquel il pensait depuis de longues années. Il n'en avait révélé à son ami que le titre : "Les 120 journées de Sodome"... Sade s'escrimait ainsi à rédiger ce long opus de ses plus perverses pensées.

Silencieusement, quelques esclaves, mâles et femelles, nus, vaquaient à diverses occupations. Rares étaient ainsi les moments de répit, car les Deux Seigneurs semblaient insatiables, toujours amusés par l'application de nouvelles pratiques, de nouveaux tourments destinés à la satisfaction de Leurs désirs et à l'épanouissement de tous Leurs sens. Deux mâles, allant et venant par une petite porte dérobée, alimentaient en énormes bûches l'immense cheminée (qui aurait pu servir à cuire un boeuf entier) où crépitaient les flammes d'un foyer rougeoyant... Des femelles, ici et là, s'appliquaient à faire disparaître toute trace de poussière des tapisseries pendues aux murs, des statues de marbre antiques, offrant au regard les lascives attitudes d'éphèbes et courtisanes dénudés... Il régnait dans le salon une quiétude rare, une douce sérénité.

Pourtant, alors qu'un éclair striait le ciel de sa lumière et que retentissait le fracas de l'orage, un domestique poussa la grande porte et vint s'incliner respectueusement devant Le Maître des Lieux.

- "Mon seigneur, il est à Votre porte, une demoiselle qui quémande audience"...
- "Qui est-elle ?" s'enquit Le Marquis...
- "La pluie qui l'a trempée, les souillures de boue qui parsèment son vêtement, rendent cette jeune femme difficile à reconnaître. Mais la qualité de ses atours me font penser qu'il s'agit d'une personne de qualité, Monsieur le Marquis. Son visage n'est pas sans m'évoquer une connaissance..."

Sans un mot, Le Marquis se lève... d'un geste il intime l'ordre aux esclaves présents de disparaître de Sa vue. Le Marquis de Sade, posant sa plume, observe son ami...

- "Faites entrer" dit Le Marquis qui s'en va prendre place dans Son haut fauteuil favori, aux accoudoirs fournis en dorures et recouvert d'une épais et confortable velours pourpre. Prenant une pose hautaine, royale, il attend... Quelques minutes et le domestique réapparaît, avec à ses côtés une silhouette féminine qui, à chaque pas, laisse dans son sillage une traînée humide... des traces de pas boueux. Le domestique s'arrête à quelques pas de son Maître, provoquant l'immobilité de celle qui le suit...

- "Monsieur Le Marquis à consenti à vous accueillir, veuillez Vous présenter", dit-il avec emphase...

La jeune femme d'un geste, fait retomber la large capuche dégoulinante qui dissimulait son visage et, comme s'y attendait Le Marquis, c'est la beauté d'Emma qui bien que détrempée illumine la vaste pièce. D'un geste, le Marquis congédie le domestique qui disparaît à la hâte. Puis Il observe la jeune femme, autour de laquelle se forme une flaque de pluie. Contrite, elle attend, silencieuse, les mains serrées devant elle... Incapable de prononcer le moindre mot... Elle se tient là... silencieuse, tête baissée, sous le regard Des Deux Seigneurs qui la toisent... Le temps est long... Nul ne bouge dans la vaste salle richement décorée... Immobile sous le grand lustre de cristal, Emma ne sait que faire... n’osant parler… Ce silence pesant la paralyse. Tous les mots qu'elle a répétés tout au long de son trajet se brouillent dans son esprit... Ses lèvres tremblent, plus d'émotion que de froid. Jouissant de cette gène qui s'est installée, Le Marquis d'Evans savoure cet instant... Il sait que la victoire Lui appartient désormais... Sa patience et Son Esprit sont venus à bout des réticences de la jeune aristocrate. Mais Il sait que c'est maintenant le moment le plus difficile. Il doit parachever son "oeuvre"... Sans se précipiter, avec patience et délicatesse...

- "Vous ici ? Mademoiselle de Fontanges ?" dit-il d'une voix douce mais distante "Quel bon vent vous amène entre ces murs ?" Seul le silence lui répond... Emma de Fontanges semble se recroqueviller sur place... "Eh bien ! ? lance-t-il d'un ton plus ferme, Vous avez bravé les éléments pour venir ici..."
- "Ou... oui Mon… Monsieur Le Marquis", bredouille la jeune femme... "Je... j'avais besoin de savoir... de comprendre... J'ai tellement peur de Vous avoir blessé... par maladresse, par... ignorance..."

Le Marquis ne répond pas. Il se lève, s'approche d'Emma. Il ôte le manteau lourd de pluie des épaules de la jeune femme et l'abandonne sur le sol... D'une légère pression sur l'épaule, il incite Emma à se déplacer et à faire mouvement, lentement, vers la cheminée. D'un oeil expert, il apprécie le jeu du reflet des flammes sur le si fin visage humide de la jeune femme. De sa table, Le Marquis de Sade observe la scène... Discret, Il se sent le témoin privilégié d'un moment intense, celui où Le prédateur referme doucement ses griffes que Sa proie, assuré de Sa victoire... De Son Emprise... Peu à peu, le foyer réchauffe et commence à sécher la robe qui moulait les formes charmantes de la belle Emma… D'une voix douce, Le Marquis questionne encore ...

- "Avez vous abandonné ma Chère Cousine ?"
- "Oh non ! Non Monsieur le Marquis, s'exclame Emma, Non, je n'aurai pu ! Je lui ai demandé quelques jours pour, ai-je prétendu, visiter une mienne cousine qui se fait fort âgée. Et Votre cousine ayant quelques affaires à régler à la Cour de Notre Bon Roi, elle m'a accordé un moment de liberté... Je dois la retrouver dans trois jours... Je pensais arriver plus tôt, mais les intempéries ont bloqué le coche. Je ne pouvais attendre, j'ai franchi les dernières lieues à pied... je... je le devais..."
- "Vous avez affronté cette tourmente, pour me voir ? Je devrai sans doute en être flatté"... rétorque Le Marquis d'un ton distant...

Emma brusquement se tourne vers lui, sur son doux visage, les larmes ont remplacé la pluie... Elle le regarde longuement...

- "Vous ne répondiez pas ! Je devais ... savoir ! Vous demander pardon !"

Le Marquis, d'une main douce, essuie les larmes sur les douces joues de la jeune femme qui ferme les yeux, la lèvre tremblante.

- "Mais vous avez rejeté toutes mes marques d'affection... Je ne suis pas une girouette qui se laisse diriger au gré du vent, ma douce amie. Ma vie est droite, je ne me détourne pas du chemin que j'ai tracé, voyez vous... Je me suis exprimé à coeur ouvert et vous n'avez point accordé à ma sincérité de réponse directe... Seulement la fuite et le silence, l'indifférence ... Je ne puis souffrir d'être traité ainsi... (Le Marquis caresse doucement les cheveux encore trempés d'Emma tout en parlant calmement) Je préfère oublier tout cela. Séchez vous et reposez vous. Demain mon carrosse vous ramènera"... puis Il se détourne...
- "Non !!" Les mains d'Emma saisissent le bras Du Marquis
- "Non, s'il Vous plait... attendez... s'il vous plait..."

Le Marquis se retourne face à la jeune femme. Il la toise de Sa haute taille. Elle semble si fragile, si offerte déjà...

- "Je ne sais... mon temps est précieux... J'ai tant de choses à réaliser encore..."
- "S'il vous plait... Je vous en prie" réplique-t-elle avec des yeux suppliants

Le Marquis recule d'un pas... Emma tombe à genoux et tend son visage vers Lui :

- "Je vous en prie... accordez moi votre pardon... Je... Je suis si ignorante..."
- "Ce serait bien facile, Mademoiselle de Fontanges. Vous m'avez blessé, renié. Je ne saurai me contenter de cela. Relevez vous ! (lance-t-il d'un ton plus ferme, puis Il se radoucit) Relevez-vous, une Demoiselle de Votre Qualité ne se comporte pas ainsi !"

Honteuse, Emma se relève... Le Marquis pose Sa Main sur son épaule. Il presse le tissu mouillé qui suinte la pluie.

- "Vous allez attr la mort si vous demeurez ainsi, dans ces vêtements mouillés. Posez donc cette robe que je la fasse nettoyer".
- "Que... que je la pose ? Mais... je... je ne sais … si je peux et..."
- "Comme il vous plaira." Le Marquis se détourne...
- "Attendez ! Att... attendez"... bredouille Emma "pou... pouvez m'aider Monsieur Le Marquis ?"

Le Marquis s'approche et vient se placer derrière la jeune femme, délaçant lentement les rubans qui maintiennent la robe fermée. Lentement, il défait les derniers rubans, puis délace le corset qui comprime fermement la taille de la jeune femme... Il le lance au loin. Emma en courte chemise de lin presque transparente et bas de soie blanche serre ses bras devant sa poitrine. Le Marquis caresse son épaule nue. Elle est fine, la peau est pâle, délicate. La chaleur du feu l'a rendue tiède... Le Marquis caresse doucement les épaules, puis les hanches d'Emma qui au fil des caresses se détend. Le Marquis caresse les bras fins, il les saisit un peu plus fort et les tire en arrière... Emma s'abandonne... Son souffle est court... La scène est romantique sous les éclairs d’un orage qui redouble d’intensité. Tonnerre qui éclaire tout le château et donne une ambiance érotique quand Le Marquis s'empare du bas de la chemise et la relève lentement, dévoilant la croupe ronde et ferme, les fesses blanches, la taille parfaitement dessinée. Emma lève docilement les bras afin que Le Marquis puisse retirer la chemise humide de pluie. Puis, lorsque la chemise finit sur le sol, elle joint ses mains dans le dos, laissant à la vue Du Marquis sa poitrine nue maintenant, aux seins fermes et parfaitement galbés. Le Marquis s'en saisit et les pétrit doucement... Il sent les tétons qui durcissent... Il se recule alors d'un pas...

- "Maintenant, Mademoiselle de Fontanges, je vous permets de quémander mon pardon... s'il vous agrée encore. Et que la chose soit clairement formulée"
- "je ... je vous demande..."
- "Stop !" l'interrompe Le Marquis, "Dépouillée de vos atours, il me plait de ne voir en vous que la fautive repentante... Je crois que cette position ne sied pas à la situation. Me comprenez vous ?"

Emma hoche brièvement la tête, en signe d'assentiment. Sans un mot, elle s'agenouille aux pieds Du Marquis. Elle est nue, belle :

- "Veuillez consentir à m'accorder votre pardon, Monsieur le Marquis. Je me repens sincèrement de l'attitude qui fut la mienne... je ... j'ai fauté, c'est vrai, mais d'abord par ignorance. Par... par peur de l'inconnu... j'ai compris... les errements de mes pensées. J'ai ... compris... que j'avais eu tort. Que je m'étais égarée... Je Vous l'ai écrit, plusieurs fois... Je suis venue pour Vous le dire, pour confesser ma faute et obtenir Votre pardon. Je vous en prie, Monsieur Le Marquis, je me présente à vous repentante et humble. J'ai fauté, je le reconnais et j'implore... oui... j'implore votre pardon..."

Le Marquis admire les délicieuses formes de la jeune femme agenouillée. Il se penche alors sur elle...

- "Le pardon n'est jamais acquis Mademoiselle de Fontanges. Il faut savoir payer le prix de ses fautes. Seriez-vous prête à payer le prix de vos fautes, Mademoiselle de Fontanges ? Quel que soit celui que je fixerai ? Sans vous plaindre ? Sans regimber ? En toute humilité ?"
- "Oui Monsieur Le Marquis. Oui j'y suis prête !" affirme dans un souffle la jeune femme... Je vous le promets … Je ferai tout ce que vous voudrez pour me faire pardonner…

Le Marquis d'Evans tourne son regard vers Le Marquis de Sade qui mime des applaudissements. Ainsi, la jeune et belle aristocrate agenouillée nue sur le sol de marbre du grand salon, les courbes de son corps irisé par les reflets du foyer tout proche, venait de franchir le premier pas de son nouveau destin. Un destin dont le Marquis d'Evans allait écrire la moindre page, la moindre ligne, le moindre mot...
...
(à suivre…)

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