Histoires De La Bienheureuse Agnès H1- 2

1ère Histoire - Soir d’octobre en Beaujolais – 2 -

Episode 2 / 6 : Où le lecteur découvre une belle soirée de fin de vendanges

Il faisait doux. La chaleur rémanente de la journée inondait les épaules à peine couvertes d’Agnès et surtout passait sous sa jupe d’été, lui caressant les chevilles, les mollets, les cuisses et jusqu’à l’entrejambe... Elle sentit de nouveau cette onde de chaleur la parcourir, lui tirer le ventre et la base des seins... Au ras du sol, deux lucarnes translucides d’où s’échappait une lumière jaune les accompagnèrent un instant sur leur droite. A leur passage, les rectangles de lumière livraient aussi des éclats de voix, des rires, et des coups de marteaux frappés à même le bois... Une autre imposte un peu plus loin, était ouverte et un grand manchon de bois s’y engouffrait. Agnès compris que les raisins de la vendange étaient descendus par cette goulotte jusqu’au pressoir qui était en dessous du soupirail... La Toinette la poussa devant elle dans un étroit passage tournant qui débouchait sur des marches de pierre humides et glissantes... La lumière augmentait en même temps que l’odeur un peu âcre du vin nouveau s’intensifiait...
Agnès déboucha dans la pleine lumière à l’entrée d’une grande salle voutée, plus grande encore, sans doute que la salle de la ferme, si ce n’est que de chaque côté, de forts tonneaux et de hauts cuveaux n’en réduisait les dimensions. Elle était en tout cas deux fois plus longue et en son centre, l’absence de tonneaux latéraux dégageait une vaste esplanade dans laquelle on aurait pu faire tourner une voiture... Au centre de cet espace, une grande table de bois large et longue avec des pieds forts et costauds qui paraissaient fichés dans le sol de terre battue. A l’autre bout de la cave, à plus d’une vingtaine de mètres de l’entrée par où elles arrivaient, Agnès voyait un groupe dont elle n’aurait pu dire qui le composait ni ce qu’ils faisaient... La Toinette s’avançait déjà vers la grande table, en disant :
- '' Té, je v’là avec les paniers que v’là !".

Elle fut accueillie avec des applaudissements...
- '' Ah ben! C’est pas trop tôt, la mère !! J’pensais qu’t’avais oublié !... ", répondit le fils.
- '' Té, pis j’amène aussi la dame infirmière qu’attend pour les piqûres du grand-père ! Tu vas y expliquer, le Jacquot comment c’est-y qu’on fait pour le dernier soir des vendanges… Pas vrai ! ''
– '' A propos, comment qu’y va le pépé ? ", demanda le fils s’adressant à Agnès
- '' Ca va comme ça peut aller, dit Agnès. Ce que je lui ai administré doit faire son œuvre maintenant "...
Le fils emmenait les deux femmes vers le groupe à l’autre extrémité de la cave... La mère expliquait à Agnès:
- '' Là, voyez-vous, la tradition veut qu’ils goûtent - juste goûter, hein - aux anciennes cuvées de la cave... Dites, regardez, là dans ce bout il y a des vins de 15 à 18 ans d'âge que mon pauvre Gustave avait mis en fûts... Mais ce sont des cuvées exceptionnelles qui servent à faire des coupages. En règle générale les cuvées sont vendues dans les deux ans... Madame, vous allez rester un petit peu…, moi je vais remonter près du pépé... Vous en profiterez pour manger un morceau avec eux... S’il y avait quelque chose je viendrai vous chercher, ne vous inquiétez pas !'' Avant qu’Agnès ait pu répondre, elle était déjà partie et disparaissait dans l’escalier à l’autre bout...
Restée à trois pas, Agnès voyait maintenant le groupe : il y avait là une douzaine d’hommes et de femmes dont quelques uns étaient déjà apparemment bien avinées, à en croire leurs yeux brillants ou un peu dans le vague de la plupart et aussi à voir la façon dont ils s’appuyaient sur les tonneaux... Beaucoup étaient jeunes : de 20 - 22 ans à 30 - 35 ans. A part un couple - sans doute l’homme et la femme - d’une bonne cinquantaine d’années environ, des voisins probablement, d’après ce qu’elle en comprenait, venant de l’une des trois fermes du hameau qu'habitaient les Jouvinot.
Ce couple se tenait en face d’elle, à l’autre bout du groupe qui faisait plus ou moins cercle.
.. Lui était plutôt petit, pas très beau et paraissait très édenté ; elle était assez grande et large, vêtue d’un tablier gris à petits motifs bleus et blancs et à boutons bleus foncés, une forte poitrine qui déformait le haut de la blouse et lui faisait un poitrail large et avantageux... Elle avait les jambes nues, assez fines d’après ce qu’en voyait Agnès, avec des socquettes de laine blanches retournées au-dessus de la cheville...
A la droite d’Agnès, 3 très jeunes hommes de 21 - 24 ans, plutôt grands, en jeans. Des étudiants sans doute, pensa Agnès. L’un d’eux, plus grand et très blond, avec des cheveux courts, avec un short court et une chemisette ouverte, était très beau. Il faisait penser à un homme du Nord, svelte et mince. Agnès fut un bref instant émue de tant de beauté juvénile. Il s’appelait Johann. Un autre, nommé Adrien, était très brun et un troisième un peu plus petit était très blondinet. Agnès n’avait pas saisit son prénom. Ils étaient tous les trois jeunes et costauds ; de bons porteurs de ''bouille '' à n’en pas douter. La ''bouille'' est le nom local de la hotte à vendanger qui est promenée dans les rangs la vigne pendant la vendange et dans laquelle chaque vendangeur vide son baquet. Cette hotte lorsqu’elle est pleine devient très lourde. Elle est vidée au cuveau collecteur sur la charrette, parfois fort loin du point de vendange... C’est le poste le plus fatigant de la vendange...
A côté de ces 3 garçons, et plus loin d’Agnès, 2 jeunes filles de 20 à 22 ans environ, des saisonnières aussi pensa Agnès, des étudiantes qui font des vendanges en attendant la rentrée des facs et pour se faire un peu d’argent... Toutes les deux en shorts très courts, coupés dans des vieux jeans, qui dégageaient très haut les hanches et les aines vers l’avant et les fesses, derrière. En haut, des tee-shirts qui avaient dû être blancs le matin, maintenant largement maculés et tachés de vendange... Elles étaient fines et bien faites ces filles, l’une très blonde, aux yeux verts, s’appelait Hélène, l’autre, plus petite et brune avec de très beaux yeux bleus aux cils longs et bien marqués, se prénommait Elise.
..
Plus loin encore et en face d’elle près du couple plus âgé, un autre couple, homme et femme, la quarantaine environ, très bruns tous les deux petits, de type méditerranéen. Des Portugais sans doute qui passent en France les trois quarts de l’année pour y faire toutes les campagnes agricoles, des tomates aux vendanges en passant par les fraises et les melons... Lui, Pedro et elle Maria, semblaient avoir déjà beaucoup bu, elle surtout ; ou bien alors, peut-être ne tenaient-ils pas le vin autant que les autres convives...
A gauche d’Agnès, au plus près d’elle : le Jacquot, fils de la Toinette et propriétaire du lieu, la quarantaine à peine, plutôt petit et trapu, assez costaud et bien bâti, brun, le cheveu retord, l’œil rond, la mandibule massive, le nez fort et la trogne caractéristique du buveur. A côté de lui, sa femme, la Brigitte, une jolie rousse d’environ 35 ans, qui n’avait pas les yeux dans sa poche, ni le reste non plus d’ailleurs. Elle avait une robe d'été assez courte et légère, une crinière de feu, attachée haut sur la nuque et un regard chaud et malicieux qui lui donnait un air assez mutin et entendu... A l’arrogance de sa poitrine bien dressée sous le tissu léger, Agnès remarqua qu’elle ne portait pas de soutien gorge...
Enfin bouclant le cercle entre le couple plus âgé et la Brigitte un grand escogriffe, sans doute un peu benêt, qui répondait au prénom prestigieux d'Armand, l’ouvrier agricole de la ferme, rouquin lui aussi et aux sourcils comme décolorés. Dégingandé, la quarantaine, à le voir l’on devenait qu’il n’avait pas inventé la poudre, ni volé le Saint-Esprit à l’église !...
Agnès mesurait le décalage de ses personnes avec elle. Au point, qu’elle se demanda un instant ce qu’une femme comme elle, avec une certaine classe et beaucoup de féminité, faisait au milieu de ces hommes et de ces femmes un peu trop rustres et en tout cas qui ne faisaient pas partie de son monde ni de son milieu. Et encore moins de celui dont elle se revendiquait.
Cela se voyait au premier coup d'œil… Elle se dit que Pierre aurait là encore l’occasion de la railler s’il savait ça et dans le même temps elle se dit qu’elle ne lui en parlerait pas, pour ne pas lui laisser ce plaisir !...
Le voisin édenté, que les autres appelaient le Françou, avait traversé le cercle pour lui apporter un verre et lui expliquant qu’elle goûtait là, avec ce vin clairet, la gloire de la cave et sans doute de la région... Il commença l’historique de cette tradition des vendanges, Agnès ne l’écoutait qu’à peine, goûtant le vin et pensant à son désir qui ne l’avait pas quitté... Elle regardait sans en avoir vraiment conscience, au niveau des braguettes des hommes, faisant dans sa tête des estimations sur les plus-values et les valeurs ajoutées du contenu de chacune... Elle suivait le groupe sans trop faire attention à ce qui se passait, ni à ce qui se disait, n’entendant que les coups du grand benêt, qui scandait de plusieurs coups de marteaux sur les fûts, les arrêts à chaque ''station'', comme les cantiques marquent les arrêts d’un chemin de croix ; ici celui de la vinasse... La Brigitte s’éclipsa un moment, pour revenir quelques minutes après. Sans doute pour satisfaire un petit besoin, pensa Agnès.
La procession se déplaça de fût en fût jusqu’au milieu de la cave, c’est-à-dire jusqu’au niveau de la table... Il fut ainsi goûté à 10 ou 11 tonneaux. Agnès ne buvait qu’à peine, une demie gorgée par verre qu’on lui présentait. Toutefois la chaleur du vin, même du peu qu'elle buvait, lui montait légèrement à la tête...
Le plus clair de ces quelques 20 minutes, elle les passa à évaluer le ''paquet'' que les hommes a présents avaient entre les jambes... Plus par jeu et par désœuvrement que réellement par vice ou lubricité. Mais aussi pour se couper de ce groupe qu’elle trouvait un peu trop bruyant et d’une grande vulgarité...
La conclusion temporaire à laquelle elle aboutissait en pensée, était que le plus beau sexe devait être celui du ''grand escogriffe'' rouquin, l’Armand donc. Il semblait en effet ''en avoir entre les jambes'' ; puis Adrien, le jeune brun de 21-22 ans. Là, elle n'avait que peu de mérite : son jeans était très, très tendu à cet endroit... Après, elle hésitait : l’autre étudiant, le blondinet, dont elle ne savait pas encore le prénom ? Ou Johann, le grand et beau blond ou peut-être le portugais ? Elle mettait en ''queue'' de peloton (sans jeu de mot !) pour ses dimensions, le voisin édenté, le Françou et le Jacquot. Là, pour elle c'était plus qu'une intuition, c’était une certitude !
Elle se plut un temps à imaginer quelles stratégies elle serait amenée à utiliser si elle avait eut à vérifier ses hypothèses. Se dénuder et se montrer en prétextant une (fausse) ivresse et une gaité exubérante pour voir les hommes sortir leur sexe et se branler, pour ainsi établir les comparaisons recherchées ? Non, il y avait les autres femmes... Ce n’était là seulement qu’une hypothèse fantasmée… Et puis, ici, dans ces conditions presque professionnelles où elle était au travail, pas question de déroger et de laisser même entrevoir, qu’elle pouvait être, au fond d’elle-même, une salope qui aimait le sexe...
Son esprit gambergeait sur ce thème : elle imaginait aussi qu’elle pouvait devenir la patronne de ce jeu pervers, et qu’elle se permettrait de s’autoriser à aller vérifier dans les pantalons et les shorts les contenus parce qu’elle l'aurait décidé !!... Elle s’imagina également avoir tous les pouvoirs qui lui permettraient de donner l’ordre de faire aligner tous les hommes et de leur faire sortir leur sexe afin d’opérer les contrôles et les vérifications nécessaires... Ou encore, elle s’imagina mettre les bites entre ses fesses, qu’elle écarterait pour l’occasion, comme elle l’avait vu faire lors d’une soirée, lorsqu’elle finissait sa formation d’infirmière. Soirée où une jeune femme, médecin interne, devait reconnaître les bites de ses collègues, qu’ils lui passaient entre les fesses et dans la fente, dans l’ordre d’un pronostic de taille qu’elle avait établi... (Voir le récit : '' Fin d’études d’une jeune infirmière '')
Ses rêves éveillés s’arrêtèrent brutalement. Si quelqu’un avait pu deviner à cet instant ses pensées, elle serait passée en effet pour une fieffée salope ! Sûr ! A cette idée qu'elle aurait pu être devinée, ses joues s’empourprèrent de honte et elle fit un rapide passage en revue du regard des autres convives pour s’assurer que personne ne remarquait son trouble passager...
Personne ne faisait attention à elle, non !... Depuis déjà un bon quart d’heure qu’elle avait interrompu la communication réelle avec le groupe pour se perdre dans ses fantasmes, elle n’avait pas pris vraiment garde à l’évolution de son environnement. A grand peine, elle reprit contact avec la réalité de la cave. Ce qui s’était bu au passage des différentes stations devant les tonneaux avait quelque peu changé les choses : en face d’elle la portugaise, Maria confirmait son ivresse, en titubant, elle tendait son verre à ceux qui étaient autour d’elle, en réclamant qu’on lui donne encore un peu de vin... Pedro son mari, s’appuyait à la grande voisine en socquettes qui avait la tête de plus que lui. Celle-ci, que l’on appelait la grande Bernadette, sans doute parce qu’elle avait chaud, avait ouvert le haut de sa blouse et s’était plus ou moins dépoitraillée, mettant à jour une combinaison qui avait été blanche et qui maintenant était largement maculée de vin... Ses seins opulents pendaient de façon obscène sous la dentelle un peu fanée...
Les deux petites étudiantes, la blonde Hélène et Elise la brune, riaient comme des folles en se cramponnant aux deux garçons, Johann, le grand blond et le blondinet, tandis qu’Adrien le brun, était assis sur un petit tabouret de bois, face à Brigitte. Celle-ci, accroupie devant un tonneau de façon très indécente, remplissait les verres au robinet du fût. Sa robe légère était très largement relevée sur ses cuisses ouvertes. Le jeune étudiant assis en face, regardait sans se gêner dans l'entrebâillement des cuisses, et dans le décolleté qu’elle donnait à voir lorsqu’à demie penchée elle soutirait le vin au pied du tonneau... Le Jacquot, lui avait pris le gros saucisson lyonnais dans le panier et racontait de manière très animée au groupe des deux garçons et des deux filles, des histoires apparemment très grivoises en les mimant de façon obscène à l’aide du saucisson. Agnès ne voyait que les gestes et n’entendait pas exactement les propos, mais cela faisait beaucoup rire les deux jeunes filles, elles aussi maintenant très éméchées...
Brusquement le Jacquot, en bon patron qu’il était, se mit à crier à la cantonade :
- '' Les femmes au cuveau et le bon vin est pour la Nau ! Aller, les garces au cuveau !"
Reprenant, Armand chantait très fort sur l’air des lampions, en scandant avec des coups de son marteau frappés à même la table :
- '' Les femmes au cuveau !!... Les femmes au cuveau !!...".! Le petit voisin édenté, qui n’avait pas cessé de parler à Agnès et d’autant plus qu’il avait pas mal bu lui aussi depuis une demie heure, lui expliqua, que le dernier soir des vendanges, pour que le raisin soit beau l’année suivante (?!), on avait mis les dernières grappes dans un cuveau dit le ''Cuveau des dernières'', et c’est cette vendange qui donnerait un cru exceptionnel que l’on boirait pour les fêtes de Noël à venir. Il expliqua encore que ces derniers raisins devaient obligatoirement être foulés par des femmes, selon le mode ancestral du foulage du raisin, c'est-à-dire avec les pieds !... Il fallait s’y conformer, jamais personne n’avait osé faillir à cette tradition.
Déjà Johann, le grand blond avait chargé sur son épaule la petite étudiante brune, Elise, qui tapait de ses poings le dos du beau garçon. Ses jambes fines et bronzées se débattaient et faisaient des ciseaux, frappant l’air dans leur déplacement. En un tour de main, elle fut déposée au milieu du cuveau, s’enfonçant dans le raisin jusqu’aux genoux, riant aux éclats... Prenant appui sur le bord de la cuve qui lui arrivait à la taille, elle se mit à appuyer alternativement sur une jambe puis sur l’autre avec force. Le jus de raisin lui giclait jusqu’au visage, arrosant le tee-shirt... Elle riait de plus belle... La blonde Hélène rapidement soulevée toujours par Johann et par le blondinet, alla la rejoindre, déposée elle aussi au milieu du cuveau... Elles étaient deux maintenant à piétiner allègrement le raisin. Un mince filet de moût commençait à s’échapper en bas du cuveau et s'écoulait par le petit canal de bois jusque dans le seau posé en dessous.
La voisine, la Bernadette avait noué sa blouse, très haut par devant en un nœud savant qui retenait tout le bas du sarrau, lui enveloppant et lui moulant les fesses par derrière. Elle monta dans le cuveau en grimpant sur un tabouret. Au moment ou elle enjamba le cuveau, elle montra à la cantonade son entrejambes poilu, habillé d’une culotte de coton blanc. Cette vision pourtant fugitive, déclencha les vociférations des hommes...
Les deux jeunes gens avaient empoigné la petite portugaise et la déposèrent aussi au milieu de la vendange... Seulement, ils avaient oublié qu’elle n’avait pas de short, et sans doute pas de culotte non plus, car dans l’envol de la jupe légère et ample, elle montra à tous son entrejambe très poilu et très brun qui cachait à la vue tout détail de l’intimité. Et surtout, comme elle n’avait plus tout à fait son équilibre, emportée par l’élan, elle tomba assise dans le raisin. Cette chute improvisée déclencha l’hilarité générale. Puis, se rattrapant au bord du cuveau, elle réussit à se hisser et à se remettre debout. Elle se mit ensuite elle aussi à fouler tant bien que mal la vendange. Saoule comme l’était, elle perdait souvent l’équilibre et tombait les fesses dans la râpe, chacune de ces chutes était accompagnées de : ''Ollé !...", d’applaudissements intenses et d’un verre de vin supplémentaire qu’on lui faisait boire, histoire sans doute de la remettre d’aplomb….
Brigitte avait remonté sa robe dont elle avait savamment passé le bas dans la ceinture de sa taille... Agnès remarqua que c’était une femme très bien faite. Enjambant à son tour le bord du cuveau, elle donna à voir un bel entrecuisse habillé d’un petit slip jaune, léger et très sexy qu’on ne serait pas attendu à trouver chez une paysanne, même de cet âge. Cela déclencha un tonnerre d’applaudissements et pour montrer qu’elle appréciait l’ovation, dès qu’elle fut dans la vendange, elle souleva, par derrière ce qui de sa robe lui couvrait encore l'arrière train, dévoilant à tous une jolie croupe et de belles fesses, entre lesquelles l’arrière du slip était entré...
Personne n’embêta Agnès pour aller fouler la vendange, comme elle l’avait d’abord craint un instant... Elle en fut soulagée, appréciant ce statut spécial que lui conférait sa profession et sa fonction de ce soir. Sachant au fond d’elle même qu’il y avait là une marque indéniable de respect à elle-même et à la catégorie sociale à laquelle elle appartenait, qui n’avait rien à voir avec toutes les personnes de groupe frustre et vulgaire... Elle assistait de loin à cette joyeuse ambiance. Armand accompagnait le rythme des foulées avec la baguette à mesurer les niveaux dans les tonneaux et donnait la cadence avec ses coups de marteau... Comme le veut la tradition, les trois jeunes garçons, le Jacquot et le petit bonhomme édenté, apportaient à boire aux femmes pendant qu’elles foulaient... Le portugais avait manifestement trop bu pour suivre le mouvement des autres et se tenait appuyé à une grande barrique se contentant de regarder en buvant toujours à petits coups les verres qu'il réussissait à se faire remplir...
Les hommes faisaient boire les femmes qui se retenaient aux bords du cuveau pour fouler hardiment le raisin... La petite Elise qui était entrée la première en action, commençait à avoir chaud et enleva son T-shirt. Comme elle n'avait pas de soutien gorge, elle donnait à voir une superbe poitrine aux seins bien pointés et très fermes... Agnès pensa à elle-même. Les seins de la jeune fille avaient tout à fait la forme des siens quand elle avait 20 ans : en obus avec la pointe très dressée, très arrogants !... L’autre, la blonde Hélène, en fit autant découvrant une poitrine plus menue et plus plate, mais aux très jolis seins, bien formés et aux belles aréoles... Les trois jeunes gens leur pressaient maintenant des raisins dégoulinant sur la poitrine, les écrasaient sur les seins qu’ils suçaient ensuite, les prenant en bouche, ce qui excita beaucoup les filles qui riaient de chatouilles et de plaisir... Bientôt, il fallut sortir Maria, la petite portugaise qui, n’ayant plus la force de se tenir aux bords de la cuve, glissait régulièrement dans la vendange... Ce furent Armand et le Jacquot, qui la sortirent et la posèrent sur un tabouret, le dos à la barrique à laquelle était appuyé son homme... Elle était très ivre, dodelinant de la tête, molle et avachie, la jupe trempée de jus de raisin, les jambes maculées et ruisselante... Agnès eut alors la confirmation qu’elle n’avait pas de culotte, soit qu’elle n’en portât pas, soit qu’elle l’eût déjà enlevée dans les prémisses de la soirée… Une toison épaisse et très brune qui apparaissait sous la jupe relevée et ouverte sur le devant. La touffe occupait tout le pubis et l’entrejambes et s’étalait sur tout l’intérieur des cuisses… La femme avait un hoquet persistant qui amusa beaucoup le Jacquot et l’Armand, qui lui redonnèrent encore à boire histoire, disaient-ils, de lui faire passer son hoquet !...
Les quatre femmes restées dans le cuveau, la patronne, la voisine et les deux jeunes filles qui se faisaient sucer le bout des seins, avaient du jus de raisin qui leur sautait jusqu’en haut des cuisses. Le vin qu’on faisait boire à toutes, leur dégoulinait sur la poitrine ainsi, l'ambiance de la cave était plutôt chaude... L'œil lubrique des hommes ne faisait qu’alourdir cette sensation... Bientôt, la Bernadette dit insidieusement :
- '' Il faudrait que la Dame infirmière vienne aussi nous rejoindre ''.
- '' Oh oui, venez que nous finissions à cinq, quand même. Comme nous avons commencé !" dit la jeune Elise, tendant la main vers Agnès qui se déroba poliment :
- " J’aime mieux pas ! Merci ! Je suis là pour le Pépé, et si on avait besoin de moi !...", dit-elle. La Bernadette reprit avec un paquet de sous-entendus :
- '' Pourtant, vous ne refusez pas toujours à ce qu’il parait !… Ca doit dépendre de ce qu’on vous propose ! ". Agnès sentit le rouge lui monter aux joues. Qu’est-ce que cette vieille chouette avait à faire ce genre de réflexion... Et à quoi exactement faisait-elle allusion ? Agnès se sentit tout à coup mal à l'aise et mise à nue, mais elle évita adroitement de laisser remarquer son trouble et accusa le coup...
- '' Oui, allez venez, ne vous faites pas prier ! Aller venez-don’ !!", insista Brigitte apparemment sans malice aucune.
- '' Oui, oui, aller !! Il parait que d’habitude, c’est même pas la peine de vous prier ! ", renchérit la Bernadette en regardant son homme à qui elle adressa un clin d'œil complice... Agnès fut de nouveau désarçonnée... Si l’autre, la grande bonne femme, continuait, elle risquait de déballer des choses et s’en serait fini d’Agnès et se réputation de femme bien, femme-classe et B.C.-B.G. Il fallait stopper cela et le meilleur moyen, c’était de faire semblant d’être d’accord et d’y aller... Que pouvait-elle faire d’autre ?
Agnès se résigna donc et fit comme Brigitte l’avait demandé, peut-être aussi pour montrer sa bonne volonté. Elle remonta le bas de sa robe dans sa ceinture, laissant voir ses jolies jambes de bourgeoise soignée, fines et bien faites... Montant sur le tabouret elle enjamba le cuveau le plus vite possible pour rejoindre les autres femmes... Le Françou, qui à ce moment changeait le seau de moût à la rigole du cuveau, vit très bien l’entrecuisse et le slip un peu transparent d’Agnès et siffla d’admiration en disant
- '' Bondiou le joli cul poilu qu'elle a la petite dame !". Agnès fit semblant de ne pas entendre et se retrouva avec les autres femmes, dans le cuveau. Les raisins écrasés faisaient à ses plantes de pieds une drôle de sensation, visqueuse et flasque, s’immisçant entre ses orteils, mais au bout de quelques foulées, cette perception fut plus douce, plus sensuelle, agréable même avec une sensation de fraicheur en même temps qu’une impression de glissement érotique du raisin jusqu’à ses chevilles et à la naissance de ses mollets. Elle s’enfonçait dans la vendange et le jus des raisins, c’était même assez délectable par certains aspects... Comme les autres il lui fallu boire quelques verres, sinon elle allait relancer les allusions de la grande Bernadette...
Celle-ci, échauffée (et il est vrai que cet exercice échauffe beaucoup le corps et les sens !) avait enlevé sa combinaison à bordure de dentelles et comme elle n’avait pas de soutien gorge elle non plus, ses seins, gros, opulents, forts et plutôt mastocs, reposaient sur l’échancrure du tablier, pointant leurs larges aréoles et les tétons très écartés et bien marqués... Ils sautaient à chaque mouvement de ses jambes, mais ils apparaissaient pourtant encore bien fermes en regard de leur imposant volume…
La Brigitte avait fait de même et avait descendu les bretelles de sa robe d’été, ce qui confirma le fait qu’elle ne portait pas, elle non plus de soutien gorge. Elle avait des seins superbes, bien formés et très dressés, hauts et avec des mamelons bien pointés et très ressortis. Des seins magnifiques de femme faite de la trentaine et qui laissaient loin derrière ceux des petites jeunettes, encore en formation... Adrien qui avait reluqués tout à l’heure l’entrecuisse et les seins de la Brigitte devant le tonneau, et qu’Agnès avait mis largement en tête des plus belles bites du lot, ne s’y trompa pas et sous prétexte de venir donner à boire à la Brigitte, vint les voir de plus près. Il ne résista pas à en prendre un en main... Ses yeux dirent toute son admiration... Le Jacquot qui s’en aperçut, ne s’en émeut pas plus que cela et dit :
- '' Hein ! Qu’ils sont beaux les jolis nénés de la patronne ! T’es un connaisseur, toi, hein !'' Et se saisissant de l’autre sein, il ajouta :
- '' Regarde-moi ça, si ça tient bien en main !... Et vous là, la jolie dame, y a pu qu’vous qu’on a pas vue, Hein ?!! Faudrait pet'êt pas nous oublier et pas être en reste, hein ?!".
Agnès était prise de panique. Si elle coupait à cette demande et qu’elle sortait ses seins, elle allait avoir l’air de quoi ? Surtout qu’elle, elle n’avait même pas l’excuse d’avoir bu ! Et puis cela allait les faire rire ! Oh, Dieu, la honte !... De se montrer ainsi à nue devant des rustres, des bouseux, des vulgaires !! Non, non !... Mais si elle refusait elle allait déclencher les sarcasmes et peut-être plus encore de la Bernadette et de son homme.... En fait il n’y avait que quatre ou cinq personnes sur les douze qui pouvaient la connaître, pour les autres cela importait moins. Mais quand même il s’agissait de jeunes gens. Qu’allaient-ils penser ? Elle hésitait toujours... Elle pria avec ferveur pour le Pépé aille brusquement plus mal et que la Toinette vienne l’appeler pour la délivrer de cette impasse... Mais au fond d'elle-même, elle savait que cela est plus qu'improbable…
- '' Faudra-t-y qu’on aille voir nous-mêmes ", rugit le Jacquot d’un ton sans appel. Il avait pas mal bu et personne ne pouvait connaître ses réactions à l’avance... Apeurée par la voix menaçante, Agnès baissa très lentement les bretelles de sa petite robe d’été. Elle les descendait très doucement comme si dans cette durée, quelque chose qu’elle ne maîtrisait pas, venu de l’extérieur, allait la sauver... Elle apparut dans un soutien gorge blanc qui déjà laissait voir qu’elle n’avait pas une belle poitrine Une poitrine qui saurait été bien portée et digne d’éloges...
- '' Allez tout !, hurla le Jacquot, maintenant très excité. Enlevez tout, quoi ! Y a pas de raison !"... Oh si ! Il y en avait des raisons !! Agnès savait que le plus dur restait à faire : dégrafer le soutien gorge et laisser aller ses seins qui, n’étant plus soutenus, allaient tomber... Chez une femme de la trentaine, c’était difficile à admettre et plus encore à montrer... Elle hésita encore...
A force d’attendre, elle avait créé l’effet inverse de ce qu’elle aurait voulu : tout le monde avait les yeux fixés sur elle et ne voyait plus qu’elle... Elle regretta brièvement de ne pas avoir fait cela plus vite, dans la foulée ! Cela serait sûrement passé plus inaperçu, tandis que là ! Enfin, évitant de penser, elle se décida et dégrafa son soutien gorge qu’elle retira lentement. A sa grande honte ses seins, comme elle le savait, tombèrent plus que de raison... Elle aurait voulu ne plus exister ! N’être jamais venue là, avec ces hommes, ces femmes, qui la voyaient, avec déjà des regards moqueurs. Elle était celle qui, tout en étant la plus ''évoluée'', la plus chic, la plus distinguée, avait et de loin, la plus vilaine poitrine, la plus laide, la plus flasque, la moins excitante ! Elle eût à cet instant où elle vit ses seins aplatis devant elle, en ''gant de toilette'', une impression de ridicule extrême : les jambes éclaboussées par la vendange, les pieds dans les raisins écrasés, la jupe retroussée et la poitrine pendante, au vu de tout le monde ! Quelle humiliation !! Quelle honte !!
- '' Ah, ben au moins !, dit le Jacquot, mais regardez ça m’sieurs-dames : Regardez comme c’est flasque ! Petits et flasques ! Voilà les seins de la dame de la ville ! Y a pas de quoi être fière, hein ! On comprend mieux pourquoi on ne veut pas les montrer ! Même la Bernadette avec 20 ans de plus et le double de poitrine, n’a pas autant de pendant que toi ! Ah la garce, on aurait jamais cru ça à la voir comme ça, mignonne, distinguée et plutôt intéressante !..."
- '' Moi je pense qu’ils n’ont pas été assez pelotés et remontés, dit la Bernadette insidieuse, c’est pour ça qu’ils tombent et qui se tiennent pas ! Faudrait l’aider à les soutenir et à lui remonter, quoi ?! "
- '' Au contraire, dit le Armand qui avait pris la remarque au premier degré, c’est des nibards de cochonne, des grosses loches de truie !..., de salope ! C’est à force de se les faire tripoter, qu’ils se sont avachis et qu’ils tombent, dès qu’ils ne sont plus tenus par le soutif ! Ah ben dis-donc ! Elle a intérêt à être bien habillée celle-là pour cacher tout ça !!..."
Brigitte en parfaite petite garce savourant sa victoire sur une jolie bourgeoise de la ville à peu près de son âge, vint lui mettre ses seins sous le nez, dardant ses tétons bien dressés et très écartés. Elle appuya un de ses seins sur le sein droit d’Agnès, faisant aller et venir le bout bien ferme et dressé de son sein tout le long de celui de l’infirmière, sans y mettre les mains, comme pour montrer que les siens étaient fermes, ''pointés'' et se tenaient parfaitement tout seuls... Le Jacquot s’avança, prit un des seins de sa femme dans une main et un sein d’Agnès dans l’autre et les palpa en comparaison, les englobant l’un et l’autre de ses mains dures et calleuses... Il pétrissait avec dureté et faisait mal à Agnès qui ressentait autant la douleur physique que morale d’être ainsi palpée par un rustre aux trois quarts ivre. Le salaud lui pinçait le bout à lui faire mal.
- '' Y a pas de comparaison possible ! Putain, que c’est mou… ! Mou, t’entends ! Ca te glisse de la main, comme des loches ! Oui, t’as raison Armand ! Comme des grosses loches molles et gluantes ! Té, les gars allez-y, vous m’direz ! Prenez-les bien en main et vous m’direz si c’est une impression de moi !''
Tous les hommes, passèrent et lui tripotèrent les seins, les soupesant, les suçotant parfois, les étirant aussi. Agnès avait l’impression de donner toute sa personne à ses hommes brutaux et sans respect, qui l’humiliaient et en tiraient un plaisir de dominateur... Le jeune Adrien lui suça avec ferveur, faisant danser les bouts sur la pointe se sa langue. Agnès en éprouva un trouble certain et un plaisir furtif, fait à la fois d’excitation dissimulée et de honte... Le Françou les pressa fortement dans ses grosses mains rugueuses, les rapprochant jusqu’à faire se toucher les pointes des tétons. Il y passa une langue avinée, sortie de sa bouche fétide et aspira les deux bouts en même temps. Agnès eut un frémissement de dégoût.
- '' Regardez dit-il, c’est tellement mou que ça pourrait être noué sur les bouts !" Cette remarque très primaire et obscène fit beaucoup rire alentours et blessa énormément Agnès dans son amour propre...
Les femmes aussi vinrent à tour de rôle lui prendre les seins et les lui tripoter, les presser. Ces attouchements indiscrets et sentencieux des femmes, firent encore beaucoup plus honte à Agnès. Il lui semblait que toutes ces pétasses à l’esprit embué de vinasse s’étaient fait le mot pour la molester, l’amoindrir à leurs yeux et à ceux des hommes du groupe. '' Les garces, pensa Agnès, elles se valorisent et rehaussent leur condition d’inférieures par le fait que je sois moins bien mamelue qu’elles ! Ah, les salopes !... Si je le pouvais là, maintenant, je leur montrerais que je suis infiniment meilleure qu’elles sur bien des plans, ne serait-ce que sur la dimension des calibres qu’elles pourraient accepter dans leurs trous de cochonnes et je leur en remontrerais sur la façon d’être une salope... Elles pourraient toujours s’aligner, les garces ! Je les bats et de loin !... ''. Mais il n’empêche que pour l’instant, c’est elle qui subissait...
A ce moment, Agnès eut vraiment l’impression d’une conspiration, d’une machination contre elle ! Et le vieux, là haut, était-il réellement malade ? Pourquoi la Toinette l’avait-elle laissée ainsi à ces gens ? Et pourquoi ne revenait-elle pas ? Toutes ces questions tourbillonnaient dans la tête d’Agnès, faisant écran à ses pensées et paralysant ses défenses de femme...
La Bernadette lui examina la poitrine avec dédain et lui pinça même de méchante façon le bout d’un téton ce qui lui fit très mal... Mais ce qui l’humilia par dessus tout, ce fut le geste de Brigitte. La petite salope rousse se mettant bien en face d’elle lui prit le bout de chaque téton et les tira lentement mais fermement vers le haut, les souleva, les décollant du buste d’Agnès, pointant ses seins parfaits en face et disant :
- '' Regardez, il faudrait les tenir comme ça pour qu’ils soient comme les miens ! Vous voyez un peu ce qu’il faudrait comme soutien !". Et finissant sa phrase, elle ouvrit les doigts laissant retomber les seins d’Agnès, devant les siens toujours très droits... Il y eut des applaudissements. Agnès en aurait pleuré si son désarroi n’avait pas été aussi grand !... Déjà le Jacquot reprenait :
- ''Allez les gars, frottez-lui les nichons avec les raisins, histoire de voir si ça les redresse un peu !... Et frottez-les bien, hein !..."
Ce fut encore pour elle un moment effroyable : les raisins écrasés, déjà très foulés et dont il ne restait souvent plus que les tiges des grappes, lui meurtrissaient les seins. Le jus rosé, sucré et collant lui barbouillait le torse et coulait sur son ventre entre sa peau et la robe, s’insinuait dans son slip, lui mouillait le pubis, puis coulait, poisseux, dans sa fente, collant ses poils… Puis, il débordait du slip, pour couler sur l’intérieur de ses cuisses... On la fit boire, plusieurs verres à la suite comme pour rattr le temps perdu... Le vin versé trop vite dans sa bouche et qu’elle ne pouvait avaler en totalité, dégoulinait le long de son visage, roulait sur sa poitrine et coulait lui aussi sur son ventre, s’insinuait également dans son slip et mouillait sa fente. Tout son entrejambes dégoulinait. Elle se mit à penser qu’elle allait se laisser enivrer et que c’était là la meilleure façon d’échapper à ces humiliations... Ivre morte, elle aurait au moins l’excuse d’être saoule, pour les autres, mais aussi pour elle-même, elle ne saurait plus trop ce qu’on lui imposerait et à quoi on la forcerait... Elle accepta donc les 3 ou 4 verres d’un vin fort et épais que chacun des hommes lui fit boire à la suite, presque sans qu’elle put respirer entre chaque. Pourtant tout son être luttait et résistait pour ne pas se laisser vaincre et assujettir aux humiliations...
Elle dû supporter aussi les sucions et les morsures de ses tétons par les bouches impures et avinées qui lui aspiraient, lui tiraient, lui déformaient les bouts. Surtout les langottages du Françou avec son visage de singe grimaçant, dont la bouche édentée et déformée renvoyait à chaque halètement au ras de son torse une halène fétide et chargée de vinasse dont les effluves remontaient jusqu’à son visage, lui donnant des haut-le-cœur... A la fois d’ivresse et de dégoût, elle éprouva une irrépressible envie de vomir ; son estomac et tout son être se révulsa. Elle ne sut pas à quel revirement elle dut de résister à ces écœurements... Crispée, elle sentait le jus poisseux, qui remontait maintenant dans sa raie de derrière entre ses fesses, lui engluant aussi la rosette et même plus haut toute sa raie délicate et d’ordinaire si soignée... Elle n’osait penser à l’état de sa vulve et de son joli cul de jeune femme B.C.-B.G. Se sentir sale et souillée, envahie de pollutions, était pour elle une humiliation physique extrême. Une violence même. Elle ne supportait pas, viscéralement, de se sentir sale, cela la mettait psychiquement en danger : elle perdait ainsi, plus que par toute autre humiliation, son intégrité de femme, de personne...
Ils n’arrêtaient pas de lui frictionner la poitrine avec la râpe de la vendange... Maintenant, à demi engourdie par le vin, cramponnée aux bords du cuveau pour ne pas perdre l’équilibre et tomber les fesses dans la vendange, ce qui aurait été la suprême déchéance, elle fermait les yeux, et attendait soumise, ce que les autres avaient décidé de lui faire subir... Elle sentit, une main douce et rassurante repasser les bretelles de sa jupe sur ces épaules et rentrer ses seins dans le haut de l’étoffe. Cela eut sur son psychisme un effet apaisant et calmant. Elle crût à un instant de compassion quand elle vit Brigitte lui réajuster le haut de sa robe avec douceur. Elle allait la remercier du regard quand Brigitte lui dit doucement :
- ''Aller ça suffit ! Tu les as assez montrés ! Ils ne valent pas la peine que l’on en parle ni qu’on les regarde autant !". La remarque cingla Agnès comme une gifle, elle chancela sous le coup et sans doute aussi par le vin bu depuis quelques minutes. Elle défaillit, désarçonnée par la réplique cinglante qui l’atteint au ventre. Elle eut une brusque envie d’uriner et dû faire un terrible effort pour la réprimer et ne pas se laisser aller, ne pas s’abandonner à pisser là debout dans la vendange et devant tout le monde. Elle sentit quelques gouttes humecter l’entrée de sa fente, et elle dut faire des efforts encore plus grands un court instant pour ne pas tout lâcher. Elle réussit à se contenir enfin...
Le moût avait pratiquement cessé de couler. La foulée était terminée et les femmes sortaient maintenant du cuveau, aidées par les hommes qui en profitaient pour les caresser et les exciter... Agnès dont la tête tournait, fut attrapée par le Françou et par Johann, le grand blond … Dans son déséquilibre d’atterrissage, sa hanche rencontra le bas-ventre du Françou. Elle fut surprise et décontenancée d’y heurter un engin déjà tout raide, dur et apparemment très gros... La seconde suivante, alors que Johann la déposait à terre, elle sentit au niveau de ses fesses le fort calibre de jeune blond qui manifestement bandait beaucoup... Elle frémit sans savoir si ce frémissement était le fait de ce qu’elle venait de ressentir ou de ce qui venait de se passer dans le cuveau...
- '' Putain, mais la garce s’est rhabillée ?, vociféra Armand Qui l’a autorisée ? Ooohh, vous entendez vous autres ? Elle a caché ses miches ... C’est parce qu’ils ont trop servis ! Hein, salope que tu veux plus les prêter ?" La Bernadette, toujours à l’affût, lança :
- '' Il n’y a pas que les miches qui ont beaucoup servi, à ce qui se dit !... Il y aurait bien d’autres choses encore !..." La vieille salope avait encore placé une banderille. Elle savait l’effet qu’allait avoir sur les esprits échauffés, sa remarque insidieuse…

La suite au prochain épisode : le n° 3 / 6




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