Jules & Nathan - 16

Nathan était emmitouflé dans son sweat à capuche vert, dans son lit, son Mac sur les genoux. Il consultait une page d’actualités médicales, mais en réalité il n’en lisait pas une seule ligne. Son regard ne fixait même pas l’écran, regardant dans le vide. Son portable vibrait régulièrement à côté de lui, mais il n’y prêtait pas attention : il était concentré sur ce qu’il venait de se passer. Comment avait-il pu oser demander cela à Jules ? De choisir entre lui et son futur ? Quand il y repensait, il se trouvait complètement égoïste et s’en voulait profondément. Mais pourtant quelque chose l’empêchait de se jeter sur son téléphone pour répondre à Jules et lui dire qu’il s’excusait. Il se décida à attendre, pour se laisser le temps de réfléchir. Après tout, peut-être qu’ils avaient été trop vite, qu’ils s’étaient précipités… Alors qu’il s’apprêtait à refermer son ordinateur, un message fit son apparition : « Salut c’est Laura ! Il faut qu’on parle de Jules… ». Nathan ouvrit alors la fenêtre de discussion pour tenter d’en savoir plus.
- « Comment t’es au courant de ça ? »
- « Jules est passé tout à l’heure, et j’ai bien vu que quelque chose n’allait pas. Tu sais, je ne veux pas me poser en psy de couple ou j’sais pas quoi, mais il tient sincèrement à toi. »
- « … »
- « Je peux te le jurer si tu veux ? Il m’a dit qu’il ne savait plus se passer de toi. Et tu sais aussi bien que moi que venant de sa part… c’est assez rare ^^ »
- « J’te remercie pour l’info Laura, mais il me faut un peu de temps. J’espère que tu comprends que ce n’est pas contre toi… J’crois que j’ai agis un peu précipitamment, et j’me rends bien compte que ce que j’ai demandé est ... con. Mais je ne supporterai pas de le perdre… »
- « Dans ce cas arrange-toi pour ne pas tout saboter toi-même… Sur ce, j’te laisse à ta méditation ! Fais attention à lui… et à toi ! A plus. »
« Laura s’est déconnecté ».

Nathan ferma son ordinateur pour le poser à côté de son lit, puis s’installa dans son lit pour y réfléchir.

Ne souhaitant pas croiser Jules, il prit son téléphone pour se faire porter pâle au boulot et profiter de sa journée pour réfléchir. Puis il tenta de se rendormir. Il se retournait sans cesse dans son lit. Il se voyait de nouveau seul, sans Jules. Il savait qu’il ne le supporterait pas, qu’il y était trop attaché pour désormais le quitter. Bref, il ne savait plus quoi faire à part attendre. Son portable sonna à nouveau, et voyant s’afficher le nom de Jules, il le reposa aussitôt. Mais lorsqu’il écouta le message, il était au bord des larmes, se rendant compte à quel point il le torturait pour rien. Il aurait eu envie de partir en courant le rejoindre et lui sauter dessus… Mais quelque chose en lui semblait le clouer au fond de son lit, le forçant à ne pas lui répondre.



La main de Grégory s’insinuait doucement entre les omoplates de Jules, puis redescendait vers le bas de son dos, pendant qu’il continuait à l’embrasser tendrement. Il ressentait une excitation énorme à enfin pouvoir toucher son professeur de la sorte. Il se voyait déjà à même le sol, en train de se faire prendre par Jules. Mais soudain, ce dernier repoussa Grégory et fit un pas en arrière pour s’en éloigner.
- « Arrête ! »
- « Quoi ? »
- « Je te dis d’arrêter ! »
- « Je… je suis désolé Jules. »
- « Non, c’est… c’est de ma faute… »
- « Jules, je ne peux pas m’en empêcher. Ça fait déjà un moment que je m’aperçois que je préfère regarder les hommes. Et quand je t’ai vu... Tu es tellement… J’veux dire… Tu es canon ! Tu cartonnes dans ton travail ! Tu… »
- « Arrête-toi là s’il te plait Greg. Je ne voulais pas ce qui est arrivé. La seule personne que j’aime c’est Nathan, et je suis incapable de faire ça. Je… je suis désolé. »
- « Pas autant que moi… »
Jules fit demi-tour et se précipita dans les escaliers tout en prenant son téléphone : « Laura ! C’est Jules, j’ai besoin que tu viennes me remplacer aux urgences. Je dois absolument voir Nathan ! »
- « Ok, j’arrive ! Mais tu me le revaudras ! »
- « Tout ce que tu veux ! »
Jules se précipita au vestiaire, prit simplement la peine de renfiler son jean et son blouson, d’attr son sac, de lancer à une infirmière qui passait : « Je dois m’absenter ! Laura me remplace ! », avant de sauter sur sa moto pour filer à l’appartement de Nathan.
Une fois sur place, il gravit quatre à quatre les marches jusqu’à arriver devant sa porte et d’y frapper. Lorsque Nathan fit son apparition derrière la porte, ils paraissaient aussi surpris l’un que l’autre.
- « Nathan écoute-moi s’il te plait ! Je… j’ai réfléchi ! Et je ne peux pas vivre sans toi. Dès que tu es absent, c’est comme si tout était vide… Je ne supporte pas de ne pas te savoir près de moi et je ne supporte pas que nous soyons fâchés. La seule personne avec laquelle je me sens vraiment bien c’est toi ! Alors… tu peux me demander tout ce que tu veux, c’est toujours toi que je choisirais ! »
- « C’est à toi de me demander tout ce que tu veux, j’ai été un gros con ! Je te demande de choisir là où il n’y a pas de choix à faire. Je ne veux pas que tu t’en ailles et pourtant je fais tout pour. Je suis désolé… Tu sais, je crois même que j’ai hâte d’être beau-papa.»
Les deux hommes se prirent dans les bras, puis Nathan tira Jules jusque dans son appartement et referma la porte. Il plaça ses mains sur chacune de ses joues puis l’embrassa tendrement. Jules enleva son blouson et le laissa tomber au sol.
- « C’est pas ma tunique ça ? »
- « Ça me permettait de sentir ton odeur… »
- « Tu aurais pu prendre le temps d’enlever ton stéthoscope » disait-il en souriant.
Puis ils reprirent leurs baisers. Jules plaçait ses mains sur la taille de Nathan, faisant doucement remonter son sweat, avant de lui enlever totalement. Tout en se déshabillant mutuellement, ils se dirigeaient vers la chambre de Nathan, jusqu’à arriver en boxers sur le lit.
Jules se trouvait au-dessus de Nathan et l’embrassait tendrement, puis il releva la tête :
- « Tu n’es pas censé être malade au fait ? »
- « Euh… »
- « On dira que je suis venu t’examiner ! » ajouta-t-il en souriant.
- « Ça, ça me plait docteur… » dit Nathan qui dévorait Jules des yeux.
Ils recommencèrent leurs baisers, puis entamèrent de finir de se déshabiller et de glisser sous la couette. Nathan fit asseoir Jules contre la tête de lit, puis descendit progressivement pour s’occuper de son engin qui lui avait tant manqué. Le saisissant d’une main, il le fit doucement glisser entre ses lèvres, puis commença à s’activer dessus. Il commençait par le lécher sur toute sa hauteur avant de le regober entièrement, puis revenait doucement titiller son gland du bout de sa langue. Jules, qui ne voyait que la couette bouger devant lui, avait posé sa tête contre le mur et fermé les yeux, pour apprécier ce pur moment de bonheur. Il avait retrouvé son homme, et ils n’étaient pas prêts de se séparer. Nathan descendait maintenant pour s’occuper de ses bourses qu’il embrassait pendant qu’il continuait de le masturber quelques temps, avant d’à nouveau revenir sucer ce membre qu’il aimait tant.
Après quelques minutes, Jules releva la couette pour exposer Nathan qui revint à son niveau pour l’embrasser. Plaçant ses mains sur ses pectoraux, il le poussa alors lentement pour l’amener s’allonger, puis commença par embrasser son torse avant d’à son tour descendre progressivement sur son membre.
Il le prit dans sa main pour le masturber lentement pendant que sa langue s’activait sur son torse et ses mamelons. Il emprunta ensuite la verticale de ses abdominaux puis glissa sous son nombril, pour enfin arriver sur son sexe, qu’il avala aussitôt. Nathan passait sa main dans les cheveux de Jules, il adorait le voir s’activer ainsi sur lui, ou en lui. Plus cela avançait, plus il se rendait compte que l’endroit où il se sentait le mieux, c’était dans ses bras. Chaque fois que Jules lui adressait la parole, s’intéressait à lui, le serrait contre lui… il sentait cette sensation agréable au creux de son ventre. Une sorte de vague qui le traversait. C’était certain : l’homme de sa vie, c’était lui.
Jules se détacha progressivement de son sexe pour relever ses jambes et bifurquer vers son trou, que sa langue commença rapidement à titiller. Il s’attela alors à préparer son passage futur, alternant coups légers et plus longs. De temps à autres c’était un doigt qui s’insinuait, tandis que Jules relevait la tête pour profiter du spectacle de Nathan prenant son pied. Et il reprenait à nouveau, initiant de légers gémissements chez son partenaire.

Jules tendit sa main vers Nathan pour l’aider à se relever. Nathan le fixa un instant, observant ses yeux pétillants, son sourire, cette légère fossette, son torse fin mais néanmoins sculpté… Il attrapa alors la main qui lui était tendu, et Jules l’amena se placer contre la tête du lit. S’appuyant d’une main contre le mur, il tendait fièrement ses fesses vers son compagnon, attendant impatiemment ses assauts. Jules commença par le caresser, déposant quelques légers baisers sur son dos. Puis il initia doucement son passage, s’enfonçant centimètres par centimètres, tout en passant sa main pour arriver à caresser les abdos et les pectoraux de Nathan. Une fois enfoncé jusqu’à la garde, il attendit un léger instant, puis commença ses langoureux vas et viens. Il tenait désormais fermement la taille de Nathan dans ses mains, et s’en servait comme appui pour s’enfoncer dans ses entrailles.
Nathan, qui se tenait d’une main au mur, de l’autre à la tête de lit, sentait la jouissance l’envahir peu à peu, au fur et à mesure que son partenaire accélérait son rythme. En effet Jules commença à donner des coups de plus en plus rapides et violents, faisant à chaque fois avancer Nathan contre le mur. Mais ce dernier n’en demandait pas autrement, il hurlait littéralement de plaisir et en réclamait encore plus à chaque fois « Encore Jules, oui ! ».
Jules le limait intensément ainsi durant de longues minutes, puis il reprenait un rythme moins soutenu le temps de récupérer et de laisser redescendre la pression, puis à nouveau il se lançait dans ses coups puissants. Alors qu’il entamait de puissants coups où il s’enfonçait aussi loin que possible, il déversa sa semence dans son amant, ce dernier expulsant lui aussi ses jets dans un râle de plaisir intense. Puis les deux hommes tombèrent littéralement sur le lit, l’un dans les bras de l’autre. Sur le dos, ils paraissaient avoir du mal à reprendre leur souffle. D’un bond, Jules se leva, enjamba Nathan dans le lit pour venir se placer à son chevet.
Le regardant dans les yeux, il prit une grande inspiration, plaçant sa pleine main sur sa joue :
- « Nathan ? »
- « … »
- « Tu ne voudrais pas m’épouser ? »

Note de l’auteur : Ici s’achève l’histoire de Jules & Nathan, en tout cas pour ce que je pourrais appeler la saison 1. J’espère avoir assez de temps dès la rentrée pour entamer la suite de leurs aventures. Je vous remercie de votre fidélité et de votre soutien, et je l’espère à bientôt.