Le Libraire Et L'Étudiant
J'avais 26 ans et je travaillais dans cette librairie quelque peu banale de Paris, avec tout de même pas mal de fréquentation. Au bout de quelques années, plusieurs clients sont devenus des réguliers, que je finissais rapidement par appeler par leurs prénoms. Voici l'histoire de ma rencontre avec l'un d'entre eux, qui est allée bien plus loin que le simple service client...
Cet étudiant de 24 ans venait pour la deuxième fois en l'espace d'une semaine. Je l'ai reconnu dès son entrée et le salue. Pour tout vous dire, il m'avait tapé dans lil la première fois.
Bonjour ! Vous êtes venu il n'y a pas longtemps n'est-ce pas ?
Oui ! Bonjour ! C'est vous qui m'avez recommandé cette saga fantastique ! Eh bien, j'ai déjà terminé le premier tome !
Wow ! Suivez-moi dans ce cas.
Il savait déjà où aller et me devançait. Légèrement surpris, je me mets à le mater. Aujourd'hui, il a mis un jean, plutôt moulant, et ses Converse. Sur ses épaules, un chemise à carreaux bleus et rouges.
Voilà la section SF, et le livre que vous cherchez se trouve là !
Oh merci ! J'ai déjà hâte de m'y replonger ! Merci encore !
Je profite qu'il soit face à moi pour continuer à le scruter. Il avait un t-shirt blanc sous sa chemise, un peu trop large. On pouvait entrevoir les poils noirs de son torse et sa pomme d'adam proéminente. De sa voix grave et avec un sourire excité il me demande si le même auteur a écrit d'autres sagas. Ses grands yeux marrons étincellent. Je lui montre l'étagère du bout du doigt en détaillant du fond de ma mémoire les sujets abordés dans telle et telle uvre. Il avale mes mots. Il me demande :
Mais vous le connaissez par cur !
Vous savez, c'est mon métier ! Mais c'est vrai que j'apprécie particulièrement cet auteur, son ton, je recommande souvent ses livres à des gens qui ne le connaissent pas, et j'ai d'excellents retours.
Je comprends bien, vous m'avez eu !
Il rit.
J'ai beaucoup apprécié notre conversation, je finis dans quinze minutes maintenant, ça vous dirait de continuer autour d'un café ?
Avec plaisir !
Il y a un petit café sympa, juste en face, je vous invite.
Très bien ! Je vous attendrai à l'extérieur.
Demandez une réduction à ma collègue au moment de payer.
Je me dépêche de prendre mes affaires, salue mes collègues et file. Nous nous retrouvons à l'intérieur du café et nous nous faisons servir. Nous parlons d'autres auteurs et naturellement nous dévions sur nos vies. Je l'écoute et bois à mon tour ses histoires de voyages en sac-à-dos à travers l'Amérique du sud, et vois en lui le baroudeur libre d'esprit que je n'ai jamais pu être. Je regarde le soleil illuminer sa peau mate et percer ses yeux bruns. Je regarde ses mains décrire des paysages rares. Je regarde son sourire quand il se remémore ces moments-là... Je suis totalement sous le charme. Nous sommes de plus en plus à l'aise, nous finissons par nous tutoyer. Nous en sommes à notre cinquième café et la nuit est tombée. Nos mains s'effleurent, nos pieds se cognent, nos yeux se fixent en silence. Je regarde ma montre et malgré ce magnifique moment, il faut que je rentre. Me voyant me déconnecter, il intervient.
Dis, si tu veux on peut attr un morceau chez moi, je suis pas le meilleur cuistot mais ça fait longtemps que j'ai pas cuisiné pour quelqu'un.
Comment refuser ?
Eh bien pourquoi pas ? Et puis on continuera cette conversation !
Nous marchons lentement vers son immeuble en riant, en se donnant des coups d'épaule, en se regardant.
Oui, je me suis fait ça en gravissant le Macchu Picchu, une éraflure stupide.
Je laisse ma main caresser le bord de sa mâchoire, sa barbe folle de trois jours, l'encoignure de sa bouche, ses lèvres. Il la saisit et la retire. Complètement surpris et surtout me sentant le pire des imbéciles, je baisse la tête et les yeux. Je vois soudain sa tête s'approcher de la mienne de façon furtive et il colle ses lèvres aux miennes. Son élan me fait tomber en arrière toujours sur son canapé et il s'allonge sur moi. Au bout de quelques secondes, il se redresse et me fixe. Mon cur bat la chamade. Sa respiration agitée me fait comprendre que lui aussi était affecté. J'avais l'impression d'être redevenu adolescent. Tout s'arrête. Je le regarde à mon tour. Je lui souris. Il redescend et se pose à nouveau sur mes lèvres. J'enroule mes bras autour de son cou et le laisse pénétrer ma bouche avec sa langue. Le lui caresse le dos, les bras, les fesses, il me caresse le visage, les épaules, la poitrine. Il se redresse à nouveau et retire sa chemise. Puis son t-shirt. Il cachait son corps simplement musclé derrière ce morceau de tissu. Son torse était parcouru d'une fine traînée régulière de poils sombres.
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