Romain Et Sarah 8 (Sa Préférence À Lui)

J'arrive de derrière lui.

Par conséquent, il ne s'attend pas à ce que j'arrive. Si? Je prends note de cette remarque que je me fais et je marche sur des œufs pour ne pas que la surprise tombe à l'eau. J'espère que les autres libertins qui nous entourent ne vont pas vendre la mèche à mon amoureux par un gloussement, par un éclat de rire, une inspiration puis une expiration un peu trop bruyante, ou bien tout simplement par des mots. Non. Je veux que la surprise soit totale. Oh oui! C'est ce que je veux!

Ça va bientôt se passer…

C'est imminent…

Dans quelques instants, sa chère et tendre «petite» femme va faire sa réapparition…

Là.

Il est à hauteur de mes bras. Et pourtant, il ne semble se douter de rien. Très bien. C'est le moment ou jamais. Le moment ou jamais. Le moment est venu de passer à l'action. J'ose.

Je tends les bras et je les pose autour du cou de Romain.

Je veille à ce que cet attouchement reste doux.

J'use de toute la sensualité que j'ai en moi.

J'approche mon visage du corps de l'homme assis paisiblement sur sa chaise.

Je décale légèrement ma tête et je plante délicatement un baiser dans le cou de l'homme dont je suis folle amoureuse.

Il ne sursaute pas.

– Hmmmm…

Ce bruit me libère complètement. Ma caresse a l'effet escompté. C'est en étant douce que l'on donne le maximum de plaisir. Je note.

– Mon a… mou… Mon unique amour… Ro… main.

– Ché… rie… Sa… rah.

– En chair… et en os…

– Ma «petite» femme… Ma «sa… lope»…

Bien qu'il les dise, ces mots, sur ce ton… la situation a… quelque peu changé, non? C'est MOI qui suis là. ET c'est MOI qui l'enlace avec mes bras. Il est ma chasse gardée. Oui. Et je le montre à tous ceux et toutes celles qui nous entourent. Je me fais protectrice, je me veux lionne. Romain… est… à… moi.



J'ai obéi à son ordre. Je veux jouer, je me veux… soumise, ce soir. Cependant… je lui montre, un tant soit peu, que j'ai mon mot à dire, et que je suis sa maîtresse, son épouse. Je ne me soumets pas aussi facilement.

– Sarah… Tu es… là. Je n'attendais que toi. Et là…

– Je suis là… Ro… main. Je… suis… à… toi.

Je suis quasiment à poil. Je ne porte presque plus rien, d'autant que je ne peux désormais plus compter sur ma petite culotte pour couvrir mon sexe.

J'enlace l'homme que j'aime.

Je lui témoigne, une fois de plus, l'amour que j'ai pour lui.

Je suis attendrie.

Je me blottis contre lui.

Je veux qu'il sente mon corps.

La douceur mais aussi la chaleur de mes mains…

La petitesse aussi bien que la fermeté de mes seins…

– Oui… Mon chéri… Je suis là… Je suis revenue.

Pour mieux appuyer mes propos, je renforce l'étreinte de mes bras et je rapproche ma tête de la sienne. Et puis, tout compte fait… je me dis que si je reproduis le baiser ET la caresse d'il y a quelques secondes… je ne peux qu'émoustiller Romain, c'est sûr. Ni une, ni deux, j'ose. Je révèle le papillon sexy, la libertine que j'héberge dans mon corps et dans ma tête. Elle aussi, elle attendait le moment idéal pour frapper. Le moment est venu. À elle… À… MOI de jouer. J'ai l'avantage décisif d'être la préférence de mon mari. Je sais ce qu'il aime, je connais ses fantasmes. Je sais ce que je dois faire. Pourtant… Les possibilités sont diverses et variées…

Je vais au plus simple et à ce qu'il est le plus efficace. Il n'y a pas à tergiverser. Je dois écouter mon cœur et suivre mon instinct d'amante et d'épouse. C'est aussi simple que ça. Alors… je me lance.

Je fais en sorte qu'il ressente le contact de mon corps. Je veux qu'il devine de nouveau, d'instinct, la douceur de ma peau, la petitesse de mes seins. Je veux qu'il reconnaisse, d'instinct, mes formes, mes courbes.
Je veux lui faire sentir que mon corps est chaud. C'est MOI qui me blottis contre lui. SA-RAH.

– Tu sens si bon, ma belle. Et tu es toujours aussi douce.

– C'est TOI qui fais que je veux sentir bon. Moi aussi, je veux être douce avec l'homme qui a demandé ma main et que j'ai épousé. Je t'aime. Romain…

Mes lèvres plongent dans son cou.

Je sais qu'il est chatouilleux à cet endroit.

Et puisque j'aime oser… Mes lèvres se moulent sur sa peau.

Elles se déplacent un peu et c'est ainsi qu'elles se posent sur ses épaules. Je veille à ce que mon toucher reste délicat. Il n'y a rien de pire que d'être brusque, tout d'un coup, même involontairement, alors que l'on était douce quelques secondes auparavant. J'ai confiance en moi, je suis en fête. J'ai confiance en les caresses que je donne, je suis euphorique. J'ai confiance en ma sensualité. Romain se détend à mon contact. Mes mains reposent sur ses épaules et c'est comme si je faisais un petit massage à mon homme. Ma bouche, elle, reste dans le creux de son cou. Elle y est bien.

– Hmmm, oui… Romain… Tu aimes ce que je te fais, là…

Ma voix est aguicheuse. C'est parce que je veux que ce soit à mon tour de prendre l'initiative. Je veux que ce soit lui qui se laisse aller, à présent. Car quand il me laisse carte blanche, je me mets dans la peau de l'amante sensuelle. Je suis la déesse du sexe avec qui Romain adore faire l'amour.

– Continue, Sarah… T'arrêtes pas… C'est tellement bon…

– Comme… ça? Mes lèvres et ma langue? Mes mains?

Mon mari soupire pour toute réponse. Ça lui plaît, ce que je fais. Ça me donne encore plus confiance. Je suis curieuse. J'ai tellement envie de lui, c'est aussi simple que ça. Et là, j'aime particulièrement coller mon corps au sien. C'est quelque chose qui, d'ordinaire, m'émoustille mais là… le plaisir que je prends est décuplé. Il n'y a même pas de qualificatif pour interpréter ce que je ressens en ce moment même.




Romain aime les caresses. Je l'entends ronronner. Les rôles sont inversés et là, c'est moi qui suis préposée à son excitation et à son plaisir. Il s'en remet à moi et il se détend. Là, c'est lui qui est sous son emprise et c'est à mon tour de laisser ma sensualité s'exprimer. J'étreins Romain, je n'ai pas du tout l'intention de me détacher de lui. Ça, c'est clair, net, précis. Alors, je me blottis contre lui en dépit de la chaise qui me gène. Mon câlin est chaleureux. Je fais en sorte qu'il ressente la pression de mon corps contre le sien. Je ne porte plus que mes bas autofixants, attachés à mon porte-jarretelles, et mes Louboutin.

– Tu es si douce, mon coeur. Si belle. Sex-y… Continue…

– Hmmm… Mon amour… Je vais continuer, alors. Ça me plaît bien…

Mes bras autour de son cou… Mon corps que je presse contre le sien… Je suis presque entièrement nue. Je veux qu'il puisse sentir la douceur ainsi que la chaleur de ma peau. Quand il sentira ma peau lisse contre lui… quand mes tétons pointus le caresseront, le titilleront… je sais déjà qu'il ne restera pas de marbre.

Je l'enlace comme si ma vie en dépendait. Ainsi, pendant un court instant, la libertine s'éclipse et c'est l'épouse épanouie qui réapparaît sur le devant de la scène. À travers mes baisers, à travers mes câlins, je lui témoigne mon amour. Si nous sommes ici, c'est parce que j'ai entièrement confiance en lui. Si nous sommes ici, c'est parce que nous avons envie de mettre un peu plus de piment encore, dans notre couple. Je me laisse aller. J'ai confiance en moi. Mes mains se lâchent, elles aussi.



La sensualité coule dans mes veines. C'est de ça dont je suis ivre en ce moment même. Je ne me pose pas la moindre question. J'écoute mon cœur, j'écoute mon corps. Je suis complètement libérée. Romain et moi, nous sommes sur la même longueur d'onde. Parfois, nous n'avons pas besoin de beaucoup nous parler. Il nous suffit de bruits, d'un contact, d'un toucher, d'une caresse pour nous faire comprendre que l'on se désire.
Parfois, ce genre d'attouchements est bien plus parlant que les paroles. Et là… je sais que ça parle bien plus à Romain. Du coup… c'est là où je dois me concentrer.

Mes bras sont pendus à son cou. Là, je me dénude encore un peu plus. Je suis transparente, mon amour est palpable. Je me mets à nu, je ne calcule rien du tout. C'est dingue mais… je n'ai pas cessé de penser à Romain pendant cet interlude coquin.

Soudain… je repense à tout ça…

C'est…

Et là… mon poing droit tient fermement ma petite culotte. La pression que j'exerce est forte. CETTE lingerie nous unit ce soir, Romain et moi. Elle est dans ma main et je la garde précieusement, comme si c'était une relique de ce que nous vivons ce soir. Je ne la lâche pas.

Je pose mes lèvres sur la peau de mon mari.

Je me donne, corps et âme, dans ces caresses.

Je veux être la femme soucieuse du bien-être… et du plaisir de l'homme qu'elle a épousé. Sa préférence à lui.

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